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Poésie libre
Lulu : Sous la grisaille
 Publié le 19/09/18  -  12 commentaires  -  703 caractères  -  258 lectures    Autres textes du même auteur

Face à une pluie discrète...


Sous la grisaille



J'aime infiniment la pluie
Cette messagère aux tissus de soie
Offrant des bavardages discrets
Et affriolants

Au détour des pas tranquilles
Où j'apprivoisais le vent paisible
Les gouttes de la terre faisaient leur chemin
En dialoguant avec mon sein

Ouvrirais-je le cœur à la terre
Cette ornière amère inespérée
Qui de ses flaques diffuses
Abrite nos ans

Sous le parapluie de l'heure
J'oublierais presque l'amertume
De tes aveux enfantins
Pour nous rêver encore un peu

Et sur les rives du soir
Où nous fabriquons nos ailes
J'imagine de nouveaux papillons
Bien au-delà du gris d'embruns


 
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   izabouille   
28/8/2018
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Le fait que la poésie commence par un "Je" m'a gênée, on dirait une rédaction d'école. Il y a quelques incohérences, des phrases qui ne veulent rien dire pour moi, comme "Au détour des pas tranquilles", ou "les gouttes de la terre faisaient leur chemin" ou encore "ouvrirais-je le coeur à la terre", "cette ornière amère inespérée", "sous le parapluie de l'heure", et d'autres encore... ces images ne m'évoquent rien. Désolée, je n'ai pas aimé cette poésie

   Brume   
2/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

J'ai vraiment du mal avec vos images de la première strophe, je suis perturbée par :

" J'aime infiniment la pluie
Cette messagère au tissus de soie " - pluie...Un tissus de soie...
Même dans l'originalité des images, il faut de la cohérence. La pluie est liquide et fraîche, et le tissus de soie bien que doux, est solide, donc je n'arrive pas à saisir la sensation. Bon ils ont en point commun d'être doux, la soie est sûrement la sensation la plus proche de celle de la pluie. Finalement pourquoi pas.

J'aime l'essence de votre poème, mes poumons sont emplis d'odeur de pluie, et ces images " Les gouttes de la terre faisaient leur chemin en dialoguant avec mon sein" m'offrent d'agréables sensations visuelles et auditives. Moi aussi j'adore entendre le bruissement de la pluie au sol, cela procure un bienfait.

Votre poème met tous mes sens en éveil, cela faisait bien longtemps. Vous m'avez offert toutes les sensations: visuelles, auditives, et tactiles, accompagnées de pulsations et des sentiments.

Grand coup de coeur pour la 4ème strophe, pour l'histoire qu'elle me raconte. Belles émotions, une écriture sensible, votre plume est un battements de coeur. Oui ça faisait longtemps.
Merci pour ce partage.

   papipoete   
19/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Lulu
Voici un texte qui arrive fort à propos, avec une partisane de la pluie, qui ferait hurler les bords de plage, où ne poussent que châteaux de sable et boutons d'insolation !
L'auteure nous parle de ces vannes célestes, comme d'amies l'accompagnant le long de ses chemins de promenade, discutant à brûle-pourpoint de tout de rien .
L'odeur de la pluie tombée sur la terre sèche, et les papillons attirés autour des ornières pleines d'eau ; voici le tableau de l'averse ; humez et regardez !
NB la première strophe me chiffonne, alors que toutes ses soeurs, parlant d'une grisaille au coeur, sont fort attrayantes comme la dernière particulièrement !

   Anonyme   
19/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien apprécié les strophes 4 et 5, particulièrement la 4.
" J'oublierais presque l'amertume
De tes aveux enfantins
Pour nous rêver encore un peu " j'aime l'dée qu'elle transmet.

" Et sur les rives du soir
Où nous fabriquons nos ailes " original.

Par contre, certaines images ne m'ont pas séduit " Cette messagère aux tissus de soie "

" En dialoguant avec mon sein "

"Ouvrirais-je le cœur à la terre
Cette ornière amère inespérée ". La terre, une ornière ? Je ne saisis pas le sens de ce passage.

Une lecture agréable.

   Anonyme   
19/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

J'aime le bavardage discret de la pluie, il me remémore un texte
que j'avais écrit et appelé la chanson des gouttes d'eau.
J'aime également le parapluie de l'heure, c'est une très belle tournure.

