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Poésie libre
Marceau : Je sais, c’est moche
 Publié le 14/04/25  -  9 commentaires  -  769 caractères  -  114 lectures    Autres textes du même auteur

Je vous déteste tous, bien tendrement.


Je sais, c’est moche



J’aimerais vous dire des gros mots
des mots obèses et pleins d’outrages
des mots de rage, des mots marteau
des mots tempête, des mots orage,
des mots graphie en lettres plouc
des maîtres-mots qui clouent le bec
et puis les verbes qui vont avec
des verbes secs comme des triques
des verbes cuits comme des briques
et puis des qualificatifs
des COD définitifs
des compléments d’objets abjects
des attributs assujettis
aux adjectifs – si c’est permis –
des compliments qui me débectent
des paraphrases à moitié nues
des métaphores très incongrues
des paramètres là où je pense
de profundis à marée basse
je m’abandonne à mes errances
et puis vous aime, à contre-bouc.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Raoul   
25/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour
Ça, c'est envoyé. Voilà qui est énergique et vivifiant !
J'aime beaucoup ces glissades, ces jeux de drôles très pataphysico-Dada.
Les jeux avec le langage sont assez délectables ( réserve sur " des mots graphie" un peu trop... à mon goût)
Le tout est jouissif. Et je veux bien me laisser insulter de la sorte, car c'est de l'amour vache.
Merci beaucoup pour cette lecture.


[ com. en EL. ]

   Lebarde   
30/3/2025
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Des mots répétés à l’envie cherchant en vain le jeu ( de mots ),
Des phrases sans verbe,
Des vers bancals sans rime,
Une ponctuation parcimonieuse,
Un poème sans poésie pour dire quoi au juste?
Désolé je ne suis pas sur ce coup là, vraiment sans intérêt.

   Gouelan   
1/4/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Une liste qui ferme le bec.
Mais finalement, on aime "vachement".

L'idée est intéressante.
Pour moi, ce n'est cependant pas assez travaillé.
Pourtant, ce n'est pas moche, c'est juste un peu lourd, trop attendu.

Désolé.

   Donaldo75   
2/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Dès l’exergue, j’ai senti que ce poème allait taper fort. C’est le cas. Les vers sont courts mais pas trop – merde, je parle comme François Bayrou hier à l'Assemblée Nationale, ça craint quand même fin de la parenthèse – et utilisent des adjectifs qualificatifs qui colorent bien l’ensemble. Il y a un soupçon de rock’n roll avec un reliquat de punk français du genre « les garçons bouchers » dans cette rythmique et dans le champ lexical. Pourtant, cela reste profondément de la poésie, de la littérature moderne où la langue est tirée mais également détaillée. Ce poème pourrait presque être dérangeant de par sa tonalité amplifiée par une exposition en mode liste mais c’est en cela que je le trouve rock, un peu comme dans le rap ou dans le slam, dans ce que les Américains appellent le « rhyme » et qui donne de l’impact en lecture à voix haute.

Bravo !

   Ornicar   
2/4/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je n'ai pas mal souri à la lecture de ce poème sans prétention aucune qui manie un humour "vache" jusque dans son incipit et son titre. L'auteur a manifestement le souci du détail et de la cohérence d'ensemble.

Pour ma part, je trouve qu'il y a de l'idée et de l'inspiration dans ce texte. Ils m'ont bien plu ces verbes "secs comme des triques", ces "compléments d'objets abjects", ces "attributs assujettis" qui dessinent les contours d'une nouvelle grammaire vivante, autrement plus amusante que celle que des générations ont pu connaître. Bien éloignée de tout formalisme.

Surtout... il y a du rythme, ce n'est pas plat. Ce poème passe très bien l'épreuve de l'oralité et j'ai pris plaisir et me suis amusé à le scander avec vigueur, d'une seule traite. Pas facile, j'ai échoué. Il m'aura fallu reprendre ma respiration au cours de ma descente en apnée, mais le texte se prête bien à ces jeux. Les nombreuses rimes qui "claquent" quand on les prononce ("plouc, bec, avec, triques, briques, if, abjects, débectent, bouc") renforcent alors l'effet d'impact sur l'auditeur.

Si le vocabulaire fait parfois preuve d'une certaine désinvolture et relâchement - bien volontaires, je présume - je ne peux m'empêcher de voir un certain "sérieux" dans la réalisation de la part d'un auteur qui visiblement ne se prend pas "au sérieux". Et ça, ça me plait diablement bien.

   Provencao   
14/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Marceau,

Derrière chaque mot , se cachent toujours la potentialité d'une vérité et celle d'une authenticité . Voilà comment,  parfois  le choix de la liberté d'expression devient délurée plutôt que libératrice. Elle crée le malaise, la gêne et le prosaïsme . Elle devient parfois trop lourde pour quelques lecteurs...
Répandre, le terme est ambigu, chacun le sait. On peut sans aucun doute préférer massifier, mais il ne faut pas s’empaumer sur ce qui peut n’être qu’un jeu de mots...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
14/4/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
bonjour Marceau
j'aimerais vous offrir un panel de vacheries, que vous pourriez savourer si cela vous plût ?
voilà tout ce qui me vient à l'idée, lorsque je pense à Vous...
NB je prend ce texte à la façon de qui me déplaît, me choque, et ne me gêne point, mais cela vous touchera-t-il ?
et dans le monde actuellement, il y a plein de personnages à qui put être dédié ce compliment " d'objets abjects "
cependant, le mot de la fin, me laisse sur ma faim
" je vous hais, mais vous aime... ? "
une petite rigolade à mon avis, mais pas davantage !

   Boutet   
14/4/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Toutes ces répétitions de 'des", trop de vers dépourvus de verbes et de poésie me font plutôt penser à une liste de courses. Je ne connais pas l'expression" à contre bouc ". Pas convaincant, pas convaincu.

   JohanSchneider   
15/4/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
C'est un peu un inventaire à la Prévert, mais un Prévert qui se serait laissé influencer par Léautaud.

Je n'ai rien contre la misanthropie un rien rigolarde, mais je décroche dès que cela menace de tourner au bougonnement adolescent.

Le fait est que vous frôlez la ligne rouge de temps à autre ("des compliments qui me débectent", "des paramètres là où je pense") mais ce n'est pas rédhibitoire.

L'ensemble est sauvé par une belle inventivité langagière.


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