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Poésie contemporaine
LioText : L’ancre abyssale
 Publié le 22/10/21  -  12 commentaires  -  810 caractères  -  236 lectures    Autres textes du même auteur

Une valse sous-marine.


L’ancre abyssale



Au fond de ces eaux colossales
Repose sur un sable fin
Une ancre, paisible,
Dans un calme perturbant
Qui s’abreuve de tous les mots.

Une ancre, paisible,
Et plus aucune vague
Pas de léger air marin
D’une surface violente
Qui s’abreuve de tous les maux.

Pas de léger air marin
Seulement un silence terrifiant
Quelques créatures vivantes
Dans un calme perturbant
D’un obscur fond abyssal.

Quelques créatures vivantes
Et d’autres oubliées
Par des exigences lassantes
D’une surface violente,
Dans un calme perturbant.

Par des exigences lassantes
Quelques créatures vivantes
D’une surface violente
Jettent leurs épaves suffocantes
Au fond de ces eaux colossales.


 
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   Anonyme   
14/10/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime beaucoup l'agencement de votre poème, ces reprises de vers semi-régulières qui me font penser au va-et-vient des vagues en surface ; malgré le ton de plus en plus sinistre à mesure que j'avance dans la lecture, je lui trouve un côté berceur qui à mon avis convient bien au sujet.

J'aime bien le rythme semi-régulier lui aussi, vaguant de cinq à neuf syllabes parlées par vers, qui accentue à mes yeux la rêverie marine.

Je n'aime pas votre choix de faire débuter chaque vers par une lettre majuscule, cela me "casse" la berceuse.

Je déteste
Qui s’abreuve de tous les mots.
et
Qui s’abreuve de tous les maux.
Je ne comprends pas ce que viennent fiche dans le propos l'évocation des mots et le jeu de mots lamentablement rebattu mots/maux.

Une mention pour l'association "eaux colossales", je la trouve très juste et évocatrice !

   Cyrill   
18/10/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J’ai trouvé inspirante cette description qui s’exprime à plusieurs reprises par la négative
« Et plus aucune vague
Pas de léger air marin »
et par la répétition de vers.
J’ai aimé le choix du vocabulaire : colossales, perturbant, terrifiant, suffocantes… attributs d’autant plus renforcés par les oppositions : paisible, calme…
Une sorte de valse-hésitation qui m’a entraîné.
L’avant dernier quatrain m’a semblé un peu lourd en D. J’aurais écrit : par Les exigences.

   Corto   
22/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je lis ce poème comme une approche subtile de l'inconscient humain.
Autrement dit "ces eaux colossales" sont cette mémoire accumulant tout au long de la vie les faits, les émotions bonnes ou perturbantes, les satisfactions, les traumatismes, les envies, les espoirs, les obstacles etc. Tout s'accumule et tout s'enfouit "Dans un calme perturbant".

La symétrie "Qui s’abreuve de tous les mots." /"Qui s’abreuve de tous les maux" prend dès lors tout son sens, de même que plus loin
"Dans un calme perturbant
D’un obscur fond abyssal".

Je lis dans la même approche le final:
"Jettent leurs épaves suffocantes
Au fond de ces eaux colossales."

Cette lecture au second degré m'est propre évidemment et l'auteur se fera un plaisir de me démentir si son interprétation est différente.

Un beau poème en tout cas dont l'avant-dernière strophe est particulièrement réussie.

   papipoete   
22/10/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour LioText
cette forme de poème porte sûrement un nom ( façon pantoum ), et convient tout-à-fait à ce pas de valse sous-marine ; telle qu'une sirène emportée dans les bras d'un Cousteau, danserait entre créatures vivantes et épaves amarrées sur le fond des abysses.
NB la 3e strophe est celle qui me " terrifie " le moins, alors je prie cette sirène de m'emmener loin du noir de l'océan... m'accouder aux rebords de cet abime, là sur cette " ancre paisible... "

   Vincente   
22/10/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Oh le beau titre ! Et cette "valse sous-marine" qui invite à regarder, et pourquoi pas à y danser ?

Autant dire tout de suite que les prémisses de cette invitation m'ont séduit. La première strophe est belle, très dessinée mais dans une simple, je dirais même pure, évocation, et quand arrive ce dernier vers voilà que l'impressionniste proposition annonce une figuration "figurée", une ouverture métaphorique et métaphysique par ces "mots"qui "abreuvent… le calme…" ; lecteur en quête de dépassement, je me prends à rêver.
D'ailleurs j'ai surpris ce vers me suggérer que ces "mots" "s'abreuvaient" à la mise en abîme sur laquelle le poème se penchait.

