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Eki
17/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je pensais ne pas arriver à la fin lorsque j'ai vu la longueur du récit.
Mais voilà, c'était sans compter sur l'attrait de ce texte... J'ai été embarquée dans ce fol emportement des mots, des éléments, de ce solitaire qui ne cherche qu'à s'unir à cette danse des êtres. Tout d'abord, il y a de l'étrangeté, un mystère qui s'avance dans l'intime puis un souffle vibrionnant qui donne l'excellent rythme à cette extravagance mouvementée. Ghérasim Luca qui disait qu'il n'y avait plus de place pour les poètes dans ce monde...N'en croyez rien ! Une belle inspiration, un texte vivant, une plume qui trace l'ivresse d'un langage. |
Pouet
23/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Slt,
un très très beau texte devant lequel je me retrouve interdit. C'est-à-dire que je ne sais pas quoi dire. Absolument rien. Juste : ceci n'est pas un écriteau. Pouet |
Eskisse
25/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un magnifique hymne au langage envisagé dans ses dimensions visuelles, phoniques et philosophiques.
Cette attention portée à la matérialité des mots, à leur signifiant au regard de leur signifié est très touchante dans le cadre choisi. Chaque personnage dit un peu de lui même en écrivant ( avec le rouge à lèvres/ avec le langage des jeunes) et le caractère éphémère des mots est éminemment bien rendu par cette plage, ce vent, ce sable. J'ai beaucoup aimé aussi l'incrustation des mots dans la prose comme s'ils avaient une seconde vie. Ce récit poétique est inépuisable et j''ai retrouvé, avec les guillemets encadrant chaque terme, la pureté de la nouvelle de Le Clezio: Lullaby. C'est très beau. Merci |
fanny
14/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Hier avant la parution du poème, lorsque j'ai vu le titre, m'est immédiatement apparue l'image d'un panneau multi-directionnel planté un peu avant l'entrée du pont d'Alessi sur "l'espace découvert", et j'ai pensé que cet "écritaux" serait peut-être une forme d'antithèse de la nouvelle.
Multi-directionnel, multi-visuel, multi-génerationnel, multi-interprètationnel, le tout posé dans un cadre multi-ouvert qui fait la part belle à la liberté d'expression. Un texte très riche, très beau, dans lequel chaque passage mériterait être analysé en profondeur, ce qui risque de faire beaucoup pour ma petite cervelle, mais que je reviendrai lire à plusieurs reprises. Illusion ou pas, ce philosophe qui n'a pas perdu sa journée, repart en Voilier vivifié illuminé, avec pour compagnons de voyage une multitude de mains traçant les enseignes du monde en alphabets fabuleux, dont il pourra utiliser chaque lettre pour écrire de nouveaux panneaux, direction vision nouvelle et monde autrement. Merci Louis pour ce texte. Oui. |
papipoete
14/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour Louis
Votre texte, bien que fort long, se lit sans anicroche ( à part les noms savants qui le ponctuent ) et l'on est assis juste à côté de " l'homme assis ", contemplant ce qu'un jour ordinaire dévide au bord de mer. De ces pals qu'il vient en grève d'enfoncer, il fait des panneaux de ce qui ici, est... Qu'en adviendra-t-il d'ici à ce soir , NB je vois une pantomime dont Marceau put être l'ordonnateur, l'animateur et son propre spectateur. Des personnages aussi que les succès planétaires de Pink-Floyd, mettaient au centre d'un Wall, et autres psychédéliques mies en scène, purent illustrer votre récit ? Pour savourer l'essence de vos mots, il faut être maître de l'art abstrait. J'imagine que l'élaboration de ces jeux de plage, ne fut point sinécure ( comme chaque brique posée, en vérifier l'équilibre, l'aplomb ) |
Vincente
14/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Étonnant ! cet objet littéraire insolite et très poétique où le littéral s'échappe d'un littoral ouvert au grand vent d'un art conceptuel très inspiré.
