Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Luz : Le bébé dans la rosée
 Publié le 07/04/16  -  12 commentaires  -  1138 caractères  -  207 lectures    Autres textes du même auteur

L'aube n'est pas venue.


Le bébé dans la rosée



Nous marchions enlacés sous les haies d’un chemin,
Nos baisers s’envolaient dans l’air mauve du soir.

Le vent frais apaisé par un murmure d’arbres
Effaça nos ombres sur la terre de juin.

La nuit vint, très claire, devant l’arche étoilée.
La rivière coulait sans bruit une eau profonde,
Projetant ses lueurs sur la pente du pré.

Le bébé était un petit lapin blanc lune.
Il faisait des roulades sous la brume blonde,
Très vite, sans arrêt.

C’était notre bébé.

Je me disais,
À le voir s’enrouler sur la rosée luisante,
Insouciant le long de la falaise de l’eau,
Que sa vie serait de même, tourbillonnante ;
Une vie de fête et de soleil au galop.

Je me disais
Que ses épaules gaies porteraient une part de ce Monde,
Que ses mains de partage s’offriraient, sereines et nues,
Tendues vers d’autres mains pour marcher ensemble, tourbillonner,
Danser la belle et folle ronde.

C’était notre bébé,
Perdu.
Les chasseurs d’anges sont venus
Avant le frémissement bleu de l’aube.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
20/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Un beau bébé dans la rosée qui n'est jamais venu. C'est triste et j'ai du mal à commenter. Tout est beau dans ce poème. Les mots sont délicats, les images calmes et follement poétiques.

Bien à vous,

Wall-E

   Lulu   
7/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé cette promenade poétique, malgré la tristesse qui se dégage, finalement, assez rapidement et que l'on devine à la lecture des verbes au conditionnel. Difficile de dire que l'on a aimé cette tristesse... En fait, on la partage à notre mesure.

J'ai bien aimé les descriptions et les "Je me disais" qui portent de belles réflexions.

   Anonyme   
7/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour
Je ne suis pas fan de poésie libre , pourtant....Votre poème est fort en émotions , et vraiment bien écrit.
Bravo !

   Anonyme   
7/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Superbe!

Ce texte est tout ce que j'aime en poésie: un sujet fort, très bien traité, des images à la fois simples et parlantes, j'ai trouvé de la magie au détour de très nombreux vers.

"Les chasseurs d’anges sont venus
Avant le frémissement bleu de l’aube."

Et la chute est vraiment exceptionnelle de douceur, alors même que le sujet est d'une douleur presqu'infinie.

un grand bravo.

   papipoete   
7/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Luz ;
A contempler ce lapereau, blanc lune, faire des roulades sur la pente du pré, vous le regardiez comme votre bébé . Gai et insouciant, vous l'imaginiez avec des mains, des menottes qui pourraient se tendre vers d'autres, pour danser, tourbillonner !
Il pourrait être votre " petit d'homme " , pareil à ce bébé lapin ; il vous émerveillerait demain, et après-demain...
Mais d'autres que vous en décidèrent autrement ; ce matin, un tir ajusté lui fit faire sa dernière cabriole, et tua votre rêve ...
Tendre histoire à la cruelle fin, mais ainsi va la vie " sous la brume blonde " .
Je me répète, vieux radoteur, pour saluer votre " libre " ponctué !

   Francis   
7/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quelle belle harmonie entre les sentiments et les décors ! Que de douceur dans les premiers vers. Il y a des moments qu'on voudrait prolonger, prolonger. Et puis, les chasseurs d'anges sont venus ! Les deux derniers vers brisent ce qu'on croyait éternel. Mon petit lapin blanc de lune s'appelait Mathis. Il était bleu et blanc comme les anges du peintre. Je suis ému.

   Teneris   
7/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un charmant poème, plein de douceur et de sensibilité ! J'ai beaucoup aimé l'image de ce lapin qui semble personnifier l'innocence et la joie de vivre. La structure en vers presque classiques assemblés de manière plus libre renforce cette belle impression de candeur et d'insouciance, rendant la strophe finale d'autant plus tragique.

Le seul point négatif que je puisse voir réside dans ce « presque ». Nombre de ces vers sont très bons mais, parfois, un peu obscurcis par une entorse au rythme classique qui me semble briser leur mélodie. Je pense notamment aux césures pas toujours respectées (particulièrement aux vers 4, 5 et 9), ce qui nuit à leur fluidité. Je n'ai pas non plus beaucoup aimé « sans bruit une eau profonde » ni « Insouciant le long de la falaise de l'eau », qui malgré la beauté de leurs images ne me semblent pas tout à fait assez mélodieux.

