Bonjour Marie-Cerise

Un texte "sonore", c'est plutôt bien en chanson. Quelques légères fautes de pieds; ça compte aussi... en chanson... moins en slam sans doute... mais rien qui ne puisse empêcher une éventuelle mélodie de s'emparer de ces mots.

Le fond... sujet récurant dans les "troquets" cités, se voudrait politiquement incorrect mais je le perçois plus comme du lieu commun populaire, ce qui n'est pas forcément proscrit lorsqu'on cherche à s'adresser à un public assez large.

Le "hic", c'est qu'en dehors de l'effort sonore fourni et de la mise en forme qui tient la route, le texte ne parvient pas à m'embarquer; il y manque sans doute, au delà du "jeu" quelque chose de personnel qui donnerait plus de caractère à l’ensemble. Je ne parle pas de l'émotion car j'entends bien que ce n'est pas "ce genre de texte".

Tout ceci avancé et au vu des sonorités, ça peut très bien faire une bonne chanson, la musique et l'interprétation étant capitales sur ce genre d'écrits.

bonjour Marie-Cerise.
Au niveau du fond, je trouve ça très sympa. La réflexion n'est pas follement originale, mais le message est très clair et surtout très vrai : vous avez réussi, en quelques lignes, à souligner toute l'hypocrisie des "autorités sanitaires". Le tabac permet de collecter l'impôt, le reste des nuisances, non. La construction est bonne : un couplet, une nuisance, et puis le petit refrain qui coule tout seul.

Au niveau de la forme, faut voir comment l'interprète va chanter ces désinances en "ic"-> automatiquement, cela demande un chant proche de l'anglais, je pense : un rock, un funk, un blues...
Certains passages ne sont pas aussi fluides que d'autres : "ils ont perdu le goût, le cran" par exemple, c'est un peu artificiel... En général, l'expression n'est pas mauvaise, mais un peu plate, elle manque de verve par moments.

Ceci dit, c'est un bon texte, qu'on peut facilement mettre en musique, d'après moi.

Voilà une chanson qui tourne bien, c'est aussi ce qui fait que ça semble un peu superficiel, mais pour une chanson ça ne me gêne pas. J'aime bien la structure, l'idée de fond n'est pas follement originale et j'aurais bien vu un dernier couplet "chute" qui nous ramène à la cigarette (plusieurs pistes : pourquoi la cigarette et pas le reste, ou laissez-moi crever comme je le souhaite ou mieux à trouver...), mais la forme est sympa. quelques belles notes d'humour , j'ai particulièrement apprécié "y'a que des hics dans ce couplet" au sujet de l'alcool. Quelques remarques un peu philosophiques bien exprimées : "lisses comme des pions", "fêtards, cafard : la même misère".

Un texte très naïf, surement trop, je pense.
D'un point de vue stylistique c'est assez juste même si le recours systématique aux apocopes devient lassant.
Mais le fond du texte est du vu, revu, battu et rebattu des dizaines et des dizaines de fois par plusieurs artistes et mouvement musicaux.
Il reste donc un texte à l'arrivée totalement banal, plein de vérités premières.
Je n'ai pas aimé navré.

Le fond me perturbe, trop manichéen (je rappelle qu'il y a des notices et précautions d'usage aussi bien sur les bouteilles d'alcool, des modes d'emploi pour les voitures, un code de la route etc), peu fouillé et terriblement accusateur (ce que je trouve en soi toujours un parti pris dangereux en poésie...)
Le rythme n'est pas super bien maitrisé... et vient se faire laminer par le paradoxe lexical (on sait pas très bien si on a devant nous un personnage du ghétto timide et cultivé ou un bobo un rien vulgos, ça hésite trop entre les deux axes pour avoir une personnalité à mon regard de lecteur)...
On se retrouve donc avec une poésie manquant d'originalité, pleine de platitudes, aux rimes tellement logiques qu'on les attend et les entend venir avant de les découvrir sans surprise, lassant...
Bref, rien pour moi désolée.

Le texte ne se veut pas des plus sérieux et il faut le prendre ainsi (l'auteur se chambre un peu lui même avec le Y a que des hics dans ce couplet ). Maintenant, c'est vrai que ce n'est pas super recherché, mais bon. Le "lisse comme des pions" m'a toutefois assez plu.

Enfin, la précision sur le caractère ironique du titre, pas la peine de préciser, le contenu du texte le sous entend assez.

W.

Euh, je vais peut-être paraître un peu râleur, mais j'aurais aussi vu un couplet sur ces drogues actuellement illégales mais que certains voient d'un bon oeil en les disant douces: cannabis, haschisch, etc. Peut-être la possibilité d'aller plus loin? Franchement, j'attendais cela.

Sinon, effectivement un poil convenu: on a déjà beaucoup tapé sur la voiture, sur les médicaments, sur l'alcool, sur le tabac... et "criminalisé" ces produits en cherchant à culpabiliser celles et ceux qui les consomment (cf. le regard porté sur les fumeurs de tabac aujourd'hui, par rapport à ce qu'il était il y a vingt ou trente ans). D'ailleurs, le fait que la cigarette peut tuer figure depuis longtemps sur les paquets; un appel à faire figurer cette indication arrive donc trop tard.

Merci, cependant, pour l'instant poétique!

PS: je rejoins Widjet pour dire qu'il n'était pas nécessaire de préciser "titre ironique" dans le titre - le lecteur est assez grand pour le distinguer lui-même, et pourrait même prendre ombrage du fait d'être ainsi guidé.

Écrit très simpliste, qui n'énonce rien de bien spectaculaire, c'est du déjà lu et du relu, ces états de faits, de plus c'est sans fantaisie, donc je suis restée sur ma faim, tant pis ce sera peut-être pour une autre fois.