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Anonyme
21/8/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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"Lors mon oncle emboîta le pas
De la bell' qui ne semblait pas Si féro-o-o-oceu Et les voilà bras d'ssus bras d'ssous Les voilà partis je n'sais où Fair' leurs no-oceus (bis)" Oncle Archibald, Georges Brassens Votre déclinaison du thème, pour moi, ne démérite pas. Le rythme est bien là, et je trouve que ce poème pourrait faire une vraiment bonne chanson. J'ai adoré Du vent l’on entendait les fifres Qui piaulaient dans ses vertèbres (comme d'ailleurs la rime "ténèbres"/"vertèbres") ! Beau boulot, pour moi, ton juste et équilibré de tragédie rigolarde !... Sauf peut-être dans le vers Suaves accords d’une harpe trop lyrique-sérieux à mon goût. C'est mon goût. |
Ramana
23/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce poème bien construit, en octosyllabes qui lui vont comme un gant sur les métacarpes de la faucheuse. En la circonstance, le rapprochement entre verre de bière et asticot de cercueil est très bien vu.
Contrairement à la fable "le bûcheron et la mort", le personnage n'est ici pas du tout effrayé, bien au contraire. Ceci dit j'aimerais maintenant savoir d'où l'auteur nous parle depuis qu'il a embrassé la dame ! |
HadrienM
28/8/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Commenté en E.L.
Un traitement plutôt intéressant du motif de la mort et de sa contemplation par la lucidité humaine ; sentir la Faucheuse nous guetter alentours, et accomplir une danse macabre, écrire une sensualité noire et romantique et au fond proposer une fugue poétique (une fugue de mort ? la liberté malgré tout ?). Lecture agréable, et atmosphère morbide et romantique relativement bien restituée. |
papipoete
6/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour luciole,
Votre poème va bien à votre pseudo " luciole " qui peut faire un clin d'oeil au " feu follet ", lanterne du cimetière d'où sa princesse la faucheuse en vadrouille, semble dire au picolo, << viens poupoule, viens ! >> NB la mort traîne les rues et vient tapiner au bar des " vieilles lunes " et séduit l'amoureux transi, sous une porte-cochère, conclut ...Il fallait oser donner un côté aguicheur à l'ombre de la nuit, et succomber à son métacarpe tendu ! Rire de la mort est une gageure que l'auteur remporte haut " le tarse " avec des vers ravageurs tel " du vent l'on entendait les fifres/qui piaulaient dans ses vertèbres " ( chez moi, on dit " piaunaient " ) argot local . Ce texte est jubilatoire et bien tourné ( je passe sur l'absence de ponctuation ) et fait tant du bien ! |
Anonyme
6/9/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Humour macabre ou la Mort humoriste.
" Entre deux bloches de cercueil La Faucheuse me fit de l’œil ". Mais derrière cet humour il y a une allusion à la solution extrême : " Pour oublier enfin ta peine Viens et me donne un long baiser Mêle ton souffle à mon haleine Je suis douce aux désespérés " |
Robot
6/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cette histoire entre complicité et duplicité avec la mort m'a retenu. J'ai pensé en lisant à certains contes arabo-persans dont la mort est le sujet. Un thème de la fatalité qui sera sans cesse d'actualité.
