|
|
shanne
20/7/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
J'ai ri, je peux encore me retourner seule et je n'attache pas encore au fond du lit. Une bonne description d'un corps en fin de vie, je représente encore un corps pour les autres...et encore, je prends la poussière, vous m'avez oublié. Vos paroles ne servent plus à rien, je n'existe plus vraiment. Oui, si j'étais un chien, on m'euthanasierait...mais voilà, je suis encore classée dans les humains Oui, j'ai apprécié cette lecture et bravo |
brabant
20/7/2010
a aimé ce texte
Un peu ↓
|
L'exergue paraît aussi dément que le poème. Pourquoi écrire alors le poème ? (lol)
"Je tricote dans le vide; mes perles s'enfilent à rebours." Effectivement il y a beaucoup de perles dans ce poème... qui ne proviennent pas d'huitres perlières mais sont issues d'un bêtisier de potache, type almanach vermot. On a aussi l'impression que vous procédez par moments avec les techniques de l'écriture automatique Il y a à prendre, beaucoup à jeter. Je jetterais les "genoux accordéons" et les "extrémités", et les vers 8, 10, 11, 13, 14. Je m'interroge sérieusement sur les vers 1, 3, 5, 6, 7. Je ne sais pas pourquoi j'aime: "Retournez-moi comme une crêpe, j'attache au fond du lit." et "Je prends la poussière, vous m'avez oublié." Un relent d'Hara Kiri pour moi ? C'était très bon ! Probablement donc sont-ils trop HENAURMES pour ne pas être collectors ! Pas de doute, ce texte est une pochade qui manque de liant. Il y a des grumeaux dans la sauce qui n'a pas pris. Cette pochade n'est pas pour moi méliorative. En revanche il y a un vers sublime dans ce fatras qui, quoi que j'en aie dit, n'est pas antipathique: "J'ai le cimetière en horreur comme une promenade en famille." Ce vers-là, à lui seul, justifie tout le reste. Respect ! |
Lunastrelle
24/7/2010
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Un exercice intéressant, où on peut se laisser bluffer tant par le contenu que par le contenant... Ça sonne agréable, chantant, et puis une foule d'image nous viennent aux yeux, lorsqu'on s'amuse à lire et relire le poème...
Cependant, en regardant chaque vers, ils sont comme indépendants... Certains se suivent, d'autres non... Et en fait, ce qui me gêne c'est parfois ce manque de cohésion entre eux... Par exemple ici: "Je prend la poussière, vous m'avez oublié. Je n'aime pas sucrer les fraises, je préfère les frapper. Coupez-moi un bras, je fais tomber mes cheveux. J'ai le cimetière en horreur comme une promenade en famille." C'est là où c'est le plus flagrant je crois... Dommage, j'aurais aimé pouvoir voir une sorte de "continuité", tout en conservant cette indépendance bien pensée au départ... |
Raoul
30/7/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Voilà un texte qui a une force certaine.
La composition mécanique joue bien, on aurait même pu se passer de ponctuation. La crudité de certaines images -dans les rapprochements faits- est assez dérangeante, mais la façon très digne dont elles sont exprimées fonctionnent parfaitement. À mon avis, les vers 4 et 5 sont un peu moins bons que les autres, le premier pour une raison grammaticale, et le second à cause de cette expression à l'accordéon plus facile que les autres, mais bon… J'aime beaucoup ce ton général entre de désespéré, le drolatique, l'absurde, le grave, l'auto dérision… Beaucoup de justesse. Merci pour cette lecture. |
tibullicarmina
30/7/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour MarionTouvel,
Et bien je l'avoue, je n'ai pas osé commenter ce texte en espace lecture. C'est un texte dérangeant, original par bien des aspects. Il est un sonnet de Ronsard qui qui évoque cette "déliquescence" du corps humain avec puissance et cette puissance, je la retrouve dans ton poème. Néanmoins, il est certain que ce texte pêche parfois par excès : je n'ai pas goûté du tout les "genoux accordéons" "Là où l'ire se proscrit" me paraît presque prosaïque, ou plutôt, trop recherché, trop alambiqué pour l'ensemble. Il y a là un petit manque d'harmonie (qui est proportion juste des parties au tout). Comme Brabant, j'ai été frappé agréablement par le vers 12. Le "choc poétique" vient probablement de l'inversion implicite des éléments de la comparaison : si j'ai en horreur" une chose, je prendrai le cimetière comme étalon, comme point de référence de l'horreur. Je dirai : "j'ai la promenade en famille en horreur comme un cimetière", ce qui est logique et plat. Dire l'inverse, c'est prendre la promenade en famille comme beaucoup plus horrible qu'un cimetière, ce qui est "illogique" et neuf. Dans l'ensemble, le poème atteint son but, qui est de déranger et de frapper. Bravo. |
alex2
30/7/2010
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Très difficile pour moi de commenter ce texte. J'ai eu le mauvais sentiment d'assister à une succession d'images sans cohérence, hermétiques à plus d'un titre... et en même temps d'un autre côté, certaines font sens et se répondent.
