Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie classique
Marite : Le Temps
 Publié le 09/12/12  -  18 commentaires  -  1040 caractères  -  368 lectures    Autres textes du même auteur

C’est un fleuve insondable qui nous emporte…
N’est-ce pas folie que de lui résister ?


Le Temps



Il s’écoule sans fin au gré de son humeur,
Charriant dans ses flots les êtres, les secondes,
Simples fétus de paille oscillant sur les ondes,
Légers, insouciants, quand il se fait charmeur.

Nous le laissons errer autour de notre enfance,
Léger comme duvet câlinant les saisons,
Il folâtre sur l’eau dessous les frondaisons
Dérobant à nos cœurs sa force et sa puissance.

Quand l’attente et l’espoir régissent les tourments
De notre certitude et de notre jeunesse,
Il se fait plus pressant, parfois avec rudesse,
Provoquant désespoir et découragements.

À l’écart des remous, c’est dans la solitude
Qu’il nous faut essayer de ralentir son cours,
Retenir les instants, chimères de velours,
Le maudissant souvent, minés de lassitude.

Il nous conduit ainsi jusqu’au jour du trépas,
Entraînant avec lui les pans de notre vie
Qui se disperseront dans la mer assouvie,
Effaçant à jamais les traces de nos pas.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Damy   
24/11/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très joli ! Malgré le thème éculé sur lequel tant d'auteurs ont exercé leurs gammes, j'ai pris plaisir à le relire un nième fois, à le réécouter comme une ritournelle plaisante tant la musique classique est artistiquement maitrisée. Dans ce cas d'ailleurs, je ne fais presque plus attention aux paroles.

Je me demande simplement si "sans fin au" ne fait pas hiatus ?

D'autre part ces vers ne me paraissent pas clairs, placé dans le temps de la jeunesse. Je n'ai pas su imaginé "l'eau dessous les frondaisons":
"Il folâtre sur l’eau dessous les frondaisons
Dérobant à nos coeurs sa force et sa puissance."

   Mona79   
30/11/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce temps coule de source en vers réguliers et parfaits : de l'enfance à la mort il dit ce que nous sommes et ce qui nous attend. C'est un sujet ressassé, certes, mais toujours d'actualité et joliment bien dit dans ce poème "Léger comme duvet câlinant les saisons". Merci pour cette lecture.

   Pimpette   
9/12/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"Nous le laissons errer autour de notre enfance,
Léger comme duvet câlinant les saisons, "

...câliner les saisons est adorable!

Moi, j'aime ces variations de chacun sur un thème connu. C'est là justement qu'on déniche les bonheurs d'écriture selon le talent et l'humeur de l'auteur!

Lire les mots de Marité est un temps heureux! :-)!!!

   Anonyme   
9/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marite. Décidemment la saison est à la nostagie, je songe au dernier poème de Miguel, mais ici l'exercice est tout aussi réussi que ça soit dans la forme ou le fond. Ce Temps qui passe inexorablement aura fait couler beaucoup d'encre mais n'est-il pas l'élément principal qui régit notre vie ?
La prosodie classique est parfaitement respectée avec quelques contraintes en diérèses bien négociées dans le premier quatrain.
Rien de vraiment neuf dans cette suite de quatrains mais une lecture agréable qui nous conduit jusqu'au tombeau avec beaucoup de sérénité... sans trop en rajouter. Un poème qui colle à la réalité de l'existence.

   Miguel   
9/12/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une forme rigoureuse et un esprit très plaisants, un contenu que j'aime. Deux ou trois choses, ici et là, me semblent un peu en retrait par rapport à l'excellence de l'ensemble : le "quand il se fait charmeur" du vers 4, image que je n'arrive pas à associer au temps, le "duvet" sans article du vers 6 ("comme un duvet" n'eût rien changé à la mesure ni au rythme du vers et eût mieux sonné), la virgule du même vers où il aurait fallu un point virgule ou un point, le verbe "régir", un peu technique... Mais l'aspect saisissant du dernier vers suffirait à lui seul, si le poème n'avait d'autres mérites, à susciter mes applaudissements.

   pieralun   
9/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Marite, marite! moi qui comptais finir ce froid dimanche dans un optimisme béat.

