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Queribus
22/10/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Il y a , dans le fonds de votre texte, une poésie certaine avec de belles images romantiques , voire surréalistes où chacun pourra imaginer ce que bon lui semble. L'écriture avec des phrases alignées les unes sous les autres, me semble plutôt déroutante (Je suis de la vieille école "classique" mais très ouvert à tous les courants) En ce qui concerne la forme, le texte me semble bien trop long et difficilement abordable pour un lecteur moyen qui risque vite de décrocher avant la fin, dans une époque où tout va très(trop) vite. Seuls une poignée de connaisseurs pourront aller au bout (à mon humble avis). Ce texte a dû vous demander un gros travail tout à votre honneur et mérite donc le respect. Bien à vous. |
troupi
5/11/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Beaucoup de poésie dans cette prose et un très beau jeu sur les sonorités et le rythme ce qui permet de faire passer la longueur avec une relative aisance. Pas une seule seconde je ne me suis ennuyé. De suspenses en rebondissements j'ai apprécié le jeu jusqu'au bout.
Cette métaphore de l'existence m'a parfois laissé entrevoir une fin dramatique comme toute vie en somme, mais non, le temps n'est pas venu et la poche port d’attache sauve barquerolle. Pour cette fois car demain ? Tout voyage est péril. Si j'avais le talent de Louis pour les commentaires je pourrais écrire encore longtemps sur ce texte mais ce n'est pas le cas alors je vais terminer en disant bravo car ce poème est au-delà du travail qu'il a demandé un texte magnifique dont une seule lecture peut ne pas suffire pour en apprécier la teneur. |
papipoete
5/11/2017
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bonjour Louis,
Bien que ce texte ne manie pas la rime, il est particulièrement rythmé par des phrases si poétiques ! Le périple de cette barquerolle, affronte houle en tout genre et vagues d'émotions submersibles avec son capitaine-moussaillon Léo ; NB je pense néanmoins que la longueur du récit peut dissuader le lecteur, de hisser la grand-voile pour ce voyage au long-cours . Je laisse aux connaisseurs le soin de savourer vos lignes, et de vous flatter de commentaires avisés . |
Anonyme
5/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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La petite barqerolle (en papier ?) transporte tous les rêves de Léo et voyage le long des rigoles de la rue.
Ces rêves de Léo et ce voyage sombreront-t-ils dans la bouche d'égout, " dans les ténèbres horribles obscures " ? Non ! " Léo devança le temps. Il mit la main sur la nuit, il bâillonna la bouche noire." " Fit de sa poche un port d'attache " fort belle image ! Amusant, le passage de la barquerolle près du '' tottoir" de " Carole " ... Authentique poésie, en prose, qui nous fait voyager avec Léo et narguer le temps. |
Anonyme
5/11/2017
a aimé ce texte
Bien
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J'ai déjà lu ce texte il y a au moins sept ans ... Est-ce de vous ? car identique mot pour mot ...
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leni
5/11/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonsoir Monsieur LOUIS
Ferre terminait son tour au VIeux Colombier en indiquant la sortie et il criait LA POESIE est dans la rue Tu ne vas pas démentir Un bateau de papier qui se met à l'abri dans une poche Un soir illuminé par des lucioles Un rêve expliqué aux adultes J'ai déjà lu et relu et les nuances les finesses je les apprivoise mieux Par respect mon Ami MONSIEUR LOUISje ne vais pas te citer JE déguste comme je déguste un cognac sans âge Merci pour tant de beauté LTNI |
silver
6/11/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Louis
Que dire du ravissement éprouvé a suivre ce petit garcon tenant ferme son reve dans la folie ordinaire de cette rue, si ce n'est que je me suis surprise a espérer qu'en chacun de nous survive assez d'enfance pour, comme lui, devenir cette frele barquerolle, porteuse de reves indociles Merci pour ce tres beau partage |
jfmoods
6/11/2017
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Une rue, une simple rue qui enfle jusqu'à figurer le monde (personnification : "La rue déployait un grand planisphère", métaphore : "l'horizon de la rue mappemonde").