Je vois un peu ce poème comme la description d'un processus lent et douloureux de déshumanisation et d'oubli et ça me plaît assez. |
MCboulette
30/7/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Puissant ,pas facile à lire et c'est ce qui est fort dans ton texte. j'aimes l'emploi de mots simples qui rendent réaliste le personnage,tu écrit par la bouche de ce pauvre dépendant.Merci pas grand chose a redire d'autre...merci encore.
|
silene
30/7/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
|
C'est dérangeant, et à ce titre, à mon sens, intéressant. Cela change indiscutablement de la "belle" poésie, et en quelques vers vous suscitez un climat morbide et oppressant, ce qui n'est pas aisé.
La dissolution "parmi" les extrémités me gêne un peu, je ne vois pas ce que vous voulez dire, extrémités du lit, ou je me dissous par ? Je vais vérifier s'il fonctionne en le lisant à la dame qui m'a vendu son bien en viager, pour voir si elle en prend de la graine. |
jasmin
31/7/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
|
J'ai beaucoup aimé.
Le fait que chaque phrase est bien séparée accentue la décomposition du corps petit à petit. Les mots sont simples, mais très efficaces. |
framato
31/7/2010
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Bonjour,
Poésie interchangeable où chaque vers construit son propre sens sans se préoccuper ni du suivant ni de participer à la construction d'un tout cohérent. Ici la cohérence se trouve dans le ton, le décalage de chaque vers. C'est assez étrange et pas inintéressant, mais aussi fort inégal : je regrette cependant le manque de force de certains d'entre eux, notamment en ce qui concerne les deux derniers, qui me semblent plus "facile" et surtout assez plats en comparaison avec le très intéressant cimetière qui les précède. En deux mots du moins bon, mais aussi du très bon... une certaine "étrangeté" aussi, qui me plaît pas mal. Merci Marion Touvel. |
Anonyme
31/7/2010
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Un petit poème assez dégoulinant.
J'aime assez le thème et sa manière d'être évoqué. De bons vers (comme les trois premiers) alternent avec des vers disons plus fatigués : " Là où l'ire se proscrit et distille mes ongles. Mon cerveau s'éparpille, mes genoux accordéons." L'ire reste quand même un terme désuet comme terme (même s'il s'agit d'évoquer la vieillesse). et en ce qui concerne les "genous accordéons" pourquoi ne pas créer un néologisme du style : mes genoux accordéonnent ou s'accordéonnent (soyons fous), la phrase en aurait été que plus fluide. J'aime bien les images des perles qui s'enfilent à rebours. (bien vu.) le fait de prendre la poussière, simple et incisif. Le fait aussi de frapper les fraises au lieu de les sucrer. Des bonnes trouvailles c'est sûr. mais il y a à coté de ça des lieux communs qui ternissent un peu le poème et lui confèrent une certaine inégalité dans ce qui est évoqué. Le simple, non ne tue pas et ce n'est pas moi qui te dirait le contraire mais je trouve trop sec le passage du simple au plus étoffé, plus décalé (surtout). La fin ébouriffe moins que le début du poème par ex. C'est dommage car quelque part cette lecture vaut le coup d'oeil. |
Elie
1/8/2010
a aimé ce texte
Pas
|
Je tricote dans le vide.