"Tends-moi beauté ton métacarpe Que je puisse y glisser les doigts" Voilà qui est bien trouvé. A la fois effrayant et plaisant. Le récit est bien conduit jusqu'au quatrain de conclusion très réussi. Le choix de l'octo est judicieux pour le rythme. |
Anonyme
6/9/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Jolie "Danse macabre". Je pense irrésistiblement (en écho à votre poème) à certaines chansons de Thomas Fersen, fantaisiste absolument délicieux et poète authentique qui fait aussi chanter les squelettes. Il y a un discret mélange de registre de langue : tantôt populaire ("bloche"), tantôt précieux (le très classique "Viens et me donne" ou le désuet "une pratique") ; d'autres petites touches encore, dans cette veine. J'aime le fait que ce double langage-là soit flûté et non tambouriné. Je regrette l'absence de ponctuation ; pour moi, cette absence embrouille un peu l'expression par endroits (particulièrement quand la Mort s'exprime) et ne sert pas la poésie des quatrains qui auraient été plus expressifs ponctués. C'est tout de même très habilement composé, à la fois tendre, musical et drôle. A. |
jfmoods
7/9/2017
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Ce poème en octosyllabes, composé de sept quatrains à rimes croisées, riches, suffisantes et pauvres, voire approximatives (glissement allitératif : "sinistres" / "fifres"), majoritairement féminines, présente une thématique très baudelairienne.
Au fil du texte, on peut reconnaître au poète un certain sens de la mise en scène. La première strophe présente le décor, signalant d'emblée la cause implicite du choix de l'endroit ("vieilles lunes") ainsi que le remède choisi ("deux bloches de cercueil") pour redonner le souffle de la vie à des rêves devenus moribonds. Le mot "pratique" possédant deux sens différents (celui d'habitude et celui de clientèle, de client), il offre deux pistes d'interprétation. Il peut, évidemment, évoquer le déplorable penchant du locuteur pour la boisson. Il peut, aussi, signaler que la cliente majuscule ("La Faucheuse") n'est tout d'abord pas la bienvenue... malgré ses avances ("me fit de l'oeil"). Aucun des sens du mot "pratique" ne s'exclut, d'autant plus que le second, employé principalement dans des ouvrages du dix-neuvième siècle, renvoie également à la "fée verte", l'absinthe, et à tout l'imaginaire délirant qu'elle véhicule. La seconde strophe, au discours narrativisé ("Elle évoqua..."), permet, tout en créant un effet d'attente, de se débarrasser rapidement, en les résumant, des étapes successives de l'histoire passée. La Faucheuse, figure fantasmagorique ("bouche édentée"), est présentée comme une sorte de devineresse... mais son mérite est bien faible pour expliquer la présence d'un homme seul dans un bar. Cette seconde strophe prête donc à sourire. Les troisième et quatrième strophes ont pour principale fonction d'amorcer, au discours direct, l'invite, le rapprochement intime ("souffle" / "haleine"). L'allitération en "d" du vers 12 ("douce", "désespérés") présente un caractère très enveloppant, très protecteur. Le quatrain suivant , qui poursuit l'argumentaire séducteur, s'alimente habilement des thématiques croisées de la décomposition et de la régénérescence. La force de la cinquième strophe tient à l'effet saisissant de contraste entre cette apparition a priori si repoussante et la douceur de la perception du locuteur ("suaves accords"). À travers le champ lexical de la musique, qui s'ébauche ici ("harpe", "voix") et qui sera poursuivi dans la strophe suivante ("fifres", "piaulaient"), c'est l'image tutélaire, toute puissante, irrésistible, de la sirène, qui se présente, de manière déroutante, au lecteur. Le rapprochement intime se précise donc ici par une image particulièrement frappante, inventive, alliant un squelette à une chair bien vivante ("métacarpe" / "doigts"). La strophe 6 nous rappelle, s'il en était besoin, que la nuit ("un soir" au vers 1, "les ténèbres" au vers 22) se présente comme le décor obligé, naturel, comme l'arrière-plan nécessaire au développement de ce type de fantasmagorie. L'assimilation finale de la rencontre à une relation de client à prostituée (porte cochère) confère à la chute de ce poème - la mort et le sexe s'entremêlant - un caractère véritablement hallucinatoire. Merci pour ce partage ! |
Michel64
7/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Moi aussi bien sûr j'ai de suite pensé à Brassens. Et c'est un compliment.
