Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Marie-Cerise : Éclats
 Publié le 03/09/12  -  9 commentaires  -  527 caractères  -  225 lectures    Autres textes du même auteur

Le destin comme dans un kaléidoscope fêlé.


Éclats



c'est un éclat de rire
fiché dans ma rétine
miroir en mille éclats
pour un éclat de voix

un éclat de lumière
dardé dans ma poitrine
quand soudain je compris
ce que je savais déjà

pour un mot oublié
sur le banc d'un square
je m'en irai
au passage des fanfares

pour un mot oublié
comme un dieu d'encensoir
je m'envolerai
délivrée de l'espoir

c'est un soleil froid
aujourd'hui
une vie volée en éclats
et qui rit


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   brabant   
3/9/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marie-Cerise,


Il y a quelque chose de beau là-dedans, je ne sais pas trop quoi et qui me touche ; je m'en vais chercher ce qui d'une certaine manière me déstabilise et ravit à la fois, et m'interroge. Quelle est donc la raison de ma perplexité ?

Il y a cet éclat de rire qui est un éclat de voix pour une vie qui vole en éclats. C'est habile, séduisant, terriblement destructeur.

Peut-on rire en un seul éclat ? Il s'agirait alors d'un rire méprisant ou plutôt d'un rire méprisé, d'un rire assassin ou plutôt d'un rire assassiné. Du rire de l'autre et du rire de soi. D'un rire en écho. De l'écho d'une discordance.

Je lis et relis et relis ce court poème ; pour sûr il faut le passer en boucle, pour le faire tourner à vide comme tourne à vide l'absurde d'une vie, pour un rendez-vous manqué, une rencontre ratée. Ô l'impossibilité de rencontrer l'autre, l'existence est un banc où se posent les lapins.

En tout cas c'est l'impression que m'a laissée ce texte...

Très beau dans sa complexité simple.

Merci !


Vais déjeuner d'un lapin chasseur moi. lol;

   placebo   
3/9/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↑
58 lectures - un commentaire, votre texte inspire :D

Pas arrivé à déterminer si c'est un jeu sur le mot qui a créé le texte au fil de l'eau ou s'il s'agit d'une construction réfléchie.

Je trouve que la rupture du rythme avec "ce que je savais déjà" pourrait être un peu mieux négociée, je me retrouve souvent en butte à la fin d'un vers.

Ce mot oublié, ce banc, m'ont fait dériver un peu vers une histoire de divorce mais je pense que je suis complètement à côté de la plaque :) je n'ai pas réussi à percer le sens du texte. L'ensemble est relativement pessimiste et s'achève brusquement là aussi.

Les images ne me parlent pas trop. Ce texte sonne presque comme une déconstruction.

Globalement, je n'ai pas aimé. Désolé. J'attendrai (ou lirai) un autre texte de vous.
Bonne continuation,
placebo

   aldenor   
3/9/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J’ai aimé « c'est un éclat de rire
fiché dans ma rétine » ; l’éclat figuré, de rire, se matérialisant, comme un éclat de verre dans la rétine.
Enchainer avec « éclats », de miroir ou de voix est lourd je trouve : les sens d’éclats étaient déjà épuisés, on cherche sans trouver où est la subtilité.

« quand soudain je compris » : ici le choix du temps, le saut du présent au passé simple, me semble erroné. La construction aussi me semble bancale, car même en commençant par c’était un éclat, je trouve que ça cloche…
« pour un mot oublié
sur le banc d'un square » : on retrouve la fine tournure des deux premiers vers : le mot oublié se chosifie.
Les fanfares, l’encensoir, je suis perdu en cette fin de poème au niveau du sens. On dirait des références toutes personnelles.
Puis survient « une vie volée en éclats », de nouveau j’aime le double sens que prend « volée » dans cette construction.
Intéressant. Du bon, et du moins bon. C’est ma lecture…

   Charivari   
4/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour.
J'ai vraiment beaucoup aimé la 1ère strophe, qui rappelle Apollinaire, "mon verre s'est brisé comme un éclat de rire". Hélas, alors que ça démarre fort avec une belle prosodie et un vrai jeu sur le sens, ça s'essouffle au niveau du rythme et des sonorités dès la seconde strophe, et sur les trois dernières, je trouve que ça tourne court au niveau du sens (les fanfares et l'encensoir ne m'ont pas du tout convaincus, ni la conclusion). Dommage, il y avait vraiment matière à faire quelque chose. Bonne continuation

   Arielle   
4/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Il y a généralement dans tout poème un vers, une strophe qui paraissent "être donnés" être venus on ne sait d'où mais autour desquels se construit le poème.
Ici le premier quatrain parait être ce cadeau des muses à la suite duquel l'auteur peine, mais sans succès, à trouver des mots qui seraient à la hauteur. Dommage de n'avoir pas pu garder jusqu'au bout la fulgurance de ce premier quatrain.

   Anonyme   
4/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
un premier vers qui vous attire...
un deuxième qui vous enchante...
un troisième qui vous conquiert...
Un quatrième qui nous retient...

et puis... voilà que les mots ne chantent plus ! Zut ! alors puisque l'on est là, on continue à lire...

une petite poussé d’adrénaline pourtant avec cette très romantique image " un mot oublié sur le banc d'un square"...

Et puis les mots reviennent, alors, on commence à en chercher le sens, et ce n'est jamais très bon pour le rêve ni pour la magie...

   melancolique   
6/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonsoir Marie-Cerise ,

La première strophe est très belle, de belles images et un rythme juste parfait. Par la suite, c'est moins bon, je trouve pourtant jolie l'image:

"pour un mot oublié
sur le banc d'un square"

Je n'aime pas la strophe:
"pour un mot oublié
comme un dieu d'encensoir
je m'envolerai
délivrée de l'espoir"
je trouve le rythme lourd par rapport au reste du poème.

Au plaisir de vous relire.

   Cyrielle   
22/9/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé l'éclat de rire qui s'esquisse d'éclat de voix en éclat de lumière. J'ai aimé le clair obscur de ce poème : "un soleil froid", "un éclat de rire fiché dans la rétine", "une vie volée en éclats et qui rit"....

Le contraste clair / obscur est souligné avec suffisamment de justesse pour donner à cette poésie toute sa nécessité et sa cohérence interne. Du coup, dans ce poème qui réussit à ne s'arrêter ni aux mots, ni aux images, j'y ai lu la lueur blessante de la vie.

Merci pour ce bel éclat d'un rire qu'il m'a semblée entendre comme un son tristement fêlé...

   Anonyme   
20/5/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Je vais commencer par ce qui me déplaît, c'est la forme qui n'a pas de majuscules, ni de ponctuation, je dirais que cela fait un peu négligé ... La présentation, à mon humble avis, à de l'importance.

Je retrouve ici encore par petite touche, ce manque de simplicité dans le phrasé, qui donne à l'écrit un petit côté presque "arrogant".

Mais il y a cependant dans ce texte-ci plus de fluidité, et le ressenti paraît plus "abordable", plus sincère.

J'aime cette dernière strophe :

" c'est un soleil froid
aujourd'hui
une vie volée en éclats
et qui rit "

Belle finalité, aux mots parlants.


Oniris Copyright © 2007-2023