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Poésie libre
Luz : L’enfance disparue
 Publié le 02/12/20  -  15 commentaires  -  643 caractères  -  250 lectures    Autres textes du même auteur

Avec le temps...


L’enfance disparue



Le vent s’éraille
au rêche des collines défeuillées
le soir déroule ses lierres d’ombres

l’enfance s’est perdue
ensevelie sous le poids des nuits débardées
entre elle et moi s’épand le vide de l’oubli

fière folle
crédule douce de rêve
l’enfance s’est noyée
contre une rive de bois flotté

brisés
les premiers barreaux de l’échelle
à l’aube dressée contre le haut fenil de la vie
aucun appui désormais dans le temps imparti

la sève ne chante plus sous l’écorce
de l’avril gai
l’émotion s’assèche
ne reste qu’un défilé de jours affaissés


 
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   Anonyme   
21/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Un poème comme je les préfère : pas de sens qui vous saute aux yeux en première lecture, mais un flot d'images qui m'amène un flot d'images (d'autres , les mêmes ? peu importe, pourvu que ce flot ne tarisse pas, d'aucun côté).

J'ai tout apprécié, ne vais donc pas tout citer.

Merci du partage,
Éclaircie

   Anonyme   
2/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une écriture à fleur de peau pour dire ces années désormais inaccessibles. La nature, convoquée pour déplorer cette perte de l'enfance, se fait mélancolie.

   Anonyme   
2/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

L'enfance disparue s'apparente ici à la vieillesse avec une très belle
première strophe qui annonce d'emblée la couleur.
J'aime moins les 2 strophes suivantes mais le rythme reprend
son droit avec les premiers barreaux de l'échelle sans appui
contre le temps.
Et la dernière nous plonge carrément au coeur de cette vieillesse
tant redoutée avec cette sève qui ne chante plus sous l'écorce.

Un beau final sur un triste constat que nous faisons tous un jour,
hélas.

   fugace   
2/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une mélancolie triste qui nous prend totalement.
C'est pourtant un constat serein de cette enfance disparue, qui se termine par la sève qui ne chante plus et l'émotion qui s'assèche.
Cette fin me laisse perplexe, car pour moi sous l'écorce il y a encore beaucoup de beautés.
J'ai cependant beaucoup aimé cette poésie.

   papipoete   
2/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Luz
le temps de l'enfance est bien loin maintenant ; là, s'avance celui du décompte de ce qu'il reste à vivre...
NB comment évoquer un sentiment, sans prononcer les mots qui effarouchent, donnent au coeur du vague à l'âme !
que d'images telles gagnées contre des " bon-point ", après un devoir rendu sans faute au maître, sur cette leçon " l'enfance disparue ".
les métaphores, comme d'habitude chez l'auteur, sont si remarquables comme dans la 4e strophe et l'ultime.
" les nuits débardées " au poids si lourd, m'évoquent la paire de boeufs sortant de la forêt de fiers épicéas... c'était du temps de mon enfance, autour du Lac d'Antre...

   AKIDELYS   
2/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De très belles images. Aucun remède hélas pour reconstruire les 1ers barreaux de l'échelle... nous croyons le savoir, mais ce texte appuie en douceur sur nos pertes et j'ai le blues...
Merci

   Stephane   
2/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Luz,

Une très belle poésie ; de la nostalgie à l'oubli, le champ lexical de la nature est propice à ce "délabrement". L'écriture est un peu mystérieuse, et j'ai vraiment apprécié l'impression qui en ressort.

Au plaisir,

Stéphane

   Myo   
2/12/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonsoir Luz,

Vous avez un sens poétique d'une rare intensité.
Les images sont soignées, d'une originalité et efficacité hors du commun.
Un poème qui m'emporte dans cette enfance perdue dans le vide de l'oubli.
Profondément touchée.

Merci.

   ferrandeix   
3/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème extrêmement original tant par la versification, l'utilisation du vocabulaire, les images décoiffantes... Le style évite le développement facile et conventionnel par une grande économie de mots inutiles, trame syntaxique très resserrée. J'aime bien ce laconisme un peu abrupt.

