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Poésie libre
LioText : Parce que le vent doit bien souffler
 Publié le 31/05/22  -  11 commentaires  -  1700 caractères  -  200 lectures    Autres textes du même auteur

Trop tard…


Parce que le vent doit bien souffler



Il ne reste plus que ruines
plus que misère.
Les souvenirs disparaissent
sous une bruine
lourde, effrayante.
Le vent a soufflé ici,
la tempête s’est déchaînée
en tous lieux
et a laissé ces nuages carnassiers
noyer l’espoir
dans un épais brouillard.
Le vivant meurt
et le mort meurt à nouveau
parce que le vent doit bien souffler.

Ces mêmes ruines
partent en fines poussières
et le peu qui reste debout
s’étouffe.
Les rayons d’un soleil traumatisé
percent ce dôme opaque ;
effleurent les cendres
à les faire briller
d’une inquiétante lueur ;
disparaissent face à un ennemi
qui ne pouvait qu’être vainqueur.
Tous ces efforts ont été vains
et nous avons tous perdu
parce que le vent doit bien souffler.

L’humanité n’est que ruine,
une histoire ancienne,
un conte d’enfant que l’on ne pourra
plus jamais raconter.
Cette flamme aura été fragile
depuis le tout début
et comme une bougie de trop
elle a été soufflée.
Seuls résonnent dans l’air
les cris de ces chanceux
qui auront pour cercueil
cette fumée fluorescente.
Chacun disparaîtra
parce que le vent doit bien souffler.

Le temps passe, il ne reste plus rien,
plus personne pour veiller
sur notre œuvre ;
plus personne :
nous nous sommes éteints.
Le brouillard s’est enfin
dissipé,
tout est enfin calme.
Demeure seulement cette brise
délicate et fraîche
qui enveloppe la terre et la mer
abandonnées :
ce silence tant mérité
parce que le vent a soufflé.


 
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   chVlu   
31/5/2022
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↓
au Xéme passage je me décide à poser mon petit avis dans l'exercice le plus complexe : expliquer que le texte m'a laissé de marbre.

Dans la poésie j'ai une préférence pour celle qui évoque plus qu'elle ne décrit. Mais ici en plus la description m'est apparue trop à la fois réaliste et simpliste, le mélange n'a pas été magique pour mon expérience de lecteur. J'ai trouvé ce poème lourd à la lecture.

J'y ai trouvé ce que je crois être des embryons de métaphores mais là encore ça n'a pas fonctionné sur moi.
Soit l'image est trop dans le champs du sujet évoqué "la flamme comme une bougie" "les ruines en poussière" illustrent parfaitement mon propos.
Soit c'est l'absence de jeux de sens qui m'a donné l'impression d'un accolement de propositions qui restent chacune de leur coté . Du coup le texte ne peut résonner :
"sous une bruine
lourde, effrayante."

La répétition des "et que qui " mais aussi des '; , :" m'a paru rendre le style empoté et maladroit.

Sur le fond je pense avoir compris :
il me semble qu'il s'agit d'un texte sur l'urgence climatique. Les forces de la nature sont à l'action tandis que l'humanité attend. Les colaspsologues pensent qu'elles balaieront l'humanité telle qu'on la connait, ici je crois que l'auteur suggère même qu'elle disparaitrait intégralement.

   Anonyme   
9/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Une image d'après l'apocalypse, d'après la bombe, voilà ce que je crois lire. Des mots et expressions (les ruines, le vent qui souffle) qui, par leur antienne, ancrent le propos en errance ; tumulte et, au final, apaisement. Je trouve que c'est bien dit mais un peu confus, je pense à ces vers :
Seuls résonnent dans l’air
les cris de ces chanceux
qui auront pour cercueil
cette fumée fluorescente.
Chacun disparaitra
Les "non chanceux", dans cette perspective, me semblent être les survivants, or par ailleurs, surtout dans la dernière strophe, il est dit qu'il n'y a plus personne. Ce point m'apparaît comme discordant dans l'ensemble.