De très belles choses avec cette magnifique seconde strophe.
Je mettrais un petit bémol sur les vers 11 et 12, appréciation toute personnelle.

L'ensemble est cohérent, le rythme calme mais inexorable évoque parfaitement le passage du temps...., et on ne peut qu’apprécier le gros travail fait sur les rimes.

Un grand classique.

   brabant   
9/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marite,


Ah ! toujours ce cheminement sombre ! Tes textes ont la concision en même temps que la complétude des sagas de vie où tu prends soin d'avoir le regard porté vers l'arrière tout en formulant des conclusions d'une portée philosophique finalement rassérénée.

Tu as des choses à dire et à transmettre, beaucoup à donner ; te lire est à chaque fois une leçon et un exemple. A l'entrée de ta maison je vois un panneau sur lequel on a écrit "SAGESSE".

Entre ici, voyageur égaré, ici l'on a vécu et on offre une épaule sur laquelle t'appuyer !

Merci pour tout ! Merci pour tous !


Ben oui quoi :))

   wancyrs   
10/12/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Marité !

Pour moi, le deuxième quatrain est le plus faible. Déjà au premier vers, je n'aime pas l'utilisation du verbe "errer", bien qu'il génère une image puissante. En fait, tout au long du texte on sent la toute puissance du temps, alors ne pouvant rien contre lui, ce n'est pas nous qui le "laissons errer" car s'il le veut nous ne pouvons rien ! j'espère me faire comprendre... en plus, la répétition de "léger" à moins de deux vers près peut faire croire à une pauvreté de vocabulaire, car on aurait pu le remplacer par "souple" ? et obtenir le même effet.

Voilà ! pour le reste, c'est correct. c'est un sujet déjà traité, et il le sera encore ; c'est l'originalité du traitement qui fera la différence...

   Ioledane   
10/12/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème classique bien construit et mené sur un sujet sans doute peu original mais, pour le coup, intemporel !

J'ai apprécié l'image des êtres et des secondes charriés dans les flots du Temps, le duvet câlinant les saisons, les chimères de velours.

Néanmoins, j'aurais aimé que la 'puissance' poétique soit plus égale au long de ce texte, plus présente par exemple dans le 3ème quatrain. Dans ce dernier d'ailleurs, la proximité de "espoir" et "désespoir" me gêne, je trouve l'écho un peu plat.

Dans le 2ème, j'aurais préféfé que l'article de "duvet" soit présent, cela ne changeait rien en termes de prosodie et aurait fait plus 'naturel'.

Enfin la construction du 4ème quatrain me gêne un peu, je trouve qu'il manque de fluidité.

J'ai néanmoins apprécié ma lecture et salue le travail poétique.

   Anonyme   
10/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" Il s'écoule sans fin au gré de son humeur " J'aime beaucoup ce vers.
Joli poème pour parler de celui qui régit notre vie; qui, dans son éternité, nous accorde un cheminement dont il définit... le temps

   Flupke   
11/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Superbe ! J’ai vraiment adoré ce poème, très limpide.
« Retenir les instants, chimères de velours » Le concept est très bien exprimé.
Philosophiquement sobre, la justesse des comparaisons et la précisions des images évoquées font de ce poème un bijou finement ciselé. Le dernier quatrain conclut avec un panache irrétorquable.

Bravo !

   Marite   
11/12/2012

   placebo   
12/12/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai beaucoup de mal à rédiger un commentaire sur ton texte, Marité…

Globalement, il m'a plu. Le thème est classique et la progression du poème lui-même est temporelle, j'avoue que ma préférence va plutôt aux petites surprises et innovations et que je reste un peu sur ma faim ici.

