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Vincent
2/6/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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La scansion est proprement l'action de scander un vers, c'est-à-dire d'en analyser la métrique ou plus précisément, d'en déterminer le schéma métrique ou modèle. Par extension, la déclamation du vers pour faire ressortir ce schéma métrique est aussi appelée scansion
sur la scansion de la nuit je ne comprends pas la métaphore si cela en est une Une figure fractale ou fractale est une courbe ou surface de forme irrégulière ou morcelée qui se crée en suivant des règles déterministes ou stochastiques ... Flocon de Koch - Processus stochastique - Homothétie - Poupée russe histoires fractales je ne comprend ben la métaphore non plus pour le fond je pense en tous les cas pour moi que l’inspiration vient du voyage que l'on fait dans son subconscient il reste que c'est bien écrit et que j'ai aimé sans plus votre texte |
Purana
14/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Le poème commence par le désir d'une nuit, pittoresquement définie : "Quand le crépuscule se fait ombre".
La répétition de ce désir, "qu'arrive la nuit", au début du poème agite comme une clé magique qui ouvre l'esprit du lecteur pour absorber ce qui suit. "Les mots enfouis" qui "labourent la pensée souterraine" est une trouvaille extraordinaire mais à la fois si naturelle qu'elle me donne un sentiment de déjà-vu, un sentiment de "oui, je sais, c'est ce qui se passe dans la solitude de la nuit". Je trouve l'avant dernière strophe magnifique et profonde. Et "l'espoir de ne pas oublier", comme ce qui est dit dans l'incipit, est très bien exprimé dans la dernière strophe. Par contre, je préférais ce poème sans cet incipit. Je pense qu'un bon poème ne devrait pas avoir besoin d'explication sous n'importe quelle forme que ce soit, pour aider le lecteur à comprendre le texte. Personnellement, les incipits trop explicatifs m'irritent un peu, car je pense qu'ils sous-estiment la capacité intellectuelle du lecteur. Ils enlèvent également une partie importante du plaisir de la lecture : la découverte. En résumé, un poème de haut niveau, profond, très bien écrit et bien travaillé, tout ce que j'apprécie toujours. Cordialement |
Anonyme
24/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je comprends que vous évoquez ce moment où parfois une porte s’ouvre pour laisser passer un peu de cette lumière particulière, claire ou sombre, dans laquelle les mots et les images se présentent à nous affranchis de l’état de veille.
En effet, on a peur d’oublier ce que notre inconscient nous souffle, ou notre système nerveux, ou autre chose (des dieux je n’y crois pas) mais c’est tellement frais, soudain, étrange, très beau parfois, c’est la raison qui s’est mise au repos, laissant passer le rêve, ou se débride la pensée, alors on sait, on voit, on sent, des choses que nous ne trouverons jamais en les cherchant, elles se donnent. Le lendemain où est passé ce trésor volatile ? Si trop fatigué on n’a rien noté, si on a tout oublié, tout est retourné là-bas, quelque part dans l’infini. D’aucuns diront que ça (ce trésor) ne vaut pas grand-chose, qu’il lui manque la raison, l’art, ou que sais-je, mais pour moi c’est la vie (sa musique) dans sa splendeur et son drame sauvage et profond qui nous a frôlé, bercé, endormi, c’est bien, surtout si on a encore un peu de ces paillettes d'or dans les yeux au réveil. On vivra mieux le jour qui vient. En tout cas, si le sujet est commun, le traiter l’est beaucoup moins, et vous le faites bien. Cordialement Corbivan |
Francis
24/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Comme la craie sur le tableau noir, les mots se posent sur l'obscurité silencieuse de la nuit. Oiseaux nocturnes, ils volent librement dans l'esprit en veille . Ce moment propice à l'écriture est joliment décrit ici.