La deuxième strophe m'a un peu tourmenté à cause de sa ponctuation indécise ; pour bien saisir son énoncé, il eût été plus préférable de placer une virgule après "vague" puis après "marin". Et aussi, je ne comprends pas à quel renvoi s'adresse la "surface violente" ?... Bien amenée cette "ancre, paisible" qui rouvre la scène. Et le dernier vers joue sur l'homophonie malheureusement assez banale "mots/maux"… mais tout en confirmant une volonté suggestive d'embrasser plus largement le sujet.

La troisième strophe s'avère assez neutre, reprenant les "informations" précédentes, elle affiche aussi un début d'insistance répétitive par deux vers précédents revenant s'y incruster. Le procédé se reproduira par deux occurrences dans la quatrième ("D'une surface violente," et "Dans un calme perturbant.") ; puis par cinq dans les cinq vers de la cinquième. Il y a donc clairement une volonté constructive chargé de convaincre, d'envahir… oui mais j'en ai surtout ressenti en final un geste qui assène une ambition narrative, de fait assez(trop ?) descriptive.

En poésie le geste structurel forcé est un poison pour l'émotion qui ne demande pourtant qu'à se laisser emporter par les images, les pensées, et la fluidité de l'écriture. Dans ce texte, seule la première strophe m'a offert cette félicité.
Les choix rhétoriques se doivent de ne pas apparaître dans la première lecture, sinon l'objet littéraire devient un exercice, de qualité ici, mais un exercice !

   Provencao   
22/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" Une ancre, paisible,
Et plus aucune vague
Pas de léger air marin
D’une surface violente
Qui s’abreuve de tous les maux."

J'ai bien aimé cette ancre où je pourrais presque dire que cette ancre s'oppose au reste de la strophe, évoquant un obscur fond abyssal... tragedie de ces créatures rivées â elles-mêmes, "exigences passantes et calme perturbant" avec cette incapacité à sortir de ces eaux colossales...

Belle prosaïque et terrifiante résignation au subconscient humain.... très envoûtante...


Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Anonyme   
27/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé cette peinture d'une ancre dans les profondeurs loin de l'agitation de la surface !
C'est tout un monde qui est créé sous ta plume, il est riche en créatuures vivantes et en émotions !
Nous ne pouvons qu'être touchés par le destin solitaire de ce vestige de la navigation !

   Queribus   
23/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'ai beaucoup aimé la construction de votre poème dans lequel on devine très vite un mouvement de vagues; j'ai aussi beaucoup aimé la forme qui s'apparente au pantoum avec quelques différences, semble-t-il, avec la forme initiale. l'e semble me semble habilement construit. Petit bémol, il me semble que ces majuscules en début de chaque vers sont déplacées et nuisent au mouvement de houle et de ressac des mots mais c'est sans doute un détail.

En conclusion, j'ai beaucoup aimé votre écrit et le balancement de vos mots; j'ai passé un agréable moment à vous lire.

Bien à vous.

   Atom   
23/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'aime plutôt bien cette ambiance sous marine évoquée ici à travers l'image de cette ancre perdue et oubliée au fond des eaux (colossales).
La répétition de certains vers apporte un petit "je ne sais quoi" de névrotique, une touche angoissante qui ne me déplait pas.
Ici, tout au fond (dans les abysses) le calme semble trop calme au point d'en devenir terrifiant.
Mais franchement pourquoi avoir alourdi ce poème avec ces deux vers qui sont à mon sens hors de propos et donc inutiles :
"Qui s'abreuve de tous les mots"
"Qui s'abreuve de tous les maux"
(Terriblement éculé)
Est ce que l'idée au fond était de jouer insidieusement avec les mots - ancre / encre ?
Je trouverais ça vraiment dommage et préfère donc lire ce poème en occultant ces deux vers.

   Miguel   
25/10/2021
Je n'ai pas très bien compris, je dois dire. Pour moi le calme est tout sauf perturbant, le silence est tout sauf terrifiant; je trouve même que le charme essentiel des grands fonds est là. Sinon pourquoi cette ancre serait-elle paisible dans un milieu aussi négatif ?
Que signifie "s'abreuver de tous les mots", surtout pour le calme ? Ou encore "des exigences lassantes" ? Je pourrais comprendre cette expression, mais dans ce contexte son sens m'échappe. Quant aux épaves suffocantes de quelques créatures vivantes ... J'atteins là les limites de mes capacités de compréhension. J'ai l'impression de lire Eluard.

   Anonyme   
24/10/2021
Ça me rassure : je n'ai pas compris grand-chose non plus, sinon qu'on est dans les profondeurs... Mais faut-il comprendre pour apprécier, n'est-ce pas ? J'ai sans doute un problème avec le lâcher prise de cette ancre...

   LioText   
24/10/2021


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