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Poésie néo-classique
luciole : À Bergiris
 Publié le 29/03/16  -  15 commentaires  -  719 caractères  -  441 lectures    Autres textes du même auteur

Bergiris est le nom de la vaste propriété de mon grand-oncle et de ma grand-tante à Fayence, dans le Var. Enfant, j'y passais toutes mes vacances d'été.


À Bergiris



J’aime voir frissonner sous sa jupe de lierre
La maison que lutine un rayon purpurin ;
Entendre les criquets qui raclent leur crincrin,
Le paon lançant au loin son Léon somnifère ;

Tenter de déchiffrer le poème éphémère
Que dans l’eau des étangs dessinent les cyprins,
L’énigme des sillons creusés par les burins
Du soleil guillocheur dans l’ocre de la terre ;

J’aime les fiers cyprès remplis de majesté,
Guetteurs noirs dont la dague au tranchant argenté
Assure de la nuit la garde vigilante ;

Le magnifique livre illuminé du ciel
Quand Dieu vient y tracer, auguste et solennel,
Le long paraphe d’or d’une étoile filante.


 
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   papipoete   
10/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" néo-classique " .
Un poème que j'aurais pu faire miens, car je ne m'habitue pas à ce qui est beau .Un paysage, un arbre majestueux, une maison singulière qu'habile le lierre .
J'aime comme vous, lire dans le ciel ce qu'écrivent les étoiles, et votre plume en parle élégamment .
Les 1er et derniers vers sont remarquables .
Il ne manquait de presque rien, pour qu'en " classique ", votre texte parut .

   framato   
12/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

c'est un assez joli texte que vous nous proposez là. Moi qui d’ordinaire n'aime pas les poésies paysagères, j'avoue que la sérénité de celle-ci m'a pas mal touché.

De prime abord, j'ai été dérouté par les cigales qui raclent leur crincrin, car dans mon imaginaire, crincrin était le bruit. Une recherche et hop, ben non, c'est un mauvais violon...

Votre texte est touchant car il aborde les 4 éléments, la terre, l'eau, le feu (soleil) et l'air (le ciel).

Un seul bémol, le magnifique livre, beaucoup trop facile et le fait que l'ensemble du vers ne soit pas aussi fluide musicalement que le reste de votre texte.
Mais bon un peu de travail et ce vers pas terrible sera amélioré...

   StayinOliv   
13/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Vos images sont belles est poétique. Néanmoins j'aurais vu davantage de folie dans vos descriptions, et/ou davantage d'ardeur, car je me suis un peu ennuyé à la lecture de votre poème, trop sage à mon sens. De plus vos images ne sont pas immédiatement accessible au cerveau et il faut s'y reprendre à plusieurs fois avant de les déchiffrer.

   Anonyme   
29/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Luciole et merci pour cette promenade poétique dans le Sud. De très jolis vers, quelque rimes en "rin" assez peu courantes...
Par contre pour ce qui est des tercets je vais vous faire une proposition (honnête ça va de soi ) mais que vous n'êtes pas obligée de retenir. La voici :

J’aime les fiers cyprès remplis de majesté,
Guetteurs noirs dont la dague au tranchant argenté
Assure dans la nuit la garde vigilante

Du magnifique livre illuminé du ciel
Quand Dieu vient y tracer, auguste et solennel,
Le long paraphe d’or d’une étoile filante.

Simple suggestion !

Merci pour ce sonnet ô combien bucolique...

   Vincendix   
29/3/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
Je trouve votre poème d’une grandiloquence hors sujet. De tels souvenirs d’enfance sont gâchés par des expressions surfaites qui ternissent les images comme (fiers cyprès « remplis » de majesté ! ) Je connais la région, sa beauté naturelle peut se passer de maquillage.
Le vers 3 me fait grincer les dents et le terme guillocheur pour le soleil n’est pas du meilleur effet.
Je regrette, j’ai lu mieux de votre part, j’espère le prochain texte.
.

   Anonyme   
29/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Bonjour

Un beau sonnet néo rempli de belles images.

