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Gemini
16/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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J'ai découvert la communauté de communes sur le web. On apprend tous les jours. Ça a l'air joli par chez vous.
Après ce "Débacle" un peu incongru pour moi, la description hivernale alterne des "rocs verts" malgré la neige, des "ruisselets qui cascadent" et des "marais", des "ajoncs" et de la "bruyère", du "vent" et de la "brume" ; vaste panorama qui cherche à présenter l'étendue et la riche diversité des lieux (et à prouver que gît la vie sous les natures mortes). On devine l'amour de l'auteur pour son pays ; j'ai par contre trouvé le tableau assez général, manquant un peu de caractère pour m'emballer. Peut-être est-ce la transition inexpliquée entre les premières strophes, évoquant une certaine vitalité des lieux, qui tranche avec les strophes finales évoquant une quiétude matinale. Tous les ingrédients sont là, l'écriture est tout en sensibilité, bonne (bien que je n'aie pas compris le schéma des rimes enroulé autour des "er/ère"), et on sent l'intention poétique : "oiseaux butinent / la luisance des lisières". Mais il manque, pour moi, une certaine unité/continuité pour donner une harmonie à l’ensemble (peut-être faut-il être des lieux mêmes pour saisir cette unité ?) Description un peu trop éparse, dirais-je. Jugement personnel qui ne prétend pas à la véritude. |
Eki
17/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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L'eau, c'est la vie...
Des mots qui murmurent et chantonnent comme le font rus, ruisseaux, rivières, torrents... Il y a un rythme, une musique, une progression légère qui nous emporte vers "la lumière ruisselle"...L'eau, c'est un voyage à travers des paysages... La nature fait place à la douceur dans ce décor soucieux de beauté. Rien ne fait obstacle à ce qui passe, à ce qui est libre et suit son cours...d'eau. J'aime particulièrement la poésie de cette strophe qui offre une belle image pleine de fantaisie : Chevelures de bruyères à tout vent ébouriffées, fumerolles des tourbières dans l’âtre froid des matins. |
Damy
20/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Plus qu’à la « débâcle » de l’hiver, c’est à l’oracle du Printemps que ce poème tout en délicatesse nous invite. Une vidéo paysagère avec ses zooms floristiques ou un doux tableau impressionniste, l’art littéraire et musical de la poésie convie avec élégance les arts picturaux et contemplatifs.
J’aime particulièrement « l’âtre froid des matins », ces petits matins déjà illuminés par les rayons de l’aurore où les « brumes bleutées » s’évaporent au dessus des puechs des Ménodières. PS: j'aurais personnellement écrit "picorent" au lieu de "butinent" mais c'est un détail. Merci pour cette « douceur miel » qui caresse mes papilles et régale mon appétit de calme et de paix intérieurs dans un milieu enfin apaisé où j’aimerais bien randonner en toute tranquillité. |
Ornicar
23/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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C'est drôle, à la première lecture et à la première strophe, je me suis dit : tiens ! On dirait le plateau de Millevaches. Vers la fin, la référence à la Vézère et au massif des Monédières a confirmé mon intuition première. Comment ne pas voir ensuite dans ce hasard le signe d'un texte réussi ?
Ce poème très visuel essentiellement descriptif dans ses deux premières strophes est irrigué à partir de la troisième de belles images personnifiant les éléments naturels : "chevelures, courbes, ventre, flancs". Je devine que l'attachement de l'auteur à ces terres est viscéral. Les rimes sont "légères" dans le bon sens du terme et s'organisent natrellement autour de cette rime centrale en "er-ère", élément fixe du paysage sonore car ce poème, à la lecture, s'avère musical : les nombreuses allitérations en "L" aux premiers vers de la première strophe et dans la dernière font que ce texte coule de source. Je vois et j' entends aussi des sonorités qui entrent en résonnance par effet du voisinage ou cousinage de certains mots : "ajoncs-genêts, brumes-bleutées, courbes-couvées". Une lecture rafraîchissante et bienfaisante qui met à l'honneur une région de passage nettement moins connue et courrue que les monts du Cantal. |
EtienneNorvins
1/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je ne saurais situer géographiquement votre poème - mais c'est une réussite 'géopoétique' pour reprendre le terme de Kenneth White :) où l'on retrouve la grâce, la musicalité et la subtilité de vos haïkus...
Quel magnifique paysage mental, peint touche après touche - au point qu'on finit presque par frissonner dans l'air humide et frais du petit matin, et d'avoir l'illusion que des volutes de vapeur s'échappent de nos lèvres ! 'Cosa Mentale', disait Léonard - 'No ideas but in things' renchérissait William Carlos Williams... Bravo et merci. |
Ascar
1/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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c'est ce que j'appelle une poésie photographique dans le sens ou les mots n'ont pas d'autres vocations que de décrire un paysage, à la manière d'une peinture.
