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Poésie libre
Marite : Me voici revenue...
 Publié le 04/05/15  -  18 commentaires  -  818 caractères  -  311 lectures    Autres textes du même auteur

Quand l'émotion et la gratitude emplissent le cœur... à déborder.


Me voici revenue...



Me voici revenue au Pays de mes Pères

J'ai écouté le vent

Il m'a tout raconté

L'ivresse de sa ronde
Effleurant les bruyères
Le friselis des vagues
Expirant sur les plages
Le vertige des nuages
Griffant les ciels d'été
La danse échevelée
Des mouettes des goélands
Le rougeoiement des ors
Au couchant du soleil

Mais aussi sa colère
Sa force et sa puissance
Les grondements rageurs
Et les gerbes d'écume
De la mer en furie
Qu'il fouette sans relâche
La course effrénée
Des nuages défilant
En camaïeu de gris
Dans un ciel si pesant

Il m'a accompagnée tout au long du sentier
Serpentant dans la lande
J'ai retrouvé un ami

Le souffle des lointains horizons


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Vincent   
20/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
La danse échevelée
Des mouettes des goélands
Le rougeoiement des ors
Au couchant du soleil

et puis

La course effrénée
Des nuages défilant
En camaïeu de gris
Dans un ciel si pesant


j'ai beaucoup aimé votre texte

le cadrage du tableau avec sa superbe description

la mise e scène du paysage

et puis le mouvement et le son

j'ai assisté à un très beau film

   Lulu   
20/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai l'impression de revenir moi-même au pays, tant les paysages que vous décrivez me semblent familiers. J'écoute le vent, "le souffle des lointains horizons" avec vous, ou même en solitaire à partir de vos mots.

Ce texte transpire la bonne humeur. Cela fait beaucoup de bien. Il n'a rien d'exceptionnel dans sa composition simple, mais cette bonne humeur est essentielle. On se laisse volontiers emporter.

Si je devais faire un reproche ou une suggestion pour améliorer l'ensemble, ce serait peut-être de faire des strophes moins longues afin que l'on puisse davantage respirer, car il faut beaucoup de souffle pour lire l'ensemble tel qu'il est présenté.

   kamel   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Tout semble dicter ce retour au pays des merveilles par une description de ce lieu tant aimé ,un appel à la raison d'être souvent remarquable d'une gratitude qui vous emplit votre cœur,une lecture sans arrêt,sans ponctuation aucune montre à quel point son auteur est pressée de revenir,des mots en force viennent compléter ce beau tableau de cette poésie libre.

   Anonyme   
4/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marite (Annie pour les intimes !). Moi, je sais pourquoi et comment est né ce poème comme je sais ce qui provoque le débordement d'émotion palpable tout au long de ce texte. Le titre "Me voici revenue..." vaut mieux que de longs discours.
Retrouver ses racines et les paysages qui ont bercé l'enfance ainsi que ce vent d'océan, toujours égal à lui-même et porteur de tant de souvenirs après une si longue absence, génère bien sûr ces sentiments que tu décris avec des mots simples, des mots bien à toi et sans fioriture, les mots du cœur en quelque sorte...
Je te souhaite une longue et belle vie au Pays de tes Pères qui est aussi un peu celui de ma jeunesse... Merci Annie

   Anonyme   
4/5/2015
Bonjour Marite

Sur la forme, ce "retour au pays natal" ne vaut pas celui de Du Bellay, mais sur le fond il me parle bien plus.
J'y retrouve tout ce qui fait la puissance et le charme de ce pays qui est aussi le mien et que j'ai dans les tripes.

Merci Marité pour cette évocation

   Anonyme   
4/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce qui me plaît beaucoup dans ce poème c'est cet antagonisme entre les images qui décrivent admirablement les humeurs du vent.

