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Anonyme
3/7/2014
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Je pense que vous auriez pu trouver des mots plus simples pour évoquer ce grand-père que vous avez peu connu. Ce vers par exemple ("N’est que voile voguant sur le Temps qu’elle longe") est d'une préciosité exagérée pour ne pas dire grand chose au bout du compte. En cherchant à tout prix à produire du beau vous vous égarez sur des voies emphatiques qui rendent l'émotion absente. Parfois ça tourne presque au ridicule ("Le bruit des véhicules Roucoule et puis s’en va"). Vous en connaissez des voitures qui roucoulent ?
Je vous conseille de revenir à un vocabulaire moins abstrait et plus proche des sentiments. |
Robot
5/7/2014
a aimé ce texte
Bien
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Les quatrains comportent des propositions métaphoriques un peu étrange qui me laissent perplexe:
"Ton thé est au citron" "Le bruit des véhicules Roucoule" Ce sont les tercets qui apportent le plus poétique à votre œuvre que je ressens globalement comme trop empreinte d'affectation. |
Anonyme
14/7/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Après avoir lu ce poème, je reviens au titre, que je trouve très bien trouvé.
Cette "ancre bleue du silence" , si elle évoque le silence de ce grand-père représente aussi pour moi, le lien du narrateur à cet aïeul. Je ressens le respect face à cet homme, par le choix d'une certaine préciosité (cependant que les premiers mots avec l'allitération en T, n'est pas forcément très agréable à l'oreille. Est-ce pour souligner la distance entre les deux êtres ?) J'imagine une fin de vie dans une maison de retraite, après une vie sur la mer (qu'elle ait été réelle ou seulement formée des vagues de la vie) J'aime beaucoup le dernier vers. |
margueritec
14/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Peu de commentaires : j'ai bien aimé cette douce mélancolie. Cet être fantomatique mais si présent, je le vois. Vos mots savent le faire vivre.
Je savoure particulièrement le dernier tercet qui s'achève, comme il se doit pour un sonnet, par une belle pointe. |
Michel64
28/7/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Malgré des vers qui m'ont laissés perplexes,
"Le bruit des véhicules - Roucoule" "Bercée par ce balcon…", l'émotion transpire dans ce sonnet grâce, pour moi au "…soleil fanant au crépuscule," à la "…barbe blanchie au vent des canicules", aux "songes que je n'ai jamais sus…" ainsi que le dernier tercet qui évoque ces liens enfouis en nous, qui relient dans le temps les hommes du passé à ceux du présent. |
Anonyme
28/7/2014
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour
Ce sonnet alterne le bon et le moins bon. Ce que j'aime tout d'abord : Comme un peu de soleil fanant au crépuscule, Bercée par ce balcon que le rêve prolonge. Pour s’enivrer sans mots des liens de l’existence. Entre autres. Ce que j'aime moins : N’est que voile voguant sur le Temps qu’elle longe. Le bruit des véhicules Roucoule et puis s’en va quand ton ombre bascule Comme on plonge parfois dans nos fonds sous-marins Je trouve l'image des fonds sous-marins mal choisies même si elle s'accorde avec les rochers et l'ancre bleue. Encore un sonnet qui mériterait quelque travail supplémentaire pour être très beau. |
Arielle
28/7/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
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J'ai eu l'impression, dans les quatrains, que vous ne saviez pas très bien par quel bout prendre le portrait de ce grand père qui s'empêtre dans des formules pseudo- poétiques et des images assez obscures.
Les deux tercets en revanche m'ont beaucoup plu. La métaphore est claire. Ce plongeon pour retrouver les sources où s'ancre l'existence me paraît juste et très bien exprimée. Dommage qu'un manque de simplicité gâche la première partie de ce poème qui mériterait d'être revisité. |
Anonyme
28/7/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Lyl_mystic
Le portrait de votre défunt grand-père dégage une forte présence. Virilité et douceur en font de lui un homme impressionnant grâce à vos vers qui le décrivent merveilleusement: "Où ta barbe blanchie au vent des canicules N’est que voile voguant sur le Temps qu’elle longe." "Écouter ton regard éclore dans des songes, Que je n’ai jamais sus." "Tes poings durcis et clos me semblent des rochers Mystérieux, engloutis, que rien n’a accrochés," Et ces souvenirs de votre tendre complicité qui vous unie est vraiment touchante, il y a vraiment de jolies trouvailles qui l'expriment avec une belle intensité. Par contre je n'ai pas du tout aimé cette métaphore que je trouve incohérente: "Le bruit des véhicules Roucoule et puis s’en va" C'est étrange d'avoir choisi cette image que je trouve de plus hors sujet. ainsi ce qui suit: "quand ton ombre bascule Bercée par ce balcon que le rêve prolonge" Je trouve ce passage assez lourds. J'ai du mal à saisir le sens du bruit qui s'en va quand son ombre bascule... J'ai aimé votre regard, votre tendresse, et ce superbe portrait de votre grand-père. Pas de chagrin, mais de la douceur exprimée. Vous m'avez emportée dans la dérive de votre ancre. |
Anonyme
28/7/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Lyl_mystic
J'ai bien aimé votre premier vers. Je ne sais pourquoi mais j'y sens une touche féminine tout à fait plaisante. Je suis assez d'accord avec les commentaires précédents. Le premier quatrain et le troisième tercet sont vraiment musicaux et donnent une image de ce grand-père ma foi fort classique mais exprimée avec talent grâce à votre touche bien personnelle. Le deuxième quatrain est moins réussi (écouter ton regard, me paraît manquer de recherche d'un verbe en trois pieds plus adéquat) et -comme les autres commentateurs (trices !)- l'emploi du verbe roucouler m'a surpris. J'ai du mal a percevoir aussi le sens apporté par ce mot "balcon"... On dirait que vous avez eu de la peine à trouver comment dire que vous rêviez de lui... Le dernier tercet se termine par une conclusion qui me charme : "s'enivrer sans mots des liens de l'existence", c'est très beau. Il est vrai que "nos fonds sous-marins" est assez saugrenu, pourquoi (modeste suggestion) ne pas employer le mot 'humain" pour cette rime ? |
Sylvain84
28/7/2014
a aimé ce texte
Bien
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Une ancre que l'on sent bien accrochée à la mémoire au souvenir de ce grand-père. L'émotion transparaît dans ce poème, les mots pour la révéler ne sont pas forcément clairs pour chacun.
