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Edgard
18/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Il y aurait une griserie à entrer dans le désordre, la violence des éléments (ou peut être autres aussi), une jouissance ou une créativité retrouvée.
C'est ce que semble nous dire la narratrice ("la" personnage) à travers la métaphore des "chasseurs de tempête" qui emprisonnent les vents déchaînés dans des cages au grenier, pour que l'ordre règne... Quelques contes ou légendes abordent le sujet des vents prisonniers, mais si l'on ouvre la cage, c'est par méchanceté ou par hasard. Ici, la cage est ouverte pour le plaisir de se retrouver au coeur de l'ouragan. C'est bien original et ça me plaît bien comme idée. Ainsi,le mot "primitive" prend son sens et je le trouve aussi énigmatique que juste. Ce qui me pose question, c'est: "Au cœur de la tornade, Les pages des romans Sitôt reliées s'arrachent On n'y comprend plus rien Ne restent que les poèmes (c'est là...ne restent plus) Et les petits dessins" Si la tempête met le désordre en déchirant les pages des romans, il doit en rester quand même quelques bribes intéressantes, puisque vous semblez dire que ce sont ces éléments déchirés sans cohérence, qui sont matière à plaisir. |
Miguel
23/3/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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Il me semble que du désordre il ne naît pas grand-chose, et que du désordre des mots il ne naît pas de sens. C'est du moins l'expérience que je tire de cette lecture. On ne sait pas de quoi "ça" parle. Les images sans suite ne donnent pas d'indices, et je vois une mise en abîme du texte dans le vers "On n'y comprend plus rien". Plutôt qu'un big bang, je vois un big bug.
Miguel, en EL |
Anonyme
6/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Pour un poème qui célèbre le chaos hurlant et l'éparpillement du Verbe oppresseur au service de l'ordre, je trouve la présentation bien sage. Je sais qu'il n'est pas simple avec l'éditeur onirien de texte de représenter sur l'écran des mots semés au petit bonheur la chance pour illustrer ce propos d'anarchie joyeuse, mais déjà, libérer le texte de la canonique majuscule systématique en début de vers ? Pratiquer la répétition, le non-sens, l'association libre d'idées ? Non, le seul corset que vous dégrafez est celui de la ponctuation ; après lecture l'image mentale qui me vient est celle d'une jeune fille de bonne famille qui sort dans le parc avec une couverture et un panier de pique-nique puis, ses agapes installées, se déchausse, fait quelques pas pieds nus sur la pelouse et transforme dans sa tête la douce brise ambiante en blizzard. La rébellion demeure timide.
Le dernier vers est mon préféré, une affirmation vitale, mais je me dis qu'il a bien du mal à faire bouger les choses. L'expressivité de votre poème m'apparaît faible pour le sujet. |
Geigei
6/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Une locutrice nous dit son besoin de désordre.
En littérature du moins. Les images sont bien choisies, filant essentiellement la métaphore des vents violents. "Tous les vents sont captifs Dans des cages au grenier" "J'entre dans les prisons Et m'offre tout entière Perdue dans la tourmente" est un fantasme sexuel de haut niveau. Je regrette le dernier vers, trop direct, premier degré et explicatif. Le poème suffisait sans cela. |
JohanSchneider
6/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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J'essaie d'éviter de laisser des commentaires plus longs que les textes que je lis. Question d'équilibre.
Alors oui au désordre car il est parfois salutaire de ne plus rien y comprendre. Intéressant ce parallèle que vous avez tracé entre le désordre et le chaos. |
papipoete
7/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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bonjour M-arjolaine
peut-être l'histoire se déroule-t-elle aux Etats-Unis, où chaque jour doit subir une nouvelle tornade ! je crois voir une femme témoin du passage de l'une de ces spirales infernales, entrer dans la maison, et ranger " à sa façon " tout ce qui était à sa place ! de quoi terrifier même une souris dans une coin du grenier, et pourtant l'héroïne aime ce climat et n'en partirait pour rien au monde... " j'aime être primitive " La tempête est bien présente dans ce récit, mais elle me parait l'être aussi dans l'expression française ( au 9e vers ; l'ordre /était/ évolué ) à moins que cette tournure signifie " est du genre " pourtant j'aime bien cette seconde strophe. Finalement, à force de visiter cette maison, on arrive à suivre le labirynthe mais que circonvolutions ! |
Pouet
7/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Slt,
j'ai bien aimé ce poème, entrer dans cette maison de "chasseurs de tempêtes" où règne une atmosphère de souffle inextinguible. De choix. J'ai été plus réceptif à la première partie, jusqu'à "Mais", goûtant tout particulièrement à "Tous les vents sont captifs Dans des cages au grenier." Les quatre derniers vers sont aussi, à mon sens, réussis. J'y vois comme un tumulte intérieur, une aventure de l'instant, un écho s'arrachant à la vie ou à la littérature, ce qui revient au même. Une force de caractère qui ne se fie au code, mais préfère conduire à tombeau décoiffé. Même si le titre et l'exergue nous parlent plutôt de (re)naissance. |
Fil
8/4/2023
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C'est pour moi un poème qui laisse la place au lecteur et c'est une qualité qui est rare. Je me suis glissée dans le texte et je l'ai fait mien. Pourtant je range mes livres par couleur, on ne peut pas toujours être parfait.
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Ascar
9/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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J'aime beaucoup ce texte. Je pense qu'il faut une certaine révolte et un certain goût du chaos pour s'essayer à la vie. C'est dur et aucunement facile de flirter avec la ligne des border-Ligne... C'est une remise en question et ça demande du courage. Il faut savoir s'affranchir des vents du grenier, dompter les nouveaux et pourquoi pas créer de nouveaux courants...d'air.
Bref avoir le bon vent en poupe ! Merci pour ce partage |
Dimou
12/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour M-arjolaine
Comme disait Rimbaud: « le poète épuise en lui tous les poisons, il cherche lui même ». Je souhaite mettre en lumière les derniers vers de votre poème: j’ai une vision similaire à la votre, qui souhaitez, je cite: « demeurer au creux de l’ouragan, dans le chaos hurlant ». Sachez que vous n’êtes pas, selon moi, « primitive » en abordant la création sous cet angle : c’est une démarche plus moderne que jamais, d’ailleurs ça l’à toujours plus ou moins été. les auteures et auteurs persévérant dans la noirceur, vous le savez déjà, ce sont généralement eux qui défrichent, découvrent, puis parviennent à écrire des pleines pages de ces cauchemars qui nous font rêver ! Un peu comme vous avec votre « Big Bang »! Je suis satisfait par cette lecture. Merci, au plaisir de vous lire. |
ALDO
26/1/2024
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Quelque chose de frais est ici !
On me demande d'étayer et c'est bien normal. J'ai d'abord été frappé par vos phrases courtes, qui n'ont pas les parures vieilles du poétique ( "des flots nacrés, des rivages de l'onde etc ...) mais en ont me semble-t-il un peu de substance dans leur brièveté presqu'enfantine (d'où l'impression de "frais"). De plus, j'ai lu votre poème " statuts " et j'ai remarqué une même structure : d'abord l'ordre ( "maison rangée", " musée") , puis une césure ( "Mais" , " pas un souffle" ) puis le désordre libérateur... Le primitif contre le ronflant, l'idée, si elle est simple, reste charmante dans vos réalisations. |