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Poésie néo-classique
Lyl_mystic : Syrie
 Publié le 01/10/13  -  11 commentaires  -  1685 caractères  -  203 lectures    Autres textes du même auteur

Tout est dans le titre.


Syrie



Je me souviens… Je me souviens du soleil pur,
Et de l’aube invincible et des buissons saillants,
Des grands cœurs débordants, de l’éternel azur,
Je me souviens du regard loin et pénétrant…

Vos grands yeux n’auront plus cette flamme d’Ailleurs,
Je ne pourrai y voir les aigles victorieux ;
Tous les reflets altiers des déserts et des cieux
Seront ternis des jours et des nuits où l’on meurt…

J’écris et me souviens, ô mémoires amères,
De l’orange des cieux, de la brise des mers
Délicate et des chants gutturaux des mosquées,
Du dynamisme fou dans la nuit démasqué.

Je me souviens encor, je me souviens toujours,
Mais hélas les oiseaux ne sont plus que vautours,
Et la terre a vu naître un ventre de boyaux,
Où s’entassent les corps dans des couloirs nouveaux.

Les jasmins embaumant de chaleur tous mes songes
Raviveront un peu ces couleurs d’aquarelle,
Ornant mon cœur qui bat, chavirant de mensonges,
Et de l’envolée bleue du temps des hirondelles…

Que dis-tu de cela, ô lancinant rappel,
De la réalité tout imprégnée d’horreur,
Que dis-tu de la vie qui bat ainsi de l’aile,
Et de moi qui ne vis que des vieilles senteurs ?

La beauté ne s’oublie dans l’esprit de celui
Qui a vécu un temps, vécu de cet accord,
Mon souvenir qui bat, non ne sera enfui
Que pour renaître encore, encore un peu plus fort !

Je sais bien qu’il est tard, je n’aurai en mémoire
Que cet éclatant rire ébruité et sonore,
Perdu dans mon esprit : embrasure des soirs
Où l’on ne voit que l’ombre éclabousser l’aurore…


 
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   Anonyme   
5/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Beau poème sur ce pays en proie au désastre.

Rien à dire de plus, le texte parle de lui-même.

   Robot   
1/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Texte plein d'une émotion contenue, cette poésie est empreinte des regrets d'une époque où semble t-il la beauté, la quiétude prévalaient.
Je trouve les vers de l'avant dernier quatrain un peu tortueux. notamment une négation au 1er vers "la beauté ne s'oublie..." dont il faut aller chercher la seconde composante bien loin, au 4ème vers, après des phrases un peu trop contorsionnées à mon goût.
Sinon, l'ensemble imagé est d'une réelle qualité.

   Arielle   
2/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Que dis-tu de cela, ô lancinant rappel,
De la réalité tout imprégnée d’horreur,
Que dis-tu de la vie qui bat ainsi de l’aile,
Et de moi qui ne vis que des vieilles senteurs ?"

Je crois que tout est dit dans ces quatre vers : la douleur et le sentiment d'impuissance qui submergent le lecteur autant que l'auteur.

Il semblerait presque indécent de mentionner la qualité littéraire, la beauté de certaines images et de ce dernier vers magnifique :
"... embrasure des soirs
Où l’on ne voit que l’ombre éclabousser l’aurore"

Juste un bémol peut-être pour ces buissons "saillants" ?

   Pouet   
2/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime particulièrement quand la poésie tient un propos, quand elle a quelque chose à dire et qu'elle ne se contente pas d'aligner des vers au pieds en éventail juste pour faire joli et récolter des lauriers. Ici c'est le cas et j'apprécie car la chose est assez rare sur ce site, les auteurs préférant trop souvent la forme au fond. Je n'ai pas envie de critiquer la forme comme un bon petit compteur d'orteils, de me prendre pour un pseudo critique littéraire, j'ai juste envie de saluer l'auteur, de lui dire que pour moi il a compris à quoi servait la poésie, à dénoncer, à gueuler, à pleurer.
Bravo et bonne continuation.

   Anonyme   
2/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très joli poème sur la ' beauté assassinée 'd'un pays qui a connu la magnificence.
Peu de vers sont consacrés à l'horreur de la situation mais la décrivent de façon saisissante.
L'ensemble reste une ode nostalgique à cet endroit massacré par la cupidité, l'inconscience.... Tout ce que certains humains ont de vil.

   emilia   
2/10/2013
Une grande sensibilité aux abords de votre "île mystique...", avec un souffle poétique qui semble couler de source et donne envie de découvrir vos précédents écrits, en vous remerciant de nous les faire partager. J'ai d'autant plus été attirée par votre poésie touchante, que je viens de faire connaissance avec un poète syrien qui souffre comme vous de la tragédie qui affecte son pays et qu'il exprime entre autre dans ces vers : "Il ne reste que la tristesse pour survoler le ciel.../ Et ma mère regarde son jasmin faner.../ Entre deux larmes..."

   ikran   
2/10/2013
On pourrait sentir vos souvenirs qui tentent de respirer dans les charniers modernes.

Le thème et le coeur mis à exprimer votre ressenti, tissé de belles images, ont toutes mes faveurs.

En revanche je n'ai pas été touché par ces "souvenirs" incessants, ces "ô" et ces "..." ni par certains vers "cette vie qui bat de l'aile".

   Brisemarine   
2/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voilà un poème qui me parle et me touche profondément. Je ne trouve pas les mots pour dire mon émotion Ce qui se passe en Syrie est un génocide et une destruction de tout un patrimoine civilisationnel. Et la communauté internationale ne fait que contempler, ou du moins elle fait semblant. Cette situation me fend le coeur, me révolte!
Le poème est d'une qualité d'écriture indéniable: beauté de nombreuses images; prosodie impeccable!
La dernière strophe est ma préférée:

Je sais bien qu’il est tard, je n’aurai en mémoire
Que cet éclatant rire ébruité et sonore,
Perdu dans mon esprit : embrasure des soirs
Où l’on ne voit que l’ombre éclabousser l’aurore…

Merci à vous, poète, pour ce superbe é(cri)t, rempli de regret et d'amère frustration.
Bien cordialement
Brisemarine

   Miguel   
2/10/2013
 a aimé ce texte 
Un peu
Je crois que ce poème doit son succès à son sujet. Applaudissements assurés quand on déplore la violence, quand on exprime la nostalgie des temps de paix. En réalité ce texte souffre d'un certain nombre de faiblesses, de vers peu harmonieux. "regard loin" ne peut se dire (un adverbe ne fonctionne pas avec un nom) et l'avant-dernière strophe est un monstre grammatical. Je ne nie pas quelques vers réussis.

   Anonyme   
2/10/2013
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Ok on sort les violons, mais à part ça ? Le texte souffre de lourdeurs et d'images pauvres, je ne me suis pas sentie du tout concernée par les problèmes apparemment évoqués dans ce texte. C'est du vu et revu, il ne suffit pas de piocher dans l'actualité pour faire de la poésie. Il y a la manière et il y a la structure. Là, ça divague de strophe en strophe sans toucher vraiment ce qui compte. Un politicien aurait pu réciter ceci pour émouvoir ses foules, mais un poète ? Non.

   TheKid   
10/10/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
"Je me souviens encor, je me souviens toujours,
Mais hélas les oiseaux ne sont plus que vautours,
Et la terre a vu naître un ventre de boyaux,
Où s’entassent les corps dans des couloirs nouveaux."

C'est le quatrain que je préfère

Les 2 dernières strophes font un peu comme enterrer le Très Bien que j'allais t'octroyer


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