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madawaza
8/2/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
Ce théâtre qui vient chez moi m'emporte loin de moi. On joue, on rêve et on salue. Bravo A+ |
Anonyme
27/2/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Tout d'abord j'ai été intrigué par l'incipit après la première lecture, ne voyant pas de relation de ce '' lavis " avec la tragédie.
Puis, il m'a semblé qu'il fallait plus s'attarder sur sa noirceur que sur le personnage lui-même. "De la nuit les mauvais décors." "robe d’obsidienne" "pipistrelle" "noirs manèges" "matin blafard" "cheval de brouillard." C'est ainsi que je définis ce lavis du noir au gris pâle du brouillard. C'est ma façon de ressentir ce texte (?) |
Pussicat
27/2/2016
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j'avoue avoir été intriguée, déroutée même par "Lavis et aquarelle..." ; je m'attendais à autre chose.
Alors j'ai relu ce poème comme un tableau théâtral que la première strophe prépare ( "ors, carton-pâte, décors") et j'ai relevé les images qui pouvaient suivre votre incipit : "robe d’obsidienne / les noirs manèges / casque argenté de lune / ses éclairs / matin blafard / cheval de brouillard." Le poème est de belle facture, vous tenez l'octosyllabe avec des rimes riches, pour exemple la 2e strophe : tragédienne / alarmé / d’obsidienne / clairsemé. Toutefois, il manque un petit quelque chose pour m'embarquer tout à fait dans ce tableau théâtral... ce décalage entre votre incipit et le poème, peut-être (?) Petit bémol personnel : "Elle jette ses sortilèges" / "Elle fait luire dans les airs," la lecture est ralentie par l'obligation de lire les "e" : "Elle jette...", "Elle fait luire..." J'ai bien aimé, à bientôt de vous lire, |
Lylah
27/2/2016
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
En général, je ne suis pas fan des rimes, mais je trouve qu'ici elles sont assez naturelles pour ne pas "plomber" la lecture, au contraire, elles ajoutent une réelle musicalité à l'ensemble. Il y a également des images qui m'ont semblé intéressantes et j'ai particulièrement apprécié la dernière strophe et son " fin cheval de brouillard." Au plaisir. |
Anonyme
27/2/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour
Cette représentation de la nuit m'a tout d'abord surpris : comme un théâtre antique, mais après tout, pourquoi pas. La scène est immense et la pièce rejouée tous les soirs. Votre réalisation est particulièrement fantastique avec son lot de vocabulaire qui me surprend par endroit : intermittent traîne-savates, monologues déments, pipistrelle, etc ...Mais que j'apprécie à d'autres : Le jour prépare en carton-pâte, la seconde et les deux dernières strophes. Surprenant mais ne manquant ni d'intérêts ni de beautés, cette fresque se lit avec plaisir. |
Vincendix
27/2/2016
a aimé ce texte
Un peu
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C’est bien écrit mais pour moi ce texte manque de chaleur et de couleur, c’est triste et monochrome comme peut l’être un lavis.
Cette nuit en robe d’obsidienne ne me séduit pas, surtout quand elle fait tourner de noirs manèges d’épouvante et de tourments, qu’elle arrive « pleine » (peu élégant ce mot) de haine et de rancune. J’avais bien aimé « votre » aube, j'apprécie moins cette nuit. |
emilia
27/2/2016
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J’ai bien aimé cette entrée théâtrale « de l’antique tragédienne …en robe d’obsidienne » qui se métamorphose pour prendre le rôle de Lady Macbeth, aux dessins perfides, à la ténébreuse et féroce beauté, dans une projection fantasmatique, puis sous l’apparence d’une dangereuse sorcière jeteuse de sorts et armée de poignards qui quittera la scène « sur son fin cheval de brouillard »… ; une mise en scène originale qui lui donne le beau rôle, malgré sa noirceur, face « au traîne-savates intermittent du jour », assistant décorateur de mauvais carton-pâte…
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Gemini
28/2/2016
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Beau texte qui fait penser à Gautier. C’est la même métrique qu’Émaux et camées, dans le même ton, et le sujet, pour le défenseur d’Hernani, le critique d’art qu’il était, et pour lui qui aimait l’art pour l’art, ne semble pas anodin. J’imagine que Lady Macbeth est un choix, et si je me trompe en disant que Gautier était dans vos pensées, je m’en excuse.