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jfmoods
24/6/2015
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L'anaphore, au mode subjonctif (« qu'arrive la nuit » x 2), signale l'empressement de la locutrice à atteindre le point focal que semble marquer le titre du poème. La thématique d'un langage désordonné s'élaborant progressivement, s'étalonnant en espace d'écriture (« rêves », « histoires fractales », « mots », « pensée », « biaisant les paroles », « voix des dieux », « mystères griffés », « scansion », « parchemin de nuit »), structure le propos. La nuit, qui figure l'envers d'une clarté (« crépuscule », « ombre », « jour perdu »), l'envers d'une évidence des choses traversées (métaphore agrémentée d'une majuscule : « vagabonds de la Raison »), se désigne comme point de prospection de ce texte à produire, à l'image d'une recherche dans les tréfonds de l'inconscient, d'une quête assimilée à un travail d'archéologue (champ lexical : « enfouis », « labourent », « souterraine », « dérobées », « emportent les mystères »). La forme négative (« ne s'esquive »), au subjonctif, matérialise la hantise de la locutrice de voir se profiler, au terme de ce long processus nocturne de construction, un soudain et inéluctable point de fuite.
Merci pour ce partage ! |
Bleuterre
24/6/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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pas un mot qui dépasse dans ce texte où tout est choisi avec soin pour obtenir une harmonie.
Je me suis laissée aller aux sensations que me procurent ce texte. Une injonction, pour moi, à passer dans le monde des rêves, à atteindre la nuit et à se laisser emporter dans un autre langage, langage proche du langage poétique. D'où la scansion, langage privilégié du rêve qui superpose les images et délivre ensuite, si l'on en reparle, le message de l'oracle. Les "fractales", image mathématico-poétique, met en abyme quelque chose de la nuit qui renvoie dans les rêves un miroir de soi au niveau de la pensée souterraine. "Que ne s'esquive", encore une injonction, pour que ces images ne fuient pas, qu'elles restent gravées ailleurs et pourquoi pas dans le langage poétique. C'est un texte profond, proche pour moi du langage psychanalytique, qui révèle les sources de l'inconscient. Merci. |
Myndie
24/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Margueritec,
Il n’est pas toujours facile d’appréhender l’inspiration et d’en saisir tous les mystères. Il est tout aussi difficile d’en exprimer le ressenti et je trouve que tu le fais très bien. La nuit, territoire des rêves, des « mots enfouis » et de « la pensée souterraine », de tout ce qui échappe au contrôle de la conscience. Ton poème dessine les contours de l’inexplicable, du magique, posant sans doute en filigrane la question de l’origine du phénomène poétique, et en même temps, il résume bien l’angoisse, la hantise de l’oubli inhérentes à ce phénomène. D’emblée j’ai été séduite par la construction du poème qui sonne juste, exprimant l’attente, l’esprit qui halète, et la nuit qui scande ses mots précaires et ses images instables. Rien ne résume mieux mon propre ressenti que cette strophe « vagabonds de la Raison biaisant les paroles dérobées à la voix des dieux ils emportent les mystères griffés » J’ai beaucoup aimé |
Louis
25/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le texte représente les sources auxquelles il faudrait puiser.
Il n’est pas lui-même présence de ce retour aux sources, et c’est dommage. Il se limite à indiquer l’itinéraire de ce retour. Vers quelles sources ? Celles du langage. Non celles du langage ordinaire, mais celles du langage poétique, celles d’un langage plus authentique. Trouver ces sources suppose une perte : « au jour perdu ». Il faut s’engager dans cette perte, il faut se perdre. Il convient de quitter la route claire du jour, les itinéraires bien tracés suivant les contours nets des choses que dessine la lumière. Et se perdre. S’écarter des voies bien balisées. Il convient d’attendre les ombres « quand le crépuscule se fait ombre », quand tout entre dans le flou de l’indistinct. Il convient de connaître le chemin pour savoir l’emprunter, il faut savoir le reconnaître. En effet, il n’est pas à trouver ou à tracer, il vient à nous. Il vient dans un rythme du temps, il vient avec la nuit. « Qu’arrive la nuit », répète