Le thème de l'enfance est perceptible, mais les images parfois un peu compliquées., ce qui peut leur communiquer un certain charme, mais nuit à la perception de leur signification et les amoindrit quelque peu.

   Pouet   
3/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

bien sûr que Luz enchante quand il enfante ces jolis vers.

Deux vers que pour ma part je surligne:

"l’enfance s’est noyée
contre une rive de bois flotté"

Mais sans doute surnage-t-elle encore, l'enfance, parfois si loin , mais tellement présente.

   jfmoods   
3/12/2020
Dès l'entame, une allitération assez obsédante (s'éraille, rêche, "le soirroule ses lierres d'ombres") met en exergue la rugosité du propos. Le regard ne trouve rien en partage , sinon un paysage désolé ("collines défeuillées"). La métaphore ("lierres d'ombres") est impressionnante. Le poète, impuissant, se voit pris dans les mailles du temps comme dans les impitoyables tentacules d'une pieuvre.

Il se plonge alors, tout naturellement, vers son passé lointain, potentiellement porteur de félicité. Il s'agit cependant d'une course d'orientation sans boussole. Le passage du temps a irrémédiablement dissipé les souvenirs anciens du poète (allégories avec effet de gradation : "l'enfance s'est perdue", "l'enfance s'est noyée", participe passé : "ensevelie", métaphore : "le poids des nuits débardées", postposition du sujet : "entre elle et moi s'épand le vide de l'oubli").

L'orgueil ("fière"), l'insouciance ("folle") et la naïveté ("crédule douce de rêve"), traits de caractères propres à la jeunesse, ont rendu les armes, capitulé face à la dure réalité de la vie ("contre une rive de bois flotté"). Il n'existe plus aucun chemin pour retrouver cet émerveillement natif (apposition du participe passé : "brisés / les premiers barreaux de l'échelle"), cette promesse grandiose de l'avenir (métaphore : "le haut fenil de la vie"). Les négations ("aucun appui désormais", "La sève ne chante plus sous l'écorce") et la locution restrictive ("ne reste qu'un défilé de jours affaissés") avalisent l'échouage du poète, l'absence totale de perspective. Du passé, donc, nulle exaltation ne subsiste ("l'émotion s'assèche"). L'existence se présente sous la forme d'une compte à rebours qui nous achemine inexorablement vers la mort ("dans le temps imparti").

Les marqueurs temporels ("le soir" / "à l'aube") et les saisons suggérées ("collines défeuillées", "l'avril gai") fixent le canevas métaphorique d'une vie humaine aux antipodes, à l'aune d'une jeunesse exaltante et d'une vieillesse désespérante.

Merci pour ce partage !

   troupi   
3/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est assez dramatique mais face au naufrage comme disait quelqu'un comment ne pas être dramatique.

Je ne citerai rien, tout est tellement bien dit.

Les métaphores plus originales les unes que les autres dessinent une poésie prenante.

Merci pour cette lecture.

   Donaldo75   
4/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Luz,

Ce qui est fort dans ce poème, c'est sa tonalité. Les vers composent cette musique triste dont les notes s'égrènent dans les mots et qui prend la tête du lecteur qui n'a plus que ses yeux pour pleurer. Au-delà de cette image issue de la culture populaire, c'est une réalité que de lire un poème triste, d'imaginer qu'il n'y a rien à faire et de relire le texte pour se plomber de nouveau, et encore et encore jusqu'à plus soif.

Bravo !

Donaldo

   Ombhre   
4/12/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Luz,

un poème magnifique, parsemé d'images, d'associations et d'allitérations fines, subtiles, poétiques.
J'ai adoré ce texte empli de nostalgie, de rêveries, et où la tristesse dont il est empreint de rend pas triste, mais éveille en nous tant de souvenirs de courses, de jeux, de rêves d'enfant, des baisers et des bleus.

Merci pour ce très beau partage.
Ombhre

   BlaseSaintLuc   
9/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Non d'un carambars, mistral gagnant qui nous revient avec le vent du soir .
Ne pas banaliser un commentaire devant ce monument temporel, poétique impeccable qui nous emporte vers un futur passé.
C'est beau, oui mais c'est plus ,c'est universel ,personne n'échappe à l'emprise de tes mots .
Merci pour ce partage qui mérite c'est plumettes .


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