Conceptuelle expressivité certes, mais qui ne manque pas de ressort dramatique, j'ai même été "presque" trop emporté par l'intrigue qui me tirait alors que je sentais les subtilités, évidentes de présence, s'échapper avant que je ne les saisisse, et déjà l'envie de connaître où tout ça allait m'emmener me reprenait… La seconde lecture sera aussi fraîche que la première, tant la matière offerte apporte encore de découvertes. J'ai été passionné par l'implantation de la scène première. Par la façon de l'écriture, posée par touches simples, directes, nécessaires, un peu comme le sont les inscriptions sur les panonceaux, très signifiants et très contenants. Mais aussi par les touches qui s'y dessinent, et la représentation à la fois factuelle mais aussi chorégraphique, où dans un fond mutique s'affiche une parlance très déterminée, à l'instar de celle de ce bonhomme très décidé, où l'on sent déjà une volonté qui à défaut d'être puissante est très espérante. L'intrigue procède de et en cela, mais une esthétique apparaît dans le geste, elle élève la pure recherche formelle. Ensuite, une petite perle, ces "quelques gouttes au pied du « ciel »". Délicieux ! Plus globalement, l'on voit ensuite les termes sortir de leur statut scriptural pour emprunter d'autres destinées… Le dépassement de leur simple signification : pourquoi écrire "océan" pour indiquer l'océan, comme dans un imagier grandeur nature ? Pour que "les lettres-phares" éclairent au-delà d'elles-mêmes, pour qu'elles invitent. Elles sortent ainsi de leur étroit rôle d'identifiant pour endosser celui tellement gratifiant de suggérer, ouvrir, à la compréhension déductive, à l'interprétation, cette combinaison entre une source et une personnalité. "L'homme assis contemple la scène, imperturbable.". Il va laisser faire pour apprécier ce que l'opportunité improbable va créer à partir des jalons qu'il a déposé. J'aime beaucoup ce que le couple va en faire, une sorte de réinterprétation de ce qu'ils sentent de leur relation amoureuse, où naît de ces mots épars "biffés" une formulation singulière qui la caractérise : "Voilà, toi et moi, la vie, [sous les] cotonnades, c'est ainsi, [sur le mont doré]"… on imagine sans difficulté l'espièglerie qui les anime dans ce petit jeu de réécriture de leurs sensations. Vraiment joli ! Alors bien sûr, le sable, qui signe à la fois une minéral perduration du monde et l'éphémérité de ses assemblages de grains, une sorte d'éternelle mouvance et d'infernal recommencement (vu à l'échelle de l'œil humain), peut laisser à penser que l'homme assis sur ce sable va se laisser abuser par "l'illusion", et pencher dans ce qu'il y a d'illusoire à se satisfaire de ce qu'il a cru voir, cf. l'épisode du "voilà / voilier"… Le passage avec le groupe de jeunes est une autre déclinaison, elle amène le personnage central ensuite à reprendre à son compte les inscriptions et, une à une, à les "charger sur son épaule". L'on voit alors l'intention du texte se dévoiler dans ce paragraphe : "Une surcharge des paroles croise hors de l’espace d’écriture, mots débordants du panneau trop étroit, à la recherche du large et qui ne peuvent trouver qu’un inachèvement dans les lieux insignifiants ; balbutiements de phrases qui se poursuivent dans les pointillés de sable." La poésie du texte ne sera pas abîmée par cette poétique avouée. Un de mes trois textes préférés de l'auteur. |
hersen
14/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Ce récit est éminemment poétique, il envoie le, les langage(s) bien loin au-delà de l'accoutumance que nous en avons.
Ces écriteaux revus et corrigés au fil d'un jour qui passe laissent entendre qu'ils peuvent l'être à l'infini, si chacun prend la peine de lire l'autre dans ses aspirations. La poésie est ce que nous ne pouvons saisir et qui pourtant nous porte. Et c'est ce que je lis ici. Un grand merci ! |
Annick
14/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Les écritaux, espaces limités, contiennent paradoxalement toute l'immensité de l'océan, du sable, du ciel, des nuages : il y a tout un jeu entre les signifiants et les signifiés : ce qui est écrit sur les écritaux et ce que ces mots représentent.
