Goutte après goutte, elle descend, portant calme et ennui,
troublant vent et temps dans leur quête de l’infini.
Je regarde les cordes comme des fouets sur mes carreaux
et la vie s’obscurcit, soudain grise, ici, tout est eau.

Des oiseaux figés cherchent un grain de terre,
eux qui ont vu des âmes à travers des barrières,
Ceux qui de la fin sont les plus proches,
Plus proches que nous, plus à portée des lames.

Je n’entends plus les plaintes, ni les échos,
ni les chants des nonnes, ni la mort.
À ce moment d’égarement, loin des vérités héréditaires,
je médite le hasard qui a porté loin de ces terres

où fleurissent encore des yeux brûlants
et des cheveux dans le vent,
ces âmes qui délirent
à bout d’une croyance déjà rompue
découlant alors de nécessités corrompues.

La terre oublie-t-elle les larmes versées
des mères qui pleurent les fils rescapés
ou de ceux qui meurent de soif, loin des eaux salées ?

La pluie est tombée ici, ailleurs les roses se fanent.
Comme les lucioles noyées, des destins sont en panne.
La pluie est tombée ici loin des roses qui se fanent
À la veille bien troublante de ma vie d’étudiant