Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Lylah : Requiescat
 Publié le 19/01/16  -  15 commentaires  -  605 caractères  -  367 lectures    Autres textes du même auteur

Une mouette morte, au bord d’un champ de blé, loin de la mer…


Requiescat







blanche immobilité
à l'ombre du chemin
que l'océan ignore
la mouette en son envol
avait plus d'assurance


l'infini de son bec
convoitait le soleil



le sable des moissons
scelle le lourd sommeil
de ses ailes ternies



dans le ciel sans blessure
nul n'aura tressailli



la terre boit lentement
l'absence consentie



la mémoire du vent
effleure en son silence
le frisson d'une plume







 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Mauron   
4/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
la mouette en son envol
avait plus d'assurance
J'aurais supprimé ces vers. Le reste est sobre et beau. Je pense au texte de José Maria de Hérédia: "Le Naufragé"

Avec la brise en poupe et par un ciel serein,
Voyant le Phare fuir à travers la mâture,
Il est parti d'Égypte au lever de l'Arcture,
Fier de sa nef rapide aux flancs doublés d'airain.

Il ne reverra plus le môle alexandrin.
Dans le sable où pas même un chevreau ne pâture
La tempête a creusé sa triste sépulture ;
Le vent du large y tord quelque arbuste marin.

Au pli le plus profond de la mouvante dune,
En la nuit sans aurore et sans astre et sans lune,
Que la navigateur trouve enfin le repos !

Ô terre, ô mer, pitié pour son ombre anxieuse !
Et sur la rive hellène où sont venus ses os,
Soyez-lui, toi, légère, et toi, silencieuse.

Ces deux textes, le vôtre et le sien sont très loin l'un de l'autre du point de vue de l'esthétique mais vos vers sont des demi alexandrins, ce qui rappelle sans que ce soit lourd, la "pompe" de ce vers. Poème de deuil pour une mouette... Et vous évitez le plus souvent le côté pompeux des thrènes tout en l'évoquant à peine.

la terre boit lentement
l'absence consentie

J'aime ces vers sauf le "lentement", plus faible selon moi (les adverbe en poésie, ça a une lourdeur pachydermique)...

Un presque rien, un souvenir tangible du vol. Votre poème est beau dans l'ensemble.

   Anonyme   
4/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir,

Le titre m'a immédiatement fait penser à un poème publié par Curwwod et intitulé... "Requiescat" ! Là s'arrête toute analogie, bien entendu.

Quelle délicatesse dans les mots que vous employez ! Une mouette morte est quelque chose de délicat, justement, et le ton du poème s'y prête on ne peut mieux.

"la mouette en son envol
avait plus d'assurance"

C'est juste et c'est d'une grande beauté. L'on sent toute la majesté de cet oiseau à travers la description que vous en faite. "l'infini de son bec convoitait le soleil" est d'une extrême pureté, de même que la dernière strophe :

"la mémoire du vent
effleure en son silence
le frisson d'une plume"

Vous m'avez fait frissonner, donc mention Très Bien.

Bien à vous,

Wall-E

   Anonyme   
6/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Belle description de la mort ordinaire, un petit être sans intérêt qui ne flotte plus sur le ciel.
"Immobilité, ombre, ignore, aile ternie, lourd sommeil, ciel sans blessure, la terre boit lentement, la mémoire du vent" ce choix des mots nous montre bien que la mort de l'oiseau n'est pas que physique, la mouette n'a plus d'existence dans ce ciel d'où elle est tombée, un simple point absent qui ne manque apparemment pas. Juste dans le vent un peu de mémoire donne un reste de vie à ces restes d'oiseau.
C'est lugubre et beau, d'une infinie tristesse, cette absence consentie.
J'ai beaucoup aimé cette photographie de la vie lentement abandonnée.
A vous relire.

Jaseh

   Arielle   
19/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La mouette, symbole de vie, de désirs inassouvis, (elle convoitait le soleil) ne blessera plus le ciel vide, elle vient de s'abattre et n'est plus que la mémoire du vent dans un frisson de plume.
J'ai beaucoup aimé cette succession d'images où alternent le souvenir lumineux de l'envol et le sommeil lourdement terrien de l'absence consentie. J'y vois très nettement les arabesques d'une mouette, ascensions et plongées successives jusqu'à l'ultime chute, métaphore de notre propre vie.
Les trois derniers vers sont magnifiques.

   luciole   
19/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé votre touche délicate. Le sujet réclamait cette sobriété.
Seule réserve : le "scelle le" qui n'est pas très euphonique.

   Anonyme   
19/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une arabesque de la mort à la vie et à la mort à nouveau.
Merci à votre sensibilité de vous être penchée sur cet oiseau mort jusqu'à lui rendre son envol l'instant de quelques vers très beaux et vivants comme :

l'infini de son bec
convoitait le soleil

C.

   leni   
19/1/2016
bonjour lylah
J'ai lu plusieurs fois votre poème et j'ai lu plusieurs fois les commentaires
il y a des vers dont je ne comprends pas la signification p ex

la terre boit lentement
l'absence consentie
PAR CONTRE

la mémoire du vent
effleure en son silence
le frisson d'une plume

sont trois vers qui me touchent et terminent le poème comme ils pourraient illustrer la fin d'un film

La mémoire du vent
N'a jamais oublié
Ce frisson d'une plume
A l'ombre d'un chemin

Je me suis amusé Permettez-le moi Sans prétention Merci pour votre poème et salut cordial Leni

   troupi   
19/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lylah.