" L'ivresse de sa ronde Effleurant les bruyères " _ " Sa force et sa puissance Les grondements rageurs "
" Le friselis des vagues Expirant sur les plages " _ " Et les gerbes d'écume De la mer en furie "
" Le rougeoiement des ors Au couchant du soleil " _ " En camaïeu de gris Dans un ciel si pesant ".
J'aime beaucoup

   papipoete   
4/5/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Marite; vous voici revenue chez Vous au pays et aussi dans les colonnes d'Oniris?
Le vent qui soufflait dans le vide, comme un orgue désaccordé, a retrouvé une confidente, qui s'absenta sûrement longtemps?
Comme sa joie est immense, il vous raconte ce qui le rendait quand-même heureux sans vous. Et pour soulager son âme, vous conte sa fureur qu'il jetait sur la mer, ou les nuages gris.
Tel bras dessus, bras dessous, vous arpentez ensemble alors la lande, retrouvant le souffle des lointains horizons.
Chez nous, le vent n'est pas coutumier et lorsqu'il se lève, il nous fait si peur avec ses bourrasques! Il n'est pas notre ami...
J'aime votre poème aux images fortes, mais je ne m'habitue pas à l'absence de ponctuation

   Pussicat   
4/5/2015
Pour un retour "au Pays de mes Pères", je m'attendais à quelque chose de plus violent.
Vous scindez votre texte en deux parties :
- Le bonheur retrouvé dans le paysage et ses couleurs doux à regarder, à sentir, à fleurer, dans la faune qui le peuple.
- "Mais aussi" la "colère" que ce pays est capable de déchaîner.

Tout est là, le décor est planté. Manque la variété. Tout est prévisible, attendu :
la ronde a son ivresse / les vagues ses friselis / jusqu'au "rougeoiement des ors Au couchant du soleil"
La seconde partie semble me rappeler un tableau déjà vu, lu, ressenti... "les gerbes d'écume / De la mer en furie"
comme :
"La course effrénée
Des nuages défilant
En camaïeu de gris
Dans un ciel si pesant"
Désolée, je trouve ce retour "au Pays de mes Pères" un peu court, mais bien construit dans l'idée.
à bientôt de vous lire

   Anonyme   
4/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Vous voici revenue... et quel retour !

De l'ivresse au vertige, jusqu'aux grondements rageurs de la mer en furie, en passant par la danse échevelée au friselis des vagues, tout n'est que force de la nature et beauté des paysages.

   Francis   
5/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ces vers m'ont emporté sur les sentes aux parfums iodés. Le tableau varie constamment durant la promenade, là où la mer et le ciel s'unissent au son du ressac. " Les nuages griffant les ciels d'été, le grondement des gerbes d'écume, camaïeu de gris, la danse échevelée des mouettes..." J'aime ces images !

   Marite   
6/5/2015

   emilia   
7/5/2015
« Me voici revenue à l’écoute du vent… », l’ivresse de sa ronde, la force de sa colère et l’ami retrouvé qui apporte « le souffle des lointains horizons… » ; il sait si bien raconter au participe présent l’amour renaissant d’un enracinement dont le rêve familier déroule le paysage ( effleurant, expirant, griffant, défilant, serpentant…) qui donnent à l’ensemble un rythme très musical, accentué par des hexasyllabes ( sauf pour deux vers) et deux alexandrins, pouvant se chanter en prenant pour refrain les trois premiers vers d’une jolie ballade lyrique…

   Mona79   
7/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est très beau Marite, j'ai beaucoup aimé votre poème : "j'ai écouté le vent/il m'a tout raconté" déjà le décor est planté. Le vent qui raconte la beauté d'un paysage. Tout est simple, mais on découvre ravis, "le souffle des lointains horizons". Merci pour le partage.

   Anonyme   
10/5/2015
Bonjour Marité

Je vois une femme debout sur les rochers, le vent battant sa jupe et sous le chemisier un coeur qui tape et qui cogne comme ces vagues qui frappent les rochers.
De bien jolies images.
Merci pour le voyage.

