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Poésie libre
margueritec : Ascétique lumière
 Publié le 28/06/14  -  14 commentaires  -  689 caractères  -  363 lectures    Autres textes du même auteur

Recréation du monde.


Ascétique lumière



ascétique elle franchit
les rêves de chacun


les feuilles délient les tours sombres d'un désert oublié
les sources révèlent les eaux immuables

les fougères
ciselées sur les arbres
racontent les temps originels
les sols, poussière d'écume élidée par une mer sans mémoire


elle frôle
l'empreinte des rêves de chacun


dans la forêt des lambeaux de parole papillonnent
s'enivrent
donnant chair aux sépulcres des souvenirs

le miroir frissonne

pluie, limon, nuées, brasier
bois, pierre, source
un psaume surgit de sa lumière
dilate et déchaîne le Verbe


 
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   Myndie   
15/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
A la lecture de ce poème, j'ai la sensation de regarder le monde à travers mes paupières presque closes, juste un rai de lumière qui, en poussant à deviner les images plus qu'à les recevoir, force les sensations.
Vues ainsi, toutes les choses du réel peuvent devenir allégories et fluctuer au gré de la sensibilité de chacun, que l'on soit l'auteur ou le lecteur.
Les rêves ne sont pas forcement poétiques. Plus que les rêves (même s'il sont évoqués à 2 reprises), ce sont la mémoire et les traces du passé qui vibrent dans ce texte : en témoignent ce « désert oublié » et surtout, ces « fougères ciselées sur les arbres «  qui « racontent les temps originels ».
En suivant jusqu'au bout le chant du poème, le lecteur reçoit tout le choc des pensées de l'auteur, jusqu'à la fulgurance finale, aveu du besoin de dire, de la volonté de traduire et magistrale illustration de la puissance des mots.
Une réussite pour moi.

   LeopoldPartisan   
18/6/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément
En général, j'aime que dis-je j'adore les poésies qui par de grands espaces et des combinaisons minérales et végétales, me racontent l'histoire du monde depuis la nuit des temps. Ce poème ne fait certe pas exception à cette règle.

J'ai eu portant une appréhension lorsque l'auteur parla de Tours sombres, pour décrire un désert. Appréhension vite levée par les vers suivants. En effet, l'auteur se dénie de toute intervention humaine pour nous raconter l'évolution de notre monde. C'est ici tant mieux, car le sujet est tout autre.

L'agnostique que je suis y trouve donc son compte, car ce poème d'excellente facture manie avec beaucoup de justesse tant l'évolution par le biais de la nature que de l'esprit (pensée, electricité neuronale) et l'on chemine de l'animisme vers monothéisme où le déchainement du verbe pourrait évoquer la fission de l'atome... C'est profondément imprégné de la théologie d'un theillard de Chardin et de l'alpha à l'omega.

Une sacré réussite.

   joestel   
28/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai trouvé dans cette poésie une description du monde initial "prébiotique" révélée par des mots assemblés qui m'ont enchantée!

   Lulu   
28/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime beaucoup le côté apaisant de ce poème. J'aime particulièrement l'image des fougères, de même que de la mer indifférente - en tout cas, sans mémoire...

Une poésie très délicate qui nous saisit au moment d'une bien jolie contemplation.

J'ai moins apprécié l'accumulation des noms dans la dernière strophe. Cela n'engage que moi, mon sentiment à la lecture.

Au plaisir de vous lire à nouveau margueritec.

   Lyl_mystic   
28/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé ce poème aérien, cet hymne à la nature inspiratrice. Les images et la personnification me semblent délicates, et l'expression est fine. Un tableau vivant et un propos qui me parle dans sa sensibilité.

"donnant chair aux sépulcres des souvenirs "
L'opposition est je trouve jolie.

Bonne continuation.

   Francis   
28/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le temps d'un poème, j'ai retrouvé la beauté du commencement (les temps originels) dans le désert, la forêt, l'océan, la pierre. J'étais indien d'Amazonie, inuit, touareg... Aurore ou crépuscule ouvraient mes paupières sur l'infini, sur le temps.

