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Poésie libre
madawaza : Le dernier grain du sablier
 Publié le 29/03/18  -  10 commentaires  -  1233 caractères  -  217 lectures    Autres textes du même auteur

Poésie libre.


Le dernier grain du sablier



Le dernier grain
Du sablier
Ne se décide pas
À tomber

Ce sont mes mains couvrant ton corps
De mille promesses et de baisers,
Ce sont tes mots qui me dévorent
Et qui me laissent inanimé.

Le dernier grain
Du sablier
Ne se décide pas
À tomber

C’est mon aveu abandonné
Entre tes mains, entre mes lèvres,
C’est ton recul instantané,
Mon cri de peine, ton œil de fièvre.

Le dernier grain
Du sablier
Ne se décide pas
À tomber

C’est une plainte mi-étouffée
Qui naît la nuit dans un faubourg,
C’est le regard halluciné
D’un homme au bord d’un grand amour.

Le dernier grain
Du sablier
Ne se décide pas
À tomber

C’est le cordon du nouveau-né
Qui ne peut pas naître à la vie,
C’est le refus du naufragé
Qui ne veut pas la mort amie.

Le dernier grain
Du sablier
Ne se décide pas
À tomber

C’est le marin qui voit le port
En préparant d’autres contrées,
C’est le pendu qui songe encore
À la missive de son aimée.

Le dernier grain
Du sablier
Ne se décide pas
À tomber


 
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   Anonyme   
10/3/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Tous ces grains (ces strophes) dont chacun pourrait être le dernier ne m'apostrophent pas tant que cela.
Le coup conventionnel du sablier y est sans doute pour beaucoup.
Visuellement le poème étiré peut laisser suggérer un long filet de sable s'écoulant mais je n'ai pas vraiment trouvé d'accroches 'esthétiques'.
Fowltus

   troupi   
16/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup tout l'imaginaire qui peut se construire autour du titre.
A lui seul il m'a convaincu de poursuivre ma lecture.
Et d'imagination vous n'en manquez pas, déjà avec ce premier quatrain qui nous laisse en équilibre dans un espace-temps indéfini mais qui ouvre sur des situations chacune à sa manière " au bord du gouffre".
Un bel ouvrage, une belle réflexion, à mon avis induite par une connaissance des textes de Léo Ferré mais je me trompe peut-être.
Pour alléger un peu le poème j'aurais seulement conservé
"Le dernier grain
Du sablier ..."
avec éventuellement des points de suspension sauf en première et dernière position. Il me semble que répéter 6 fois devient pesant.


Le dernier grain
du sablier
ne se décide pas
à tomber.

Ce sont mes mains couvrant ton corps
de mille promesses et de baisers,
ce sont tes mots qui me dévorent
et qui me laissent inanimé.

Le dernier grain
du sablier ...

C’est mon aveu abandonné
entre tes mains, entre mes lèvres,
c’est ton recul instantané,
mon cri de peine, ton œil de fièvre.

Le dernier grain
du sablier ...

C’est une plainte mi-étouffée
qui nait la nuit dans un faubourg.
C’est le regard halluciné
d’un homme au bord d’un grand amour.

Le dernier grain
du sablier ...

C’est le cordon du nouveau-né
qui ne peut pas naitre à la vie.
C’est le refus du naufragé
qui ne veut pas la mort amie.

Le dernier grain
du sablier ...

C’est le marin qui voit le port
en préparant d’autres contrées.
C’est le pendu qui songe encore
à la missive de son aimée.

Le dernier grain
du sablier
ne se décide pas
à tomber.

Si je me suis permis cette intrusion dans votre texte c'est uniquement parce-que je le trouve absolument délicieux et j'espère que vous n'en serez pas contrarié.
troupi en EL.

   Mokhtar   
18/3/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
J’avoue ne pas comprendre ce que l’auteur a voulu faire en répétant, comme en refrain, le même quatrain (grevé d’un hiatus malsonnant).

On aurait compris que chaque strophe illustre de façon différente le thème du dernier gain du sablier qui refuse de tomber. Est-ce un manque de clairvoyance de ma part, mais je ne parviens pas, la plupart du temps, à discerner un sens commun, une similitude, entre les strophes et le refrain.

Ces strophes sont parfois intéressantes, mais souffrent trop souvent d’une expression contestable : « naître à la vie » « préparant d’autres contrées » « œil de fièvre ».

Désolé, mais je ne suis pas convaincu par ce texte, dont l’architecture aurait pu être intéressante si le sens et la forme avaient été plus rigoureux.