   Vilmon   
13/5/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
Je ne sais trop…. Il y a des combinaisons de mots qui me semble incongrues. Qui ne forment pas de logique dans leur combinaison. « Bruine lourde » «  nuage carnassier » entre autres. Au niveau de la structure, le tempo se brise lorsque l’on tente de trop expliquer. Le texte pourrait à mon avis gagner en intérêt du lecteur en poursuivant l’énigme du début et terminer pour laisser le lecteur poursuivre sa réflexion. Je n’ai pas saisi le lien de la maxime du vent qui doit bien souffler avec le sujet. C’est comme si tout ce désastre est dû au vent qui souffle et que rien n’arrête. Je comprends que l’on veut sans doute exprimer que c’est inéluctable, mais il faut à mon avis l’amener d’une façon pour ne pas donner l’impression que tout ceci résulte du vent.
Encore un peu de travail à faire selon moi.
Vilmon

   Cyrill   
13/5/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J’ai trouvé à ce poème une couleur à la fois noire et rose bonbon. Je veux dire par là que la description de la la fin du monde ou de l’humanité m’a semblé un peu forcée, juste jolie, donc peu crédible. C’est comme si on me racontait une histoire à faire peur tout en me disant c’est de la blague. Le vocabulaire convoqué me semble trop vague et assez commun : nuages, brouillard, ruines, cendres, poussières, fumée…
S’agissant de catastrophe climatique et d’extinction de l’humanité comme il semble être question ici, j’aurais aimé plus ancré dans le réel peut-être, du détail, quelque chose qui m’aurait convaincu de ce dont je suis finalement déjà convaincu. Mais ce n’est pas mon poème.

   Vincent   
31/5/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Lio Text

Bizarrement votre texte ressemble à votre pseudo

il est envoutant étrange et j'adore

il m'apparaît comme une peinture de Folon

en dégradé de gris avec un soleil qui s'étend à l'horizon

j'adore l'univers de cet artiste

ce que j'aime le plus dans votre poésie est cette impression de la dépression, et je trouve ça fabuleux, la dépression c'est comme un vent qui emporte tout et puis on renaît et on repart

Bravo et merci

   Anonyme   
31/5/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour;

Je ne pas trop ce qu'a voulu exposer l'auteur/e. Peut-être avait-il mis des mots sur une table et que le vent a tout éparpillé. Le mort meurt à nouveau ? Des ruines qui s'étouffent ? Licence poétique ou licence IV ? Peut-être une vague parabole sur l'urgence climatique, je ne sais pas.

Le fond et la forme mériteraient vraiment d'être retravaillés à mon goût avant de trouver une structure assez solide pour qu'elle résiste au vent.

Anna

   papipoete   
31/5/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour LioText
" parce que le vent doit bien souffler ", on aurait pu installer ici des moulins, des girouettes, des voiliers ou... un feu que le diable alluma, attiser pour qu'il ne reste plus rien.
NB le vent tout comme la pluie et la lumière du soleil, sont nécessaires à la vie : mais l'auteur n'en parle pas comme d'un ami, " tout n'est que ruine, et poussière... à cause des éléments en furie, dont ce fameux vent qui ne sème que larmes et tragédies...
Je n'aime pas spécialement le Mistral par exemple, mais je ne le côtoie que rarement, et les gens du cru l'affectionnent.
Ce vent qui peut enfler un incendie, peut aussi permettre à une petite braise ( Robinson Crusoé ) de naître et faire vivre !
Ne se penche-t-on pas près de ce malade, espérant qu'il ne rende pas son dernier souffle ?

   Polza   
31/5/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce poème me divise intérieurement, c’est assez difficile à expliquer. Une partie de moi a beaucoup aimé ce poème quand l’autre partie l’a beaucoup moins bien apprécié.
Qui va l’emporter ?

Dès les premières lignes, je me suis dit que ça partait sur les chapeaux de roue, je me suis laissé emporter par le rythme et le vent qui soufflait. Mais ila soufflé un peu moins fort par la suite. Moi qui m’attendais à vivre la tempête du siècle, je fus légèrement déçu à la fin de cet épisode venteux. Il y a un quelque chose de « The Road » de Cormac McCarthy, ou de ce genre d’histoire post-apocalyptique.

