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Poésie néo-classique
luciole : L’ivrogne
 Publié le 28/12/17  -  19 commentaires  -  711 caractères  -  361 lectures    Autres textes du même auteur

Du vent dans les voiles…


L’ivrogne



Lorsque claquent les focs au vent de son ivresse,
Il titube et percute inéluctablement
Les fétides écueils des poubelles dormant
Sur les trottoirs étroits où son travers le presse.

Aux réverbères qu’il compisse avec largesse,
Que, dans sa solitude, il prend pour confidents,
Il braille des couplets paillards et trépidants
Et raconte qu’il fut un prince, en sa jeunesse.

Et tandis que la lune esquisse au caniveau,
Dans le ruissellement phosphorique de l’eau,
Un pas de danse avec une grâce élégante,

Hirsute, débraillé, secoué de hoquets,
Il cingle vers les feux aguicheurs des troquets,
Sémaphores guidant sa route zigzagante.


 
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   Anonyme   
8/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Les poèmes sur l'alcool, sur l'ivresse sont légion.
Ici le procédé me plait utilisant la métaphore filée du bateau (ivre) cherchant un phare.
Je trouve très visuel le premier tercet avec cette lune qui esquisse un pas de danse.
Je note aussi que le tableau ne porte pas de jugements de valeurs de la part de l'auteur.
Bon, j'aime bien.
Le premier vers du deuxième quatrain fait quand même un peu cliché.
Bonne continuation.
Fowltus en EL.

   papipoete   
16/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
néo-classique
L'ivrogne va son chemin titubant, et de ci de là pisse, comme pour marquer son territoire .
NB un tableau vivant et fort illustré, habille ce pauvre hère parlant aux réverbères, et caressant les poubelles ;
Le 4e vers nous fait déjà trébucher, et la chanson de la seconde strophe est si douloureuse !
Le 2e tercet s'enchaîne si bien au premier " il cingle vers les feux aguicheurs des troquets " ( rappelle le 1er vers et les focs qui claquent au vent )
Le 6e vers et son " confidents " au pluriel, serait l'entrave à la forme classique de ce fort beau sonnet ? Dommage, j'aurais cherché une parade !
papipoète

   solo974   
17/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
J'aime beaucoup votre sonnet, dont vous maitrisez à l'évidence la technique codifiée.
Sa thématique même y est bien illustrée par le champ lexical de l'ivresse : "titube", "percute", "écueils", "débraillé", "hoquets", "troquets", "zigzagante".
Le contre-rejet du vers 5 (Aux réverbères//qu'il compisse avec largesse" contribue à renforcer - symboliquement - cette thématique.
Bien à vous.

   Anonyme   
28/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
" Du vent dans les voiles " et du brouillard dans l'esprit.
Tableau réaliste de la...navigation laborieuse de "l'ivrogne qui cingle vers les feux aguicheurs des troquets ".

" Et tandis que la lune esquisse au caniveau,
Dans le ruissellement phosphorique de l’eau,
Un pas de danse avec une grâce élégante " beau passage.

   MissNeko   
28/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Je n ai pas une grande attirance pour les poèmes sur l alcool. Mais j avoue que je me suis pris au jeu de ce sonnet.
J ai aimé la.metaphore filée de la mer/ bateau. La démarche alcoolisée de l ivrogne rappelle le roulis du bateau.
L auteur manie avec panache un champ lexical pas très "vendeur" quand on parle de poésie ( poubelles, caniveau, pillards,troquet..). Et pourtant il n en est pas moins un sonnet poétique aux rythmes et sonorités intéressants.
Une réussite pour moi

   Anonyme   
28/12/2017
J'apprécie ce sonnet où la métaphore marine, inaugurée au premier quatrain, est reprise et achevée au second tercet. Quelques mots sont rudes mais c'est une impression de tendresse qui émane finalement.
L'ensemble se lit avec un plaisir certain.

   Anonyme   
28/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime, je vois ce poème en noir et blanc...j'imagine Jean Gabin après avoir dégoupillé quelques bouteilles sur le bord du Yang Tsé Kiang, philosopher avec un lampadaire. C'est un poème sobre :), joliment imagé, merci.

   Anonyme   
28/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bien aimé ce poème où la rime ne semble jamais forcée.
Tout semble couler de source (si je puis dire)
Bien aimé aussi ce coté "bateau ivre" avec ses termes maritimes.
L'ivresse inspire décidément.

   Bidis   
28/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Evidemment, c'est un très beau poème. Je n'ai pas vu de mots choisis juste pour la rime mais au contraire le vocabulaire est riche et fait image. Malgré tout, je n'ai pas senti la veulerie et la brume que ce titre "L'ivrogne" me suggérait d'emblée. J'ai plutôt eu l'impression d'une ivresse... distinguée, et si cet ivrogne braille, il raconte aussi, s'il compisse un peu, il danse avec ce que l'auteur ironiquement qualifie de "grâce élégante". Non, il me manque l"infâme soulot bien pittoresque, d'où ma réserve dans mon évaluation.