Mais j'aime moins la fin, je ne comprends pas trop comment ce dernier
quatrain se raccorde avec des prédécesseurs. Surtout l'histoire
des ailes du papillon.

   Anonyme   
19/9/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai du mal avec vos associations, du mal à trouver un wagon auquel me raccrocher, des correspondances, comme dans "Qui de ses flaques diffuses/Abrite nos ans", ou encore "Sous le parapluie de l'heure", qui ne me parle pas du tout.
Je trouve aussi plutôt mal venu ce vers "Et affriolants", me demandant s'il n'est pas là simplement pour conclure une strophe de quatre vers?
A coté de cela , on sent bien une volonté de dire mais l'ensemble me parait assez maladroit.

   Luz   
20/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lulu,

C'est vraiment un très beau poème, extrêmement sensible.
Juste un bémol pour affriolant.
La 5ème strophe est absolument magnifique ; toutes d’ailleurs, sauf peut-être la première, mais c'est toujours la 1ère strophe la plus difficile dans un poème.
La pluie est indispensable à la vie, elle l'accompagne, et quand elle est absente trop longtemps, notre être ressent vraiment un très grand manque.
Merci et belle journée.

Luz

   jfmoods   
21/9/2018
Ce poème, quasiment dépourvus de rimes, est composé de 5 quatrains aux rythmes variés (5, 7, 8, 9, 10, 11 pieds).

Le champ lexical de l'eau ("pluie", "gouttes", "flaques", "parapluie", "rives", "embruns") innerve le texte, ouvrant le champ à une introspection, à une exploration dense, fascinée, de l'espace intime (périphrase : "Cette messagère aux tissus de soie", adverbe : "infiniment", personnifications : "Offrant des bavardages discrets / Et affriolants", "faisaient leur chemin / En dialoguant avec mon sein").

La relation à l'autre - à présent consommée - se trouve brusquement ramenée à la conscience, à la surface (images de l'échouage : "Cette ornière amère inespérée", "l'amertume / De tes aveux enfantins"). Remontent alors les souvenirs d'un bonheur à deux (conditionnels : "Ouvrirais-je", "J'oublierais presque", personnification : "Abrite nos ans", image d'un couple heureux : "nous rêver encore un peu").

Par-delà le vieillissement qui vous guette (titre du poème : "Sous la grisaille", métaphore : "les rives du soir"), par-delà l'acceptation du sort (métonymie : "des pas tranquilles / Où j'apprivoisais le vent paisible"), la perspective d'un amour à venir demeure intacte (images de l'envol : "nous fabriquons nos ailes", "J'imagine de nouveaux papillons", jeu d'assonances et d'allitérations : a, an, f/v).

Merci pour ce partage !

   Gabrielle   
21/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une narration qui fait rentrer dans une intimité à peine dévoilée.

Beaucoup de subtilité se dégage de ce texte tout en finesse qui évoque l'intimité.

Merci pour ce partage qui nous fait voyager au gré des sentiments...



Bien à vous.




G. Michel

   Ombhre   
30/9/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Lulu,

un texte intimiste dans lequel hélas je ne suis pas rentré, votre "balade à pas tranquilles" m'a laissé sur le côté. Des mots m'ont semblé étranges par rapport au texte (affriolants, flaques diffuses...), et des images peu intelligibles (les gouttes de la terre, ornière amère inespérée...).
Vous êtes pour moi restée entre deux: un texte intime qui, pour moi, ne se laisse pas assez partager en raison d'une recherche de complexité dans la forme et les images.
Davantage de simplicité aurait, selon moi, mieux servi votre intention, pour ce que j'en ai perçu.

Merci pour le partage.

   Robot   
1/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Il y a quelques résonnances intéressantes. La description de la pluie en première strophe et les deux dernières strophes me plaisent beaucoup.

Les deux strophes du milieu me paraissent moins réussies. Il y a je crois un problème de disposition des vers qui gênent la fluidité.

Par exemple je rédigerais ainsi la 3ème strophe
Devrais-je ouvrir l'ornière amère,
Coeur de la terre inespérée,
Soulever ses plaques diffuses
Qui abrite nos années ?

Mais il y a globalement présence d'une belle poésie.

   Lulu   
9/10/2018


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