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Poésie libre
Lili : Sans doute en rêve
 Publié le 13/10/12  -  9 commentaires  -  472 caractères  -  213 lectures    Autres textes du même auteur

Face à la mer, une nuit de songes.


Sans doute en rêve



Nuisible nuit des eaux, nubiles nudités,
leurs yeux en amandes salées
ouvrent la soif des fleuves engraissés d'égouts fades.
Ses pieds sales d'apôtre vers le sable incliné
un prêtre
regarde jouer
cette horde d'enfants
qui ne sont que d'anciens spasmes solidifiés.
Mer de poissons, principauté liquide.
Ses algues imperméables
et ses escaliers frisés
jusqu'à la plage.

La mer est une entreprise singulière.


 
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   Anonyme   
23/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Si j'excepte la dernière phrase que je trouve vraiment bonne, je trouve que le reste du poéme ressemble trop à une succession de jeux sur les sons, plus qu'à un travail sur les images et l'onirisme.

C'est dommage parce que je sens que derrière tout ça il y a une plume qui pourrait "pondre" un excellent texte, il faudrait juste je pense s'éloigner plus des sonorités pour tenter de mettre en forme ces images comme l'est la dernière.

   Arielle   
13/10/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Il y aurait sûrement quelque chose à tirer de cette "soif des fleuves engraissés d'égouts fades" à laquelle je trouve beaucoup d'allure mais les spasmes solidifiés ne m'inspirent pas vraiment, pas plus que les pieds sales du prêtre ...
Les "escaliers frisés" qui colimaçonnent vers la plage, pourquoi pas ?
mais c'est un peu mince comme sujet.

Je crois qu'il faudrait construire, tourner un peu autour d'une idée centrale (les égouts de la mer, par exemple ?) plutôt que de juxtaposer des images dont le lien entre elles, la plage, est bien lâche.

   brabant   
13/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Lili,


Voulu ou non tout cela me semble très référencé, jusque dans l'incipit.
Parfois heureusement : "une nuit de songes"/'Songe d'une nuit d'été'.
Parfois malheureusement : "Mer de poissons, principauté liquide"/Principauté de Monaco et son musée océanographique (lol).

- pourquoi "nubiles nudités" est-il connoté 'salement' ou négativement : "Nuisible nuit/engraissés d'égouts fades/pieds sales/hordes" ?
- réduire les enfants à "d'anciens spasmes solidifiés" me semble pour le moins étroit...
- vous avez sans doute voulu aller quelque part, mais l'attelage des mots liés aux effets de consonnes et de voyelles semble vous avoir échappé en route, seriez-vous un phaéton de la poésie ?

J'aime cependant et enfin :
"Ses algues imperméables
et ses escaliers frisés
jusqu'à la plage"
C'est dans cette voie-là que j'aimerais vous voir travailler, pas dans les acrobaties qui précèdent. Bien entendu, ceci n'est que mon avis ; mais la poésie ne se soucie pas de l' "équilibrisme", l'équilibre suffit (lol).


"La mer est une entreprise singulière"
Comme c'est bien dit et comme vous avez raison !
Tout comme la poésie !

A vous relire avec intérêt en espérant que vous voudrez bien excuser cet accueil un peu rude...

:)

   rosebud   
13/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Moi j’aime les poèmes qui en disent trop peu et qui nous laissent combler les manques avec ce que l’on veut. Particulièrement si les mots sont choisis et agencés pour nous attirer vers un je ne sais quoi de trouble (les escaliers frisés). Un peu de guingois (ses pieds sales d’apôtre vers le sable incliné – c’est l’apôtre qui s’incline ou le sable ? Je ne sais pas pourquoi je préfère la deuxième solution. En tout cas le poème me permet de le croire).
Et puis la fantastique dernière phrase, dont on peut se demander pourquoi elle frappe autant et si juste avec des mots si banals. Saisir l’impression, c’est ça le truc. C’est la seule idée que je poursuis lorsque j’écris un poème et j’imagine que c’est aussi celui de Lili en l’occurrence. Et c’est très réussi.
Et le titre est parfait. Ce n’est pas la moindre des choses.

   melancolique   
13/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonsoir Lili,

Il y a des possibilités dans ce poème, mais je trouve qu'elles ne sont pas très bien exploitées. J'ai aimé :
"ouvrent la soif des fleuves engraissés d'égouts fades."
"et ses escaliers frisés
jusqu'à la plage"
et le dernier vers aussi est simple mais expressif.

Par contre le reste n'est pas très lié, et je n'ai pas aimé:
"cette horde d'enfants
qui ne sont que d'anciens spasmes solidifiés"

Au plaisir de vous relire.

   Anonyme   
14/10/2012
Il me semble qu'on devrait trouver un "Les" à la place de "Ses" au début du vers 4. Ce n'est qu'une légère impression de gêne qui m'étreint, mais je préfère la souligner pour, peut-être, découvrir une explication à cet emploi.
Pour le reste, j'ai bien aimé "Mer de poissons" qui sonne un peu comme "Terre des Hommes".

   domi   
15/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
A lire tout haut cette poésie est un régal de sonorités, un beau travail de poésie et de "musique" qui régale mon oreille, tout en faisant naître des images....
La disposition des vers, il me semble, est au service de ces sonorités, par exemple, on va à la ligne quand un repos est nécessaire afin de ne pas heurter l'oreille...
J'ai aimé

   Blacksad   
15/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'adore le derniers vers. Il a vraiment quelque chose de génial dans sa simplicité teintée d'absurde.

Le premier vers en revanche m'hérisse le poil. Les jeux de style doivent être utilisés avec parcimonie et au service du texte. Ici, je trouve que l'allitération (trop) marquée écrase le vers de sa lourdeur.

Entre ces deux vers... je ne suis pas vraiment convaincu. Il ya même des choses assez lourdes comme
"qui ne sont que d'anciens spasmes solidifiés"

A souligner quand même le dernier groupe qui sonne bien :
"Ses algues imperméables
et ses escaliers frisés
jusqu'à la plage."

Bref, à mon sens, il y a matière à faire quelque chose de bien plus marquant avec les bonnes trouvailles qu'on voit émerger (et pour cause) de ce texte.

   Anonyme   
18/2/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Je me suis tourné vers le titre "Sans doute un rêve", pour essayer de trouver un fils conducteur à tout ce phrasé, en effet je ne vois qu'une succession de mots qui aboutissent à des images, qui donne l'impression de n'avoir pas vraiment de sens, tout comme l'est le "rêve", pour cela ce n'est pas trop mal réussi.

Je dirai que tout cela me semble n'avoir "ni queue, ni tête", mais il y a sûrement quelque chose de plus profond à creuser, je ne suis pas un initié de ce genre, c'est un bien curieux "rêve", qui m'a laissé indifférent.


Le texte se lit, sans plus. Il m'aurait fallu un petit quelque chose qui me l'aurait rendu plus "spectaculaire", plus marquant.


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