Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Luz : Les murs [concours]
 Publié le 13/07/21  -  11 commentaires  -  1006 caractères  -  152 lectures    Autres textes du même auteur

Il est rare qu’un homme seul ait envie de rire.
Jean-Paul Sartre


Les murs [concours]



Ce texte est une participation au concours n°30 : Rire à profusion !
(informations sur ce concours).





L’enfant vit hors des murs,
son rire s’ouvre à tout vent, à l’azur,
à l’amitié sur les chemins d’abeilles blondes.

Son corps absorbe la sève des mondes.
Un flot de soleil brasillant transperce l’air,
assèche la mélancolie des brumes.

Le temps a roulé ses eaux dans le val éphémère.
Désormais seul entre les murs, il ne rit plus ;
ses amis, un à un, se sont tus.

Souvent, son esprit s’évade au bord de la rivière ;
les chevesnes d’aube effleurent
les bulles de ciel au creux du déversoir.

Il écoute au fond des soirs les pas chaotiques de son cœur.
Les rides étoilées autour de ses yeux verts
sourient aux mémoires de ses rires.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   ANIMAL   
25/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un joli poème sur le temps qui passe, les êtres chers qui disparaissent un à un et la solitude qui s'installe, se distrayant des souvenirs des temps heureux.

J'aurais préféré plus de fluidité à la lecture, la ponctuation des premiers vers de strophe (hormis la première) me bridant à chaque fois dans mon élan. Des virgules au lieu de points auraient laissé plus de liberté au lecteur.

Il y a de très beaux passages tout au long du texte, notamment :

"Un flot de soleil brasillant transperce l’air,
assèche la mélancolie des brumes"

"Les rides étoilées autour de ses yeux verts
sourient aux mémoires de ses rires."

Ce poème emmène un peu en dehors du temps.

   Anonyme   
27/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Dans les deux premiers tercets, le narrateur fait référence à son enfance, aux temps aventureux dans l’haleine du vent et de la liberté en compagnie de ses camarades. C’est le temps de l’amitié et de l’insouciance. Des expressions comme : « hors des murs/rire/amitié/vent/soleil expriment fraternité, fougue et bonheur pour ces tout-petits-riens.

Dans les trois autres tercets, le poète devenu vieux, vit reclus dans sa maison, « seul entre ses murs ». Il ne compte plus d’amis mais, en quêtant du passé le bonheur d’autrefois, nostalgique, il se souvient : « les chemins, la rivière, les chevesnes, le ciel, le soleil » ont laissé une trace profonde en lui, au cœur de son « moi ». Et ces chemins il les emprunte souvent quand la grand-route lasse, en redorant le passé qui le fait sourire au souvenir de ses rires perdus.

Que de musique dans ce poème ! Un grand Merci !

   Cristale   
28/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Ainsi va la vie de l'insouciance de l'enfance aux découvertes du monde puis l'injustice de la vieillesse avec son lot de deuils et de solitude.
J'aime bien ces retours de phrases sans majuscule quand le vers qui les précède ne marque pas de ponctuation, l'effet est naturel. Les strophes composées de tercets marquent chaque étape d'une existence et leur aspect régulier donne à l'ensemble un son mélodieux, c'est presqu'une berceuse mélancolique.
Le rire est évoqué, ainsi que le sourire, mais il n'y a rien de risible et ce n'est pas ainsi que le monde va sortir de sa morosité.
Mais bon, "rire à profusion" un terme qui sous-entend que toutes les formes d'évocation du rire sont "la profusion".

   papipoete   
13/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour
le petit enfant s'est nourri de rires, qui résonnent au fond de ses souvenirs, alors que le voici devenu grand et ses cheveux blonds à présent, grisonnant...vieil homme désormais, il ne rit plus... seul qu'il est.
NB comme toute matière que l'on ne partage plus, le rire aussi de ces murs a fui. Un bon repas, un film, sans échange avec autrui, est bien fade ; sourire oui, mais rire non...
Une vie entière résumée en quelques lignes, avec ce fossé devenu béant, lorsque un à un les amis se sont tus.
Le thème est ici bien traité avec cette profusion de rires d'antan, et ce silence dorénavant !
Il y a de tout dans votre poème, entre joie, tristesse et ces échos si lointains de l'insouciance !
Les deux tercets finaux sont très jolis !

   hersen   
13/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le ton du poème colle tout à fait bien avec l'exergue choisi.
Tout coule tout seul à la lecture, peut-être un peu trop, justement. j'aurais bien aimé quelques sursauts, quelques réactions, car il y en a, forcément, au long d'une vie !

