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Anonyme
15/3/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Je reviens sur ce poème qui, à première visite, m'était resté opaque ; quelque chose m'attire, quoi ? Le début et la fin me semblent en contradiction, le premier vers m'évoque un couple d'intellectuels dont les prétentions artistiques masquent la médiocrité, la fin sonne franchement sinistre avec ses gouttes rouges.
Cette deuxième lecture me laisse à penser que le couple a choisi le suicide par simple désenchantement de vivre, parce que les deux artistes ne parvenaient plus à s'exprimer dans leur art. Et leur absence, alors qu'on ne leur attachait pas d'importance de leur vivant, laisse un manque : une fadeur nouvelle investit la ville. J'ignore si ce que je comprends correspond à vos intentions d'auteur ou d'autrice, quoi qu'il en soit votre poème m'apparaît bien composé, allusif ce qu'il faut. Cela dit, ce que j'en saisis, une déclinaison du thème de l'art comme sel de la vie et de l'artiste douloureusement incompris(e), me semble rebattu. |
Anonyme
31/3/2022
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour LouValette,
Je pense avoir compris le concept général de l'histoire de ces "artistes ennuyeux" et ennuyés. Il a déteint sur moi à la lecture. C'est très court, un peu de bric et de broc, comme ce "ploc ploc" quelque peu interlope, des constructions bizarroïdes (Et de leur dire, Est survenue La vérité) quant au final, il n'est pas très clair entre les sonnets au fond de la baignoire mouillée (oui, généralement il y a de l'eau dans les baignoires) et le rouge sur la rue de Condé (évoque-t-on un suicide ?). Je n'ai pas compris non plus "les airs de Foule pompeux". Trop étrange pour moi mais bonne continuation :) Anna |
papipoete
31/3/2022
a aimé ce texte
Un peu
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bonjour LouValette
Comme ces textes qui ne coulent pas de source, je comprends avec les derniers vers, qu'il s'agit de sang au fond d'une baignoire, suicide en duo pour un couple d'artistes désenchanté... NB " de ville détruite " me ferait penser à Paris aris durant la dernière guerre, or la capitale dut son salut à Von Choltitz qui refusa de la réduire en cendres. Un texte mélancolique sur la fin de la célébrité... |
Corto
31/3/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Si je pose le postulat qu'il s'agit de la "Rue de Condé" à Paris, nous sommes d'autorité placés à deux pas du théâtre de l'Odéon, du palais du Luxembourg avec son jardin et sa magnifique fontaine de Médicis.
Nous sommes aussi à la lisière du quartier latin sans en être dans sa foule parfois agaçante. J'ai beau agiter ce trousseau de clefs, tout ne s'éclaire pas pour autant... Le cheminement nous entraîne vers un grand désenchantement, oui mais pour quoi, pour qui ? Ce poème m'inspire une volonté de secouer ces personnages qui s'écoutent et ne regardent plus, n'entendent plus la richesse de vie et de créativité qui les entoure. Ou pas... |
Provencao
31/3/2022
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Bonjour LouValette,
J'ai bien aimé cette désillusion presque comme une déconvenue, avec ce constat du vide se détachant sur fond de ".« Tu sais demain ne sert pas » « Tu sais demain ne vaut pas mieux » Les espérances se sont fracassées contre le "monde sans saveurs", mais elles sont toujours là, en creux, comme " le fond d'une baignoire mouillée ". Fallait-il y lire un désenchantement menant logiquement à " plouc plouc" sur la rue de Condé? Au plaisir de vous lire Cordialement |
EtienneNorvins
1/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'avais vu passer le texte en EL, mais le rouge final (décidément :)) m'avait mis la puce à l'oreille.
Je lis pour ma part le portrait de deux 'vieux cons' de la Rive Gauche (dans cette rue en verlan fatale, ou qui sent la 'combine' si l'on passe à l'argot), revenus de tout à force d'arroser des sonnets 'dans une salle d'eau tiède où, comme en une serre'..., et qui au final ne sont plus bons qu'à faire rustrement 'plouc plouc' (un plouc pour chaque ?). De leurs 'révélation' ne surgit qu'une vérité pour les morts dans un monde aseptisé ('sans saveurs' / 'sans ... odeurs'), une vérité fadasse qui ronronne (pleine de 'mots-roses-ité ?'), et s'en va vers l'égout via le 'fond d'une baignoire mouillée '... ? (bon, du coup, je l'aurais préférée 'rouillée', cette baignoire :) Quant au rouge de la fin : est-ce de colère ou de honte ? car ces gens-là me semblent trop blasés, trop fatigués, trop raisonnables et 'réalistes' pour oser un suicide - qu'est qu'il leur reste de révolte (eux qui n'ont jamais fait que 'chantonner') ? Je retrouve donc la violence de tes textes précédents - une charge assez cruelle ici contre cette bohême cossue, soixante-huitarde ? (qui fait 'pompeusement foule' comme un petit bourgeois se donne des airs d'apache) - et l'appel à passer à autre chose ? Un texte donc comme un prologue - qui (sans flatterie) en évoque un peu un autre, de prologue : 'Un soir, j'ai assis [leur] Beauté sur mes genoux. - Et je l'ai trouvée amère. - Et je l'ai injuriée.' Ou bien est-ce moi qui me tiens là 'comme un vrai plouc' ! Merci en tout cas pour cette lecture roborative ! |