Un ru, un simple ru qui, par l'élancement, épique, grandiose, d'une comptine ("Il était un petit navire"), enfle jusqu'à figurer un océan. Demain est un nouveau jour. Chaque lendemain est un jour nouveau dont l'enfant, tel un démiurge, signe souverainement, allégoriquement, l'aube... et le crépuscule (allégorie : "Il mit sa main sur la nuit..."). Le poids fabuleux de cet imaginaire emporte tout, suivant les injonctions imprimées ça et là par le narrateur omniscient ("va", "va, vogue", "Va, caracole", "Ohé, ohé") et relayées par les mots-clés ("barcarolle", "rue de Folle") en une mélodie interne, distendue, dispersée, addictive. Le grossissement démesuré de la perspective est porté avec force par le jeu des pluriels, des accumulations construites en un rythme ternaire ("en cahots, soubresauts, rapides et lents voyages", "des lacs, des montagnes, des fleuves et des rivières", "Des vallées profondes, des pentes, des cascades", "les baleines aux yeux de grands univers, les narvals géants, les licornes de mer"), éventuellement agrémentées de rimes internes ("les iguanes chanteurs, les caméléons farceurs, les cormorans plongeurs."). Les anaphores ("Son jeu", "sûrement", "Elle ira, et lui Léo", "il irait"), la gradation ("de ses doigts agiles", de ses doigts de vent") et les hyperboles ("immensités sans fin", "mille bises") confortent l'effet boule de neige du propos. Un festival de temps verbaux (imparfait, passé simple, présent, futur simple, conditionnel présent, impératif, plus-que-parfait), multiplie les angles d'attaque du texte, renforçant la féerie de l'évocation. La variété des phrases, verbales, nominales, à l'occasion infinitives, entretient vive l'image de cette avancée incessante et magique. Vers la fin du texte, le surgissement d'une phrase sans article dans les groupes nominaux sujets ("Voilier vogue sous les étoiles, route nacelle tangue sous le ciel."), d'une autre sans pronom personnel sujet ("Fit de sa poche un port d'attache."), accélère encore le rythme de cette épopée de l'enfance. À la réflexion, ce voyage, qui semble nous parler des premières années de la vie, figure la traversée, par le poète, de l'espace d'écriture (métaphores : "bateau en bois de songes", "sa cargaison de rêves indociles", les ondines qui renvoient au "Gaspard de la nuit" d'Aloysius Bertrand). Face à la finitude qui obsède notre condition (animalisations : "la bouche dégoût, gueule de mort, boit l'eau du fleuve, dévore de ses crocs d'acier le rêve enchanté", "proie vivante du néant", gradation hyperbolique : "tombe du jour, où tombe la vie, tombe épave, chute dans les ténèbres horribles obscures", métaphores : "l'embouchure du néant gris", "la pente de l'épouvante"), la poésie offre, à celui qui s'y livre à corps perdu, une immense respiration salvatrice ("Léo devança le temps", "il bâillonna la bouche d'ombre"). Merci pour ce partage ! |
hersen
6/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Que dire de plus n'ayant déjà été dit ?
Le thème de l'enfant qui découvre des possibilités au travers de ses rêves, d'un caniveau débordant après la pluie et d'une feuille de papier. Et on transpose, bien sûr, à notre propre vie. Peut-être est-ce davantage lié à l'écriture, je le perçois un peu, mais j'aime à croire que chacun peut y lire sa propre vie, ses rêves, ses efforts pour y parvenir et surtout, son talent à faire de sa vie ce bateau fou, emporté. J'aime particulièrement l'idée que l'enfant crée lui-même son propre bateau (en bois de songes...) tout comme nous devons créer notre propre univers imaginaire. Un grand merci, Louis, pour cet univers dont on sait maintenant qu'on peut le garder au fond de sa poche, pour demain... hersen |
Anonyme
6/11/2017
a aimé ce texte
Bien
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Ce voyage de l'ordinaire à l'infini est superbe. La mise en forme est personnelle.
Une seule chose m'a dérangé, Carole, pourquoi "fille de joie" expression assez éculée qui n’ajoute rien MErci pour cette lecture. |
aldenor
6/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Barcarolle pour une barquerolle. La première phrase s’achève habilement sur « gondolent », pour confirmer ce rapprochement.