Je vais dire tout de suite ce que j'aime le moins, après,on sera
tranquille.
Que dans l'eau des étangs... Je n'aime pas trop ce vers commençant par ce mot.
Et, peut-être, ce Léon somnifère, Léon, oui, entièrement d'accord
mais l'adjectif me surprend.
Ciseleur aurait peut-être, encore, mieux convenu ?
Peut-être également une amélioration des rimes ?

Deux tercets magnifiques avec ces fulgurantes images
des guetteurs noirs dont la dague...
Et le fameux paraphe d'or.

Au final, un très bon poème en hymne à la beauté.

J'adore malgré quelques hésitations de formulation
ou de syntaxe.

   Anonyme   
29/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Certaines images sophistiquées m'ont un peu gêné dans cette description, principalement le deuxième quatrain.

" Le paon lançant au loin son Léon somnifère " pourquoi somnifère ? Je crois savoir que le "Léon" du paon est assez sonore.

" les fiers cyprès remplis de majesté " le verbe utilisé n'est pas très séduisant, à mon goût.

   Anonyme   
29/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Je suis un peu partagé sous ce poème : j'y ai trouvé de belles visions et quelques très beaux vers, mais je reste un peu sur ma faim, et il me semble que cette légère frustration repose sur le choix de la forme pour peindre ce tableau.

Vos vers sont purement descriptifs, et, bien que la palette du sonnet soit large et riche, j'aurais aimé qu'il se conclue sur une forme d’élévation, une pensée un peu philosophique, l'expression d'un regret, quelque chose dans le genre.
Voilà qui empêche de hausser mon évaluation.

Toutefois, votre dernier vers rutile, il me plaît énormément ; d'autres aussi : le troisième, les vers 5-6 ; tout le premier tercet.

En revanche, je n'aime pas du tout le deuxième vers : il repose sur un cliché poétique (le rayon qui lutine) trop éprouvé et la préciosité post-parnassienne du "rayon purpurin" me semble en décalage par rapport au ton général.

Quoiqu'il en soit, ma sensibilité épouse votre amour de la nature, et la vision que vous en tirez ; je m'y retrouve tout à fait ; tout le monde ne sait pas la transfigurer comme vous le faites.

A.

   Vincent   
29/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
bonjour Luciole

j'ai été enthousiasmé par votre poésie

quoi que n'étant pas un adepte du classique ou néo

j'ai retrouvé l'ambiance de ce village du sud que je connais

j'ai même passé une soirée chez Max Ernst dans les années 70

vous avez fait une peinture idéale de ce coin

avec de superbes images

j'ai adoré merci

   Francis   
29/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
On entre dans ce sonnet comme dans un beau livre dont chaque page est décorée par une enluminure. Les images sont jolies mais elles s'associent également aux bruits : criquets, paon... qui emmènent le lecteurs dans un monde enchanteur.

   Anonyme   
29/3/2016
Bonsoir luciole,

Un sonnet assez bien construit dans l'ensemble, pourtant je suis un peu perdu devant certains vers que je n'arrive pas à comprendre, par exemple :

"Le paon lançant au loin son Léon somnifère ;"

Qui est ce "Léon" (qui plus est en italique) ?

Je m'excuse mais du coup je n'arrive pas à évaluer, désolé.

Wall-E

   Pouet   
29/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bjr Luciole,

J'ai appris un mot ce soir, "guillocheur": Ouvrier qui guilloche, c’est-à-dire qui orne d’un guillochis, d’un ensemble de lignes, de traits ondés qui s’entrelacent ou se croisent avec symétrie.

J'aime bien les deux premiers vers (enfin "lutine" et "purpurin" pas trop) mais dans l'ensemble j'ai trouvé l'expression trop affectée, sophistiquée, grandiloquente. Personnellement j'apprécie les images même alambiquées au niveau du sens mais avec des mots simples. J'ai du coup des difficultés à entrer dans le poème, ça fait trop daté pour moi et un brin chichiteux à mon goût. La poésie à mon sens n'a pas besoin de se parer de mots recherchés pour être touchante. Au contraire.

En outre le "dans l'eau des étangs" fait un peu lapalissade, oui les étangs sont constitués d'eau... "sillons creusés" pareillement, en règle générale les sillons sont creusés...
Le "j'aime les fiers cyprès remplis de majesté" fait très cliché et
un peu redondant ("fiers/majesté")
Sinon le cri du paon, le fameux "Léon", pour l'avoir entendu, me semble être tout sauf "somnifère"... Il aurait plutôt tendance à réveiller les morts...

