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Poésie contemporaine
Mamut : Uranium
 Publié le 10/12/14  -  11 commentaires  -  751 caractères  -  284 lectures    Autres textes du même auteur

Un petit bout du monde de demain.


Uranium



Il y a du ciment sous les plaines d'Afrique.
Sur le ciel de plastique une étoile électrique
Baigne de radiation les sommets satellites
De la lune en papier.

Sur mes bras asphaltés l'univers théorique,
Brassage numérique d'atomes elliptiques,
Se cliquette et compute, bouscule les éclipses
Des astres bananiers.

Mon horloge atomique, bijou mécanistique,
A fait se réveiller les pensées asiatiques.
Sur haïkus pamphlétiques, ces chiens néozoïques
Sont morts à rire jaune.

Et voir naître un soleil sur le flanc Pacifique,
Explosions symphoniques, lueurs cadavériques,
Et des pluies d'uranium, qui referont pousser,
Sur nos corps en charpie, d'utopistes rosiers.


 
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   costic   
29/11/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un cliquetis entêtant rythme cette poésie. Il sonne comme un sinistre et sombre présage. Les sonorités font penser à un compte à rebours funeste. A la première lecture les répétitions agacent un peu mais à la deuxième lecture elles prennent plus de sens. Les évocations sont très picturales, colorées. J’ai beaucoup aimé le début du poème et l’image du soleil sur le flanc pacifique.
Lignes inquiétantes, une angoisse qui grandit et persiste.

   Pimpette   
10/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce que j'apprécie c'est la tentative réussie de faire entrer un langage inhabituel, post moderne dans la poésie d'aujourd'hui.

C'est un exercice difficile et assez rare!Du coup les mots qui ne sont pas usés comme souvent dans nos textes se mettent à cliqueter et à donner de la lumière au sujet!

La dernière strophe donne des frissons!

   Michel64   
10/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
D'accord avec Clostic, il y a un cliquetis tout au long de ce poème qui est visiblement voulu et très bien rendu.
L'ambiance qui se dégage est celle d'un monde désespérant, froid, triste. Ca me fait penser à ce film dont je ne me souvient plus du titre qui montre l'existence de ce robot nettoyeur resté seul sur une terre dévastée.

Un poème "mécanique" qui m'a ému.

   Francis   
10/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte que Serge Gainsbourg aurait aimé mettre en musique !
Les sonorités métalliques mettent en relief l'image d'un monde déshumanisé où science sans conscience nous entraine vers des horizons incertains ! La matière "grise" l'emporte sur la sensibilité.
Et le poète ressemble de plus en plus à un albatros posé sur un océan mazouté.

   David   
10/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Une petite musique sur des jeux de sons entraine au fil des vers, de l'Afrique à l'Asie, au Pacifique. Le naturel (des bananiers aux rosiers) côtoient l'artificiel (de plastique à asphaltés) pour illustrer une sorte de métamorphose de l'humanité sur la nature, j'ai l'impression.

   Anonyme   
10/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Il y a du ciment sous les plaines d'Afrique", c'est une début qui me plait énormément, qui annonce une histoire, un fait historique, une entourloupe. Et puis voila que l'on parle de plastique, de radiation et enfin, je retrouve la magie, la lune de papier. Celle-ci s'accorde au ciment des plaines d'Afrique. Par la suite, nous nous égarons ailleurs pour revenir aux bananiers, dans les plaines... d'Afrique, encore et encore. Diantre, on se retrouve en Asie ! Exit l'Afrique. Le voyage est haletant. Voilà le pacifique et pour conclure les rosiers de chez nous. Le tout enrobé d'un nuage de mots sympathiques ou effrayants. C'est plaisant ou dérangeant.

   Curwwod   
11/12/2014
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Si le fond ne manque ni de poésie (parfois) exprimés à travers quelques expressions très bien trouvées "De la lune en papier./d'utopistes rosiers...", ni de pertinence avec ce ton prophétique annonçant le malheur technologique, l'accumulation de rimes en ique, volontaire, bien entendu, pour simuler le cliquetis d'un monde mécnique, ne me satisfait ni formellement ni poétiquement. Sans doute suis-je imperméable à cet artifice un peu trop facile

   papipoete   
11/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Mamut; du moment qu'on trouve du ciment sous les plaines d'Afrique, on se dit qu'il y a un hic? Encore que, de nos jours, le béton qui envahit prés et champs empêchant le ruissellement des trombes d'eau, montre déjà à quel point il y a un HIC!! Chaque vers cliquette au rythme des mécanismes, engrenages infernaux qui animent la vie sur la Terre de votre histoire! Etant "vieux", je ne connaitrai pas ce scénario, mais les enfants des années 2000 s'abriteront sûrement sous un parapluie en carbone, des " pluies d'uranium"!
Je préfère le dernier quatrain avec ses "utopistes rosiers poussant sur nos corps en charpie"

   Edgard   
11/12/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Pessimisme en hic ?
J’avoue que je ne suis pas très emballé par le caractère un peu forcé des mots en « ique ». Quant au fond, je ne trouve pas vraiment de fil clair dans le déroulement… ( « sommets satellites…lune en papier…atomes elliptiques …pensées asiatiques… sont morts à rire jaune ?) Je tique quelque peu… Je vois bien qu’il s’agit d’un monde « uranium », mais bon…
La dernière strophe me plaît bien cependant.
Désolé. En attendant les prochains.
Bien cordialement

   Robot   
14/12/2014
 a aimé ce texte 
Pas
Si je reconnais une validité au fond, je ne goûte pas ces échos répétés en "ique" qui deviennent pesant aux hémistiches et aux rimes, qui sont multipliés sur l'ensemble du parcours. Ce qui vous a surement semblé comme un effet de style m'apparaît comme une lourdeur. Un écho ça va, toutes les deux lignes, bonjour les dégâts. J'ai essayé à voix haute, c'est extrêmement désagréable.

   Anonyme   
17/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai l’exploitation bien orchestré des mots en "iques" à l'hémistiche, elles font échos et cela donne de la puissance à votre voix, qui semblent se prolonger, de plus cela donne un certain rythme au texte qui n'est pas dénué de sens.

Votre poésie est "sombre" mais pas loin d'un réalisme, quand on voit tous les cataclysmes qui se produisent, la nature en a marre d'être maltraitée, quel monde pour demain. Pas sûr que les "utopistes rosiers" poussent ou alors ils n'auront que des épines ...

J'ai aimé le fond tout comme la forme. forme très intéressante et bien amené à tout point de vue.


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