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Poésie contemporaine
Luz : Les cordes du printemps
 Publié le 08/03/22  -  12 commentaires  -  1116 caractères  -  156 lectures    Autres textes du même auteur

Le jour où l’hiver bascule vers le printemps.


Les cordes du printemps



Aiguisées par l’hiver, les écorces des frênes
dévoilent leur brillance au lait cendré de l’aube.
Les cordes du printemps vibrent dans l’air giboule,
délitent les brouillards et les ombres des sagnes.

Cascadant, mille filets d’eau primesautière
arrachent aux vallons mousses et feuilles mortes.
Autour de sa clairière, un bois de hêtres nus
découpe la lumière en doux cheveux de fée.

Le grand vent de berger rassemble ses nuages
à l’abri de la pluie dans l’étable d’azur.
Le soleil guilleret se roule dans les prés,
caresse la colline, ose enfin l’embrasser.

Les papillons en fleurs balbutient leur envol,
déploient sur les iris leurs ailes de pétales.
Les poissons arc-en-ciel défient un nouveau monde,
déchirent l’hymen bleu au faîte du ruisseau.

Les braises du couchant enflamment les feuillages,
un renard rougeoyant bondit d’entre les joncs.
S’épuise alors le jour ; son souffle s’évapore
quand la lune s’accroche aux crins noirs de la nuit.


 
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   Anonyme   
20/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je trouve parlante cette évocation des prémices du printemps, j'apprécie la souplesse apportée par le choix d'éviter la rime, et de s'abstenir aussi de la majuscule systématique en début de vers. Les alexandrins coulent bien à mon avis, sauf
Cascadant, mille filets d’eau primesautière
avec son rythme 7/5.

Les tableaux allègres se succèdent, j'aime le mouvement et le naturalisme à l'œuvre. Pour moi le poème dit bien ce qu'il a à dire. Une mention pour l'avant-dernier quatrain, mon préféré, surtout l'image de ses deux derniers vers qui me ramène de manière allusive au grand rut du printemps ! Bref, des vers réussis à mon avis sur un sujet qui, à la base, ne me passionne pas.

   inconnu1   
28/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup la multitude des images poétiques, la personnalisation de la nature, l'originalité des comparaisons. J'aime la richesse du lexique, en particulier de certains verbes assez rarement utilisés.

Ce que j'aime moins, c'est le fait qu'il n'y ait jamais de rimes. On a pas besoin que tous les vers riment pour ressentir de la musicalité. Et la rime peut se faire avec une hémistiche.. Parfois l'impression est la même, mais le fait qu'il n'y en ai jamais est un choix mais que je trouve nuire à la musicalité et qui m'empêche d'être complètement transporté.

Bien à vous

   Donaldo75   
1/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ai bien aimé ce poème ; il traite de son thème avec un langage pictural qui permet au lecteur de voir la scène comme dans un tableau impressionniste. Et c’est ce que je veux retenir dans ce commentaire, le fait que toutes ces descriptions ne montrent pas mais ancrent une impression à la lecture. C’est selon moi ce qui fait la différence entre l’impressionnisme et le figuratif ; c’est également ce qui fait la différence entre une poésie travaillée mais laborieuse et une poésie inspirée et rigoureuse. Et j’aime également le choix de la forme contemporaine et non rimée ; la métrique reste proche de l’alexandrin et donc rythme de manière fluide les vers mais ces derniers ne sont pas inhibés par une contrainte supplémentaire, en l’occurrence la rime. Et du coup, ce poème n’est pas figé dans format qui finalement lui servirait de cercueil.

   Cyrill   
1/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une multitude d'images originales qui forment un tableau très vivant, et pour mon goût tout à fait convaincant. je n'avais même pas remarqué l'absence de rimes à la première lecture, tant elle est fluide.
On éprouve plutôt qu'on ne comprend ce réveil de la nature, on se roule dans les prés avec le soleil, c'est un vrai bonheur !
Le vocabulaire est riche et sonore, à l'instar de cet air "giboule". Inconnu de moi mais on le comprend sans peine.

   Miguel   
8/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il me semble toujours qu'il manque un petit quelque chose quand des alexandrins ne riment pas. La rime est un élément du rythme. Mais presque chaque vers apporte sa jolie image, et ce tableau vivant charme l'esprit. On y est, on voit, on sent, et on en retire un vrai bonheur.

   Corto   
8/3/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
C'est ce que j'appellerais un poème sage.
Les images convenues se succèdent pour ne pas heurter le lecteur et convenir à une présentation de salon.
Les brouillards se délitent, l'eau est primesautière, le vent rassemble ses nuages, jusqu'à ce que s'épuise le jour.

L'audace n'est pas de mise, tout coule, tout va s'endormir. Pourquoi pas aussi le lecteur ?

Avec mes regrets.

   papipoete   
8/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonsoir Luz
le grand orchestre du Printemps déploie ses instruments ; les cordes vibrent à déliter les brouillards, quand les vents rassemblent les nuages à l'abri dans l'étable d'azur ; et bientôt guillerette l'eau du ruisseau, mène la danse des mousses et feuilles mortes et las de cette première représentation, l'astre divin ouvre son lit sur l'horizon.
NB une ode à la nature sous la direction du printemps, que le poète organise de bruitages, d'images colorisées, et de splendeur finale au coucher de sa Majesté Soleil.
Guy Béart put chanter cette " eau vive ", mais rajouter quelques notes à ces jolis couplets !
Notre poète nous régale de ce beau dessin de mots... on en re-demande !
La 3e strophe m'a particulièrement ravi !

   Pouet   
9/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Slt,

un poème bucolique en diable dont l'auteur a le secret.

J'y ai picoré avec délice "au lait cendré de l'aube", "découpe la lumière en doux cheveux de fée", "les papillons en fleur balbutient leur envol", "quand la lune s'accroche aux crins noirs de la nuit"...

Je trouve ce poème très réussi dans son genre, il s'en dégage une douceur apaisante.

Au plaisir.

   Anonyme   
9/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Luz,

Votre poème naturiste (je ne sais pas si ça dit) et très doux à la lecture. J'ai appris "giboule" et "sagne" comme nouveaux mots. La seule chose qui me heurte un peu, c'est le renard rougeoyant, mais bon c'est un détail dans votre joli hommage au printemps qui pointe le bout de son museau frais.

Anna

   Lebarde   
9/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Si je veux être franc, il me manque les rimes, pour m'enthousiasmer complétement!
Mais vous offrez des dodécasyllabes que des césures plus régulières ( et des majuscules) auraient pu transformer en beaux alexandrins et surtout de magnifiques images, originales et poétiques d'une nature qui s'éveille au renouveau du printemps.
Remarquable!

"Le grand vent de berger rassemble ses nuages
à l’abri de la pluie dans l’étable d’azur.
Le soleil guilleret se roule dans les prés,
caresse la colline, ose enfin l’embrasser."

Cette strophe que j'aime particulièrement est superbe, mais les autres sont pas mal non plus.

J'ai bien compris que la catégorie contemporaine est parfaitement respectée et j'en tiens compte dans mon appréciation.

Beau travail pour une jolie poésie qui a réussi à me toucher.

Bravo et merci.

Lebarde

   Luz   
12/3/2022

   Eki   
15/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Si belle poésie...
Vivante, fraîche...
Un poème qui affiche haut et fort la renaissance du printemps avec des images qui transportent vers où ? la sérénité...

L'éveil du printemps est offert avec beaucoup de tendresse.

Une lecture poétique, ressentie délicieusement.


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