C'est rare que j'apprécie le rythme d'hexasyllabes en poésie, d'ordinaire je le trouve grinçant, aigrelet ; il me fait penser à un enfant qui tape sur un xylophone jouet. Mais ici je suis conquise. Ce poème, pour moi, il a la grâce.

J'applaudis notamment le deuxième quatrain. Quelle expressivité avec des mots tout simples ! Grand bravo.
Très bonne idée aussi, à mon sens, de vous être affranchi ou affranchie de la majuscule initiale systématique pour vos vers, ce réflexe typographique en poésie qui ne devrait pas en être un, de réflexe, mais à chaque fois l'objet d'une réflexion. J'ai le très fort sentiment qu'en l'occurrence, si vous aviez adopté cette majuscule, j'aurais entendu toutes les six syllabes l'insupportable coup de marteau du xylophone dont auquel-t-il je causais plus haut.
En revanche le dernier quatrain me paraît détoner dans l'ensemble, il brise pour moi l'atmosphère de simplicité paisible. Je le trouve superflu. Mon avis, rien d'autre.

Bonjour,

De belles images romantiques et réalistes à la fois sans mots et longues phrases inutiles, une écriture originale, moderne et néo-classique en même temps; le poème n'est pas trop long et se lit donc facilement.
Un vrai petit bonheur de bon matin.

Bien à vous.

J’ai trouvé ce poème très réussi ; d’ordinaire, quand le format est aussi court, il doit avoir de l’impact à la lecture pour m’embarquer avec lui. Ici, c’est le cas, les images ont pris de l’ampleur dans mon cerveau au fur et à mesure des vers et je trouve sa puissance évocatrice forte, poétique. La tonalité de l’ensemble concourt à rendre ma lecture remarquable, au point que j’ai eu envie de le relire à plusieurs reprises, avec bonheur.

Bravo !

Un tableau d'une belle simplicité qui plonge dans cette ambiance feutrée si particulière à la neige.
Le chat, avec l'humeur que vous lui prêtez, ajoute de la vie et s'accorde au léger mouvement de la neige.

Merci du partage.

Salut,

entre le chat de Schrödinger et carré blanc sur fond blanc de Malevich... :)

Le chat réfléchit la lumière autant qu'il pense aux étoiles.
Son terrain de "liberté" en gouffre immaculé, ainsi broie-t-il du noir l'auguste félidé.

Très court certes, mais vraiment percutant. Pour dire, je me serais presque passé du premier quatrain (du moins les vers 2, 3, 4) dont le descriptif ne m'a pas plus apporté que cela, mais c'est pour dire, hein.

Un fort joli morceau.

Merci.

PS:lisant les commentaires après coup, je m'apercois que socque évoque le superfu du dernier quatrain et avec moi qui parle d'amputer le premier, il va plus rester grand chose... Juste un moignon de flocon! :)

Bonjour Luz

Bravo pour ce doux tableau, je le vois ce chat à la fenêtre, je pourrais être lui, à contempler la danse des flocons, grise ? sur fond blanc.
Les flocons gris , c'est assez audacieux je trouve! tant nous sommes habitués pour eux au "blanc".

Dans ce petit poème, chaque mot compte, chaque mot se déguste, je reconnais là votre fréquentation assidue de l'Aïku.

Un poème de saison, que j'ai eu grand plaisir à lire.

bonjour Luz
Les textes se suivent et ne se ressemblent pas ! Je lus dernièrement sous votre plume, des lignes me semblant tombées en pluie, d'un gros nuage en crue.
Je vois ci-dessous un genre, qui m'est beaucoup plus accessible, et chaque image put illustrer un album, pour petits et grands !
NB la seconde strophe est très imagé, et d'instinct on se resserre sous le froid nous prenant. Et le chat blanc réfléchit, à défaut de dormir, semble se dire " oh nature, comme tu es jolie ! "
Une poésie comme je les aime !

Très beau et apaisant tableau offert par ce court poème propre à nous réconcilier avec l'hiver et son "Ciel de neige". Le chat blanc à la fenêtre ajoute une note de chaleur à la description.

