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Poésie en prose
Lil : Miroir
 Publié le 03/02/25  -  5 commentaires  -  1287 caractères  -  87 lectures    Autres textes du même auteur

Hommage.


Miroir



Miroir soyeux, écrin ouaté où se lovent les bribes câlines d’un passé radieux, effluves fauves des regards captifs, frémissement d’éclats de rires enlacés, cercle vibrant d’une famille unie
autour d’étés ardents. Danse demain, fredonne la joie, offre tes serments à tes aurores boréales.

Miroir vacillant, fragile lac où tremble le temps. La pierre jetée trouble les eaux et ouvre des cercles infinis où dérivent des lambeaux flous, vestiges d’instants épars, dans un brouillard éternel. Coulent les grains des ans entre tes doigts impuissants.

Miroir embrumé, voile diaphane où hier s’efface, frôlé par l’abandon. Là s’estompent les traces ténues d’heures rêvées, désirées ou vécues ; ces empreintes éphémères effleurent le cristal délicat de ta mémoire.

Miroir fracassé où se brisent en pluie acérée les échos de ce qui fut. Images morcelées, voix brisées, parfums dissipés ; ces fragments d’acier scintillant lacèrent tes souvenirs, ne laissent de toi qu’une illusion spectrale.

Miroir vivant, sanctuaire d’une mémoire instable dont chaque pétale est un miracle. Une rose offerte suspend fugacement le cours de l’oubli. Sur tes lèvres et dans tes yeux surgit un sourire hésitant qui déchire autant qu’il apaise ceux qui t’aiment.


 
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   Cyrill   
4/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
De la vapeur de mots sans déterminant, ce qui donne l’air de ne pas vouloir y toucher. C’est le parti pris de cet hommage discret à la personne qui voit passer le temps dans son miroir et sur son image. L’adresse est suffisamment indéfinie pour que le lecteur se sente concerné.
Il y a une montée en puissance de la tonalité, douce au départ et qui se fait cassante à partir du « miroir fracassé ». on devine ici un évènement, un drame, mais rien n’est dit et à nouveau, chacun peut se reconnaître.
J’apprécie cette recherche du mot juste, de l’image la plus parlante, mais ceux-ci finissent par se parer d’un peu trop de préciosité. Ils composent en quelque sorte le cadre du miroir, que j’imagine rococo, chantourné et appliqué de feuilles d’or. Disons qu’ils ont tendance par leur manière à éclipser le tain, c’est à dire le fond du poème, que j’aurais souhaité plus manifeste et plus nu.  

   papipoete   
3/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Lil
Sujet passionnant que celui du Miroir, que l'on peut conjuguer de mille façons, dont la vôtre où chaque ligne ligne est un reflet de la vie qui passe ;
- le miroir heureux qui renvoie des rêves de cette fameuse nuit
- le miroir fracassé des mots hurlés, gémis, pleurés
- le miroir du bonheur qui promène sous le nez, le parfum d'une rose, celui de notre mie
NB il y a des miroirs qui glacent ; celui vide sans tain...
le dernier où parait ce sourire est mon préféré !
Pour nous les vieux, il y a hélas aussi le miroir vrai, qui ne déforme pas la réalité
" t'as vu à quoi tu ressembles ? ce bide, cette poitrine masculine à porter un soutien-gorge..."
alors, on ferme les yeux et se rase au juger...

   baldr   
3/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Ce pourrait être le miroir de Stendhal qui longe le chemin de la vie tandis que le personnage avance. A chaque époque, le miroir est différent. Ai-je bien compris ? Beaucoup de formules originales et heureuses, juxtaposées malheureusement sans raison. Des métaphores mal filées comme ce pétale de sanctuaire, même si la poétesse croit pouvoir rattraper le coup en commençant sa phrase suivante par "une rose", par libre association d'idées. Je dirais que l'écriture est "très perfectible" même si ce ne sera pas la note, et que ce poème pourrait être la première version de quelque chose de mieux... mais... on est dans le domaine de l'arbitraire et des mots donnés dans l'absolu, dans un contexte ténu.

   Celia1993   
3/2/2025
Je ressens bien le plaisir qu'a pris l'auteur à jouer avec des images et des mots mais je n'en saisis pas vraiment la trajectoire. C'est comme si l'on avait jeté de jolis sons autour de soi pour le plaisir de les entendre sans véritablement se soucier de leur sens. Tout est joli comme un bouquet chatoyant mais rien ne reste après ma lecture que la sensation sucrée d'une barbe-à-papa aux nuages évanouis sur la langue et le palais. Il reste un bâton sur lequel persistent quelques grains de sucre agglutinés que l'enfant regarde un peu étonné qu'il ne reste que si peu de tout cela. Bravo tout de même mais ce n'est pas pour moi.

   Provencao   
4/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Lil,

Est-ce à ce "soyeux, vacillant, embrumé, fracassé et vivant " qui ne vaut que pour un autre que ce miroir redonne ici sa valeur ? Car, plutôt que l’impossible atteinte d'une mémoire véritable, ce miroir ne redonne-t-il pas sens au contentement heureux qu’il y a à se mirer ? Ne rend-il pas ici hommage à ces souvenirs dont l’assiduité et la fidélité constituent notre âme...

Quelques réflexions à la lecture de votre poème.

Au plaisir de vous lire
Cordialement


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