   Robot   
10/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le récit de ce qui semble être un retour avec ce qu'il contient de souvenirs m'a entraîné dans son sillage. On passe des moments apaisants de la première strophe aux tumultes et bourrasques de la seconde. puis enfin il y a cet espoir final sur le sentier retrouvé.
Une poésie d'atmosphère réussie.

   jfmoods   
14/5/2015
Le présentatif servant également de titre au poème (« Me voici revenue ») met en exergue la présence forte de la locutrice. Le choix des majuscules (« Pays », « Pères ») marque la prééminence absolue du lieu et de l'héritage. Les sens se réinvestissent avec vigueur sur le territoire intime. C'est l'ouïe qui va enclencher ici le mouvement de réappropriation d'un espace (« J'ai écouté le vent »). La personnification, assortie d'une hyperbole (« Il m'a tout raconté »), ouvre ensuite largement la perspective. Il s'exerce, dans les deux parties centrales du poème, en miroir, un combat inégal entre douceur subreptice (« effleurant », « friselis », « expirant », métaphore : « le rougeoiement des ors ») et violence plus ou moins explicite (« ivresse », « vertige », « griffant », « échevelée », « colère », « grondements », « furie », « fouette », « effrénée », « pesant »). Dans la première de ces deux parties se signale un champ progressif d'élévation et d'enfoncement de la perspective vers l'horizon, soutenu par diverses touches de couleurs (« bruyère », « vagues », « plages », « nuages », « mouettes », « couchant »), un peu à l'image d'une carte postale. Dans la seconde partie, plus brutale, où se dégage une palette plus restreinte de tons allant du blanc au noir (« écume », « camaïeu de gris », « ciel si pesant »), se matérialise un fort contraste entre haut et bas à travers la description des éléments déchaînés. Ce caractère indompté, sauvage, apparaît comme la véritable nature, la nature secrète de l'endroit (gradation : « sa colère / Sa force et sa puissance »). Cependant, ce paysage pourrait aussi bien décrire, en filigrane, la locutrice elle-même et proposer au lecteur, derrière l'apparence première de la personnalité, les contours plus sombres, plus emportés, plus exaltés d'une âme. Si tant est que l'humain puisse adosser ses affects au décor grandiose qui l'a vu grandir... Quoi qu'il en soit, la personnification reprend ses droits, entérinant une complicité sans ligne de fuite entre la locutrice et le vent (nom commun fixant une indéfectible fidélité : « ami », verbe : « m'a accompagnée », marqueur d'intensité : « tout au long du sentier / Serpentant dans la lande »). Les verbes réduplicatifs qui ouvrent et ferment le poème (« revenue », « retrouvé ») résument la nécessaire réactivation du rapport au monde, de ce rapport à l'enfance côtière qui génère la soif première de l'ailleurs (métaphore maritime : « Le souffle des horizons lointains »).

Merci pour ce partage !

   Alcyon   
31/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour

dans le souffle du vent et du poème
des paysages comme je les aime
des vers courts et très évocateurs
la puissance de la nature renforcée
par les majuscules
un "pays" à découvrir
lecture très agréable

   Damy   
22/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un retour au pays qui me parle intimement. Ce pourrait être le mien, les Landes qui viennent juste de m’accueillir à nouveau après un long exil mental.
La bipolarité entre « le friselis des vagues expirant sur les plages » et « les grondements rageurs… de la mer en furie » (belle allitération en « rrr ») me ramène au plus profond de mon être au bord de l’océan qui bizarement aujourd’hui est calme comme la Méditérranée mais que j’aime aussi quand la houle se déchaîne.

« Il m'a accompagnée tout au long du sentier
Serpentant dans la lande
J'ai retrouvé un ami »

Figurez vous que je suis à nouveau capable d’arpenter tranquillement les chemins du Seignanx comme je le fis en Chalosse, Armagnac ou encore Pays d’Orthe, avant la fuite.

Oui, le vent est cet ami capricieux qui peut être tantôt légère brise et tantôt tempête. Il est le vent naturellement.

Merci, Marite, pour cet intime « souffle des lointains horizons ».


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