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Donaldo75
4/6/2017
a aimé ce texte
Vraiment pas ↓
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(Lu et commenté en EL)
Bonjour, Quand j'ai lu ce poème, j'ai cru à une forme d'incantation longue et bavarde venue d'une secte religieuse. Le vocabulaire et les images employés renforcent ce sentiment: "Ce n’est que sorti de ses mains créatrices Comme l’argile sort des mains du potier Que tu deviendras Toi" Et ça continue, dans le registre incantatoire: "Marqué par elle à jamais L’univers s’ouvrira devant toi La paix envahira ton cœur L’espoir illuminera ta vie" Je ne vais pas continuer à lister les exemples, tellement il y en a, ainsi que les appels dignes d'un sergent recruteur de l'Église des 100 illuminations. Est-ce de la poésie ? Je suppose, inspirée par une croyance forte, démarrée dès les premiers vers, avec les inénarrables: "Qui es-tu ? Que sais-tu ? Que crois-tu ? Toi Qui vient de l’Occident." Le problème, c'est que ce n'est même pas marrant, ou incarné, ou enflammé, juste racoleur. Donaldo |
Anonyme
14/6/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce joli poème me fait penser au récit d'Alain Mabanckou "Lumières de Pointe-Noire" dans lequel il raconte son retour au Congo après plus de 20 ans d'absence.
Il ne venait pas à proprement parler d'occident puisque né là-bas mais bien entendu le temps passé loin de ce pays a contribué comme ici à lui donner un regard distancié sur l'Afrique. C'est un thème que je n'ai jamais vu traité en poésie et ça mérite vraiment d'être lu comme tel! Merci pour ce partage. |
papipoete
14/6/2017
a aimé ce texte
Un peu
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bonjour Marité,
Toi qui te dis africain, bien que né en Occident, si tu veux vivre en tant que tel, il va te falloir devenir africain, vivre l''Afrique ... NB je reste dubitatif devant la morale du texte, car africain et vouloir vivre en occident semble si facile ( matériellement ) quand l'inverse doit être si rare ! Il y a plusieurs " afriques ", celle des noirs où la vie est si dure, et celle " du Cap " sans l'apartheid et ses spots de surf . Mais votre poème est plein de bons sentiments auxquels il semblerait d'écrire à ce petit noir " il suffirait de presque rien ... " |
Anonyme
14/6/2017
a aimé ce texte
Pas
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Déjà, cette remarque dans l'exergue m'a gêné :
'' Attitude de condescendance avec laquelle ils ont été formatés '' Je trouve ces termes un peu excessifs. Pour moi, l'enfant à l'école est éduqué en regard des principes et de la culture du pays ou il vit. Alors qu'ensuite on peut lire : '' Si tu veux être enfant d'Afrique ….. cette terre te malmènera te meurtrira, te façonnera ''. Où se trouve la différence entre "formaté et façonné "? Et puis, faut il qu'un enfant '' sang mêlé '' choisisse absolûment L'UN ou L'AUTRE pays ? Ne peut-il pas, au contraire, simprégner de L'UNE et L'AUTRE culture, celle de ses deux parents ? Il me semble que ce texte est plus le panégyrique de l'Afrique que l'analyse du destin d'un ''sang mêlé . Désolé, Marité, pour cette fois je n'ai pas aimé la façon de traiter le sujet |
Pouet
14/6/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bjr,
Un fait indéniable: la colonisation n'est pas le thème de prédilection des manuels d'Histoire de France. Je n'ai aucun souvenir d'avoir étudié cela à l'école personnellement. Peut-être que cela change un peu, doucement alors. La"condescendance", le "paternalisme" ou une pseudo "commisération bienveillante" de l'occident (citoyens ou Etat) vis à vis de l'Afrique et des africains sont loin d'être une vue de l'esprit. Le cas particulier qui est évoqué ici, je crois ne l'avoir jamais rencontré, que ce soit dans mon environnement personnel où dans les écoles dans lesquelles j'ai travaillé et travaille encore. J'ai dans la classe où j'exerce actuellement un enfant né au Cameroun et arrivé en France à l'âge de trois ans. Un enfant souffrant de troubles de la personnalité, donc pas forcément représentatif, mais qui dit très souvent qu'il est africain et qu'il est "lyonnais". Ce n'est pas le même cas car sa mère est camerounaise et son père aussi (resté en Afrique). Bref je suppose que le sentiment de "déracinement" même si ce terme est très galvaudé doit être assez pesant dans la situation exposée ici. Le texte, assez incantatoire, exprime un cri. Je ne me sens pas en mesure d'exprimer une opinion sur le fond, je pense toutefois que chaque cas est particulier et qu'il semble compliqué de généraliser, de proposer une "méthode" à chaque enfant dans ce cas pour que le bien-être puisse s'esquisser. Je trouve ce texte personnel courageux. Le thème est difficile et traité avec engagement et sans concession. J'apprécie cela. PS; réflexion tordue concernant Sangs Mêlés, cela donne "s’emmêler", s'emmêler dans sa vie, son Histoire, ses pensées. Mais je n'aime pas trop cette expression, Sangs Mêlés, car il est rouge pour tout le monde et nous avons tous du Sang Mêlé, occidentaux ou africains. |
