Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie classique
Marite : Ils étaient miens…
 Publié le 17/05/12  -  14 commentaires  -  742 caractères  -  331 lectures    Autres textes du même auteur

Une photo retrouvée dans un tiroir et posée sur un mur.


Ils étaient miens…



Sourires esquissés, fraîcheur de la jeunesse,
Attentifs et figés ils sont là sur le mur,
L’éclat de leurs regards tourné vers un futur
Qu’ils espéraient heureux, ils s’en faisaient promesse.

Ils vivaient comme nous, vaillants et sans faiblesse,
Affrontant chaque jour un souvenir obscur
Dont ils ne voulaient plus ! Chacun en était sûr.
De la guerre et des peurs émergeait leur sagesse.

Ils faisaient des projets, préparant l’avenir,
Mais l’un d’eux est parti pour ne plus revenir,
Happé par le destin qui passait à son heure.

Une simple photo de ces temps d’autrefois
A chaviré mon cœur. Depuis ce jour demeure,
Au tréfonds de mon âme, un écho de leurs voix.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Miguel   
27/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Texte plein d'une douce nostalgie, de ce genre de douleur qu'on aime à éprouver. Le poème lui-même semble avoir cette couleur sépia des vieilles photographies, qui pose comme un voile sur les réalités d'autrefois. Le second quatrain est un peu faible dans son ensemble, car je mets à part son premier vers particulièrement réussi : mais il surestime et les anciens et nous mêmes : étaient-ils, sommes-nous sans faiblesses ? En tout cas ils ont surmonté bien des épreuves, et les nôtres, moindres, nous collent aux basques. J'ai une sympathie particulière pour le premier tercet, aux vers très mélodieux.

   Anonyme   
30/4/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Un sujet simple et touchant qui me plaît... mais je trouve les vers le déclinant raides. J'ai du mal à mettre le doigt sur ce qui me gêne ; les rimes sont tout à fait correctes (encore que "avenir"/"revenir" me paraisse facile, le mot-racine est le même), le propos net... le mouvement général peut-être trop statique à mon goût : en gros, la même idée est déclinée dans les deux quatrains et le premier tercet, celle de la trahison de l'avenir. En l'écrivant, je me rends compte que c'est cela qui pèche pour moi : le poème s'attarde, tourne autour de la même idée qu'il ne parvient pas à ramasser sous une forme percutante, quelque chose qui marque. L'expression, à mon avis, reste terne : la fraîcheur de la jeunesse est un poncif, le "futur / Qu'ils espéraient heureux" me paraît lourd, "vaillants et sans faiblesse" un cliché, et tout le vers a quelque chose de faux pour moi ("Ils vivaient comme nous, vaillants et sans faiblesse", pourquoi serions-nous particulièrement vaillants et sans faiblesse ?), dans "Ils faisaient des projets, préparant l'avenir", le vers répète deux fois la même idée, l'un est parti pour ne plus revenir, encore un ressassement, le destin qui passe à son heure, est-ce bien utile de le dire (bien sûr qu'il passe à son heure, le destin) ?

Bref, j'ai à la lecture une fâcheuse impression de "tirage à la ligne" : le poème, pour moi, manque de densité sur le fond.

   Anonyme   
17/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marite... Je sais que je suis là face à ton premier poème classique, en quelque sorte l'aboutissement de ces Bouts rimés qui connurent ici leur "heure de gloire" sous l'impulsion d'un certain Tizef. Soyons honnête, je ne le découvre pas vraiment car tu me l'avais présenté pour un petit contrôle de métrique...
Pour reprendre une image déjà citée, c'est une jolie photo sépia qui nous ramène à l'après-guerre, une époque et un mode de vie que nous avons tous deux connus et ne peuvent me laisser insensible. Malgré quelques imperfections et redondances, mais qui n'en commet pas, c'est un sonnet plein de promesses.
J'ai aussi un penchant pour le premier quatrain et pour le tercet final...
Je sais par expérience la charge de travail que représente la mise en forme d'un sonnet, surtout les tout premiers, et je te félicite pour avoir atteint le but que tu t'étais fixé... Ce que j'aurais noté Bien pour un sonnettiste chevronné vaut ici un TB car il me semble logique d'encourager les "jeunes" plumes classiques et j'espère que ce n'est que le début d'une longue et belle série...
Bravo et merci !

   Anonyme   
17/5/2012
 a aimé ce texte 
Pas
bonjour

Evidemment la prosodie est respectée mais cela suffit-il à faire un beau poème ?
Le sujet est bateau au possible, les rimes plutôt pauvres dans leur ensemble, bien que je connaisse la difficulté d'écrire en classique, je ne tenterai même pas en utilisant un vocabulaire aussi pauvre sans vraiment de métaphore à se mettre sous la dent

   pieralun   
17/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un poème qui ressemble à une prose mise en vers;

--les mots sont nets, ils ne présentent aucun flou dans l'interprétation que l'on peut en faire.

--le sens est très clair, et le fond n'est accompagné d'aucune image ou d'aucune métaphore

je ne déteste pas ce genre d' "exercice", il peut déboucher sur de très beaux poèmes; en revanche, il faut que la description ou le sentiment qui est évoqué, suscite une dose d'émotion chez le lecteur; elle peut être forte, même avec une écriture très simple.

En conclusion, ce poème pourra être aimé ou pas en fonction du ressenti de chacun; aucun élément objectif ne peut en faire une belle poésie ou pas.
J'ai été touché par le dernier tercet à condition d’ôter la virgule après "demeure" ou éventuellement de la mettre avant.

   Anonyme   
17/5/2012
 a aimé ce texte 
Pas
Avec tout le respect que je dois aux vôtres, vous avez vraiment assuré le service minimum.