En ce qui me concerne, il s’agit d’un compliment, car je trouve l’homme ici bien représenté. D’autre part, l’opposition jour et nuit est excellemment traduite chez Shakespeare par ce sonnet : https://fr.wikisource.org/wiki/Sonnets_de_Shakespeare/43 Ce qui laisse penser que votre travail a (sans doute) été minutieux. J’émets pourtant une réserve sur l’inversion du vers 4 « de la nuit les mauvais décors » (très bonne idée pourtant, puisque c’est le jour qui les prépare en carton-pâte) inversion donc qui me parait un peu grosse par rapport au restant du texte ; ainsi qu’une remarque sur le double emploi (proche), de « faire » verbe neutre et fade, dans le 4e et 5e quatrain. Le double interligne sur la dernière strophe n’était, à mon sens, pas nécessaire. |
Arielle
28/2/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce lever de nuit assimilé à l'entrée en scène de lady Macbeth est une idée particulièrement riche que vous exploitez avec beaucoup d'élégance. On entre si bien dans votre jeu que j'ai dû relire une seconde fois avant de comprendre que c'est votre imagination qui personnifiait ainsi votre ciel nocturne !
Les images sont puissantes, presque violentes, à la mesure de leur personnage; s'agit-il d'une nuit d'orage ? C'est ce que laisserait entendre "Les longs poignards de ses éclairs" Dans la dernière strophe je ressens "alors" comme une cheville qui ne se justifie que pour obtenir le nombre de syllabes réglementaire puisque le premier vers situe déjà l'action dans le temps Ces octosyllabes très vivants, qui s'enchaînent de manière très naturelle sans être tirés par la rime, m'ont ouvert un univers fantastique, et foisonnant qui m'a beaucoup plu. Intermittent traîne-savates, Sur la scène qui perd ses ors, Le jour prépare, en carton-pâte, De la nuit les mauvais décors. Avec ce premier quatrain on entre avec jubilation dans ce que la modernité du langage peut apporter à la poésie classique pour la dépoussiérer, c'est, à mes yeux, une franche réussite. |
Francis
28/2/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Tableau monochrome gris (brume, brouillard), noir (noirs manèges) sur lequel apparait l'aube métamorphosée en vieille comédienne. Alors, par petites touches, viennent l'or, l'argent (casque argenté de lune). Le jour se lève comme le rideau d'un vieux théâtre. C'est une lecture personnelle de ce texte que j'ai aimé relire.
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Anonyme
28/2/2016
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
Beaucoup d'ingrédients pour cette représentation. La référence d'une tragédie de plusieurs siècles transposée dans un poème 'contemporain' à la métrique impeccable et rimé. Soit ! Ça se laisse lire bien sûr mais il manque à mon goût un brin de folie ou un peu de lâcher prise. L'aspect théâtral et indiqué enlève à mon sens quelques libertés d'interprétations au lecteur. |
Anonyme
29/2/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Ce poème est un régal dont je ne me lasse pas. Dans sa recherche de perfection formelle et les coups de pinceau brossant le sujet, il m'évoque irrésistiblement le meilleur de Th. Gautier, ce peintre-poète. Chaque quatrain rebondit sur une suite d'images bien senties, et très évocatrices. A. |
MissNeko
20/7/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Un tableau noir pour la nuit : un monochrome bien poétique!
"Et fait tourner les noirs manèges De l’épouvante et des tourments." : que c est beau ! Une poésie romantico-gothique magnifique. A vous relire |
jfmoods
22/7/2017
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Ce poème est composé de six quatrains en octosyllabes, à rimes croisées, suffisantes et riches, égalitairement réparties entre masculines et féminines.
Les présentatifs des vers 5 et 9 ("Voici", "C'est") confirment l'entame d'une représentation annoncée par la première strophe (lexique : "Intermittent traîne-savates", "scène", "en carton-pâte", "les mauvais décors") et étayée au fil du texte (lexique : "théâtre", "monologues", "l'estrade", personnification : "l'ultime tirade / Que lui souffle un matin blafard'"). Une personnification filée assimile la nuit qui vient à une actrice ("l'antique tragédienne") à l'apparence et aux attributs extraordinaires (métonymies : "Cheveu de brume clairsemé", "Sa bouche danse, pipistrelle, / Sous son front d’étoiles troué", accessoires : "sa robe d'obsidienne", "son casque argenté de lune", "Les longs poignards de ses éclairs", "son fin cheval de brouillard"), interprétant le rôle d'une femme passablement inquiétante (oxymore avec rejet significatif : "solennelle / Cabotine", voix désagréable : "au timbre enroué", marqueur d'intensité : "Pleine de haine et de rancune"), menaçante (diérèse : "elle fait luire... / Les longs poignards"), assimilable à une sorcière maléfique (lexique : "ses sortilèges", "déments", métaphore : "les noirs manèges / De l’épouvante et des tourments"), que sa soif inextinguible de pouvoir a rendu folle ("lady Macbeth"). Merci pour ce partage ! |