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Poésie contemporaine
M-arjolaine : Marécages
 Publié le 16/03/25  -  9 commentaires  -  772 caractères  -  154 lectures    Autres textes du même auteur

Désembourber.


Marécages



Quand j'ai confiance en moi, je crois que rien ne presse
Qu'il y aura toujours
Des mots pour m'habiter
Qu'ils surgiront limpides
Et viendront me surprendre
Que je suis une eau vive
Dont chaque goutte est pure

Parfois survient le doute et alors il me semble
Que je n'écrirai pas
Les choses importantes
Je risque d'oublier
De ne plus bien savoir
Comment les formuler
Je voudrais les vomir en gros flots bouillonnants
Maintenant
Toutes en même temps
L'urgence me paralyse

Et puis mes eaux stagnantes ont amolli la terre
Les deux pieds dans la boue je me suis enlisée
Je me suis crue confiante et calme et pas pressée
Je n'ai pas vu mes os se mêler à la vase


 
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   Dimou   
7/3/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Procrastinatrice ? bienvenue au club !

Y'a pas d'urgence hein ! Vous êtes dans la vase mais il semble y avoir tout de même matière à écrire. Rien de catastrophique !

Je reste sur ma faim avec ce poème, je suis toujours circonspect au moment de donner mon avis sur ce genre de pièce, il manque quelque chose dans le développement des vers je trouve, mais il y a des qualités, comme une chute bien pensée, le déroulement nous y amenant petit à petit aussi.

Ça manque juste un peu d'images je trouve, mais bon, de la vase je ne connais que les vers.

Merci du partage à la prochaine

Dimou en EL

   Eskisse   
16/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

La métaphore filée de l'eau ( eau vive, eau bouillonnante, eau morte ) est judicieusement utilisée pour dire le temps qui passe et le jaillissement ou pas de l'écriture.

Pour moi, ce poème rejoint le Memento Mori comme un triptyque qui nous rappelle la vanité de l'existence et l'illusion.

Sans toutefois condamner l'ambition d'écrire, bien sûr.
L'écriture frappe par sa sobriété.

Ce poème prend toute sa portée par cet éclairage de G. Bachelard, L'eau et les rêves :

L’être voué à l’eau est un être en vertige. Il meurt à chaque minute, sans cesse quelque chose de sa substance s’écoule. La mort quotidienne n’est pas la mort exubérante du feu qui perce le ciel de ses flèches; la mort quotidienne est la mort de l’eau. L’eau coule toujours, l’eau tombe toujours, elle finit toujours en sa mort horizontale. Dans d’innombrables exemples nous verrons que pour l’imagination matérialisante la mort de l’eau est plus songeuse que la mort de la terre : la peine de l’eau est infinie.

   papipoete   
16/3/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
bonjour M-arjolaine
( en préambule, j'aime beaucoup de pseudo empli de souvenirs... )
- je verrai bien ; y'a pas le feu au lac !
- j'ai cru, et me suis laissée dépasser
- j'aurais pas dû sourire " à la rouquine carmélite... "
- je coule ; prise au piège de ces marécages ; déjà mes os se mêlent à la vase...
NB une leçon de sagesse, sans doute dans ce texte, à qui remet à plus tard ; en l'occurrence dans ce terrain où péril en la demeure menaçait l'imprudente
" ça ne risque rien ! "
Assurément mon scénario est invraisemblable, mais le thème de l'auteure qu'elle nous dévoilera, me fera dire comme l'inspecteur Bourrel
" bon dieu, mais c'est bien sûr ! "

   Boutet   
16/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Pas facile de vouloir dire ce que l'on a à dire. Il faut trouver le bon instant et c'est bien souvent
le plus difficile. On se fait un film, je dirai ceci, cela, on répète et lorsque l'on se croit prêt, c'est
le marécage de la parole.
Ce poème libre reflète bien le trouble qu'il peut exister pour passer du rêve au réel, ici par la parole.

   Lebarde   
16/3/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour M-arjolaine

Aujourd'hui je ne regarde pas la prosodie et me laisse aller à apprécier ce que d'habitude j'ai trop tendance à bouder; "---- ----- -- -----" ---- -----.
---------- --- ------
Tout est affaire de confiance en soi, en écriture comme dans un tas d'autres choses.
Les "jours avec", on a l'inspiration fluide, les mots arrivent au point de se surprendre soi-même et de se prendre pour le meilleur des poètes: surtout ne pas attendre demain, profiter du moment et laisser la plume s'exprimer....
Les "jours sans", on oublie l'essentiel, les mots n'arrivent pas, se figent dans l'encrier et paralysent l'auteur(e)...Alors laisser les " gros flots bouillonnants" de la pensée s'organiser et non les "os se mêler à la vase".

Un beau thème, plutôt orignal mais surtout traité avec finesse, une belle élégance et beaucoup de poésie.

Merci et bravo

Ps: C'est un commentaire déjà présenté dans l'état en EL mais nettoyé de termes jugés hors propos!

   Marite   
16/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Ces mots m'apparaissent davantage comme une confidence que comme un poème bien qu'ils soient formatés en vers courts et libres. Je n'ai pas été touchée en profondeur à leur lecture, seulement la compréhension d'un constat et d'un état d'esprit qui, parfois, peut envahir un auteur lorsqu'il se penche sur ses réalisations. Cependant je ne doute pas un seul instant que l'aisance de l'expression exposée dans ce texte devrait pouvoir traduire poétiquement les émotions sincères et profondes qui animent le poète.

   JohanSchneider   
16/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je n'ai pas la prétention de jouer les arbitres des élégances en matière de poésie, je ne m'y connais pas suffisamment.
J'ai apprécié la simplicité de ce texte. La simplicité ce n'est pas le simplisme.
Ici il n'y a pas d'esbroufe ni de tape-à-l'oeil, ça fait quand même du bien de temps en temps.

   Volontaire   
16/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonsoir,

Un poème simple, direct et pourtant mystérieux. Les deux premières strophes semblent décrire une fluctuation dans le même temps (les courants alternatifs d'une inspiration fluctuante?) puis la troisième strophe introduit une autre temporalité, un événement (la prise alternative a pris l'eau, dégât subtile, lent, perçu tardivement). Quelle est cette boue, cette vase qui a pris les os? Comment a-t-elle atteint jusqu'aux os?
Bref, cela me plaît, je crois que cela me parle mais peut-être me fais-je des idées :)

Merci pour le partage et en vous souhaitant un bon désembourbement (aussi bon que celui de la rivière souillée dans le Voyage de Chihiro!)

Bonne soirée

   Provencao   
17/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour M-arjolaine,

Il y a des marécages où s’inventent et se créent la confiance et le doute. Il y a aussi une utopie, un trouble : celle du poème. L’utopie et le trouble du poème s’entendent.

Ils sont à mon sens l’écoute, contre l'effervescence de l’indicible...

Au plaisir de vous lire
Cordialement


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