J’ai trouvé le leitmotiv « parce que le vent doit bien souffler » pertinent, cependant, je me dis que s’il avait soufflé quelque part, cela aurait donné encore plus de rythme et de sens à ce poème.

J’ai trouvé certaines formules faites pour apporter un effet poétique, mais sans grand sens à mon avis : « Le vivant meurt et le mort meurt à nouveau » La répétition « meurt » aurait pu être évitée, mais surtout, le mort qui meurt à nouveau ne m’a pas inspiré, je n’ai pas saisi l’image ou l’idée.

Parfois, j’ai eu l’impression qu’un adulte me racontait le drame qui venait de se passer, avec gravité parfois, j’ai cru que l’histoire était vue à travers les yeux d’un enfant dans certains passages qui manquent d’envergure à mon sens.

« un conte pour enfant que l’on ne pourra plus jamais raconter » « les cris de ces chanceux » Si l’en reste quelques-uns, ils peuvent toujours raconter, l’espoir n’est pas perdu, me suis-je dit, mais après j’ai vu que ses pauvres survivants n’échapperont pas à une fumée fluorescente, c’est pas de bol…

Peut-être le narrateur a-t-il trouvé son inspiration dans l’actualité récente et qu’il nous met en garde contre les effets dévastateurs et irréversibles d’une guerre nucléaire, une sorte de vision apocalyptique. Si c’est ça, j’espère sincèrement qu’il se trompe, car pour ma part, je ne souhaite pas mourir avant ma propre mort à qui je proposerai une partie d’échec tel un chevalier suédois revenu de croisades afin de retarder l’échéance…

Finalement, entre la partie de moi qui aime beaucoup et l’autre moins je dis bien plus parce que je trouve ça mieux qu’un beaucoup moins !

   Corto   
31/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quelle ambiance ! Hiroshima ? Nagasaki ? Mururoa ? Mais non, bien pire ! parce que désormais on sait faire plus grand, plus fort, plus destructeur.
C'est ainsi que je lis ce poème où les métaphores nous amènent à regarder à hauteur d'homme, à notre petite vision individuelle, celle qui a existé, mais qui n'est plus.
"Les souvenirs disparaissent
sous une bruine
lourde, effrayante ", voilà pour la mise en bouche, et si l'on n'a pas tout compris la suite arrive:
"Le vivant meurt
et le mort meurt à nouveau
parce que le vent doit bien souffler."

L'observateur inexistant aurait pu constater:
"Les rayons d’un soleil traumatisé...
disparaissent face à un ennemi
qui ne pouvait qu’être vainqueur." MAIS...il n'y a plus d'observateur.

Une mémoire devenue théorique aurait pu dire:
"L’humanité n’est que ruine,
une histoire ancienne,
un conte d’enfant que l’on ne pourra
plus jamais raconter." MAIS...il n'y a plus de mémoire.

Un poème terrible car plausible.
Il n'y a "plus personne pour veiller" car le terme "être" lui-même est devenu caduc, inutile. ETRE est devenu une abstraction, mais il n'y a plus personne pour se préoccuper d'abstraction.

Une description du "rien" qui fait froid dans le dos.
Ce froid suffira-t-il toujours à éviter le néant ?

J'aimerais tellement me tromper sur l'interprétation de ce poème si bien construit, juste pour me persuader que le vent ne soufflera pas, malgré le "Trop tard" de l'exergue.

Bravo Lio

   Anonyme   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bien que cette forme (poésie libre) me déplaise, j'ai apprécié cette prose. J'ai lu le châtiment mérité d'une espèce qui n'a d'humaine que le nom. Et le calme, le silence, la pureté après tout ce bruit, ces comportements, cette salissure.
J'aurais aimé que le sujet fut traité en alexandrins, c'aurait été sûrement grandiose.

   LioText   
2/6/2022


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