"il écoute au fond des soirs" Top !!!

Merci pour la lecture !

   flore   
14/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème qui suit bien la citation choisie.

"Les murs", ce sont ceux de la vie. De l'enfance aux rides...de belles images pour nous faire partager ce chemin.

Les deux derniers vers me plaisent particulièrement.

Un poème bien construit que j'apprécie.

   Davide   
15/7/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Quelle nostalgie en ces mots ! Il n’est certes pas rare qu’un enfant seul ait envie rire, et qu’il rie, alors que le visage de l’homme seul (celui de l’exergue) s’est depuis longtemps fossilisé dans les écorces du temps, l’éclat de son rire s’est perdu à jamais…

Enfance idéalisée, si bien que les "chemins d’abeilles blondes" me semblent un peu trop euh… sucrés, comme métaphore. Mais bon, les images des deux premières strophes sont, à mon sens, un peu faciles et ressassées, orientées par un présent de vérité générale ("L’enfant") qui assume une certaine distanciation d’avec la narration et son empreinte émotionnelle, et ce, d'ailleurs, tout au long du poème.

Dans la troisième strophe, j’aime bien l’image, quoique proprette, du "val éphémère", sorte de lieu retiré, enclavé dans un pays imaginaire. Il m’a semblé que les amis, "ses amis", c’est toute la nature, avec sa farandole d’animaux, de plantes, la rivière, le soleil etc.

La strophe suivante se conclut sur le mot "déversoir", qui, si l’on entend son sens figuré, peut être un déversoir de larmes, et, par paronymie, la sensation de "désespoir". Pas vraiment de quoi rire, donc ! Mais ces "bulles de ciel", vues en contre-plongée par des poissons ("des chevesnes"), s’imposent comme une métaphore imaginative de l’enfance et de sa vision. La bulle est fragile, impermanente, perméable aux sens et aux sensations, alors que les murs sont épais, ils enferment et emprisonnent.

Très belle dernière strophe, ma préférée, le "fond des soirs" qui ravive la nostalgie, et les superbes "pas chaotiques de son cœur", où l’homonymie "pas"/"pas" se fait entendre entre chaque battement, comme un refus d’oublier, d’avancer sans regarder en arrière. Ces "rides étoilées" recèlent donc l’éclat des rires et de l’enfance ; nul doute que les étoiles du passé brillent encore en souvenirs sur le visage parcheminé du vieil homme.

   Lariviere   
16/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai bien aimé ce poème sur le temps qui passe inexorablement, il y a un petit ton à peine désabusé en filigrane ; à peine ce qu'il faut pour ne pas plomber l'ambiance mais pour planter le décor.

Sur la forme les tercets donnent un bon rythme et les images sont bien menées, le dernier tercet est mon préféré

Merci pour la lecture et bonne chance pour le concours !

   Provencao   
16/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" Souvent, son esprit s’évade au bord de la rivière ;
les chevesnes d’aube effleurent
les bulles de ciel au creux du déversoir. "

Mon préféré , avec l'intelligence de ces mots qui connaît l'euphorie, l'enivrement qu'il y a à apprécier cette évasion qui n'éprouve ni facétie ni affres et chagrins. Ces bulles de ciel ne dépendent que de la vie et de rien d'autre... Tout passe....

   Myo   
16/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La liberté de l'enfance, la spontanéité d'un rire sans retenue.
Mais la vie et ses aléas bride souvent cette liberté.

Quelques belles formulations pour décrire ce passage de l'enfance à l'âge "sérieux" même si, au fond de soi, ce rire franc est toujours vivace.

Un joli poème au sourire empreint de nostalgie.

Myo

   Donaldo75   
20/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé ce poème; il possède un rythme apaisant à la lecture, comme si le thème n'était pas grave finalement et que des images collectionnées et regroupées dans un kaléidoscope suffisaient au lecteur. Pour ma part, ça a marché et mon impression est calme, d'où un commentaire sans encombres et l'envie de relire une fois encore ce poème.

Merci pour le partage et aussi pour avoir enrichi ce thème de concours pas si évident que ça.


Oniris Copyright © 2007-2023