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Ornicar
28/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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L'écriture et ses obscurs cheminements, genre "mon ami Pierrot au clair de la lune", n'en finit pas d'inspirer les poètes. L'ensemble est assez réussi, convaincant et ne manque pas de charme à part deux ou trois petites choses.
C'est un joli poème, élégant, d'une préciosité un peu affectée dans le choix de ses mots ou de certaines tournures, mais loin d'être ridicule. "Précieux" parce que utilisant des mots assez rares, vieillis ("calame, nard, faîne, vesprée") ou des mots courants mais dans une forme assez inusitée, comme par exemple : - le verbe dodeliner utilisé dans une forme transitive : "L'horizon sang me dodeline". Je pensais ce verbe intransitif (dodeliner "de" la tête) Or, il peut se conjuguer dans une forme transitive (dodeliner un enfant) que l'on rencontre plus rarement. - le mot "heur" qu'on emploie encore dans des expressions courantes (Je n'ai pas l'heur de vous connaître), mais dans ce poème j'ai été un peu désarçonné de le trouver à cet endroit, en fin de vers et comme sujet du verbe pousser. ("Que poussaient la muse et son heur") J'ai aussi été déstabilisé en première lecture par l'apparition incongrue de cet "aviateur", ressentant une rupture dans le récit, comme si j'avais traversé un trou d'air. J'ai cru voir alors l'ombre de Saint Exupéry planer sur moi. Surtout quand le moteur faisait des ratés ! ("tachycarde") Et puis, en relisant, tout s'arrange. L'aviateur ne fait que poursuivre la métaphore de la strophe précédente ("Et je vole au soleil, sans peur") et le lecteur, rassuré, peut remettre les gaz, évitant le crash en plein désert. Deux choses me gênent davantage : - la rédaction du vers 2 ("Que de voir ta charmante humeur") que je n'ai pas l'heur de trouver très heureuse et légère après le "quel plaisir" du premier vers. - l'inversion pratiquée au vers 7 ("Façonnè-je une douce plume") que je trouve d'autant plus forçée et affectée que rien n'obligeait d'y recourir. "Je façonne une douce plume" compte aussi huit pieds. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Préciosité, disais-je... L'atterrissage se passe en douceur et la dernière strophe est ma préférée avec ses deux derniers vers et le double sens du mot "veine" à la fois "chance" et "filon". Chance pour l'auteur d'avoir été inspiré et d'avoir su exploiter le précieux filon. |
Miguel
31/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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De beaux vers mélodieux (à part le dernier, qui serait, me semble-t-il, mieux rythmé ainsi : "Qui du plaisir porte la fleur"). Une belle atmosphère de douceur vespérale et de sérénité, en même temps qu'une célébration amoureuse. Dans ce contexte si bucolique, la strophe de l'aviateur apparaît un peu comme une intruse.
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Lebarde
5/9/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Ayant depuis quelques jours ce poème en lecture dans la liste de plus en courte qui m’est proposée, sans qu’il ait pu jusqu’à maintenant m’interpeller, je me hasarde sans enthousiasme, à déposer mon commentaire.
J’y vois d’abord une forme de « dyslexie » dans certaines rimes, volontaire ou pas : » lune/plume, dodeline/intime » que les puristes n’accepteront pas et qui me gênent. Un peu laborieusement à mon goût, avec quelques maladresses et formes alambiquées, les octosyllabes réussissent pourtant à tenir leur rang sans anicroche, il faut le reconnaître. Bravo. Pour autant je n’arrive pas à accrocher et Ilhème propose des vers (« l’horizon sang me dodeline » ou d’autres) qui ne m’inspirent pas trop. A l’opposé j’aime assez « Quand tachycarde le moteur » qu’il fallait trouver. Globalement ma plume fait la moue …et j’en suis un peu désolé même si je ne suis pas indifférent à la poésie qui se dégage du propos. En EL Lebarde bougon, trop sans doute! |
papipoete
12/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour Lo
Poème à ne pas mettre sous tous les yeux, tant son vocabulaire ( riche ) s'adresse à l'érudit ! Cependant, la musicalité de ces vers ronronne, et fait sûrement battre la mesure à celui qui du rang s'échapperait... NB je comprend que la vision de cette inconnue, inspire à ce point le héros qu'un simple roseau taillé en biseau, encrera un vélin un papyrus de la plus belle des manières. Aussi, les deux premières strophes m'apparaissent humbles, face à leurs soeurs qui se teintent de ce ton qui m'apparait trouble. Je m'apprêtais à considérer l'ensemble comme " néo-classique ", mais en seconde strophe et quatrième, les rimes " lune/plume " et " dodeline/intime " m'apparaissent discutables. |
Cristale
12/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Calligraphie de la pensée tracée à l'encre fluide éthérée de la pointe effilée du calame honorant l'inspiration du poète.
L'on pourrait transposer les images délicates en métaphores d'une scène d'amour intime. C'est joli, poétique, le langage est riche et soutenu. Un plaisir de lecture des plus agréables. |
Cyrill
12/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bjr Lo
De la jolie dentelle. L’ami Pierrot doit certainement avoir tendu l’oreille à ces mots qui l’évoquent par bien des aspects. Particulièrement avec ces « à-peu-près » rimes une/ume, à quoi répondent les ine/ime. Très fort, je trouve, une ‘supercherie’ plutôt que des rimes intruses. La richesse du vocabulaire m’a réjoui, jamais ne pèse bien qu’il m’ait fallu sortir mon lourd dico. J’ai le bonheur de prononcer une allitération comme « quel calame, Ilhème ». Une écriture délicate, donc, faite de belles trouvailles langagières : « L’horizon sang me dodeline », «Quand tachycarde le moteur ». un thème bien classique mais pour dire l’inspiration, j’ai lu bien moins convainquant. Merci pour le partage |
Provencao
12/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Lo,
"Dans le roseau qui, de la Lune, Embrasse la blanche rondeur, Façonné-je une douce plume Qui chante les bruits de mon cœur." Mon préféré. J'aime votre plume très aérienne et si délicate. Bel écho de quiétude. Au plaisir de vous lire Cordialement |