Bonjour Luz,

Camaïeu de blancs aux étoiles...
Une miniature pleine de douceur et de mystère
Présence absence en pointillisme

J'ai beaucoup aimé.
Merci

Joli tableau que ce chat regardant par la fenêtre les flocons de neige et les sapins aux contours flous. Un beau poème tout en douceur et nuances de blanc.

Beaucoup de poésie dans ce petit poème.

Difficile de trouver le bon balancement en vers de 6 pieds.

En fait, il se peut que la petite musique, toute douce, retenue comme le silence d’un paysage de neige, soit aussi la conséquence de l’alternance d’un 1er quatrain tout en rimes féminines suivi d’un second en rimes masculines.

On imagine parfaitement l’immobilité du chat blanc regardant tomber les flocons.

J’ai moins bien reçu le dernier quatrain, mais le tout m’a un peu ramené en enfance….pourquoi??, et m’a fait penser aux poèmes de Jean Paul Toulet

Bonjour Luz,
C'est curieux je n'arrive pas à partager votre vision de ce "ciel de neige." Pour moi lorsque "La neige grise tombe, emplit l’espace étrange", c'est l'espace qui vient à moi et l'air n'est pas "recroquevillé". A travers ces "flocons réjouis" c'est l'immensité qu'ils me cachent qui envahit mon esprit.

Ne voyez-vous pas ces sommets, ces vallées, ces pentes cachées dans l'instant mais qui vous appellent ? Je sens la montagne immense qui attend, non pas frileuse mais fière de s'imposer à ceux qui prétendent la connaître. Cachée elle est encore plus imposante, plus risquée, plus hautaine.

Sans doute définitivement je ne saurai réfléchir comme ce "chat blanc" et mes yeux ne "se voilent" pas. Ils cherchent à percer ce rideau de "flocons réjouis".
Ce rideau ne me cache pas le réel, il m'invite à le soulever pour m'échapper au loin, ce lointain qui m'aspire.

Merci pour ce partage. Vous m'avez fait voyager.
Corto.

C'est du Luz, tout comme j'aime !
Une poésie pleine de grâce, où la simplicité de l'instantané offert se nimbe d'une pureté qui touche droit au cœur.

J'aime l'osmose, l'influence réciproque, que les mots choisis et le rythme indolent imprime à cette image de féline félicité prise dans la ouate du ciel.

''L’air semble rétréci
et recroquevillé
entre les pointillés
des flocons réjouis.''

Magnifique !!!

Merci, Luz

Bonjour Luz,

J'aime bien ce poème que j'ai trouvé très visuel... J'aime les images et la beauté de ce chat au coeur de la neige que tu sais rendre vivant avec trois fois rien.

Pourtant, j'ai trouvé le mètre court... Mais tu as su donner aux mots leur force et les images apparaissent, comme cette "neige grise" qu'on peut très bien se représenter à la campagne, qui plus est...

Cela n'a pas dû être facile de poser des rimes sur des vers aussi courts, mais c'est réussi... et agréable à lire.

Bel exercice...

Au plaisir de te lire encore.

Bonjour Luz,

votre poème, d'une belle simplicité, m'apparaît telle une estampe japonaise où la neige couvre un paysage devenu uniforme, où la solitude est accentuée dans ce vide comblé par la pluie grise des flocons.
Le chat blanc, à la fenêtre, ajoute une note de mystère et de profondeur au tableau.
Je n'interviendrai, en aucune façon, sur le fond et la forme du poème. Je respect trop les ressentis du poète pour m'immiscer dans son esprit créatif.
Ce poème me plaît par sa simplicité. La briéveté de chaque vers convient parfaitement au balancement des flocons de la neige.

Merci
A vous lire, de nouveau, avec plaisir.

On pourrait croire à un poème de Maurice Carême. Il y a cette même candeur naïve comme si la scène était décrite par les yeux d'un enfant. Ce qui est très dur à rendre...

Bref un rendu rafraichissant qui nous rappelle que l'on peut trouver des moments d'émerveillement ailleurs que devant les pyramides de Gizeh ;)