J'rentre dans le vif du sujet :
Je griffonne la feuille de paroles insensées
La haine et la colère coulent dans mes veines.
Faut qu'j'me calme, que j'essaie de redevenir sereine.

Putain, ça y est, les larmes coulent,
Le sol se dérobe et tangue comme la houle.
Je perds pied, je m'enlise,
Est ce que cette souffrance sera ma seule église ?

Je n'ai plus de patience, plus de tolérance,
La vie est courte et putain, j'ai pas de chance...
J'envie les autres en les voyant rigoler
Ho là... c'est pas bon… je commence à délirer...

Alors j'écris. J'écris jusqu'à ce que mon poignet ait raison de moi
J'ai la haine qui monte et j'sais pas
Comment stopper cette ascension terrible,
Qui me prend le cœur et le passe au crible !

Sors ! Vas t'en ! Tu ne m'apportes rien de bon !
Laisse-moi me reposer, tu vas me faire péter les plombs !
Il fait chaud et la colère monte encore,
Mais merde ! Qu'est ce que je vais faire ? Faut se mettre d'accord.

La feuille est pleine et la coupe aussi,
Faut juste tourner la page et recommencer p'tit à p'tit
Je sais pas pourquoi j'suis comme ça !
Enfin si... mais ça, j'vous l'dis pas.

Enragée, forcenée, ma rage détruirait n'importe quoi,
Je perds tout ! La faute à qui hein ? Encore à toi !
Chui blasée, déboussolée, si j'pouvais courir,
J'ferais des kilomètres jusqu'à en mourir.

Faut que j'évacue et ma seule porte de sortie,
C'est mon stylo et cette feuille déjà salie.
J'écris n'importe quoi,
C'est là même mon état.

J'me sens tellement seule,
Tu m'secoues, c'est un vrai puzzle !
Putain...! Faut qu'j'm'en sorte...
Faut qu'j'me relève et que je sois plus forte !

Faut qu'j'me dise que demain ça ira mieux,
Mais demain, qui le crée ? C'est Dieu...
Et jusqu'à présent, il ne m'a pas épargnée !
C'est à l'intérieur que toutes mes blessures sont cachées.

C'est les plus douloureuses, croyez-moi !
Mais ça, j'vous l'apprends pas, vous le savez déjà !

Ça y est... la pression redescend un peu...
J'sens qu'ça va aller un peu mieux…
J'réfléchirai au pourquoi du comment plus tard,
Pour le moment, faut qu'j'pense à rester à l'écart,
De tout évènement potentiel
Qui pourrait me rendre encore frêle...

Ça y est, tout doucement, on y est...
Je sens que c'est bon : j'me suis calmée…
L'allure de mon stylo a ralenti,
Mon souffle se fait plus transi.

Là… j'vais doucement m'poser,
Et dormir jusqu'à ce qu'on vienne me réveiller...
Le mal de tête arrive,
C'est la fin de la tempête, je touche la rive.

J'vous laisse, j'vais m'coucher,
Parce que là, j'suis un peu fatiguée,
Désolée de vous abandonner...
Ah et au fait... merci de l'attention que vous m'avez accordée.