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Eki
22/1/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Comme des feuilles que le vent aurait jetées...Ce n'est pas désagréable...
C'est un poème en chute libre après avoir débarrassé les mots de leurs écorces... Une forme de dépouillement voulu par l'auteur. Presque un chuchotement...jusqu'à soupir. La lecture était plaisante. Le lecteur entre dans le poème. Ô quand vient le soir et que brûle la nuit Entends-tu ? Entends-tu. Mais on avance dans l'amertume et le désenchantement... Lève les yeux : c’est la nuit qui pourrit et se flétrit. Une à une, les étoiles tombent en poussière ; Au lecteur de faire son choix...la voie est ouverte. les recueilleras-tu ? (les recolleras-tu ?) (les piétineras-tu ?) La nuit qui pourrit...L'image est trop forte pour moi, je n'apprécie pas trop celle-ci...Flétrir vient avant pourrir, non ? plus logique... J'aime les images qui viennent ensuite et c'est vraiment la partie de votre écrit que je préfère : c'est le lac des signes. Il pleut. A l’envers et à l’endroit Il pleure. Le ciel saigne. Des gouttes pourpres perlent de mes ailes décomposées Roulent en cascade Les cygnes s’envolent, les signes s’effacent. Les changement de pronom me renvoient l'effet d'un petit désordre..."tu", "mon, mes" pour revenir à "nous" en fin de vers... Et alors là..."Un aigle a dévoré mon foie"... Risque t-il la crise de foie ? Une ellipse...Je cherche encore le point fort de ce vers...Qu'est-ce que l'auteur a caché là ? C'était pour le côté obscur. Votre texte n'en avait nul besoin. Tout cela bien sûr ne reste que mon analyse... |
Anonyme
22/1/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Un titre qui forcément attire l'attention. Néologisme ? Assemblage de plusieurs mots ou parcelles de mots ? (intro-spectre-tion). J'ai abordé la première lecture en ne lisant que "introspection", j'ai aimé cette lecture, la mise en page du texte, l'alternance de vers cours et plus longs. le questionnement en voix off. Puis je suis devenue plus attentive et j'ai relu le titre et là, un spectre peut très bien flotter sur ce poème, entre le soir et les ténèbres. La décomposition du dernier mot en lettres séparées d'espaces est judicieuse et intéressante à mes yeux. Merci du partage, Éclaircie |
Corto
22/1/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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La catastrophe prométhéenne ici décrite est-elle individuelle ou collective ?
L'ambiance dramatique est bien dépeinte à grand renfort d'images très parlantes, depuis le titre lui-même. L'irrémédiable est formulé "Lève les yeux : c’est la nuit qui pourrit et se flétrit. Une à une, les étoiles tombent en poussière" ou encore "Le ciel saigne. Des gouttes pourpres perlent de mes ailes décomposées Roulent en cascade". La souffrance est aiguë: "Hurle, mon corps. Hurle, ma tête. Hurle, le silence." On espère qu'une ombre d'espoir renaîtra avec ce final: "f l o t t e r o n s – n o u s ?" Bravo pour ce texte de vérité cruelle. |
papipoete
1/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Macha
D'emblée j'embarque dans votre galère, sous les étoiles qui renvoient les échos du murmure " amer des enfers ", et les unes après les autres, elles tombent en pluies de poussière...le ciel saigne de pleurs, de colère, de chagrin ? nous voguons vers les ténèbres... NB je vois ce poème comme une peinture insensée, une vision immortalisée par une émule de Dali, avec des monstres et autres gorgones qui râlent, rugissent et rempliraient à merveille un cauchemar pour la nuit prochaine ! c'est bien écrit ; originalement présenté ; c'est ponctué ! Même si je suis à cent lieues de l'idée de l'auteure, " ma " version me va ! |
Provencao
1/2/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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" le ciel saigne. Des gouttes pourpres perlent de mes ailes
Décomposées Roulent en cascade Les cygnes s’envolent, les signes s’effacent." J'ai aimé chercher l'énigme et la vérité pour cette aporie proposée en votre écriture. Comme des mots des points d'interrogation qui n’ouvrent rien, bien entendu, mais qui nous font signe vers l’irréel, l'impossible ou le non réalisable L'empreinte de cette énigme est-ce toujours l'autre, celui qui se perd , se noie et s'étouffe? Une écriture qui hurle en silence.... et plonge dans les ténèbres... Intrigante écriture qui m'a beaucoup interpellée. Aussi je l'ai lu plusieurs fois, pour l'entendre, l'entendre.. Au plaisir de vous lire Cordialement |
senglar
1/2/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Macha,
Curieux, Macha vient de perdre son grand compagnon, ce poème est-il concomitamment prémonitoire ? C'est une apocalypse saintjeanesque en cours et en même temps une apocalypse intérieure (auto apocalypse donjuanesque ?). Le Prométhée de Méril ne reviendra pas, il n'est pas parti. La dévoration du foie est la dévoration de l'ambition placée au-dessus de l'Amour. Pourquoi avoir voulu lever les yeux au ciel aussi ? D'entre Hadès, Icare et le titan, Méril, plus sage ou plus avisée, avait choisi l'Archange. Et si l'on a choisi le Mont il y a toujours de quoi flotter. C'est selon... Senglar |
emilia