Ils sont présentés comme prétentieux car ils semblent prétendre dans leur petitesse représenter l'entièreté du monde. Toujours très peu de personnages dans un temps qui s'étire lentement. La petite fille semble représenter l'apprentissage de la lecture, la culture qui est enseignée, préservée. Par contre, le garçon et le vent symbolisent une menace pour la langue, et plus généralement les codes, les signifiants au profit de l'écriture marine, le signifié : "Ne devrait subsister à jamais que l’écriture marine en ces lettres découpées sur la bordure des continents, aux formes des rivages, des côtes, ou des falaises, tout un littoral au vocabulaire tourmenté, très littéral". Le signifié pourrait évincer le signifiant et au-delà met en péril l'existence même des cultures, des civilisations, voire de l'humanité entière. Mais n'est-ce pas ce que l'homme, dans son observation, recherche ? Le temps est découpé : "le matin, en fin de matinée, en milieu d'après-midi". Cela me fait penser au récit biblique concernant le commencement du monde. Le premier jour, le second, le troisième... L'homme et la femme, (Adam et Eve?) "dualité comme une totalité, face à l’infini granulé de la plage" remplacent les signifiants par d'autres. Suprême pouvoir comme s'ils avaient la possibilité de changer le monde en changeant les mots. En tout cas, ils s'inventent un monde bien à eux. Et plus encore : retournement de lettres, (V). L'énoncé est gommé, l'écriture se dissout. L'homme qui regarde et qui a planté les poteaux pourrait être une figure tutélaire, ou Dieu lui-même. D'autres langages viennent brouiller les nouveaux termes sans toutefois les gommer : les graffiti. Où peut-être les enrichir. Qui sait ? La langue est vivante, changeante au fil du temps. Elle évolue. Est-ce que les mots pourraient changer le monde ? C'est peut-être, au regard de la lecture de ce récit, la question que l'on pourrait se poser. Un récit poétique complexe, à portée philosophique, particulièrement bien construit, bien écrit. Voilà comment je l'ai compris. |
Catelena
14/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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« Écriteaux » n'est pas sans me rappeler un autre de tes contes, Louis, dont j'ai oublié le titre et où, déjà, les immensités de sable et d'eau tenaient la vedette devant un observateur en retrait mais pourtant omniprésent. L'océan y était plus tumultueux, roulant des paquets à la pelle... L'ouïe y était plus sollicitée...
« Écriteaux », compose toujours avec de la belle poésie, celle qui se joue de et avec les mots, mais avec plus de calme, me semble-t-il, plus d'observation sereine, pour ne pas dire moins tourmentée, portée sur un monde aux reflets évolutifs et changeants. Dans son nom, d'ailleurs, on retrouve ''l'écrit'', les ''cris'', ainsi que ''l'eau''. C'est peut-être pour cela que, tout en lisant, j'entends ce brouhaha propre aux grandes plages océanes l'été lorsqu'elles commencent à se vider de ses vacanciers les plus bruyants. Mais il ne faut pas compter sur moi pour en faire une de ces analyses appuyées dont tu possèdes à la perfection le merveilleux secret. Le regard noble du narrateur-observateur, d'une curiosité imperturbable, brille d'un intérêt peu commun pour les détails d'une rare importance. Il me fait penser à un Maître du Monde veillant sur son œuvre avec beaucoup d'humilité... C'est très visuel. Je vois l'étendue de sable, métaphore du sablier du Temps, en arrière plan, l'océan quasi tranquille et parfois la complainte lancinante du vent, puis « l’homme [qui] s’installe dans une position assise, entre les mots et les choses. », en train de s'en prendre plein les mirettes. Je perçois l'écoute attentionnée qui lui fait pencher la tête ; les yeux écarquillés sans bruit, pour n'en perdre aucune miette ; les bouffées d'émotions procurées par chacun des tableaux au fur et à mesure qu'ils sont traversés par les gens. Et la vie qui passe... Puis les pals des périodes accomplies, enrichis d'écritures nouvelles, métamorphosés au gré des gens de passage, qui reprennent leur place sur son épaule... Comme tous tes textes, finalement, celui ci ne déroge pas à la règle : il m'attire et me retient, mon intérêt toujours subjugué entre ses fils, jusqu'au point final, poursuivant même son œuvre de réflexion longtemps après... J'en ressors encore une fois ''illuminée'' par des pensées près de toucher du doigt des ailleurs inaccessibles qui n'appartiennent qu'à toi, mais où, pourtant, je reconnais quelque chose d'extrêmement familier. Cet extrait parmi tant d'autres m'émeut tout particulièrement « Et sous le nom des couleurs, ils ont dessiné des fleurs. » Peut-être parce que j'aime les couleurs et les fleurs, ou peut-être que c'est autre chose... Merci pour le voyage plein de grâce passé à te lire. Cat (Elena) |
Cyrill
15/10/2023
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Le propos est ambitieux et profond, c'est dans l'idée de la chose que se situe la poésie. La réalisation m’a chagriné dans la mesure où je ne suis pas parvenu à rentrer dans cet imaginaire autrement qu’intellectuellement.