Je partage l'avis des coms sur le deuxième quatrain: "Écouter ton regard dans les songes, Que je n'ai jamais sus, le bruit des véhicules Roucoule et puis s'en va quand ton ombre bascule Bercée par ce balcon que le rêve prolonge." Dans ce cas la recherche de la rime : "véhicules/bascule" paraît inadéquate. J'aime bien le dernier tercet. |
Anonyme
28/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut c'est TOTO qui aime bien le portrait de ce grand-père mal connu.TOTO aussi eut un grand-père qu'il ne connut guère et un autre pas du tout mais là n'est pas le propos.TOTO va encore se faire taper sur les doigts, aie !
Jolie cette comparaison du vieil homme avec les rochers de la mer.TOTO aime bien les comparaisons du poème.Il ressent une admiration pour cette homme qui n'a jamais pu s'exprimer : la poésie est exutoire, TOTO le sait. |
Anonyme
28/7/2014
a aimé ce texte
Un peu
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Si je ne peux que comprendre et apprécier le propos que développe ce poème avec une émotion sensible et cette impression sous-jacente qu'on a laissé passer trop d'occasions de mieux connaître et de davantage partager avec un être disparu, je regrette une expression que je ressens trop artificiellement "poétique", avec une volonté trop visible de faire joli et original, qui pollue l'émotion en atténuant sa crédibilité et la sincérité de l'évocation. Je pense que plus de simplicité eût mieux servi votre propos.
Par ailleurs il eût été souhaitable de ne pas faire figurer à la rime, sur 8 vers, 3 termes issus de la même racine (allonge, longe, prolonge) |
Anonyme
7/8/2014
a aimé ce texte
Bien
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Je n'aime pas franchement la ponctuation approximative, les synérèses barbares, ni l'âpre hiatus "n'a accrochés" (a-a !), ni les rimes « allonge », « longe », « prolonge » (il y en avait d'autres autour de "longer"), et je dois bien admettre que je ne vois pas d'unité au poème. Mais je dis volontiers qu'il plane sur ce poème un bel esprit, et que ces vers, qui ne tiennent pas solidement, parviennent à évoquer des sentiments plus concrets.
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Lotier
25/8/2014
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Bonsoir Lyl_mystic,
Très belle image que ce coucher de soleil qui éclaire le thé, comme il est éclairci par un jus de citron. En fait toutes les images me parlent et m'enchantent. Par exemple, j'imagine le véhicule dans la rue en contre-bas qui éclaire fugitivement le balcon, dont les phares projettent une ombre, qui disparaît quand il s'en va. Ces ombres fugaces suscitent et rythment les rêveries du grand-père. L'image de la barbe est aussi très belle : je vois très bien la chaleur qui fait miroiter l'air au-dessus d'une route ou du sable, entre la matière et l'air, le mirage du Temps ; ici la barbe, avec toute son humanité, se superpose au sable du Temps. La profonde tendresse est aussi rendue par les synesthésies (« Écouter ton regard », « Tes poings[...] silence », « un baiser[...]s’enivrer sans mots ») Ce poème m'a beaucoup touché. Je vous en remercie. Lotier |
CalamusInscius
6/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Pour ma part, je pense que le songe est déjà là, et que c'est le mot "songe" qu'il faudrait essayer de supprimer, pour le remplacer par une évocation détournée, en puisant dans un vocabulaire de sens plus concret. Pourquoi ne pas essayer un mot plus polysémique, ou en tout cas volontairement décalé du "songe"? Ce qui coince, c'est que "songe" est trop direct et qu'il fait du coup remonter à la surface celui qui vient d'y plonger, comme une prise de conscience brutale. Il faut continuer à construire le songe.
En revanche, je ne suis pas contre "roucoule", mais je voudrais bien voir revenir cette colombe quelque part. Et pourquoi pas, justement, dès le cinquième vers?... Je crois que le casse-tête majeur vous attend au cinquième vers. Et, par suite, au début du sixième. Mais à mon avis, vous le savez. Je ne sais si vous me lirez, mais j'ai le sentiment que "roucoule" est la suite orpheline d'une allégorie dont l'ancrage est resté dans votre pensée - c'est le risque que nous courons toujours en écrivant dans l'émotion - , mais doit être posé pour instiller son charme dans le déroulé du poème. Mais ici, vous avez la chance de pouvoir utiliser le vers 5 et le début du 6 pour lancer l'allégorie. Franchement, je m'imagine quelque chose de chamanique avec cette colombe... J'aime beaucoup les quatre premiers vers, le septième et les deux tercets, avec un petit bémol sur "accrochés", et l'ensemble du texte au point de vue de l'équilibre mélodieux des voyelles. Donc je ne doute pas que vous sachiez en découdre. Il ne faut pas renoncer à libérer totalement l'énergie de ce poème plein de bonnes idées et déjà si bien lancé... |