Celle-ci est réussie car les images amenées par chaque quatrain permettent de mentaliser ce que l'auteur voit. C'est frais, vivant et beau. |
papipoete
1/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Luz
on pourrait vous lire comme en " style télégraphique ", mais ce serait désobligeant pour l'auteur ! telles sources çà et là, la plume de l'auteur embarque dessus, et chevauche tantôt fougueuse, tantôt jaillit comme l'éruption d'un volcan ( sans faire de dégâts ) et l'on suit le cours de l'une et l'autre, enchanté par le voyage. NB toute source ici, a son charme et personnellement j'aurais un faible pour l'avant-dernière. des heptasyllabes mètre peu courant, servent à ravir cette frénétique poésie ! |
Lebarde
1/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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"Débâcle" est bien le terme approprié quand, "au bout de l'hiver", la fonte des neiges et des glaces et les pluies intenses du début de printemps, viennent gonfler "Mille sources" et grossir les rus et ruisseaux, petits et grands, en essorant les "vals hérissés de fougères" et les "flancs de collines".
J'aime bien les descriptions très visuelles et justes de ce plateau des "Monédières" que certains connaissent, les mots simples et précis utilisés qui, en quelques vers courts pleins de fraicheur et de poésie donnent vie et couleurs à ce paysage reposant où la "lumière ruisselle". Oui Luz, j'aime bien votre poème délicat et rafraichissant dont l'ambition superbement réussie, est de flatter le vue et l'ouïe du lecteur. Merci de l'avoir écrit. Lebarde |
Myndie
2/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Luz,
Voilà un assemblage d'images précieuses comme des miniatures et tellement riches en évocations qu'elles suggèrent les haïkus. Chacun des vers brosse un petit tableau empli d'émotions, une certaine vision du paysage qui procure instantanément une harmonie intérieure lumineuse et sensitive. J'ai beaucoup aimé : « Vals hérissés de fougères enchevêtrées, palpitantes ; » et surtout cette strophe : « Douceur miel ; une lumière ruisselle aux flancs des collines, des nuées d’oiseaux butinent la luisance des lisières. » C'est très réussi. Bravo Luz |
Marite
3/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Comme à coups légers de pinceau, chaque vers apporte, avec précision, un détail supplémentaire pour complèter ce tableau délicat de la nature à la fin de l'hiver. La touche finale et lumineuse complète harmonieusement l'ensemble.
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ferrandeix
3/2/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime beaucoup
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Un poème qui cultive l’unité de thème, centré de manière très spécifique sur la description d’un évènement printanièr. La syntaxe utilise principalement la suite d’appositions en évitant les verbes, assez rares. Ce style non discursif est très adapté à la description. il s’ensuit parfois cependant, en raison du mètre court, une tendance à un rythme haché, sec, qui pourrait manquer de souplesse et de chaleur. La contrepartie positive est une impression de pureté. La dernière strophe du poème vient tempérer cette atmosphère aride et fronde. Les 2 dernières strophes sont certainement les meilleures. Je n’hésite pas à affirmer qu’elles sont magnifiques, Et elles rompent avec le style un peu rigide des strophes antérieures. Sur le plan rimique, pour moi, c’est très inégal. Malgré le mètre court qui favorise l’effet des rimes, elles ne me paraissent pas très perceptibles en raison d’une distribution qui, à mon avis, n’est pas favorable.
Quelques détails: Mille sources, ruisselets Un e post-accentuel au niveau d’une virgule n’est pas le mieux. et en plus on a 2 e post-accentuels dans le même vers pour sept syllabes. C’est largement trop. Je ne sais comment on pourrait négocier ce vers en déclamation. Comparer au vers suivant (en écriture euphonique): Mille ruisselets’ torrents (le signe ‘ signifiant une inflexion vocale) saillent entre les rocs verts (ten tre): peu harmonieux et pas évident à déclamer Vals hérissés de fougères enchevêtrés, palpitantes La terminaison en e post-accentuel du vers (de fougères) crée une gêne. Comparer avec la modification suivante qui commence le 2e vers par une consonne: Vals hérissés de fougères palpitant’ resplendissant En conclusion, je dirais que ce poème est à mon avis d’une grande qualité. Il communique une certaine magie et pureté. |
Famineur
4/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J’ai été ébloui à la première lecture, muette : bombardé par plus d’une image par seconde – de quoi bien sentir la puissance printanière, brute puis délicate.
À la relecture, vocalisée, j’ai hélas été gêné par le premier « e » final de « mille » (vers 2) - que l’on ne peut escamoter du fait qu’on a clairement affaire ici à un poème tout en heptasyllabes. À l’oreille je butte aussi sur le vers 3, ainsi que sur « âtre froid » (vers 12) – difficile mais pas insurmontable. Sinon, tout coule, voire ruisselle à mes oreilles. « Vals » (vers 5) me laisse dubitatif : je n’ai pas compris l’intérêt d’opter pour une forme inusitée du pluriel (au lieu de « vaux »). [je suppose qu’on ne prononce pas le « s » de « vals »] L’image que peignent les vers 11 et 12 me plaît particulièrement : « fumerolles des tourbières dans l’âtre froid des matins. » Idem pour celle qu’esquissent les vers 15 et 16 : « couvées de feux incertains au ventre des Monédières. » (je suppose que « couvées » est un substantif et non un participe – me trompè-je ?). |
Yannblev
13/2/2024
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Bonjour Luz,
Des images nominales pignochées avec justesse et couleurs de circonstance pour un tableau où la Nature transcende les vers alertes de sept pieds. Une ou deux phrases verbales aussi, que je préfère toujours parce que moins jetées sur la toile et donnant alors vie peut-être à une Nature un peu morte dans la forme nominale. C’est une lecture bien agréable, de celles qui vous donnent envie d’aller y voir... si c’est vrai. Merci du voyage. |