Pour le vers : "Viens et me donne un long baiser" j'aurais plus simplement vu : "Viens me donner un long baiser" Je n'ai pas bien compris "Le printemps est sur son chemin" ? J'aurais voulu un dernier couplet développant ce "...me sentis bien" et ainsi révélant enfin à tous les Oniriens, une fois pour toute, ce qui se passe après la mort :) J'ai bien aimé l'ensemble. Y'a plus qu'à mettre en musique. Merci pour ce bon moment. Michel |
AUDEVAL
7/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Luciole,
Il faut lire et relire votre poème. La première lecture ne m'a pas permis d'entrer dans le texte et de comprendre toutes les finesses de celui-ci. A la deuxième, j'ai pensé que le thème était intéressant. La troisième a fait naître une explosion d'images en moi. C'est qu'on la voit à l'œuvre la Faucheuse, séductrice dans et de l'âme ! On sent aussi son haleine tout droit sortie des ténèbres... Le sujet touche au macabre, mais vous l'évitez pleinement, avec une légèreté et une sorte d'allégresse toutes vivantes ! J'adore "Tends-moi beauté ton métacarpe Que je puisse y glisser les doigts ". La colonne vertébrale - si j'ose dire - de votre poème repose sur un humour bien maîtrisé. Merci ! |
Bidis
7/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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On ressent le personnage qui revient d'un tas de choses et n'a pas peur du dernier voyage. "Et me donne un long baiser" m'a fait penser aux nuits de Musset, j'y vois une sorte de vague cousinage entre les poètes par delà les siècles. Par contre, je n'ai pas compris l'allusion au printemps, que vient-il faire dans cette sombre affaire ?
Quoiqu'il en soit, c'était un excellent moment de poésie, pour moi qui ne suis pas poète et de réflexion, à quoi mon grand âge est sensible. J'ai beaucoup aimé l'offre du métacarpe. |
plumette
8/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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j'ai bien aimé le rythme que les octosyllabes donnent à ce texte.
j'ai bien aimé que la faucheuse s'adresse au locuteur et que celui ci l'invite ensuite à lui tendre son métacarpe pour y mêler ses doigts: saisissante image que le mort et le vivant enlacés. on assiste à la rencontre, à ce moment de séduction et puis ces deux là partent ensemble. Que va-t-il arriver au locuteur? Voilà une façon originale de considérer la mort: La faucheuse, une envoûteuse? Plumette |
Soruf
11/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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La grande réussite de ce poème, pour moi, réside dans le fait qu'on nous parle tout de même de suicide (c'est mon interprétation en tout cas), mais de façon détournée, douce presque, à travers un flirt avec la mort. Le narrateur se fait emporter, de son propre gré, par cette Faucheuse qui se fait séductrice. C'est pourtant bien la Faucheuse, toute os (métacarpe, vertèbres) et bouche édentée, mais elle une voix magnifique qui envoûte le narrateur : entre l'image crue de la mort et l'appel éblouissant qui donne à voir l'arrêt des souffrances.
Deux vers qui me perdent un peu : "Une pratique inopportune" et "Le printemps est sur son chemin". Je ne sais pas si c'est maladroit où si c'est moi qui ne trouve pas le sens. Merci pour la note sur les bloches de cercueil, j'étais perdu sinon. J'aime beaucoup que la faucheuse d'adresse au narrateur. Merci ! |
FABIO
14/9/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour
La mort pour dernière compagne...oui mais il ya peut être plus, enfin cela est un autre débat. Sinon c'est pas loin du sans fautes pour moi. quelques rimes pauvres avec des participes passés au début mais sinon des images claires, un équilibre parfait, des idées a la pelle. Encore un talentueux écrivain sur Oniris. C'a fait plaisir.Je ne relève aucun vers car tous est poétique. |
jhc
28/9/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Luciole,
moi aussi, Brassens... bien que je trouve quand même moins festif. Mais j'aime bien le mélange des genres, de "bloche" à "harpe", et le dernier vers est très bon. L'impression générale n'est pas trop rigolote, mais cohérente avec le thème. |