Les autres vers sont très réussis ! J'ai particulièrement aimé le tout premier et le second de la 6e strophe, dont les mélodies s'accordent si harmonieusement avec leur sens, ainsi que l'avant dernière strophe pour la splendeur et la vivacité du tableau qu'elle peint de l'existence. La dernière est également très touchante, une belle synergie des rythmes et des mots soulignant la tristesse de la situation, puissante dans la place qu'elle laisse à l'imaginaire.

   Mourmansk   
7/4/2016
Je suis navrée mais je n'ai vraiment pas aimé ce texte.

Je trouve que les vers ne sont pas fluides et la lecture m'est difficile.
Par exemple: "Effaça nos ombres sur la terre de juin. "
"Le bébé était un petit lapin blanc lune."
"Insouciant le long de la falaise de l’eau," (la répétition du "de" nuit à la fluidité)
"Que sa vie serait de même, tourbillonnante ;"
"Que ses épaules gaies porteraient une part de ce Monde,
Que ses mains de partage s’offriraient, sereines et nues,
Tendues vers d’autres mains pour marcher ensemble, tourbillonner,"

J'ai beau le lire et le relire, je n'arrive pas à trouver ce texte fluide.

J'ai cependant apprécié les deux premiers vers et le dernier.

   Pouet   
7/4/2016
Bsr,

Le sens n'est pas forcément important pour moi pourtant j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose ici et cela m'ennuie car j'ai l'impression que l'auteur souhaite dire quelque chose que je n'entends pas vraiment.

Je relis mais je ne comprends pas ce "bébé petit lapin blanc lune"

La fin me fait penser à la perte de ce bébé mais je ne saisis pas le déroulement du poème.

"Je me disais,
À le voir s’enrouler sur la rosée luisante,
Insouciant le long de la falaise de l’eau,
Que sa vie serait de même, tourbillonnante ;
Une vie de fête et de soleil au galop."

Ce passage là me laisse perplexe.

Bon suis peut-être fatigué mais j'ai du mal avec l'image du bébé qui s'enroule sur la rosée luisante. Bon ok un songe, une vision, mais non je vois pas trop.

Alors je sais pas j'aime le surréalisme mais là ça me dépasse je pense.

Pas fan des "épaules gaies" sinon.

Le rythme me semble un peu hasardeux aussi, on part sur des alexandrins mais les variations par la suite me dérangent un peu pour la fluidité.

Dans l'ensemble je suis moyennement convaincu, surtout perplexe en fait. Je vais donc m'abstenir d'évaluer.

Cordialement.

Edit: J'ai lu les autres commentaires et je crois comprendre que c'est un vrai lapin dans lequel vous greffez l'image d'un bébé perdu? Je n'avais pas saisi veuillez m'en excuser. (Du coup mon commentaire est sans doute stupide mais je le laisse car il reflète mon sentiment après plusieurs lecture comme quoi suis sans doute très fatigué...)

   Lylah   
11/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Il est difficile de commenter un texte qui semble toucher aussi près à l'intime et en l'occurrence à l'intime douloureux. Quoi qu'il en soit, il est publié aussi pour cela...

J'ai été touchée par le ton apaisé de ces lignes, mais certains passages auraient peut-être gagné en "fluidité" avec de simples petits changements comme par exemple : "a effacé nos ombres sur la terre de juin" au lieu de "Effaça nos ombres sur la terre de juin. " que je trouve peu harmonieux. C'est un exemple parmi d'autres.
Il y a peut-être aussi un peu trop d'adjectifs à mon goût; mais c'est tout à fait personnel...

Ceci posé, ce poème m'a emmenée dans son univers empli d'absence et de nostalgie.

   Curwwod   
14/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme j'aurais aimé que ce poème se termine autrement ; malheureusement l'épilogue n'était que trop prévisible. Le bonheur est un état si instable de l'âme humaine et on a l'impression que la vie trouve toujours à s'en venger. Je déteste les chasseurs en général et les chasseurs d'anges en particulier.

   bolderire   
19/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
ça file c'est fluide, bravo!


Oniris Copyright © 2007-2023