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Lulu
6/2/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour LouValette,
C'est amusant, tout à l'heure, je me disais "Et si j'allais faire un saut à Paris un de ces week-ends..." et je lis ces mots. Ce poème m'a laissée entre deux impressions, celles qui m'ont amenée à froncer les sourcils d'étonnement, mais aussi à être à l'écoute d'un regard différent. J'ai bien aimé ce Paris décrit à la lumière de ce que je ne sais pas nécessairement. J'ai trouvé très étranges ces mots rapprochés à la première lecture : "Des cloches / Répugnées", mais ai trouvé aussi une belle force dans cette part d'humanité qui court dans la ville ou le regard poétique. La concision des vers m'a plu. Ainsi dans ce passage : "L'odeur des bâtiments Amants, passants, Mal aimés" ou "J'ai brûlé Paris Et son Tas de fer" Ce que j'ai trouvé beau, c'est cette façon avec laquelle vous avez réussi à me sortir du Paris que je me représente ou que je connais pour m'en faire voir un autre. Enfin, je n'ai pas cherché à tout comprendre, car je n'ai pas trop saisi le mot de la fin, mais je le laisse en suspens et il résonne assez bien en cohérence avec l'ensemble. PS : Tout m'a semblé limpide à la relecture... Au plaisir de vous relire. |
Anonyme
6/2/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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C'est curieux, en Espace Lecture cela m'est apparu de manière évidente : « Tiens, c'est la personne qui a écrit le poème avec "Would you cry!"… »
J'ai donc tout de suite reconnu l'auteur (ou l'autrice) et n'ai en conséquence pas commenté en Espace Lecture, royaume de l'anonymat, mais cela m'a intriguée, que je vous aie tout de suite identifié(e) dès le deuxième texte lu ; faut croire que vous avez une « patte ». Je trouve ici votre poème efficace, bien flippant. Il tape, chargé d'angoisse urbaine et de détestation ; je suppose qu'il est question de l'incendie de Notre-Dame, mais comme le couronnement d'un délitement déjà bien engagé. À la relecture, ce qui me frappe c'est (étonnamment) l'homogénéité du poème. Il me paraît dégager de bout en bout la même intensité. En principe je ne goûte guère la majuscule systématique en début de vers, qui souvent vient casser la fluidité de l'expression, mais là ça le fait je trouve parce que chaque vers apporte du nouveau, une touche pointilliste supplémentaire ; je peux, en poussant un peu, y lire l'atomisation de la vie en ville, chacun et chacune évoluant séparé dans la foule. Un poème bien fichu pour moi, percutant, même si je n'ai pas le sentiment d'avoir tout compris. |
Corto
6/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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En lisant ce poème je me suis dit "Mantes/Paris": incompatibilité.
Paris qui fait la belle, Mantes qui vit la vie dure. J'ai aussi été aspiré par la chanson de Starmania "Quand on arrive en ville" avec par exemple: "C'est l'heure où les zonards descendent sur la ville" ou "Le soir on change de peau et on frappe au hasard Alors préparez vous pour la bagarre". Les images utilisées ici sont un peu plus sibyllines mais créent une ambiance sans quiproquo, par exemple: " Des cloches Répugnées Sonnent l'heure des pavés". J'apprécie aussi le final: "« Ici la Seine » : Mère des Aliénés." Eh oui, le fleuve relie ces deux villes totalement différentes. Lien d'amour ? Lien de haine ? Ici il semble que les perceptions soient irréconciliables. |
papipoete
6/2/2022
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bonjour LouValette
" rouge mantes " pour commencer ne me dit rien, alors je m'avance au travers de vos lignes, sans savoir vers où je vais ! J'ai brûlé Paris, ne part pas d'un bon sentiment ( même Von Choltitz ne le fit pas en 1944 ! ) aussi, je me tourne du côté de Satan, que la puissance destructrice put réjouir d'un tel forfait ? NB et je vois la capitale, réduite à l'état de ruine dont ce tas de fer ( Tour Eiffel ; des cloches sonnant la déroute, devant la gitane suppliant Notre-Dame ) J'erre dans vos lignes, comme le parigot parmi le chaos de ce Feu destructeur... Vous avez choisi de ponctuer vos vers libres ; mais je trouve que cela n'est pas à bon escient ; ne serait-ce que dans les 3 premiers vers ( j'aurais mis un point après " puante " ) je suis curieux d'apprendre ce que signifie le titre ( et pourtant, j'ai cherché ! ) je ne noterai pas, vu que ni je n'aime, ni je n'aime pas... |
Pouet
6/2/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Salut,
pour le titre j'ai pensé à la mante religieuse connue pour dévorer son partenaire, comme il est question d'adultère etc... Du coup verte habituellement mais ici rouge du sang de son festin... Et la correspondance avec la région parisienne, peut-être Mantes-la-jolie ! (mairie communiste ?) 😁 Quoiqu'il en soit, la compréhension n'est non seulement pas une fin en soi, mais le diaphane mirage de nos certitudes, du lustre pour nos œillères... et j'ai bien aimé cette vision un peu psychédélique mais ancrée dans le réel, ces mots jetés, ces sentiments enchaînés à la rouille de l'instant poisseux de mélancolie. Bon moment de lecture. |
EtienneNorvins
6/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour.
Pour ma part, c'est Vallès que j'entends claquer ici en écho, dans cet art du raccourci brutal, de l'élision âpre, pour dire le bruit et la fureur d'une "semaine sanglante" à venir, d'une sorte d'anti-Commune, car les communards viendront de la banlieue, trahie par cette capitale" répudiée"/"répugnante", redevenue impériale ou versaillaise, cette "mère des aliénés" (petite pointe marxiste ? elle serait cohérente avec le titre) qui folkloriste, humilie, ringardise les "gitanes" ici plus bobos qu'hugoliennes (ces "cloches")... C'est inspiré, ça souffle ! Bravo ! |