le poème, qu’elle arrive jusqu’à nous. La nuit n’est pas la disparition de toutes choses, la nuit ouvre sur un monde, le monde onirique. C’est un univers intérieur, un univers des profondeurs de l’esprit. Des « histoires » traversent ce monde-là, des « histoires fractales ». Singulières histoires faites d’évènements, d’images et surtout de mots. Parce que fractale, chaque évènement reproduit l’ensemble de l’histoire, et chaque mot aussi. Chaque parole ainsi dans ce monde onirique est le condensé de toute une histoire. Chaque mot est métaphore de tout un récit, chaque mot en est la métonymie. Chaque mot particulier, à une échelle qui lui est propre, exprime un tout. C’est à cette parole qu’il faut s’abreuver, c’est elle qui peut être source d’un langage poétique. Parole encore enrichie d’une « pensée souterraine ». Les mots « enfouis » « labourent » ce sous-sol de l’esprit, le cultivent donc, le sillonnent pour le rendre fertile, et permettre aux mots ordinaires, appauvris et desséchés, de “fleurir” à nouveau. Ces mots, « vagabonds de la Raison », ne se nourrissent pas, dans leur combinaison, d’une irrationalité ; ils ne constituent pas une parole incohérente et folle, ils restent dans la raison, mais en errance, nomades, sans demeurer sédentaires, non soumis aux lois fixes et rigides de la rationalité. La parole de ces soubassements « biaisent » ( le verbe est intransitif, mais il est utilisé ici de façon transitive, par licence poétique), ils biaisent les « paroles dérobées / à la voix des dieux ». Les mots jouent, pour s’en enrichir, des paroles divines, c’est-à-dire des paroles sublimes, lumineuses. Dans le sous-sol sombre et obscur, au fond de la nuit, les paroles trouvent une lumière, trouvent un éclat apollinien dans l’illumination onirique. La parole d’Apollon brille au fond de la nuit. Le dionysiaque du sous-sol de l’esprit s’associe au côté apollinien, et la parole retrouve son aspect poétique. Les mots, à ces sources nocturnes, se chargent de « mystères », ils « emportent les mystères ». Les sources oniriques et divines ne donnent pas aux mots lucidité et transparence, mais une épaisseur de « mystère », d’insondable, de magie et de profondeur, irréductibles au discours de la Raison. Ces mystères sont « griffés / sur la scansion de la nuit » « Griffés », non pas au sens de l’égratignure, des coups de griffe, mais au sens de ce qui porte la marque. Ils portent la marque de la nuit onirique au plus près des dieux. Ils sont trace de « la scansion de la nuit ». La nuit n’est pas uniforme, plate et monocorde ; la nuit vibre, elle a son battement, elle a son rythme, ses temps forts oniriques, et ses voix basses, et ses silences. Les « mystères », dans l’épaisseur des mots, portent ces marques des temps variables de la nuit. C’est bien un itinéraire qui est indiqué pour trouver les sources de la parole poétique. Les voies qui y mènent descendent dans la nuit, dans les profondeurs de l’esprit, dans les espaces oniriques. Puisée à ces sources, la parole peut se faire écriture : « que ne s’esquive / le parchemin de nuit » Le « parchemin » est, en effet, le support d’une écriture ; il peut aussi s’entendre en deux mots : par chemin. Par chemin de nuit. Les mots puisés aux sources nocturnes se tiennent fragiles et éphémères, fugaces et évanescents, il leur faut trouver un chemin, un parchemin où pouvoir se fixer dans une permanence, et s’engendrer vraiment dans la lumière de l’aube. Merci Margueritec pour ce beau texte. |
Janam
6/7/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai trouvé ce texte beau, et forcément onirique par le sujet lui-même et par son évocation.
Je me suis senti entraîné dans les replis mystérieux de la nuit, nuit qui parfois nous abuse jusqu'au matin. Et puis, j'ai aussi aimé ce titre qui m'intrigue, mais que je sens comme le "ressourcement" que peut apporter la nuit, ou comme une divagation des sources de montagne entre les hautes herbes de nos rêves nocturnes. Merci. |
Robot
9/7/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte difficile à saisir d'emblée pour moi. A relire plusieurs fois et à approfondir. Mais intéressant et travaillé.
J'ai été séduit par le rythme et les phrases qui semblent issues des réflexions d'une longue nuit blanche ou la pensée s'égare en de multiples couloirs, et se brise, et se reconstitue suivant son raisonnement inconscient. |