Les guillemets ont rendu ma lecture pénible, et pourtant je les comprends comme la représentation spatiale de ces écriteaux. Ils sont, de cette façon, presque dessinés. Comme Pouet, j’ai tout de suite pensé à « ceci n’est pas une pipe ». j’ai vu le protagoniste comme venant d’un temps d’avant la nomenclature, accomplissant un travail ordonnancement du monde. Ses décisions sont arbitraires et les écriteaux sont à l’image de ses propres représentations, avant que d’autres personnages ne viennent enrichir de leur propre ressenti sa sémantique personnelle. Les écriteaux, trop étroits pour contenir la pensée de chacun, le milieu peut alors s’affranchir de ses béquilles. Les hommes, au cours des générations et des siècles y imprimeront leur marque. J’ai lu ce texte un peu comme sur un fil entre la permanence et la disparition, et j’avoue que j’ai du mal à exprimer ce que j’en ai compris – je demande des écriteaux !! Quoiqu’il en soit sa dimension philosophique est indéniable et malgré mes réserves j’apprécie ce que vous donnez à penser. Rien ne peut me convenir en terme de notation, j'en suis désolé. |
Myndie
15/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Louis,
C'est toujours un privilège de pouvoir partager votre univers poétique merveilleux et inspiré ; comme tout plaisir rare celui ci est d'autant plus précieux. Embarquée dans cette lecture dont j'ai redouté la longueur, je me suis évidemment demandé s'il me faudrait juste raisonner par concepts ou si mes sens, mon cœur, mon âme allaient être touchés (c'est sans doute ce qui m'importe le plus en poésie). La ligne n'est jamais simple à tracer entre le philosophe et le poète mais je dois dire que vous y réussissez fort bien. Votre texte porte en lui tout le charme énigmatique de votre langage poétique, de vos images, des puissances phoniques qui font mouche (oh, le V des voiles renversées! Il charme et transporte autant sinon plus que les couleurs rimbaldiennes de vos voyelles). Sans doute votre texte me livre t-il votre pensée secrète et très élaborée, cela ne m' empêche pas de lui donner un sens qui m' est propre. Cependant, s'il requiert à la fois mon imagination et mon intellect, il ne saurait pour moi être uniquement conceptuel. Vous êtes le poète de l'eau, de l'air, du ciel, de la présence au monde, de la curiosité et de l'attention accordée aux hommes et de la pérennité de l'éphémère (si je peux me permettre cet oxymore). Bien que vous même, avec la finesse d'analyse qui vous caractérise, ne soyez jamais avare de commentaires, votre plume est plutôt rare en poésie. C'est pourquoi je vous suis infiniment reconnaissante Louis, de m'avoir offert une si belle lecture. |
Geigei
23/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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Pour profiter d'une promenade à la plage, la trousse à maquillage et le couteau sont essentiels.
Pour profiter d'un texte, sa compréhension est essentielle. Pour ses premières images, ce texte est poétique, avec la lenteur absurde de Jacques Tati et l'esthétique épurée de Régis Franc (Histoires Immobiles). La fin est incompréhensible. Pardon, je n'ai rien compris à la fin, à partir du moment où l'homme a fini de boire, se lève et repart avec ses écrits tôt, et repartis tard. |