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Chansons et Slams
mangecoeur : Shibalba
 Publié le 31/03/07  -  5 commentaires  -  2312 caractères  -  72 lectures    Autres textes du même auteur

Poème pour une étoile morte...


Shibalba





Les nébuleuses ont cessé de mourir.
Comment ?
Pourquoi ?
Nous ne le savons pas.



C'est arrivé, nos peaux brûlées, trouées et les faces de poupées qui brusquement blasphèment.
Nous marchions, éternels promeneurs aux joues tatouées de rêve, une étrange clarté caressait nos fronts blêmes.


Soudain nous regardions le ciel, nos têtes renversées et nos pupilles de charbons, brûlantes enfin.

Le soir n'était plus, le matin encore blotti dans la matrice lunaire tissait ses derniers points.



Et, suspendus au-dessus de nos faces étoilées, comme de fragiles oiseaux de papier et de strass, les nébuleuses flottaient.
La braise rougeoyante d'un astre qui s'éteint, figée dans un anneau de vapeur gelée aux teintes flamboyantes, aux ailes mordorées.


Oh ces beaux étrangers, splendides inconnus aux ombres démesurées...

Seriez-vous revenus légendaires dragons ?



Que fallait-il faire ? Pouvions-nous respirer, sans risquer de faire choir une pluie d'anges dorés ?


Nous n'osions plus un geste et nos écarquillements craintifs ne se lassaient jamais de l'éphémère contemplation...

La bouche ouverte et le cœur embrasé, nous étions les enfants que nous avions rêvés.



Et, Shibalba, première des étoiles, première des idées, lentement, s'est remise à bouger.


Sa toile s'agrandit, monstrueuse géante qui vogue vers le néant.
Nous sommes entraînés, enchaînés, avalés par notre nébuleuse.

Était-ce cela la fin de cet instant de grâce ? Sommes-nous destinés à être les clowns aveugles d'un cortège coloré ?

Nous connaissons pourtant le morbide destin de cette nébuleuse.

Shibalba doit mourir.



Et dans son sillage noir, nos êtres emportés.

Nos corps se fondront et nous serons alors la traîne enluminée de
cette étoile reine,

Qui meurt à nos côtés.



Mère mourante, nous buvons.
À ta fragile ascension dans ce ciel bien trop vaste,

À ton éclat serein, ta plénitude solaire,

Et à ta chute souveraine, au dernier chant du cygne,
À ton apothéose, à ta mort divine…


 
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   Maëlle   
1/4/2007
Là, ça me donne l'impression qu'il y a un graphisme, une mise en page, des images en filigrane dans le texte, qui demanderaient à naitre.

   David   
31/8/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
ça a un peu de charme comme histoire, ça m'a suggéré des images sympathiques.

La prose repose plus sur l'imagination de l'extinction de cette "Shibalba", mais la métaphore qui en ressort me semble moins forte que la narration.

   ANIMAL   
12/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un très joli poème plein de rêve et d'espaces infinis.

J'aime cette ambiance à la fois de questionnement et de soumission à l'inexorable.

Beaucoup de symbolique cachée au coeur de ces vers, dont je retiendrais entre autres :

"Nos corps se fondront et nous serons alors la traîne enluminée de
cette étoile reine,

Qui meurt à nos côtés."

Très poétique, bravo.

   Anonyme   
12/3/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une histoire.

Assez convenu dans l'expression mais une ambiance, du sentiment.

Pas de fioritures mais de la "poésie".

   Anonyme   
13/2/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Un texte es trop marqué par des images excessives, en dehors de la réalité, j'ai eu l'impression de lire un conte fantastique, de plus il fait un peu convenu dans certaines expressions, "nous étions les enfants que nous avions rêvés." , je suis un peu dubitative, de même "au dernier chant du cygne", phrase trop lue.

Je n'aime pas vraiment dans un texte, tous ces espaces mis entre chaque paragraphe, cela l'étire de façon inutile, qui tente à donner une impression de densité, ce n'est pas le cas.


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