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Poésie néo-classique
Lotier : Asphodèle
 Publié le 09/02/14  -  11 commentaires  -  820 caractères  -  254 lectures    Autres textes du même auteur

Une fleur entre deux mondes.


Asphodèle



Les as-tu vus danser, les arbres des lisières
En cadence, battant leurs branches singulières ?
Or j’attendais de toi quelques pas de côté
Pour offrir en ce lieu, sans pose, ta beauté…

Mais la peur t’a donné des ailes de faisane
Et tu cours éperdue vers la vieille cabane.
Au-dessus de la mousse, agiles, tes pieds nus
Mettent vite entre nous l’abîme convenu.

Tu me croyais chasseur, je te savais dryade.
Un rien te faisait peur, je mimais la bravade.
Entre deux mondes, nous nous sommes aperçus,
Le feuillage eut tôt fait de voiler les issues.

Depuis de longs hivers ont jeté bas les feuilles.
Au printemps je reviens, espérant que tu cueilles
Encore les iris près de la mare aux fées.
Le geai moqueur imite un sanglot étouffé.


 
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   Ioledane   
24/1/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un joli poème nostalgique sur cette timide nymphe des bois.

L’ensemble ne manque pas de fraîcheur et de charme, entre les arbres qui dansent, les pieds nus au-dessus de la mousse, ou les iris de la mare aux fées.

Le vers « Entre deux mondes, nous nous sommes aperçus » m’a dérangée en raison de son déséquilibre (césure mal placée).

J’ajouterais par ailleurs une virgule après « Depuis » dans le dernier quatrain, afin de ne pas rattacher ce mot aux longs hivers, car cela a au premier abord heurté ma lecture.

Le geai apporte une note finale légèrement ironique, comme si le narrateur se moquait un peu de lui-même avec sa quête illusoire.

   Anonyme   
25/1/2014
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai pensé à la chanson d'Aznavour, "Trousse-chemise", le thème du poème me paraît proche. J'ai adoré les "ailes de faisane" (bien que je soupçonne les exigences de la rime de les avoir imposées), parce que pour moi c'est une image à la fois saugrenue et évocatrice... au bord du burlesque, mais touchante, m'évoquant la naïveté du "chasseur" de l'époque.

Pour être franche, c'est ce vers qui m'a décidée à écrire un commentaire, le reste du poème me semblant plutôt convenu, les pieds nus agiles au-dessus de la mousse, par exemple, ça fait des siècles qu'ils sautillent j'ai l'impression.
Mais le dernier quatrain, lui aussi, m'émeut, cette notation de la mare aux fées qui m'évoque un tableau naïf, et surtout le dernier vers où sont joliment rapprochés la moquerie et le sanglot...

Au final, un poème que je dirais inégal, touchant, simple, par moments trop évident à mon goût. C'est mon goût.

   KIE   
28/1/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Quant aux asphodèles, elles tapissent carrément les enfers.

Ces rimes, pas facile de leur donner l'air d'être naturelles !
Peut-être quelqu'un qui écrit avec aisance mais qui ne veut pas se casser la tête ? C'est quand même plutôt bien tourné, léger, agréable à lire.

   Anonyme   
9/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Lotier

C'est un joli poème, j'aime bien la description bucolique
du lieu, de la rencontre et les regrets qu'il fait naître.

Quelques beaux vers :

Les as-tu vus danser, les arbres des lisières...
Et le deuxième quatrain en entier.

Par contre un énorme regret pour le vers final
qui me semble tomber comme un cheveu sur la soupe.

En résumé, un joli texte sur un instant fugace mais qui pourrait
être plus élevé.

Bien à vous.

Hananké

   Anonyme   
9/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème plein de fraîcheur avec cette comparaison de l'asphodèle à une dryade discrète. De belles images nous entraînent dans cette promenade légère.

" Au-dessus de la mousse, agiles, tes pieds nus
Mettent vite entre nous l’abîme convenu."

   senglar   
9/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lotier,


Poésie d'une grande délicatesse, enchanteresse.


Une toute petite gêne. Mais quand même. Prenez-vous "Or" dans le sens de "Ainsi", car je m'étais d'abord dit qu'il faudrait mettre "Donc". C'est à la fois vaporeux, descriptif et narratif. Et cela se termine nostalgique, rétrospectif.

De la belle ouvrage malgré une stylistique peut-être trop usitée (v. 9 et 10) mais qui a fait ses preuves.


J'ai adoré l'image du vers 14 :
"Le feuillage eut tôt fait de voiler les issues."
J'ai beaucoup aimé le final et notamment le dernier vers :
"Le geai moqueur imite un sanglot étouffé." bien que je sois plutôt merle.
Bon, ne soyons pas chien et rengainons nos flingues. L'écart eût peut-être été trop grand par rapport à l'atmosphère ou au ton, ce qui revient au même.

Lol

:D

brabant :)

   Miguel   
10/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On se laisse volontiers gagner par cette tendresse mélancolique et nostalgique, à laquelle le vers de chute apporte sa finition. La prosodie presque classique donne beaucoup d'élégance à ce lyrisme discret. Un travail agréable à lire. Toutefois votre "cueilles" me semble un subjonctif, alors que le verbe "espérer" appelle un indicatif (souvent au futur mais pas toujours). Donc ici quel est ce présent ? Celui de l'indicatif ou son sosie fautif du subjonctif ? A bientôt j'espère, Lotier, pour un autre poème.

   FABIO   
13/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'adore ces instants d'écriture empruntés a la vie, aux petits instants,
un œil de poète a coup sur et le bon, bravo.

   Lotier   
21/4/2014
Voir quelques remarques sur ce texte ici :
http://www.oniris.be/forum/a-propos-d-asphodele-t18575s0.html
Bien cordialement
Lotier

   Lulu   
25/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lotier,

j'aime beaucoup ce poème pour son écriture fluide, et simple en apparence, mais aussi pour ce rapport à l'autre que je trouve charmant.

J'ai d'abord été séduite par le regard du locuteur dans les deux premiers vers que je trouve vraiment superbes. La suite ne déçoit pas. Vous déclinez un jeu par l'évocation de ce qui semble être un beau souvenir.

Il faudra que je chercher "dryade" dans le dictionnaire... pour saisir ce passage où vous mentionnez ce mot.

Au-delà du "sanglot étouffé", je lis une belle nostalgie.

   Donaldo75   
21/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut Lotier,

Je vois que tu es inscrit depuis longtemps sur Oniris et comme tu as commenté un de mes poèmes je suis allé consulter tes écrits publiés ici ; j’ai au hasard sélectionné celui-ci. Bon, je ne vais pas rédiger un commentaire analytique où se mêleraient de manière presque scientifique étude de la prosodie, dissection de la symbolique j’en passe et des plus compliquées. Non, je vais juste donner un ressenti de lecture. Tout d’abord, la lecture est fluide, les alexandrins coulent bien à la diction et la progression des quatrains donne du corps au sens. Là, j’ai placé un peu d’analytique mais pas des tonnes d’arguments, de points de détail ou autres précisions, parce que c’est le tableau d’ensemble qui m’intéresse. Et ce tableau est plaisant, agréable à lire et à relire. J’ai une préférence pour le troisième quatrain. Ceci dit, le dernier clôture bien cette poésie, n’en trahit pas la tonalité.

Merci pour le partage.


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