Mokhtar, en EL

   Pouet   
29/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bjr,

J'ai beaucoup aimé cette image du "dernier grain de sablier ne se décidant pas à tomber". En effet c'est une image très visuelle pour un fond métaphysique, c'est simple et fort.

Les strophes illustratives se prêtent bien à ces instants suspendus.

Un texte qui conserve ce qu'il faut d'énigmatique et qui est parvenu à m'emporter.

   papipoete   
29/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour madawaza
le dernier grain du sablier, serait-ce la dernière heure qui hésite à tomber, laissant croire que le héros peut encore aimer, caresser même si la corne de brume à son port, est prête à sonner le " grand départ " ?
NB j'aime bien ce refrain que martèle l'auteur, comme le gong qui sonne non pas le glas ! Et les strophes aux subtiles assonances sont autant de couplets à l'âme en souffrance, de cet être capable d'encore rêver ...

   Anonyme   
29/3/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Mada
Cette fois je suis assez mitigé sur ton texte.

L'idée du dernier grain de sable qui " ne se décide pas à tomber " est intéressante.
Comme un arrêt sur image, il semble vouloir arrêter le temps sur des souvenirs de l'auteur (narrateur).
Puis surviennent des images qui me semblent ne plus le concerner, mais d'autres personnes prises au hasard (?) " un nouveau né, un naufragé, un marin un pendu ".
C'est cette différence qui me gêne un peu dans ce texte .

De plus, la répétition du leitmotiv - comme un refrain- qui intervient six fois pour cinq quatrains ! A mon sens, une fois tous les deux suffirait.

Bien amicalement

   Synoon   
29/3/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
En lisant le poème, je me suis demandé où ça allait mener. Et j'ai été assez déçu de voir que ça ne mène nulle part, le refrain reste pareil jusqu'à la fin. Une strophe finale où le grain de sable se serait finalement décidé à tomber aurait été à mes yeux bienvenue. (Mais j'aime beaucoup la transformation dans la poésie, aller d'un endroit à un autre, d'un questionnement à une révélation, d'un désespoir à une reprise en main, ou ici, d'un arrêt à une reprise du temps, et non végéter à la même place. C'est donc un avis très personnel :) )

Ensuite, je trouve que les images ne correspondent pas au refrain. Ce grain qui ne veut pas tomber, c'est le temps qui s'arrête, non ? Et si le temps s'arrête, comment le mouvement peut-il être présent ("C’est ton recul instantané") ? J'ai l'impression que ce n'est pas le grain de sable qui ne se décide pas à tomber, mais la personne qui le regarde qui voudrait qu'il ne tombe pas, ou même qu'il ne soit pas tombé. Que tout redevienne comme avant et que rien ne change. Mais le refrain ne correspond dès lors pas vraiment.

Et un petit détail : "Entre tes mains, entre mes lèvres," => l'aveu va des lèvres vers les mains, ça me dérange d'avoir les mains avant les lèvres dans le texte. Ou bien n'ai-je pas saisi quelque chose ?

Désolé de n'avoir pas apprécié votre poème. Une prochaine fois peut-être ;).

   Robot   
29/3/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai été retenu par ce poème, même si je trouve que, ce qu'il faut bien appeler un refrain, est un peu trop souvent répété d'autant qu'il y a déjà l'anaphore "c'est" qui impose son rythme au texte. (Tous les deux quatrains m'aurait paru une bonne solution)

J'ai moins aime "
C’est le refus du naufragé
Qui ne veut pas la mort amie." à cause de cette mort amie qui m'apparaît comme le vers faible du texte.

Mon quatrain préféré:
"C’est une plainte mi-étouffée
Qui naît la nuit dans un faubourg,
C’est le regard halluciné
D’un homme au bord d’un grand amour."

j'ai parcouru ce texte en prenant un véritable plaisir parce que je trouve qu'il exprime parfaitement le fond induit par le titre. Ces ultimes gouttes du temps si difficiles à retenir. Chaque quatrain nous décline l'image de ces derniers grains.

   leni   
29/3/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
salut mada
ce n'est pas ton meilleur texte à mon avis La construction à partir

du grain de sable est une trouvaille A répétition lasse un peu
ce quatrain
C’est une plainte mi-étouffée
Qui naît la nuit dans un faubourg,
C’est le regard halluciné
D’un homme au bord d’un grand amour.
me plait AU bord d'un grand amour tu pourrais trouver mieux
Merci et mes amitiés Leni

   Gabrielle   
17/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Une construction originale...

Beaucoup de métaphores pour décrire vos émotions.

Le quatrain qui apparaît dans votre texte comme un refrain pourrait symboliser un état psychologique frisant l'obsession.

L'effet est très réussi.

Cordialement.


G. Michel


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