Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Chansons et Slams
Luniknat : Le Sentiment
 Publié le 14/06/07  -  3 commentaires  -  1899 caractères  -  38 lectures    Autres textes du même auteur

Exercice de style basé sur une allitération de "S"


Le Sentiment



Les sentiments sont les sentinelles qui serpentent sur nos âmes
Ils ensorcellent d’un caprice la carapace des hommes comme des femmes.
Même la plus cocasse des diablesses est menacée dans son abysse silencieux,
Que les sentiments ratissent inlassablement… mais l’apparence reste trompeuse.

Si l’homme est si faible c’est parce qu’il sent et ressent les circonstances des évènements
C’est ceci et cela seulement qui le conduit à s’essouffler vraiment.
Le sentiment enlace le moindre espace de notre carcasse et dans un caprice décime nos prouesses.
Inutile d’essayer de s’endurcir le sentiment entre même dans les coulisses de la détresse.

Le sentiment décime jusqu’à nos cinq sens et défonce notre essentiel
C’est l’essence même du molosse qui saccage sa bâtisse trop frêle
Aucune citadelle ne résiste à sa malicieuse hélice soporifique.
Savoir rester en selle face à cette puissance soudaine semble presque…

… Irréel voire certainement sensationnel car le sentiment dresse
Une frontière destructrice entre caresse, paresse et ivresse.
Il délaisse l’homme dans sa solitude et sème en son sein la certitude
Que lui seul sait redresser la situation. Mais encore faut-il qu’il sache que la tâche est rude.

Le sentiment dévore l’homme, comme les yeux d’une miss devant son carrosse
Il sirote son sang avec Satan et esquisse son sourire de beau gosse.
Il entasse, endosse et retrace la solitude sous sa bosse de forcené
Sans se soucier du mal que dans nos cœurs il réussira à semer.

Sa stratégie n’épargne personne parce que le sentiment est sournois
Même s’il n’a pas le calice de notre souffrance il en restera le roi
Qui sifflote sans rémission l’air stressant de sa chanson incessante,
Et n’a de cesse de nous soudoyer chaque seconde comme la peste.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   roxyleen   
14/6/2007
j'aime le coté sensuel de la répétition du S dans ton texte, ca me fait penser que j'ai un texte avec des S mais très incisif, je vais le publier du coup!

thks a toi!

   Pattie   
12/5/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Joli exercice. Côté slam, pour ce que je connais de cet univers, c'est plutôt réussi. Mais j'aime quand c'est moins verbeux. Le côté slam nous fait serpenter dans l'univers de l'auteur. J'aime bien quand il y a un objectif (ne serait-ce que le pur délire).

   Anonyme   
23/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Je salue la performance, belle réussite, mais je ne suis pas convaincue que cela passe bien en slam, tout en indiquant que je ne suis pas une experte.

Le développement du "Sentiment" sous toutes ses formes, est complet, étonnamment décrit sans ennuyer, la lecture se fait avec aisance, et ce flot de "S", finit par devenir chose ordinaire.


Oniris Copyright © 2007-2023