   Gouelan   
28/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De belles images pour dessiner cet ivrogne au cœur marin.
Il est beau malgré ses défauts.
Les mots sont bien choisis, élégants, voilés, princiers.

   Anonyme   
29/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

C'est un bon portrait de l'ivrogne qui nous est conté. Bien sûr,
le texte n'évite pas les clichés mais vu le sujet, il ne peut en être
autrement.
Mais j'aime bien ces focs qui claquent, cette lune phosphorique
au caniveau,cet emploi du verbe cingler qui évoque parfaitement
la démarche d'un soiffard et finalement ces troquets pris pour des sémaphores.

   Anonyme   
29/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème très agréable à lire, bien construit, visuel.
Les rimes sont bien choisies, de même que le vocabulaire.
J'aime beaucoup le premier tercet.
On compatit, on plaint cet ivrogne, sujet pourtant ressassé...
Seul bémol : la répétition de "qu'il" et de "que" aux vers 5 et 6...

   Vincendix   
30/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Poétiser sur l’ivresse, pourquoi pas, faire le portrait d’un ivrogne en versifiant, je suis moins fan mais l’habile traitement de ce sujet fait que le personnage décrit devient sympathique alors que généralement, le pochard est pitoyable.
Reste que l’abus d’alcool est destructeur pour le buveur et pour son entourage… quand il en reste !
Vincent

   Raoul   
31/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour, l'image d'Épinal du qui ne boit pas que de l'eau ivre, titubant et "parti" est bien là, tel le traditionnel et légendaire "clochard céleste" . C'est un dessin sur le motif (s'il existe vraiment) précis. La composition est bien balancée, le suc des mots est bien choisi et travaillé. Digne, c'est quand même une vision "enjolivée" d'une certaine déchéance humaine…
J'aime et goûte particulièrement le tercet lunaire.

   Miguel   
1/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un thème qui n'est certes pas neuf, mais traité d'une façon émouvante et vraie, ce que j'appelle le réalisme poétique. Les images donnent vie à ce malheureux frère humain, dont l'évocation est très juste. L'auteur pouvait facilement tomber dans le mélo, on y échappe et on n'en est que plus touché.

   Arthaume   
1/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir,
J’ai beaucoup aimé ce poème, dont le thème me touche pas mal (je ne suis pas un ivrogne, mais j’aime bien boire). Honnêtement, je ne sais pas trop quoi dire étant donné que je ne trouve rien à redire. Il y a des poèmes comme ça, qui sont tellement bien rédiger, avec émotions et sincérité que nous n’avons plus qu’à apprécier. Je vais dire juste de chose comme le disait Baudelaire : « Enivrez-vous, de vin, de poésie, ou de vertu à votre guise. Mais enivrez-vous ! » Et merci.

   wancyrs   
2/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Votre texte m’a arraché un sourire. C’est pourtant triste, l’image d’un ivrogne déambulant dans les rues, mais racontée avec ce tact elle devient amusante. J’aime particulièrement votre premier tercet. Merci !

Wan

   Anonyme   
13/2/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très imagés, on imagine bien le personnage le voyant titubant dans la rue. Se parlant à lui même! j'aime beaucoup la rime pas trop présente juste comme il faut.
Merci pour ce petit moment

   jfmoods   
17/2/2018
Ce sonnet en alexandrins est à rimes embrassées et suivies, pauvres, suffisantes et riches, majoritairement masculines.

La métaphore filée maritime, qui innerve le poème ("claquent les focs au vent", "Les... écueils", "le ruissellement phosphorique de l’eau", "Il cingle vers les feux", "Sémaphores guidant"), parvient à faire oublier au lecteur l'aspect peu aguichant du cadre urbain ("fétides... poubelles", "trottoirs étroits", "réverbères", "caniveau").

De la même manière, le regard bienveillant du poète envers son personnage (personnifications : "Aux réverbères... / Que, dans sa solitude, il prend pour confidents", discours indirect : "raconte qu’il fut un prince, en sa jeunesse", comique de gestes : "Il titube et percute inéluctablement") et l'atmosphère féerique dans laquelle il l'enveloppe (personnification : "la lune esquisse... / Un pas de danse avec une grâce élégante") font presque passer au second plan la gravité de son addiction (titre : "L'ivrogne", sens figuré de l'expression de l'entête : "Du vent dans les voiles…", métonymies : "son ivresse", "son travers", "sa route zigzagante", topos de l'ébriété : "il compisse avec largesse", "Il braille des couplets paillards et trépidants", gradation : "Hirsute, débraillé, secoué de hoquets", personnification : "les feux aguicheurs des troquets").

Au fil du sonnet, l'aspect saccadé des consonnes occlusives (k / g, t / d, b / p) confère à l'évocation une certaine dureté. Les voyelles graves (en / ou) suggèrent quant à elles un sentiment de détresse.

Merci pour ce partage !


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