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Ornicar
14/2/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Il y a du bon et du moins bon dans ce poème. Le démon qui se cache en moi va tenter de faire la part des choses. Ange ou démon, telle est la question. Où commence l'un ? Où finit l'autre ? Sommes-nous l'un, sommes-nous l'autre ? La frontière est si ténue parfois. Y en a-t-il une d'aileurs ?
Et ce texte traduit parfaitement le caractère ambivalant, flottant, mouvant de cette dualité. Tout d'abord en ayant recours au procédé de la répétition et de l'inversion : "Le pire des démons et le plus beau des anges" - "Le plus beau des anges et le pire des démons". Ensuite, en vous limitant volntairement à deux rimes. Et pour m'y être essayé, je sais que la chose est difficile. Mais à la fin, je reste sur ma faim avec le sentiment étrange d'avoir fait du surplace, que le récit n'avance pas. Il me manque une chute, ou une ouverture sur quelque chose d'autre. Sur l'écriture, je trouve que certains vers ou bouts de vers manquent de poésie, la langue me paraissant relâchée. Ainsi : - vers 6 : "... mais en fait rien ne change." - vers 14 : "... comme ça les arrange." - Beaucoup de verbes être, avoir, faire... D'autres vers pourraient gagner en fluidité, en musicalité. Permettez-moi certaines suggestions, une marotte chez moi. Par exemple : - vers 2 au lieu de "Ont le coeur en commun et chacun un poumon." je préfère "Ont un coeur en commun et chacun leur poumon." La liaison entre "ont" et "un" donne un surcroît de fluidité à la lecture. "Leur" permet de contourner la sonorité nasale et désagréable proche du hiatus ("chacun-un"). Et cela sans changer le sens que vous avez voulu donner. - vers 3 : "Ils ont le même corps..." Répétition du verbe avoir déjà utilisé au vers précédent. - vers 7 : "D'aucun de ces deux-là n'écoutez les sermons". Je le trouve alambiqué ce vers. Suggestion : "De ces deux, n'écoutez surtout pas les sermons". Reconnaissez que le vers coule mieux, non ? - vers 13 : "Aux cieux ou aux enfers..." La diction me paraît malaisée avec les sifflantes induites par les liaisons. "Au ciel ou en enfer" sonne mieux, je trouve. Me gênent également les changements de temps. Tout le texte est au présent. L'irruption du passé et du futur dans le même vers, le cinquième et le huitième dérangent ma lecture Bon. Pour résumer, je trouve qu'il reste encore un peu de travail. |
Anonyme
22/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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J'apprécie vraiment l'écho de ritournelle que je crois entendre dans votre poème, ce retour obsessionnel sur la dualité morale qui, finalement, se résout en identité ou du moins en proche parenté. Je me dis que vous me parlez de la nature humaine et que c'est gentiment suggéré, moins lourdement didactique que le lexique à connotation religieuse pouvait me laisser craindre.
Il me semble aussi que le sujet méritait un effort formel supplémentaire, que lire votre poème en vers classiques m'aurait davantage impressionnée ; peut-être ne pouviez-vous pas faire grand-chose sur les rimes associant singulier et pluriel, mais il s'en faut de vraiment peu pour que vos vers constituent rythmiquement des alexandrins… Bref, votre choix d'auteur ou d'autrice. Et puis la rime poumon/démons, j'adore ! (Baudelaire, dans son adresse « Au lecteur », ça me revient.) |
papipoete
22/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour Miryc83
Une peinture sur un personnage qui peut en renfermer deux, l'ange ou le démon ; et invariablement, l'un et l'autre selon les circonstances, peuvent entourer de soins, comme harceler en " Place de Grève " L'auteur parle de l'endroit où ils ont leur quartier, à savoir le Paradis ou l'Enfer ; alors un conseil," ne vous confiez pas aveuglément à Gabriel, peut-être est-il à ce moment, Satan ! " NB ma foi chancela beaucoup, depuis que le Ciel me reprit des être chers, qui n'étaient qu'amour et bonté ; aussi, suis-je persuadé que " là-haut " n'est pas de quartier général, mais en nous et vous... Un Ange peut être celui qui partage ma vie, me nourrit, me soigne Le Diable peut être cette sorcière ( si mignonne ) qui m'envoya en asile psychiatrique, après m'avoir harcelé des années ! je trouve votre texte alerte et bien vu, avec ces deux " siamois " que ni le mal, ni le bien ne peut séparer. Pas plus loin qu'hier, nous apprîmes qu'une personne si chère, si douce, prévenante, et pleine d'attention, était en réalité... le diable personnifié ! la première strophe me va et me plaît particulièrement ! techniquement : le 4e vers s'envole de ses 13 pieds des singuliers/pluriel placent ce poème en contemporain |
Miguel
22/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Quelques éléments du texte sont un peu prosaïques, parfois. Mais on ne peut pas dire que ce soit une mauvaise écriture. Cette conjonction récurrente des termes "anges" et "démons" me semble insister sur la dualité de la nature humaine; car les anges et les démons sont en nous ; et, figure de la tentation, le pire des démons a bien souvent l'aspect du plus beau des anges. Je vous invite à regarder "L'Ange déchu", tableau d'Alexandre Cabanel. Dans "Le Moine", roman fantastique de Mathew Gregory Lewis, le démon tentateur est très beau. On en aurait des tas d'exemples. Dans je ne sais plus quel album de Tintin, même le chien Milou est confronté à la tentation et à sa corollaire, l'hésitation ; celles-ci sont représentées par un petit Milou ange et une petit Milou démon, qui, au dessus de lui, tentent chacun de le convaincre. Nous sommes tous des Milous et ce poème le montre bien.
"Je me fiche bien de comment nous les nommons": et pour cause ; souvent, des deux, on ne sait pas qui est qui. |
Edgard
22/2/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Bonjour liryc,
Au long de ma première lecture, je sens que j'ai attendu une fin, une chute qui vienne conclure le poème en sortant un peu de l'idée qu'ange ou démon c'était du pareil au même. Comme on ne la trouve pas, les autres lectures ont mis ce manque en évidence, montrant le côté un peu répétitif des différentes strophes. Plusieurs manière en somme de dire la même chose. Cela me laisse un peu sur ma faim, d'autant que je ne vois pas trop la finalité du texte. Peut être qu'une fin plus personnelle, ou humoristique, ou originale nous aurait permis d'en sortir. Le côté ritournelle n'est pas désagréable, mais les répétitions sont un peu trop nombreuses à mon goût, ce qui alourdit l'ensemble. D'autre part, les légendes ne nous disent rien au sujet des anges et des démons qui font tout à tout le mal et le bien. Je crois que Satan voulait prendre la place de Dieu et qu'il s'est fait jeter. Il y a bien une séparation entre le bien et le mal. c'est pourquoi je disais qu'une chute, précisant que c'est dans l'humain que les deux son présents en même temps, aurait été plus efficace pour saisir l'idée.Ce n'est que mon sentiment perso. Bien cordialement. |