   Anonyme   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Margueritec,

C'est magnifique.
Vos mots ont comme une saveur biblique. C'est peut-être exagéré mais c'est ce que je ressens à ma lecture, c'est ce qui me renvoie, c'est ce qui m'enveloppe.
C'est beau, c'est pur, peut-être suis-je dans un état zen mais en tout cas vos mots raisonnent de toute leur puissance.

Ce n'est pas original de dire que vos images sont sublimes mais je ne trouve pas d'autres qualificatifs.
Avant de comprendre, bien avant de ressentir l'émotion, j'ai été enveloppée par sa douce plénitude. La plénitude est l'essence qui est venu à moi sans avoir cherché à m'y imprégner.

   Anonyme   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Salut c'est TOTO

TOTO n'a pas tout compris mais il aime bien ces images, ces mots
mis bout à bout qui donnent à ce petit texte un air de peinture
surréaliste.
Le big bang vu autrement que par des scientifiques.

   newman   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
bonjour,

c'est bien écrit,c'est coulant à la lecture cet hymne à la nature,et peut-être le fait d'avoir déjà lu ce style de poésie dans les années antérieures,je n'ai pas eu le frisson comme votre miroir.

   Bleuterre   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime beaucoup ce texte qui plonge dans les racines d'un inconscient ancestral des origines. Les mots donnent un paysage visuel délicat et ciselé.
J'aime moins l'énumération de la fin, mais bon, ce n'est qu'une question de goût je pense.

   leni   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Margueritec
J'ai consulté les astres avant de commenter
Ce poème est interprétatif il laisse le libre choix au lecteur
L'auteur souhaite "recréer" le monde
L'ascétique lumière semble être en fait une lumière nouvelle
Elle va se servir des souvenirs Parmi ces souvenirs:ceux des végétaux ET les quatre éléments:pluie...limon ...nuées ...brasier
Ces choix sont poétiques et joliment choisis
Derrière le miroir:la nouvelle création et un peu de mysticisme:LE VERBE
Un très joli tour de prestidigitation poétique:mon big bang à moi
J"ai pensé è la chanson "Mon manège à moi!

Merci pour ce texte!!! et Salut cordial Leni

   melancolique   
2/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir margueritec,

Un poème pour recréer le monde, j'aime l'idée et je pense que le traitement est bien réussi. Les images défilent et c'est presque enivrant.

J'aime cette évocation des rêves dans :
"elle franchit
les rêves de chacun"
et
"elle frôle
l'empreinte des rêves de chacun"

J'adore la strophe:
"dans la forêt des lambeaux de parole papillonnent
s'enivrent
donnant chair aux sépulcres des souvenirs "

ainsi que la fin:

"un psaume surgit de sa lumière
dilate et déchaîne le Verbe"

Merci beaucoup pour cet instant poétique.
Au plaisir de vous relire.

   Anonyme   
3/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Avec une majuscule au seul titre, l'auteur nous entraîne à regarder cette "lumière" sans baisser le regard. Et l'on assiste à la transformation du rêve en Verbe, il me semble. Sous cette lumière, les éléments se révèlent, se dévoilent. Le miroir alors poli reflète toute l'amplitude du décor et du discours.

J'ai beaucoup, beaucoup aimé.

   Anonyme   
28/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour margueritec

Pour moi, cette lumière est celle que l'on voit apparaitre entre les branches, quand la canopée toute entière ruisselle sous la chaleur humide, oppressante.
C'est plus que paisible - pas de chants, pas de crissements, pas de piaillements ni de hurlements, pas non plus de mouvements - (sauf peut-être ces "lambeaux de parole qui papillonnent", s'enivrent, comme le ferait un papillon lampant les sucs ici et là, silencieusement) c'est plutôt statique, immuable et je n'y vois que vie de la flore qui se régénère, qui se recréé, une recréation tranquille, quand rien autour ne bruisse, telle que seule la flore sait l'inventer dès qu'on a le dos tourné.


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