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Poésie libre
M-arjolaine : Mes mois d'octobre
 Publié le 03/11/21  -  10 commentaires  -  484 caractères  -  255 lectures    Autres textes du même auteur

Enseignements d'Hécate.


Mes mois d'octobre



Laisser mourir, mais quoi ?
Mon mariage ? Ma maison ? Mon travail ? Mes parents ?
Comment rompre les cordes
qui me retiennent au port ?

Je voudrais
me laisser secouer par les tempêtes
et rentrer tout entière décapée
par le sable l’eau et le sel
saoulée de vent jusqu’à ne plus sentir
les poisons frémissants
Savoir et pouvoir dire : voilà.
Voici ce qui m’anime et ce qui vibre en moi.

Voici ce que je suis.


 
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   EtienneNorvins   
22/10/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Hécate, divinité des carrefours (nouvelle Lune) et des Enfers (Lune noire)... Le quatrain initial est sur la lancée de l'exergue et le mystère des mois d'Octobre (pourquoi eux ?), et tient en haleine.
La suite est moins réussie, me semble-t-il, plus 'convenue' paradoxalement, et surtout inachevée : qu'est-ce qui anime et vibre ?? Que deviennent Octobre et Hécate ?
Voilà qui serait intéressant, émouvant sans doute... et ouvre bien des possibles littéraires.

   Myo   
28/10/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Déjà le titre interpelle ... "Mes mois"
Dans le sens de plusieurs mois ( mais pourquoi ? ) ou dans celui de plusieurs moi ( je). Ce que je conçois mieux, comme s''il fallait au narrateur découvrir son "moi".

Un questionnement intime à la croisée des chemins. Un besoin de changement, de renouveau évident.

Ce besoin est très joliment exprimé même si la façon d'y parvenir reste floue.

En EL Myo

Savoir et pouvoir dire : voici ce que je suis ( j'aurais écrit voici qui je suis )

   Myndie   
29/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,


A première vue, je n'avais pas trouvé de relation instantanée avec le texte- c'est mieux ainsi car souvent, le regard immédiat fait la tiédeur du ressent- mais j'ai tout de suite aimé le titre.
J'ai beaucoup apprécié votre poème, un cri lancé avec d'autant plus d'intensité qu'il vient du plus profond du coeur.
Vos vers ont leur vibrato propre qui frappe les sens : émotion brute, pourtant sans lyrisme , désir fort, pourtant dépassionné.
Je pense que ces élans, cette crise de l'âme (automnale? ) ne peuvent que toucher quiconque a éprouvé, à un moment ou un autre, cette envie de se purifier, ce désir d'autre chose par peur de s'être perdu.

une jolie lecture

   Anonyme   
3/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour M-arjolaine,

Étrangement, j'aime bien cette poésie libre sans trop savoir pourquoi.
Peut-être me parle t-elle...oui c'est ça, elle me parle .
Perso, je n'aurais pas laissé le dernier vers :
"Voici ce que je suis."
qui casse un peu l'ambiance .
Mais ce n'est qu'un ressenti personnel et peut -être y a t-il une raison particulière qui m'échappe ?

   Corto   
3/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Pourquoi parle-t-on autant de l'automne ?
Cette saison (que j'aime beaucoup) semble être le vecteur d'une interrogation intime, un retour vers l'essentiel, lorsque le soleil revient à la raison, lui qui a été parfois excessif avec pour complices " le sable l’eau et le sel."

L'automne, moment privilégié pour regarder l'immédiat et le futur, pressant quand même pour ne pas se laisser rattraper par l'hiver.

Dans ce poème je fais le lien immédiat entre le premier et le dernier vers qui font partie du même élan.

Ces "cordes qui me retiennent au port" sont à la fois des liens relationnels précieux et des entraves à... à quoi donc au fait ?

Ce QUOI nous est envoyé dans les entrailles, profitant d'un entre-deux où un soupçon de joie ensoleillée se dissipe tandis qu'une légère inquiétude devant les tempêtes qu'apporte parfois l'hiver se dessine du côté de l'avenir.

Le vers "Voici ce qui m’anime et ce qui vibre en moi" est précieux pour pénétrer avec l'auteur dans ce chamboulement qui trouble la vue et les sentiments.

Un très beau poème, intérieur, en lien avec l'immensité des éléments et des sentiments.