Si la photo est devenue sépia, le texte risque bien de l'effacer complètement. Ne rangez surtout pas les deux dans le même tiroir.

J'essaie de trouver un seul mot un seul, qui m'emmène une seconde un peu plus loin que le mot lui-même. J'essaie de trouver une idée originale qui sorte du cadre de cette photo. Vous dites par exemple :

- "Ils faisaient des projets, préparant l’avenir,"
La poésie ce n'est pas de nous dire qu'ils faisaient des projets (ça, c'est ce que doivent faire chaque jour des millions d'optimistes), c'est de nous dire lesquels, à travers une simple métaphore qui caractérise précisément ces projets particuliers.

Ce n'est pas de nous dire que "l'un deux est parti pour ne plus revenir" (ça, c'est ce que je lis tous les matins dans la rubrique nécrologie de mon quartier, en me disant que je vais encore devoir supporter un enterrement), mais de nous dire comment, pourquoi..., là encore d'inventer une image qui rende votre ancêtre éternel.

- "Un futur Qu’ils espéraient heureux"...
Vous parlez de qui? De votre famille, de la mienne, de celle de mon voisin? Parce que la planète entière est à peu près d'accord avec vous.

- "Affrontant chaque jour un souvenir obscur".
Décidément vous n'êtes pas très causant. Si j'osais, je dirais qu'il faut vous tirer les vers du nez.

Quant au style, je ne m'attendais pas à trouver aujourd'hui dans un poème, fût-il classique, des expressions comme "Au tréfonds de mon âme" - "A chaviré mon cœur" -
Vite, des sels!

La poésie classique a souvent besoin ici d'un bon coup de plumeau.
Par contre, j'aurais grand plaisir à papoter avec vous devant un feu de cheminée.
Mais surtout, pas de séance photo...

Humoristement
Ludi

   brabant   
17/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marite,


Sonnet émouvant dont je fais deux lectures, surtout je vous en prie, ne rejetez pas la deuxième car ce sonnet est à mon sens bien plus complexe qu'il n'y paraît.

La première est celle où je vois le couple que formaient vos parents, jeunes et pleins d'avenir, qui ont traversé la guerre et ses peurs, mais l'un d'eux a disparu
"Happé par le destin qui passait à son heure"
et cette photo vous renvoie à ce passé proustien.

Au second degré, c'est vous que je vois au travers de cette photo, avec la vie, ses heures et ses malheurs, et vous, seule aujourd'hui, mais pas toute seule car avec un écho au tréfonds de votre âme.

Je crois que le passé, les passés et le présent, avec les expériences, l'expérience se mêlent dans un syncrétisme serein au fond de votre âme.

Une belle âme assurément.


Revenez nous rendre visite, souvent, ce texte est de ceux qui apaisent.

Merci infiniment pour cette leçon de vie !

   irisdenuit   
17/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marite,

Classique, libre ou prose .... peu m'importe. Il m'inspire. Il projette à mon coeur de belles images un peu tristes.

Une photo fait remonter sur la pente de la mémoire
des souvenirs... que tu nous présentes très bien ici.

Merci pour ce bouquet de nostalgie.


Iris

   Anonyme   
18/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marite

Ce sonnet transcrit parfaitement tout ce que nous font vivre ou imager ces clichés de nos aînés disparus, surtout ceux tombés au champ d’honneur. Le dernier vers me bouscule, n’ayant pas l’oreille musicale, il ne me reste que des images.

Pour conclure, des mots simples remplis de sentiments, des mots qui font parler l’image. Au fond, la poésie c’est ça.

   leni   
18/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai eu l'occasion de dire à l'auteur dans une discussion que j'aimais ce sonnet Tout le ressenti affectif devant une photo "sur le mur" est parfaitement exprimé Mais l'un d'eux est parti pour ne plus revenir L'expression ne peut être plus simple Et cette photo est l'écho de leur voix J'aime ce finaleCe sonnet est limpide Bravo pour une première si j'ai bien compris Bien cordialement
leni

   Anonyme   
18/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marite,

La poésie est un art volage où chaque lecteur vient chercher ce qu'il souhaite; Ici dans une forme exigeante qui me paraît bien respectée, vous avez réussi ce qui me semble le plus important : faire partager votre émotion avec la plus grande simplicité. Foin de grands mots inusités, de recherches rhétoriques alambiquées, de déstructurations grammaticales qui obscurcissent la pensée à plaisir, comme si l'ésotérisme signifiait inévitablement profondeur. La simplicité de ce poème, c'est votre sincérité et votre façon de l'exprimer la rend d'autant plus sensible et émouvante qu'elle peut être partagée par le plus grand nombre.
Vous n'en dîtes pas beaucoup, mais le lecteur ressent tout ce non dit et se l'approprie. Le thème n'est pas original, certes, il est seulement éternel.
Bravo et merci.

J'ai oublié de vous dire que le dernier tercet me touche particulièrement

   melancolique   
18/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Marite,

Une poésie en toute sensibilité,et il s'en dégage une émotion certaine.

Les images sont simples mais elles fonctionnent très bien.

J'ai beaucoup aimé la dernière strophe;

"Une simple photo de ces temps d’autrefois
A chaviré mon cœur. Depuis ce jour demeure,
Au tréfonds de mon âme, un écho de leurs voix."

Merci beaucoup pour cet instant poétique

Au plaisir de vous relire.

   Anonyme   
24/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Pas du tout spécialiste de la poésie classique, je m'essaie à la lire pour mieux la connaître.

Dans votre poème, le rythme et la forme du sonnet sont bien agréables à entendre.
Si le thème n'est pas facile à aborder, l'évocation (on imagine de proches parents) me semble pudique et évoque bien la marque laissée au narrateur.

   Marite   
13/7/2012


Oniris Copyright © 2007-2023