Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Lylah : Plein feu
 Publié le 16/06/16  -  13 commentaires  -  1006 caractères  -  268 lectures    Autres textes du même auteur

« S’en remettre à la flamme… »


Plein feu




ÊTRE

Sans arguments

Sans dieux à baptiser
aux rives de son sang


Malgré la peur intacte


Mener la vie plus loin
que demain ne promet



Consulter la mésange
qui lira sous la neige
un printemps déjà sûr



Et l’eau
infiniment

– disciple et souveraine
du courant qui l’anime
elle s’éprouve sans lutte
et se vit sans vertige –




Le roncier
s’il consent

– multiple battement
tout enclos de pudeur
dire lui est déchirure –



Mais pas le lierre
trop seul

– les liens qui le rassurent
nouent des noces mortelles –




S’en remettre à la flamme
qui ne se soucie pas
d’être sa propre fin


Tout acte d’absolu
est à signer de cendres
pour qui être vivant
s’exige de plein feu


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
31/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup les emboîtements de votre poème, ses assertions, ses lectures 'libres' et possibles.
Au reste, je l'ai résumé (et parce qu'il me parle aussi comme cela) par ces entêtes de strophes:

'ETRE'
'Malgré la peur intacte'
'Et l’eau
infiniment '
'Le roncier
s’il consent'
'Mais pas le lierre
trop seul'

Bref, un poème (sûrement parmi d'autres) dans votre poème 'gigogne' que j'ai pris un grand plaisir à lire.
Un poème qui a du style, et le style (la reconnaissance par la différenciation remarquable), c'est bien ce après quoi courent tous les poètes.
Merci.

   Mauron   
2/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Beau texte, souple et fort. Dommage qu'il n'y ait eu que l'eau et la flamme. Les éléments sont quatre, qu'auriez-vous dit de la terre et de l'air? Ils ne sont pas trop de quatre, les éléments, pour nous servir de dieux... Pour nous permettre "d'être" "sans argument".

En tout cas, vos mots sont là pour définir et cerner non pas une pensée mais une façon d'être et de vivre, pour réclamer le droit d'habiter le monde en poésie. C'est un fort beau texte!

   papipoete   
16/6/2016
bonjour Lylah
Depuis votre premier vers jusqu'à " et se vit sans vertige ", je suis le cheminement de votre plume, avec grand plaisir .
La suite de votre poème me déstabilise, et je perd pieds et me noie dans vos syllabes .
C'est dommage pour moi, mais des lecteurs plus aguerris sauront trouver le chemin que vos vers ont emprunté .
Je ne puis dire que je n'aime pas, seulement que mon wagon n'accroche pas au train qui emporte vos lignes .

   Marite   
16/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Ce poème me semble toucher à quelque chose d'essentiel et d'important concernant la "Vie" mais je suis dans l'incapacité de le formuler. Je l'ai lu, relu ...
" Plein feu" pour le titre et
"ETRE
sans arguments ... "

Les vers suivants me plaisent tout particulièrement :
"Consulter la mésange
qui lira sous la neige
un printemps déjà sûr"

   Pussicat   
16/6/2016
j'aime
aller savoir
allez comprendre
comprendre pourquoi
je retiens mon souffle
jusque

"Consulter la mésange
qui lira sous la neige
un printemps déjà sûr"

magique !

la suite
est plus
cahoteuse

mais

"Tout acte d’absolu
est à signer de cendres
pour qui être vivant
s’exige de plein feu"

alors
j'adhère

à bientôt de vous lire

   emilia   
16/6/2016
Pour être, sans…, malgré…, consulter…, s’en remettre… : un cheminement vers l’essentiel de façon plutôt hermétique, pour lequel l’auteure se laisse bercer par le rythme régulier des hexasyllabes d’une belle musicalité, à part ce vers qui heurte un peu ( mais peut-être est-ce intentionnel…) : « dire lui est déchirure », en offrant aussi une leçon de vie : « ne pas se soucier d’être sa propre fin » pour qui veut vivre avec passion « plein feu » et non pas dans la tiédeur…, avec l’exigence et la quête de « l’absolu » que le philosophe définit ainsi : « un absolu ne dépend d’aucune autre chose et porte en soi-même sa raison d’être… »

   luciole   
16/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

je ne vais pas essayer d'analyser, disons simplement que je trouve vos mots fluides et parlants. Le rythme me plaît, musical.

   Pouet   
16/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bsr,


Comme d'habitude ai-je envie de dire, un magnifique poème.

"être sans arguments", dès l'entame on est dedans.

Une succession de belles images, c'est très bien écrit, ça coule tout seul. Citer des passages? Oui mes lesquels? Rien à jeter pour ma part.

Un commentaire qui n'apportera pas grand chose à l'auteure mais c'est ainsi.

Certains pourraient y voir un brin de grandiloquence mais pas moi, la qualité de l'ensemble efface ce léger sentiment.

Je vous félicite, encore une fois.

Ce poème est je pense celui que je préfère de vous pour le moment.

   bouloche   
17/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On ne peut qu’aimer ce poème, chaque vers, chaque mot est l’image même du cœur qui bat,
avec son plein d’émotion, qui porte le lecteur, dans une autre dimension, la vie intérieure… c’est pur…

   Anonyme   
17/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Énigmatique et très imagé.
Il y a un peu de Emily Dickinson dans cette écriture je trouve (et c'est un compliment).
Mais un poème un peu trop décousu à mon goût.

La dernière strophe est remarquable.
De quoi franchement en faire une illustre citation.

   Vincente   
18/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Lylah,
Que de parcimonie pour embrasser de si grandes choses.
Par les 3 premiers vers, (illuminée que vous êtes à baptiser les dieux !...) qui paraissent de leur sang, limpides, vous annoncez tout en délicatesse la profondeur de votre intention, si bien qu'ensuite si le sens de "Consulter la mésange qui lira sous la neige un printemps déjà sûr" est très pur, on ne se formalise pas de son manque de clarté, on le trouve beau et on ne doute pas qu'il recèle un fort sens caché. De même pour les 6 strophes suivantes. En fait, j'ai repris le fil après le lien du lierre... mais je n'avais pas quitté la mystique émotion que m'offraient vos mots, j'ai ensuite été entièrement conquis par vos deux dernières strophes. Cette très puissante dernière strophe porte votre poème, elle est fondement et élancement.

   letho   
29/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Ce poème m'emporte ( à la seconde lecture ) vers un monde que je connais et aime voir partagé
Les vers que je trouve les plus "parlants" parce qu' "extra-lucides", ce sont
" Mais pas le lierre
tout seul
- les liens qui le rassurent
nouent des noces mortelles "...
merci pour l' envolée !













les vers les plus "parlants" parce que je les trouve

   troupi   
13/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lylah.

Encore une fois un poème assez court.
J'aime les textes courts en général surtout quand ils donnent envie de les relire plusieurs fois pour dénicher la pépite échappée à la première lecture.
"Mener la vie plus loin
que demain ne promet" par exemple, et tout de suite après :
"Consulter la mésange
qui lira sous la neige
un printemps déjà sûr".
Où encore le superbe final :
"Tout acte d’absolu
est à signer de cendres
pour qui être vivant
s’exige de plein feu"
Quelques autres passages m'ont paru plus obscurs mais la poésie n'est pas faite pour être comprise totalement et cette obscurité n'enlève rien à mon plaisir de lecteur.


Oniris Copyright © 2007-2023