Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Mangrove : Halo et Loha
 Publié le 08/02/21  -  7 commentaires  -  739 caractères  -  129 lectures    Autres textes du même auteur

Sonnet.


Halo et Loha



Quand le pont qui croulait s'écroula tout de bon
Les rives s'abstrayant devinrent paysages
La rivière au milieu montra son vrai visage
Nul ne prétendait plus la franchir d'un seul bond

D'un seul oiseau les ailes : ainsi les deux villages
De Halo et Loha, du temps du bon vieux pont
Parfois se désignaient, et de nombreux poupons
Auraient pu témoigner de ce doux jumelage

Mais quand ce qui rivait l'une à l'autre les rives
S'enfonça dans les eaux aux couleurs de néant
Chacun prit son envol, on se criait « qui vive ? »

Les mains en porte-voix par-dessus l'océan
Jamais on n'oublia ces familières têtes
Qui s'estompaient là-bas au bout des silhouettes


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Gemini   
31/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Forme originale de sonnet avec ses rimes ABBA BAAB dans les quatrains, et la suite féminine age/ives, v8/9.

Deux villages aux noms miroirs où gauche et droite s’inversent, comme deux ailes d'oiseau (dont le corps est une rivière) liées par un (vieux ?) pont qui, s'écroulant, sépare à jamais Halosiens et Lohasiennes.

On sent une volonté (plaisir ?) de s'amuser sur les mots avec ces "croulait/s'écroula", "rivait/rives" et peut-être d’autres qui m’ont échappé.

Un poème sur les séparations forcées qui dresse le constat plus qu’il ne l’étudie. La métaphore des ailes fait penser à un avion démembré, objet un peu grotesque. On pense aussi au Grand fossé d’Astérix (pardon pour la piètre référence culturelle).

Mais le constat posé, je n’ai pas trouvé l’idée profonde qui aurait pu donner à réfléchir.

   inconnu1   
1/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Beau sonnet philosophique avec un brin d'humour qui ne nuit pas bien au contraire. Sur le plan technique, c'est maitrisé, les rimes sont très souvent riches et sinon suffisantes. Seul bémol sur la répétition du son "zo" au 10eme vers "les eaux aux" à moins que l'auteur n'ait souhaité parler de zozos. Le sonnet s'extrait des règles du sonnet classique au vu des rimes et de la structure en rimes embrassées du premier tercet.

Les répétition syntaxiques visiblement volontaires donnent du rythme "qui croulait s'écroula... ce qui rivait l'une à l'autre les rives" et participent au côté badin du récit.

Le thème est original pour évoquer ce qui nous rapproche et nous sépare, souvent très peu de choses.

J'ai eu plus de mal à comprendre le dernier tercet. Comment passe t-on d'une rivière à un océan?

Attention, car si on va voir sur internet à quoi peuvent correspondre Halo et Loha, on tombe sur le même texte publié le 20 janvier sur un autre site. Ce n'est sans doute pas rédhibitoire, mais il aurait fallu changer le titre

Beau travail, agréable à lire.

   Provencao   
8/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
" Mais quand ce qui rivait l'une à l'autre les rives
S'enfonça dans les eaux aux couleurs de néant
Chacun prit son envol, on se criait « qui vive ? » "

j'ai bien aimé cette poésie qui est séparation. L'existence est elle aussi séparation.

Vous avez fort bien apprécié la pensée, les rimes et les mots en cette vibrante séparation, qui trient,confinent, évaluent et divisent.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
8/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Mangrove
Il y eut un mur à Berlin, il y eut des zones minées, il y eut des ponts qui faisaient se rencontrer à la faveur d'une brèche, de guidage, de " laisser-passer ", des familles, des espions et des amants...
Des sourires, des embrassades et des amoures dont pourraient " témoigner de nombreux poupons " . Le pont de " Halo et Loha " qui " croulait s'écroula " et un océan à toujours les sépara...
NB Que ce soit une frêle passerelle ou un viaduc de Millau, qui relient deux êtres qui s'aiment, si sa résistance est plus fragile que cristal...
L'image de ces deux personnages me fait penser pourtant, à des adieux sur le quai de la gare de Drancy en 1943...
En ce sens, le second tercet est mon passage préféré.
le 5e vers mesure 13 pieds
au 10e vers, le son " eaux/aux " put trouver meilleure formule ?
la ponctuation me semble très aléatoire.
Ce texte à quelque chose près, put viser la forme " néo-classique "

   Robot   
8/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai lu ce récit comme s'il s'agissait d'un conte et j'ai beaucoup apprécié les images de ces villages séparés "quand un pont qui croulait s'écroula."

Plus métaphoriquement, je ressens le drame commencé avec la séparation causé par une rivière et qui enfle en devenant l'infranchissable océan.

Et tenir un conte dans le format d'un sonnet contemporain ce n'est pas rien.

   Anonyme   
8/2/2021
Un conte en forme de sonnet dit Robot mais je n'ai pas tout compris. Est-ce que les deux villages disparaissent ou sont abandonnés parce qu'ils ne sont plus liés ? - Comme la forme est courte, j'aurais placés le nom des villages dans l'introduction, je veux dire dans le premier quatrain. Je n'évalue pas car je n'ai guère compris que ce premier quatrain.

   Edgard   
11/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour mangrove
Votre texte me conduit à ces tragédies auxquelles j’ai assisté, de rivières tropicales qui montent si vite qu’elle emportent tout, surtout les plus pauvres qui s’installent au bord des ravines. Ce n’est peut-être pas ça.
Mais si c’est ça que vous voulez décrire et qui n’est pas un conte, certaines choses peuvent perdre les gens. Il faut savoir que les eaux de ces fleuves courts emportent les gens vers la mer, très vite (d’où l’océan…) ce n’est pas facile à imaginer …
Mais j’ai d’autres petites remarques : chacun prit son envol , on se criait « qui vive » : c’est un peu énigmatique.
Deux autres : « ces familières têtes qui s’estompaient là-bas au bout des silhouettes… »
Familières têtes….n’est pas très contemporain
Qui s’estompent au bout des silhouettes… me semble un peu bizarre… je vois plutôt « s’estomper » dans une atmosphère calme, comme la brume. Dans cette tourmente que j’imagine, j’ai un peu de mal.
Pour qu’il y ait de l’émotion, si c’est bien le but, il ne faut pas que le lecteur soit interrompu dans sa lecture par des petites épines comme ça. On revient en arrière, ou on s’arrête et ça gâche un peu…
J’aime bien cependant votre texte. Eclairez le quidam sur votre objectif exact SVP. J'aimerais bien savoir...


Oniris Copyright © 2007-2023