|
|
Damy
25/5/2021
a aimé ce texte
Bien
|
Émouvante prière à la mère d’un jeune homme peut-être atteint du cancer, en tout cas enfermé dans une profonde mélancolie.
La souffrance, engonçant dans la peur, est traitée de manière assez pudique et pourtant si intense, exprimée dans des vers puissants comme : « J’ai entendu le ciel tomber » ou « Chaque matin Toujours sanglant Mes yeux choisissent de me faire peur ». Je n’ai pas très bien compris l’image de « la pomme » pour décrire le cancer ni l’emploi du H majuscule pour parler de la mort des hommes, ni « Son souffle est velours », quel souffle ? J’ai trouvé ces deux vers assez maladroits : « Quand est-ce que mes sourires d’enfance Reviendront faire valser les enfances » avec la redondance du mot « enfance ». Un poème qui m’a interrogé sur la nature du mal évoqué par le narrateur, avec à nouveau une majuscule à « Monde » dans l’épilogue. Est-ce une peur induite par la nature de la société actuelle dont le jeune homme prendrait conscience, regrettant l’insouciance de l’enfance, ou une véritable maladie ? Le poème me laisse un peu sur la fin. |
Vincent
11/6/2021
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
Bonjour
je suis très touché par votre texte je ne sais pas quel est voutre douleur mais elle est palpable me concernant c'est ma mère qui en était la cause je vous souhaite de trouver une solution à vos maux j'ai été très touché par votre texte que j'ai beaucoup apprécié |
ANIMAL
11/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Très beau texte qui exprime un malaise profond dont on ne sait s’il est physique ou psychique. Ou les deux, l’un provoquant l’autre.
Mes passages préférés : « Hier dans la nuit laineuse Et calme comme mille sauts Qu’un chat noir ferait dans ses ténèbres J’ai entendu le ciel tomber C’était mon hiver qui se rejouait » « Maman J’ai vingt ans Et jamais je n’ai eu si peur » Ces images sobres et décousues racontent un profond tourment qui se sublime dans la poésie. La répétition de Maman est un appel au secours du narrateur, la mère étant le dernier recours contre la souffrance et la mort… sauf quand elle en est l’origine, ce qui n’est pas le cas ici. Un poème prenant. |
papipoete
11/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
bonjour Luca
Premier texte, premiers vertiges à vous lire après les nuits que passe cet homme, que la mort guette depuis un moment, et vient tourmenter quand chez d'autres le sommeil ferme la serrure à double tour. Tout petit, quand une peur, un bobo touche l'enfant, il appelle sa maman ; dans cette " prière de nuit ", l'adulte retrouve ce réflexe de gamin " allo maman, bobo ! " NB j'entends d'ici ces " heureux " malgré eux " moi, quand je me couche, je dors ! le héros du poème n' a pas cette chance, et le rendez-vous nocturne ne déroge pas... il se passera, et la faucheuse fera briller sa lame dans le regard du martyrisé... la strophe " maman... je suis toujours plus seul... "a ma préférence dans ce récit poignant. |
Corto
11/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Un poème très chargé en émotion.
La première strophe situe la scène dans un registre de peur multiforme. On ne quittera plus cette peur que l'on n'identifiera pas toujours. Un binôme me semble particulièrement réussi: "J’ai entendu le ciel tomber C’était mon hiver qui se rejouait". Par contre la redondance du mot "enfance" aurait pu être évitée. La dernière strophe qui semble être la réponse (maladroite ?) de "Maman" à l'angoisse de son fils est comme l'apothéose du drame qui se joue sous nos yeux. Même avec ses imperfections ce texte est poignant et sonne juste. Bravo. |
Eskisse
11/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Luca,
Un poème dans lequel l'angoisse est rendue palpable avec juste ce qu'il faut d'images et d'insolite. J'aime beaucoup: " Hier dans la nuit laineuse Et calme comme mille sauts qu'un chat noir ferait dans les ténèbres J'ai entendu le ciel tomber" et puis : " Mes yeux choisissent de me faire peur" Cette prière adressée à la mère est réussie. |
Myo
11/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Une angoisse et une désespérance glissent entre les lignes de ce poème comme celles qui frappent souvent à l'adolescence.
Avec en arrière plan ce sentiment d'inutilité, un manque de confiance en soi marqués par la répétition de "Je ne fais rien" Un petit regret pour la répétition d'enfance, de peur. Le final comme une réponse n'a pas l'impact, la source d'espérance qu'il aurait du avoir. Le 2e et 3e paragraphes sont très beaux. |
Pouet
14/6/2021
a aimé ce texte
Passionnément
|
Slt,
évocation très imagée, surréaliste, et pourtant si parlante, si intime et universelle. Les mots ne sont qu'un passage, le sens on peut marcher dessus sans le voir, le contourner ou se le fixer comme cap. Un ressenti de lecture est parfois difficile à exprimer. Ici, le texte fait écho - à quoi se révèle sans importance particulière. Bravo à vous. |
BlaseSaintLuc
19/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
C'est de la haute voltige, on est dans les hautes sphères poétiques , j'en ai le souffle coupé !
C'est que l'air manque en altitude, le descriptif en poésie, c'est" casse gueule,mais quand c'est fait avec art , ça devient parfait. Et puis moi quand ça fleur bon le surréalisme ! Des trouvailles ,des émotions, de la tendresse, on compatie aux maux comme on consent aux mots . Merci |
RuedeC
24/6/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
J'ai trouvé ce texte très beau surtout la dernière strophe ! Je crois que vieillir c'est être décourager du monde, malheureusement parfois cela vient trop tôt. Bravo pour ce poème !
|
CLouise
7/7/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Cette prière à l'adresse de la mère (disparue?) est sublime.
Je trouve judicieux que, dans votre poésie, le monde des hommes possède une violence et nous dénude plus violemment encore qu'une disparition d'un être cher: "entendre le ciel tomber" / "chaque matin toujours sanglant". Mais cela ne s'arrête pas là. Le choix du narrateur d'imposer à son corps l'absence de certains sens laisse à penser, je trouve, que la mort de soi, et de son propre deuil a déjà commencé: "Je n'écouterai plus rien" / "mes yeux choisissent de me faire peur". Ca me fait penser à Barthes et à son journal d'un deuil, quand la douleur de la perte de la mère vient de la certitude que notre mort ne terrasserai plus personne. Le "comme j'ai peur de la mort des hommes" est un joli écho au glas de Donne, avec cette idée que chaque mort nous diminue dans ce qu'elle a d'universel. Merci! |