On a l’impression tout au long du poème que vos doigts effleurent les touches du clavier. Des phrases tronquées, sautillantes. Des bribes, des retours « pas frivole, son jeu, rue de Folle ». Des jaillissements pudiques. Vous écrivez comme on joue du piano. Le fond est poétique aussi ; cette barquerolle prend les dimensions de la vie, du monde et même du merveilleux : « Elle frôlera les baleines aux yeux de grands univers, les narvals géants, les licornes de mer ; elle accostera dans les îles roses sous les souffles alizéens, sera vaillante dans les tempêtes, évitera les icebergs blancs marmoréens, passera le cap aux souffles des zéphyrs, poussée par la vie dans son profond soupir. » Je pense dans votre style d’écriture à Thérèse Aouad Basbous, poétesse libanaise. Voici un bref passage extrait de ses « Temps interdits » « Oh ! Non ! Pas de chapeau. Même si la tête. Petit à petit s’échauffait. Il ne fallait pas. Surtout pas s’habituer à trop se protéger de ce soleil levant qui nous accompagnait attentivement là-haut. Chassant toute brume. Toute cette soyeuse doublure du ciel. A l’aube. A Bahersaf. » |
emilia
7/11/2017
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Un réel plaisir que de retrouver votre style si particulier qui joue avec les mots et le rythme de la langue pour entraîner le lecteur à travers un labyrinthe dans lequel s’enroule en spirale la pensée du narrateur sur les traces de l’enfance, accompagnées des ritournelles inoubliables qui guident les pas et hantent les songes, sur une forme de « bateau ivre » version enfant à « l’âme troublée » par le flot du désir ; ce rêve d’évasion maritime à travers les délires de l’imaginaire en lien avec la rue de Folle et son univers évoquant tout un planisphère sur une musique entraînante : « barquerolle qui caracole » pour un hymne à la joie vers cet « ailleurs » toujours à conquérir, quels que soient les âges de la vie, comme une allégorie de l’aventure poétique portée par l’écho des rimes internes et des assonances, dans « un souffle vital et une soif d’idéal » pour ce petit Léo, « capitaine des oiseaux / sur son vaisseau enchanté », son « bateau majestueux », mais fragile, qui balance et qui tangue en voguant sur « le fleuve impétueux » de la vie, sur un andantino allegro qui va de l’avant en déroulant le temps, passé, présent, futur et même conditionnel exprimant la force du désir du verbe « aller », souligné par l’anaphore « elle va/elle ira/…il irait… » et cette gradation vers un dénouement déterminé, un « destin d’océan » espéré, « sûrement »…face à la menace du néant… ; un grand merci à vous pour ce partage…
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Asrya
13/11/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Ah... ça me fait vraiment plaisir de lire un texte "frais" de Louis.
Quand bien même ce texte est ancien, je le découvre, et c'est toujours un plaisir d'être confronté à votre plume. Vous maniez les mots avec un art personnel qui a le don de me charmer. Du coup... je pensais que mon commentaire allait manquer d'impartialité (puisque je procède habituellement en espace lecture) mais je m'attendais à avoir moins de réserves. Je vais y aller petit à petit, du début jusqu'à la fin, en essayant de cerner ce qui m'a plu, ce qui me laisse un peu de côté. Les sonorités sont votre terrain de jeu, ce n'est pas nouveau, vous les modelez à foison, sans modération et pour un début de texte, j'avoue que ces successions de "ole" au début ne m'ont pas rendu la lecture très mélodieuse. Seule le "rue de Folle" me paraît vraiment amener un quelque chose de poétique. La barquerolle est une belle image, un mot alléchant qui est fleuri d'un vocabulaire diversifié allant de "l'esquif", "la tillole", "bateau" ; le tout en quelques mots sans que ce soit trop. Ce qui est plaisant dans ce champ lexical, c'est que dans la suite de l'histoire, vous n'insistez plus que sur "barquerolle" ; je pense que vous avez bien fait. On sent la force, l'envie, la liberté qu'offre ce navire à Léo ; cette "soif d'idéal", son imaginaire qui transgresse les barrières du réel et qui, d'un caniveau laisse place aux rivières, aux mers, aux océans ; à un capitaine sur une coquille de noix prêt à vivre de grandes épopées, petit à petit, vers l'infini et les âges de la vie. Un parallèle s'exprime entre le voyage de la barquerolle et la vie de chacun. Cette dernière est faite