Marite
15/6/2017
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belaid63
19/6/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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bonjour Marite,
un texte humainement fort, avec un va et viens intéressant entre un toi authentique à construire et un toi décalé bien réel. j'aime cette invitation au dénuement, à l'abandon de la tenue occidentale (plutôt nordique dans le cas de l’Afrique). j'ai aimé en particulier: Si tu es fort tu vivras Si tu en acceptes le prix Tu aimeras |
Gouelan
17/7/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Marite,
J'ai aimé ce ton volontairement provocateur : Qui es-tu ... Toi ? Il faut du temps pour se façonner à l'image de ce pays, de ces hommes. On ressent dans votre poème toute la force qui émane de continent. Son rythme, son souffle, son âme. Il faut la mériter, la comprendre, la vivre. S'emmêler à cette terre. Une belle réflexion. |
Anonyme
20/7/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Marite,
Après avoir lu l’incipit, il est facile de m’imaginer enfant sangs mêlés d’Occident et d’Afrique, n’ayant vécu qu’en Occident, rêver d’Afrique. Facile d’imaginer les difficultés pour cet enfant qui veut renouer avec une partie de ses racines. Seul le mot ‘’racines’’ lui appartient. Tout le reste n’est qu’un vaste champs d’inconnu qu’il lui faut apprendre à découvrir, à ressentir, pour vraiment s’approprier ses racines. J’ai lu ce poème ainsi et me suis immiscée pas à pas dans des traditions à mille lieues de la mienne pour me l’accaparer, comme aurait pu le faire l’enfant parti en quête d’une partie de ses origines. Par le style choisi, incantatoire, je trouve que ce poème colle parfaitement aux traditions africaines, du moins à l’idée que je m’en fais, qui passent davantage par les choses de l’esprit. Il faut réapprendre à penser autrement pour apprécier la justesse du ton. Ce qui n’est pas chose aisée pour quelqu’un imprégné d’Occident jusqu’à la moelle. Bravo et merci, pour ce partage. Cat |
solo974
10/10/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Marite,
J'aime ce texte libre, qui évoque très bien selon moi la question de l'intégration en Afrique (la majuscule sur le mot Terre, comme elle m'a touchée !). Ce qui m'a plu plus particulièrement, ce sont les changements de rythme (Toi, Et) et la façon dont la fin du poème renvoie de façon très naturelle à son début. Les oxymores (joie/détresse, harmonie/cacophonie, douceur/violence) illustrent par ailleurs très bien le titre. Juste un petit bémol sur l'expression "le tourbillon de la vie", devenue un peu "banale" depuis le succès de la chanson à laquelle elle fait référence... Au plaisir, Solo974 |
Goelette
23/2/2018
a aimé ce texte
Bien
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Je ne veux pas lire les commentaires avant d'exprimer au plus juste ce que j'ai ressenti à la lecture et relecture de votre poème : l'ensemble m'a plu par ses diverses répétitions (surtout de la deuxième personne) et résonnant pour moi comme un tam-tam martelant ainsi cette condescendance malgré l'appel mystérieux d'un autre univers.
J'ai moins aimé le ton légèrement didactique qui pourrait nuire à la sensualité et spiritualités mêlées dans cette strophe (ma préférée) Par le corps, par le sang, par l’esprit, Tu entendras son rythme Tu percevras son souffle Tu toucheras son âme Merci Marite pour ce partage et ce rappel essentiel "aime" |
Anonyme
7/7/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Marité,
Revenue depuis peu, je me laisse guider par le hasard pour commenter. Appréciant particulièrement la poésie libre, je suis venue ouvrir votre page. Je suis assez mitigée pour ce poème, l'idée est super, la forme aussi. Je regrette juste le -trop- peu d'images- qu'il me semblait devoir/pouvoir trouver lorsque la parole est donnée à l'Afrique. Oui, on trouve l'argile et le potier, j'en aurais voulu d'autres. Sinon, la forme est intéressant une sorte de crescendo et decrescendo reprenant ce "Toi qui viens de l'Occident" Le sujet est bien appréhendé. Un bon texte. Merci du partage Éclaircie |