J'aime bien le dernier tercet, jolie image. Si ce n'est le "auguste et solennel" mais qui pour le coup illustre et qualifie assez bien votre poème.

Cordialement.

   Teneris   
29/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Je trouve ce sonnet véritablement magnifique ! Sa mélodie comme l'onirisme de ses images m'ont transporté un instant sur les pages de ce « magnifique livre » illuminé d'étoiles d'où j'aimerais ne jamais redescendre.

Pour commencer par ce qui fâche (et qui explique la petite flèche à coté de mon appréciation), le troisième vers me semble un peu trop laborieux. L'allitération en « r » y est trop appuyée, racle, fait -à mon sens- fausse note au sein de l'admirable fluidité du reste.

Excepté cela, ce sonnet rayonne d'une mélodie envoutante et gracieuse. Dès le premier vers, son allitération fine et discrète, l'image originale et pleine de rêve qu'il nous laisse à voir, je me suis senti invité à passer la porte, entrer dans un monde où le temps semble s'arrêter pour ne laisser que la douceur. Le second vers souligne admirablement cette impression d'harmonie, malgré le terme « purpurin » que je trouve un peu trop rugueux. Et le « Léon somnifère » du quatrième est fort bien trouvé !

La deuxième strophe est, peut-être, encore plus réussie. Son premier vers est si riche de sens que de délicieuses sonorités, suggérant presque une mise en abîme et tissant une belle complicité entre lecteur et narrateur qui, tous deux, tentent de « déchiffrer le poème ». Les images solaires et calmes donnent une impression de plénitude particulièrement plaisante.

Les deux dernières sont du même acabit - sans connotation péjorative. Je retiens en particuliers trois vers : le dernier de la troisième pour son image éminemment suggestive, le premier de la quatrième et son étonnante métaphore, et le tout dernier dont l'effet miroir se ferme sur un magnifique point d'orgue.

   jfmoods   
10/9/2016
Sonnet en alexandrins, à rimes embrassées et suivies, suffisantes ou riches, majoritairement masculines.

Le paysage décrit ici est semblable à une oeuvre picturale qui emprunterait à plusieurs domaines artistiques (la musique : "Entendre", "lançant... son Léon", "raclent leur crincrin", la littérature : "poème", "magnifique livre", "paraphe", l'architecture : "dessinent", "tracer", la sculpture : "creuser", "burins", la gravure : "guillocheur"). Cette toile métaphorique est parsemée, ça et là, d'une palette de nuances ("purpurin", "ocre", "noirs", "argenté", "illuminé", "or", "étoile") enrichie encore par la présence du paon. Le rapport intime au lieu est marqué par quelques personnifications vigoureuses ("frissonner sous sa jupe de lierre / La maison que lutine un rayon", "les fiers cyprès remplis de majesté / Guetteurs noirs dont la dague au tranchant argenté / Assure de la nuit la garde vigilante"). Le poème est nourri de la présence tutélaire des quatre éléments ("eau des étangs", "soleil", "terre", "ciel") qui mettent en avant l'harmonie de l'évocation. Le sonnet est caractérisé par un mouvement qui s'élargit d'un élément central à sa périphérie immédiate, avant de s'élever. On passe ainsi d'un point d'ancrage stable de l'enfance ("la maison") à l'envol vers les rêves d'avenir ("une étoile filante").

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
14/9/2016
Ce poème, parfois éternel, parfois vieillot, me donne envie de détenir un livre entre les mains, un recueil que je pourrais emmener partout et qui me dirait un tas de choses, et qui m'enverrait un tas d'images, un tas de sons, et qui me rejouerait la poésie poétique. Parce que, certes, j'aime l'esprit classique de thèmes bien définis, et d'une limite aux éléments susceptibles d'entrer en scène, et que là, l'esprit est plutôt romantico-baroque, fouillé, généreux, et que l'on entend, par exemple, des criquets pour bien peu de temps, puis un paon pour bien peu de temps, et que l'on passe vite sur des notes et touches, et trop vite à mon goût — mais c'est beau, maîtrisé, et le poète nous transporte dans un monde.


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