1/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte libre qui met en lumière la noirceur de l’ombre dans un style très travaillé au niveau de sa présentation, du lexique, de la syntaxe, de la musique des sons qui ricochent en échos d’allitérations et d’assonances, ainsi que des images d’anéantissement qu’il véhicule, dans ce monde des Enfers où « la nuit brûle », où « les langues s’épuisent »… avec un enchaînement hyperbolique, où « les étoiles tombent en poussière », où le ciel « pleut et pleure » puis « saigne » (un beau parallélisme et gradation…) quand « les signes s’effacent… », le silence « hurle » avec la narratrice traduisant le désarroi, la crainte et la souffrance par la répétition en s’appuyant sur des références intertextuelles qui soulignent les empreintes du savoir, de la mythologie grecque avec Prométhée au « Cercle des Poètes disparus » à travers cette citation du poète américain Walt Whitman, nourrissant son introspection interrogative à la fois individuelle et universelle et dont le « nous » final rappelle que nous sommes tous sur le même bateau… face à cet univers en déliquescence que pourrait très bien illustrer le tableau de Jérôme Bosch (par exemple) et son monde des ténèbres du jugement dernier … ; un texte parlant à n’en pas douter…
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Anonyme
1/2/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je vois dans ce poème l'expression d'une âme tourmentée. Une appréhension des ténèbres, de l'après ? " F l o t t e r o n s - n o u s ? "
" Un aigle a dévoré mon foie " évocation de Prométhée. Une faute, un remords ? " Le ciel saigne. Des gouttes pourpres perlent de mes ailes Décomposée ". Est-ce une allusion à Icare ? Même si je n'ai pas totalement perçu l'idée voulue par l'auteur, j'ai été séduit par ce texte à l'atmosphère pesante, aux images fortes. |
Anonyme
1/2/2019
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Commentaire modéré
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Hiraeth
1/2/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je me souviens d'avoir lu ce poème l'année dernière au jury du concours Poésie en Liberté. Si vous en êtes bien l'auteur, félicitations pour votre prix, qui n'est pas démérité.
C'est un texte que j'ai bien aimé dans l'ensemble, malgré le néologisme affreux qui forme son titre. Il y a un souffle indéniable, à la fois lyrique et épique, dans ce poème que l'on pourrait qualifier d'expressionniste. Le premier vers est efficace, avec ce "ô" qui sert de tremplin à une voix quasi incantatoire. Le vers libre, la mise en page et la typographie suggèrent un certain délitement en accord avec le thème. Le monde s'effrite ou s'enfuit ("les cygnes s'envolent"), l'horizon métaphysique (symbolisé par les étoiles) et l'horizon du sens ("les signes") disparaissent ; face à cela, il nous incombe de réparer le premier et retrouver les deux autres -- d'où un certain ton épique. Le poète prend à témoin le lecteur via des questions directes, des injonctions et des parenthèses qui circonscrivent un espace de questionnement intime. Mais sa voix ne semble rencontrer que son écho. Face au monde, nous sommes pourtant tous responsables, et ce monde est en train de sombrer, occasionnant évidemment de la souffrance -- d'où le ton lyrique. Je ne mets qu'un Bien+ ceci dit, car le poème n'est pas sans défauts. Il souffre à mon avis d'une surcharge d'images et de références, qui donne l'impression que l'auteur se regarde écrire, en plus de nuire à l'originalité du texte -- même si l'on n'est jamais entièrement original. Bonne continuation à vous. |
Donaldo75
2/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Macha,
Du libre à la posture théâtrale, cela faisait quelques temps que je n'en avis lu. J'avoue que c'est spécial, comme disait Lino Ventura dans "les tontons flingueurs". Pourtant, j'ai aimé. Même là: "Ô capitaine ! mon capitaine ! Un aigle a dévoré mon foie Et les terres brûlées ne sont plus que des ombres Bientôt, les ténèbres l’emporteront." C'est too much, comme on disait chez les jeunes quand j'étais moi même jeune, mais c'est ce qui fait justement le charme de cette poésie théâtrale. Et la fin est superbe. Bravo ! Donaldo |
Oslow
2/2/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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L'une de mes lectures les plus fascinantes depuis ma découverte d'Oniris. J'ai aimé me perdre dans le sens obscur de ces mots, de ces phrases aux pulsations nocturnes. J'ai lu et relu sans chercher a comprendre : j'ai senti. Le fantastique inquiétant se dispute la part du lion à la douceur des images developpées. Le travail du souffle est délicat également. La pulsation du texte, très maitrisée.
En tout point, j'ai aimé cette lecture. |
Robot
2/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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L'écriture est très expressive. Il y a de la conviction dans le propos.
Je ne vois pas trop l'utilité des parenthèses en 3ème strophe? J'ai parcouru avec attention et intérêt ce poème libre que j'ai trouvé globalement bien composé. |
Stephane
2/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Macha,
De belles images dans ce poème à l'atmosphère plutôt lourde et pesante. C'est donc une véritablement introspection sur la nuit et le monde qui nous entoure. Une écriture soignée, donc. Cordialement, Stéphane |