J'ai du mal avec la cohabitation, dans les vers finaux des 1er et 4eme quatrain, du singulier et du pluriel : du mal à rattacher ce dernier aux mots le précédent.

Sur la structure interne, le rythme est bien présent, les sonorités sont plutôt bonnes et, même si je trouve que le texte est un peu lourd et lent parfois, il délivre son message et ses images. Cependant il y a des choses qui m'ennuient et je n'arrive pas à mettre le doigt dessus, d'où ma frustration…

Je ne suis pas sûr que ce commentaire soit d'une quelconque utilité mais peut-être qu'un jour je retomberai dessus, je relirai ton texte et que je saurai quoi dire cette fois-ci :)

Bonne continuation,
placebo

Edit : c'est peut-être ces "et" (force et puissance, attente et espoir, désespoir et découragement) mêlé aux appositions ("chimères de velours") qui me donne une impression d'idée un peu trop vague et d'un certain remplissage.

   Fanch   
12/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
C'est un thème qui m'est cher et quand je le vois traité en "pur classique" (pardon pour les puristes, mais je n'ai pas d'autre terme), je ressens encore plus les images évoquées et le désir de pouvoir un jour approcher ce style...

   Anonyme   
14/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le thème de la poésie ne m'a point inspiré, mais j'ai tout de même lu ce poème par curiosité et je ne regrette pas. Le temps qui passe est raconté ici d'une manière merveilleuse, les mots, les rimes et les métaphores sont travaillés avec justesse. Les deux vers suivant m'ont donné des frissons:

"Qui se disperseront dans la mer assouvie,
Effaçant à jamais les traces de nos pas."

Tout simplement parce qu'il sont véridique et que pour quelqu'un comme moi qui souffre de thanatophobie, je trouve ici un poème qui pourrait régir ma vie et dont chaque lecture me pousserais à profiter encore plus de chaque instant.

   kamel   
14/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Marite

Un choix difficile d'un sujet qui évoque en partie le temps qui coule en douceur et amène ces petits-êtres inoffensifs de par la nature,effectivement rien ne lui résiste, l'homme rejoint son destin selon son raisonnement déductif d'un au-delà lointain de par le jeune âge et plus près de par la vieillesse où il "nous conduit ainsi jusqu'au jour du trépas",un vers sans doute original et combien vrai.
Le thème suit le cours du temps,le définit de telle manière dans une soumission complète de son auteur qui se veut informer le monde avoisinant par son passage,classique,il prend son importance aux rimes qui vous donnent cette envie de considérer le travail recherché à bon escient,le temps qui vous guette et nous guette de jour en jour laisse les vieux se joindre à lui pour résilier leur contrat du dernier jour.
Un progrès dans l'écriture vient de s'annoncer par ces vers classiques.
Merci

   roots   
24/1/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Marité,

Un poème soigné au niveau de la prosodie , c'est bien. Quelques belles envolées , quelques belles images mais le respect de la métrique t'as sans doute fait oublier le rythme ;pourtant primordial en classique. Il manque un travail dans les assonances et allitérations . A noter également la rime à l'hémistiche du quatrième quatrain qui à l'oral , n'est pas du plus bel effet. Pour le fond , le sujet mainte fois usité , ne m'a pas paru original. Il faut bien avouer que c'est difficile de ne pas tomber dans le déjà vu .
Bref, je suis moyennement convaincu.
Dans l'attente du prochain!

   leni   
1/2/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce sujet a été tant source d'inspiration Je suis revenu plusieurs fois sur votre poème avec toujours le même plaisir sonore lors de ma lecture Il coule avec une simplicité débonnaire qui m'a donné l'impression de le connaître lors de ma première lecture C'est serein
voilà mon ressenti dominant Je vous dis:admiratif devant tant d 'aisance Merci à vous Leni


Oniris Copyright © 2007-2023