Cette seule sentence résume a priori ma vision de ce texte. Accumulation d'images tombées d'un collier brisé, elles se font de plomb par une étrange alchimie. Alors que le poème entre très bien en matière, avec à mon sens les deux meilleurs vers de ce texte - tels l'apogée de l'éclatement de ce bijou, étincelant sur l'instant - les autres vers tombent plat, s'enfonçant inexorablement au sol, sans jamais rebondir. Le premier vers intrigue, par les images qu'il renvoie, mais aussi par son rythme. On retrouve ainsi un balancement binaire, plaisant par mécanique. Le procédé est bon. A la chaleur presque sucrée de l'ocre répondent les sonorités plus pinçantes de l'amertume. Et je ne parle pas ici des images répercutées, il est facile de produire une image de grandeur avec le mot cathédrale, mais bien des sons eux-même. D'une part la rondeur chaleureuse, provoquée par la forme de la bouche et la profondeur des sons dans la gorge à ce moment là, de l'autre les sons incisifs des dents qu'on montre du bout des lèvres. Le second vers est lui aussi intéressant, bien qu'appelant plus le cognitif que le sensuel. Le ton décalé fait sourire, l'apostrophe rempli son rôle, nous sommes dedans. L'image elle même est plutôt banale, mais le traitement lui ne l'est pas tant que ça. C'est ce qui différencie le lieu commun du bon vers. Tableau d'une personne restant au fond de son lit, clouée par le flegme. Assez banal, assez risqué. Et pourtant, la sentence fait mouche. Tout d'abord, elle est bien construite. Elle respecte, sûrement instinctivement, la construction la plus agréable à l'oreille de la langue française. Une introduction longue accentuée sur la fin, suivie d'une conclusion plus incisive accentuée sur le premier monème. Par ailleurs ce changement de sujet est heureux, provocant ici aussi un balancement intéressant, et apporte un relief supplémentaire à ce vers. C'est classique comme construction, mais efficace. Jeu, set, et match ; ici. Maintenant regarde le reste, applique cette démarche, et tu ne verras qui vaille la peine que "Je prends la poussière, vous m'avez oublié.", le reste s'étant enfoncé dans sa chute dans une jelly insipide. |
LeopoldPartisan
6/8/2010
a aimé ce texte
Bien
|
Sacré flow la mère Touvel, j'ai beaucoup ri en pensant à la Calmant s'enfilant des perles érotiques puis en nous les refilant aux senteurs de vomi, tandis que mémé Yvette nous rythmait le tout avec son piano du pauvre.
L'odeur ah l'odeur. Du Bukowski de maison de retraite |
FABIO
9/8/2010
a aimé ce texte
Un peu
|
Bon ba désolé mais la ca le fait pas pour moi.
J'ai l impression de lire une devinette, peut être est ce voulu. Bon après je vois pas de poésie; un texte originale un brin humoristique. |
MarionTouvel
13/10/2010
|
|
Anonyme
19/5/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
Vous avez une façon d'écrire bien particulière, et là, je dois dire que j'ai beaucoup aimé votre phrasé, je suis conquis, vous ne faites pas dans la demi-mesure. Et, parfois, j'aime ainsi être bousculé, tout ici est si vrai, quand la vieillesse vient, notre corps se déforme, nous abandonne, au fil du temps, à la merci d'une "décrépitude" inévitable, "Mon cerveau s'éparpille, mes genoux accordéons". J'ai souri ...
J'aime aussi : "je me dissous par les extrémités", et oui, nous nous dissolvons peu à peu ... J'adore : "Je tricote dans le vide ; mes perles s'enfilent à rebours", c'est d'une grande justesse ... C'est l'impression que j'ai, plus le temps passe. Et puis, vient cette phrase finale "Si j'étais un chien, on m'euthanasierait", un jour j'ai dit à quelqu'un que sur la fin de vie, on était bien plus humain avec les animaux qu'avec les hommes. Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet, il y a encore beaucoup de chemin à faire, avant que l'on accorde à l'homme un meilleur respect de sa fin de vie, de sa déchéance parfois intolérable ... Je me suis longuement attardé à lire vos propos, ils en disent beaucoup, avec ce petit côté "désinvolte" qui le rend encore plus percutant. |