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Eki
2/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Comme c'est...somptueux !
Chaque mot me frôle. Douce et tendre déambulation où l'on cueille les promesses d'une espérance à l'envi. Chaque strophe est une délicate attention offerte au regard, au coeur, à l'âme...de la poésie qui me comble ! Puiser ce qui s'offre, alléger ce temps qui passe, aller dans le frémissement de tout ce qui s'offre pour mieux accepter la nuit... Il y a dans ce poème des images très inspirantes, bucoliques... chaque pas dépose un grain de mémoire, laisser le temps se consumer vers d'autres nuages, le crépuscule déploie son voile de suie (pour ne citer que celles-ci). J'aurais aimé l'écrire ce poème. Merci pour cette ode enchanteresse ! |
Cyrill
20/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Bonjour Luz
J’ai suivi avec douleur ce marcheur volontaire, forcené, semblant lutter contre le vent et les obstacles. Les paysages traversés se succèdent comme des images mentales, des représentations du sujet marchant. Le protagoniste semble aller à contre courant de l’évolution, de la civilisation jusqu’au sauvage. Jusqu’à l’eau, la soupe primordiale, la nuit. Une autre lecture m’évoque la quête du beau par le désespoir assumé. Une recherche tenace, infatigable, d’origines peut-être fantasmées, en tout cas une aspiration à l’innocence d’un « jadis » idéalisé comme la nature perdue : « boire au ventre des vallons ruisselant de miel manger les racines les feuilles les fruits ». Une belle lecture, merci. |
papipoete
20/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Luz
S'en aller marcher, et collecter des images ; des sensations éprouvées ; remplir son âme de réflexions positives ; et revenir fourbu de bonne fatigue... D'un autre quidam, entendre - rien que de l'herbe ! - de la flotte - des bestiaux idiots NB or, notre auteur qui a 100% aux deux yeux, voit mais surtout sait regarder, emmagasiner tel LEIKA ces sujets naturels, et les rassemblant dans sa tête, les faire jongler telle joyeuse sarabande ! Chaque strophe, avec son préambule " marcher ", nous transporte dans un monde où se joue son propre scénario. la 3e strophe a ma préférence ; mais toute autre retient mon attention... |
Provencao
20/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Luz,
"suivre les lumières du hasard laisser le temps se consumer vers d’autres nuages' J'aime cette résistance à la tentation des mots, ceux qui s’empressent de saisir, de comprendre… de nourrir cette nuit. Belle intuition de l’instant, du hasard qui donne à penser que la création du temps se consomme vers d'autres nuages. ... J'aime beaucoup. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Vasistas
21/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bon jour
J’aime tant marcher et là sans bouger, à peine les lèvres. Susurrer, lentement pour mieux entendre et voir. Chaque vers se suffit presque à lui-même, comme un pas, parfois se prolonge, chaque pas est une nouvelle découverte. Une note s’ajoute, une image, une couleur et plus on avance plus ça m’emplit, c'est sensible, sensuelle, riche. Le dernier vers, simple et vrai : c’est la nuit, il faut s’arrêter, accepter. Mais non, je reprends, au début, s’approcher autrement... Je veux marcher encore… Délicieux |
Louis
23/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Marcher, marcher encore…
Non pas se déplacer en voiture, dans un bus, dans un avion, qui isolent et séparent des réalités du monde, mais au plus proche d’elles. Marcher dès l’aurore : « bien avant le souffle de la ville », avant qu’elle ne reprenne vie, avant de se laisser happer par elle. Marcher, et tracer une ligne de fuite, qui n’est pas absence de courage, mais ligne créatrice. Marcher sans destination précise : « suivre les lumières du hasard », mais non sans orientation : « Au-delà des bétons empilés », toujours au-delà des constructions humaines « ponts », « gares », « villages ». Ligne vagabonde d’une errance. Marcher, passer, mais sans tout laisser "passer", par des pas évanescents : « Chaque pas dépose un grain de mémoire » Quand chaque pas retient. Marcheur : semeur de mémoire. Chaque « grain » comme un point sur la ligne d’un itinéraire, l’arabesque d’une traversée ; ligne impossible sans la conservation des points générés par le mouvement de la marche. Chaque grain comme un grain de sable, qui élève la « dune » d’une « âme », dans le « versant inconscient » de son relief. L’âme a ses « dunes » contre l’oubli, ses strates amoncelées des lignes d’un parcours de vie, même si l’on n’en a pas conscience. S’il convient de « suivre les lumières », celles du hasard, il ne faut pas éviter pourtant le sombre et l’obscur : « marcher / vers les friselis des lueurs noires », L’oxymore se mêle à la synesthésie, pour dire l’épaisseur sonore et l’éclat de la noirceur, qui n’est pas néant, qui n’est pas vide. Si le "sombre" est « renversé » par l’aurore, il demeure des « ombres », auxquelles s’associent les couleurs et les éclats de la vie : où s’enroulent les couleuvres d’ombre les criquets rouges crépitent en étincelles d’élytres Marcher jusqu’à « accepter » la noirceur de la nuit. Marcher par ce mouvement d’une traversée du monde, jusqu’à se confondre avec lui : Le corps fourbu Raide comme la pierre des paysages fendus Jusqu’à l’absorber : Manger les racines Les feuilles les fruits Marcher sans relâche : Jusqu’au pays bossu où les chemins s’épuisent Et accepter enfin la nuit qui vient, au « crépuscule » qui « déploie son voile de suie » L’acceptation ne se comprend pas ici, semble-t-il, comme une résignation, mais comme l’affirmation aimante de la réalité naturelle dans sa diversité. Et cette réalité ne peut être dissociée du sombre, de l'ombre, et de la « nuit », qui en sont une part irréductible. La nuit qui est repos, un coucher, « coucher du cœur » ; la nuit, fin de journée, fin de vie, mais qui n’est pas rien, ni vide ni néant. Accepter la nuit, sans crainte. Accepter la marche de la vie, c’est accepter aussi la part de nuit qui lui est indissociable. Si la ligne tracée s’interrompt avec la nuit, elle se poursuit pourtant, quand le jour a permis une fusion avec le monde et son élan de vie, ligne infinie. Merci Luz pour ce beau poème. |
Fab
13/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Merci Luz pour ce poème. Un plaisir de vous lire.
J'ai lu comme si le verbe marcher était à l'impératif, comme une injonction à occuper l'espace qui trouve son origine dans notre incapacité à occuper le temps. Je pense à ce que disait Blaise Pascal "Tout le malheur des hommes vient de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre" Alors on marche. Pas tous de la même façon. Marcher derrière vous est une belle expérience poétique. L'esprit et le corps voyagent tous les deux. J'ai beaucoup aimé " chaque pas dépose un grain de mémoire Sur le versant inconscient de l'âme-dune" Le présent, le passé et le futur avec la permanence de l'objet nous placent à tous les temps. L'inconscient semble être partout ,en dessous ou au-dessus. "Les genêts en fleurs égouttent le soleil" C'est un truc que j'aurais aimé écrire. C'est très beau. Je ne connais pas vraiment votre intention, et c'est sûrement variable selon chacun, mais "Accepter la nuit" c'est peut-être arrêter de marcher et faire face à la nuit des temps. Encore merci |