Bravo.

   papipoete   
3/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour M-arjolaine
( je vous découvre ! )
A vous lire, l'automne n'est pas votre passage annuel préféré...
" je pourrais mourir... mais il faudrait qu'avant moi, les cordes qui me relient à ceux que j'aime, à ce que j'aime, se rompent et me laissent partir... " Encore un Octobre à tenir ; je verrai mais...
NB un spleen périodique ou une envie qui tombe sur l'héroïne, quand la Lune n'est pas favorable, semblant dire " tu fais comme tu veux ! moi, je n'ai rien vu ! "
En conclusion, vous écrivez " voici ce que je suis " qui me laisse dubitatif ; à moins que la Maladie de Charcot, la mari évaporé, le boulot perdu, la maison incendiée poussent à broyer du noir... on peut laisser passer trois mois, et se dire " ça ira mieux cet Hiver ! "
Mais j'espère que ce n'est que l'héroïne qui s'exprime, non point l'auteure !

   Keanu   
9/11/2021
Un poème sobre et puissant qui m'a intrigué, attiré comme l'oeil du cyclone.
Je me suis senti proche de cette intériorité orageuse, tempétueuse, cataclysmique.
En arrière-plan des conventions de la vie sédentaire, qui sont comme des murs froids qui endiguent sans cesse une sensualité aux allures de chaos, comme des ancres qui reterritorialisent sans cesse le besoin d'errance, comme des oripeaux qui tuent la nudité, gronde donc une volonté océanique et métaphysique d'imploser ou d'exploser.
En soi, je trouve cette thématique plutôt convenue, et l'image du bateau amarré contre son gré également ; mais la forme, l'expressivité, l'écriture de ce poème me convainc assez, j'y perçois une forme de simplicité, de brutalité, de sincérité qui me parle. L'intimité revêt ici un aspect épique, mythologique qui la transporte, la transcende. La deuxième strophe évoque un personnage féminin qui renaît de la mer et retrouve le rivage après avoir été englouti et lavé par les eaux, comme si la matrice des éléments l'avait violemment redécouvert à lui-même et aux autres, lui avaient redonné une parole authentique, délestée du poids des obligations, délivrée du regard des autres, du contrat social.
Cette incantation, cette prière sanguine, cet appel au déracinement m'a rappelé Ode maritime de Pessoa.
La perte de l'été (de sa chaleur, de sa liberté, de son soleil noir ?), l'équinoxe d'automne, la venue du mois d'octobre semblent chaque année amener la narratrice à vouloir débrider son corps et sa vie, comme si la transition saisonnière appelait le départ — et le retour, une fois la transformation ou plutôt la dénudation effectuée.
Je n'ai pas trop aimé l'expression "poisons frémissants", la paronomase implicite avec "poissons" que je trouve un peu artificielle et un peu burlesque, et un côté emphatique de l'expression m'a moins parlé que la sobriété du reste.
Au départ, je n'aimais pas trop le parti pris essentialiste de la formule "Voici ce que je suis" (comme s'il existait une identité monolithique, immanente), mais j'ai trouvé intéressant le jeu sémantique sur les présentatifs "voilà" et "voici" : je lie plutôt "voilà" à un constat sur le passé proche ("voilà ce que j'étais") et "voici" à une promesse de devenir. "voici ce que je suis" serait en fait "voici ce que je suis devenue/ce que je deviendrai", ce qui permet un mouvement (peut-être cyclique) plutôt qu'un immobilisme.
En définitive, si j'ai perçu des thématiques assez rebattues dans ce poème auxquelles je ne crois pas beaucoup intellectuellement (la nature profonde de soi dégradée par la vie sociale ; la sécurité castratrice versus l'intensité libératrice, etc.), j'ai été happé par la force de la langue et j'ai donc été touché par cette forme de libido existentielle, d'érotisme de soi.

   Provencao   
3/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
" Voici ce que je suis."

Ce vers clef à mon sens en votre courte poésie, relance cette idée même de la pensée en Je… N'est-elle pas, pour tout un chacun ,une expression, un ressenti, une image ou une croyance?

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Malitorne   
3/11/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Comme j'aime beaucoup vos nouvelles je suis allé voir par curiosité cette poésie qui, franchement, ne m'a guère emballé. Autant vous pouvez faire preuve d'originalité et d'humour noir, autant ici on retrouve un texte comme il y en a des milliers d'autres, sans aspérités, lisse. Rompre les amarres, quitter cette vie pourrie, oui mais encore ? Car si je me fie au titre, j'en déduis que ce n'est qu'un spleen automnal. (Une bonne cure de magnésium et ça ira mieux).
Vous nous avez habitué à plus caustique, à croire que les années vous assagissent.

   Queribus   
5/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai bien aimé la simplicité de l'écriture avec cette opposition entre les questionnements du premier"quatrain" et la sorte de réponse qui suit même si le sujet a déjà été très souvent abordé avec des images assez convenues. Votre écrit n'est pas très long et se laisse lire facilement. En conclusion, sans être un chef d’œuvre, votre poème me laisse quand même une impression plutôt positive et l'ai lu avec plaisir..

Bien à vous.


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