Ce poème me plait beaucoup, certains vers sont très beaux, particulièrement les trois derniers.
On sent à la lecture une vraie recherche de belles images très poétiques, un rythme bien choisi, un beau travail pour un sujet qui aurait pu être lourd s'il n'avait été bien traité.

"blanche immobilité
à l'ombre du chemin
que l'océan ignore" : ces trois vers présentent le tableau et je les aurais séparés des deux suivants qui auraient été rattachés à
"l'infini de son bec
convoitait le soleil". Ça me semble plus cohérent.

Blanche immobilité
à l'ombre du chemin
que l'océan ignore

La mouette en son envol
avait plus d'assurance
L'infini de son bec
convoitait le soleil

Quand on veut supprimer la ponctuation il faut la remplacer par des espaces et des séparations de paragraphes bien choisis et peut-être aussi est-il utile de commencer chaque phrase par une majuscule de façon à orienter le lecteur malgré l'absence de ponctuation.
Ceci dit je suis adepte de la suppression de la ponctuation en poésie libre. C'est une méthode que j'utilise assez souvent.

   Anonyme   
19/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
En lisant votre poème il me revient la tristesse que j'éprouve chaque jour en voyant des goélands survoler la ville à la recherche de nourriture possible, parce que leur espace naturel est pollué.. Oui les oiseaux de mer loin d'elle cela me semble une désolation.
" blanche immobilité
à l'ombre du chemin
que l'océan ignore "
Des images accablantes mais belles dans leur expressivité.

   Vincendix   
19/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien
C’est un peu court, mais que dire de plus, la vue d’oiseaux morts est triste, on dit qu’ils se cachent pour mourir mais j’en vois régulièrement autour de la maison, surtout des merles.
La présentation est bien choisie pour ce sujet, avec des pauses entre les strophes mais je trouve que ce texte n’a pas assez de « vigueur » qui compenserait sa brièveté.
La mouette loin de la mer, cela arrive, elle remonte les fleuves je suppose ?

   hersen   
20/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il se dégage de ce poème quelque chose de blanc, d'évanescent. J'ai cherché un peu longtemps, et je pense que la non ponctuation et pas de majuscules donnent un aspect immaculé, que j'aime beaucoup, accentué par une mise en page très aérée, laissant passer le vent.

Et les vers ne font que conforter cette impression.

C'est très beau.

Merci !

   Myndie   
20/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lylah,

J'aimerais vous dire que déjà le thème abordé me plaît infiniment et qu'en outre, vous l'avez traité avec beaucoup de grâce et de douceur. J'aime cette écriture légère et suggestive, tellement en concordance avec son sujet : la grâce de l'oiseau, le ciel tranquille et coi ,- mais vous le dites plus joliment :
« dans le ciel sans blessure
nul n'aura tressailli » -,
et la mort, qui a, somme toute, la sérénité d du « lourd sommeil ».
Franchement, j'aime le regard plein de sensibilité que vous posez sur cette scène, cet incident de la vie, cette chose banale : la mort d'une mouette.
Bravo également pour ces deux vers (que d'autres avant moi ont également relevés )
« l'infini de son bec
convoitait le soleil »
La seule petite critique que je vous ferais concerne ce vers « la mouette en son envol » parce qu'une syllabe de trop et la construction souffre, le rythme est cassé ; « son vol » aurait été plus heureux.

Mais vraiment, je ne demande qu'à vous relire

myndie

   Anonyme   
22/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un petit coté - Icare - que cette mouette.
C'est ce qui ressort de ma lecture.

" l'infini de son bec
convoitait le soleil"

Un poème d'une grande élégance pour un oiseau (que j'ai la chance de voir tous les jours) d'une grande élégance.
Ce poème m'a également renvoyé au - Cygne de Printemps - de Bukowski qui en plus brut évoque la mort d'un cygne.

Le coté éthéré et dépouillé du poème (sans majuscule ni ponctuation) ainsi que le sifflement presque continu de la lettre "s" laisserait presque croire à un poème susurré par le vent.

   Pouet   
18/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme j'avais particulièrement apprécié "Et la tendresse nue", je suis allé lire celui-ci, étant passé à côté. Et je ne suis pas déçu.

Une écriture lapidaire pétrie d'images fortes et évocatrices, telles que par exemple: "la terre boit lentement/l'absence consentie" que je trouve superbe. Mais il y a bien d'autres belles choses...

C'est léger et aérien et un peu triste aussi, une mouette fauchée en plein vol quoi.

Bravo

   solo974   
21/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lylah,

J'ai aimé votre poème, donc chaque ligne semble délicatement posée telle une touche de peinture sur une toile.
Le contraste entre les mots évoquant la pesanteur (sable, scelle, lourd) et ceux qui évoquent l'aspiration à la liberté (envol, infini, convoitait, ciel) m'a particulièrement plu.
Je n'ai pu m'empêcher de penser, à vous lire, à "L'Albatros" de Baudelaire et ne puis vous adresser meilleur compliment !
Très bonne continuation à vous et au plaisir,
Solo974


Oniris Copyright © 2007-2023