de petites aventures, combien de caniveaux devons-nous traverser pour atteindre le grand large ? Le monde est partout, sur un trottoir, dans un creux, un pavé qui manque, une bouche d'égout ; tout peut devenir aventure, obstacle, et si l'on est sûr de sa direction, on y ira, poussé par le vent. Et l'imagination de Léo déborde, tout devient périple à l'image du "sang" qui rougit la flaque et le lac de la barquerolle ; mais non, c'est un volcan. Les répétitions "sûrement" "sûrement" nous projettent dans la tête de Léo, lui qui est en pleine ébullition et qui doit trouver une raison rationnelle et épique à ce que subit la barquerolle. Ce "sûrement" "sûrement" - simple répétition- ancre dans le personnage et donne envie qu'on s'y fonde, que l'on vive ses émotions. Au détour de la barquerolle, le monde s'étire et s'étiole à l'image de Carole et ses talons. Elle ondule sur le trottoir, et apprécie la lumière de Léo et de sa barquerolle, un instant simple et innocent qui l'éloigne de la noirceur de son travail. Une belle façon de confronter la réalité à l'imaginaire de l'enfant, lui qui n'a pas conscience de la raison de ses talons. C'est beau. Mais, à mon sens, ce n'est pas suffisamment flagrant. On ne sent pas, à première lecture, cette profondeur qui se dégage de votre écrit. Je pense qu'il faudrait que cela surgisse, prenne les yeux du lecteur, les inonde, les interroge et les laisse, pantois, retourner à la barquerolle. La barquerolle qui revit des épopées en tout genre que Léo invente et attise à la lueur de la rue ; à la vue du monde qui l'émerveille dans ce caniveau avec sa barquerolle qui file au côté des baleines vers son océan infini. Tous les détails de la rue sont bons à prendre et étoffent la voyage de la barquerolle "les draps suspendus aux fenêtres" ; voiles tendues au vent. Et l'instant tragique surgit : la bouche d'égout, gueule de nuit ; qui avale la rivière et rompt le rêve d'océan de la barquerolle. Comment faire ? Il récupère la coquille aux dépends de la nuit (terme répété 3 fois en 5 lignes ; c'est très marqué, et... connoté. Doit-on faire un lien avec la nuit dans le monde réel ? Le monde serait-il plus amer, plus dangereux la nuit ? Peut-être que ces répétitions sont trop appuyées et qu'en délester une diminuerait cet effet). Mais qu'importe la bouche noire, barquerolle séjourne dans la poche de Léo et demain elle retrouvera l'Océan ; où son chemin en tout cas. Tout comme lui le retrouve, "en tanguant", la "nuit", sous la "grand-voile lactée" qui l'emmène petit à petit sur le fil de sa vie (vers son Océan à lui) Évidemment... on ne peut qu'être réceptif au message, beau, que vous nous livrez avec barquerolle. Une épopée pleine de nostalgie, d'insouciance, de tendresse, d'imaginaire : d'enfance. Comment ne pas se rappeler les aventures inventées, par ci, par là ; seul ou à plusieurs, qu'est entrain de vivre Léo avec son bateau. Ce qui m'a laissé un peu plus de côté concerne le rythme de votre écrit. Je suis un grand adepte de vos sonorités (hormis le tout début) et ai vraiment apprécié le passage avec "nuit", "gris", "désir", "vie", "grand", "néant" "pente" "épouvante" que je trouve formidablement chantant ; mais dans l'ensemble, je trouve votre texte vraiment très saccadé (et pourtant... j'aime, ô que j'aime les énumérations bien léchées). La lecture est belle car sonore et généreuse ; mais elle aurait pu être plus évidente et plus habile dans le rythme (il ne s'agit évidemment que de mon avis...) Un autre point qui m'a un peu fait grincer, qui concerne la profondeur de votre écrit, qui ne saute pas aux yeux suffisamment à mon sens et qui mériteraient probablement plus d'arrêt, plus d'escale, plus de Carole sur son trottoir noir ; ou de Léo qui tangue à l'image de son voilier. Votre poésie est toujours riche et pleine de sensibilité. Votre plume est d'une vertu folle qu'on ne peut qu'admirer. N'arrêtez jamais. Un grand merci pour votre écrit, Des rêves éveillés si doux à partager, Au plaisir de vous lire à nouveau, Asrya. |
Gouelan
13/12/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une jolie prose où je me suis laissée voguer au fil de vos mots.
Le chemin n'est jamais trop long lorsque la poésie est à son bord, qu'elle nous effleure de ses images. La mise en page sur Oniris est toujours une difficulté pour moi. L'espace entre les lignes est trop petit, les lignes trop longues. |