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Poésie contemporaine
Marite : Subtile rêverie
 Publié le 28/05/15  -  20 commentaires  -  797 caractères  -  295 lectures    Autres textes du même auteur

Subtile… à chacun d'interpréter.


Subtile rêverie



Il m'arrive parfois d'effleurer un mirage,
Étrange perception de cet espace errant
Par-delà les étoiles.
Serait-il arrivé, privilège de l'âge,
Le temps d'apprivoiser ce songe délirant
Afin qu'il se dévoile ?

Sans signe précurseur, au détour d'un soupir,
Limpide elle surgit, troublante et singulière,
L'envie de cet ailleurs
Lointain, mystérieux, où je pourrais partir
Emporté par l'instant, fugitif, éphémère,
Libéré de mes peurs.

Repoussant sans détour les rêves et chimères
Dans les flots incertains des remous du passé,
Sans regret ni bagage,
Voguer à l'infini au-delà des frontières
En toute liberté puis, revenir, lassé,
Attendre le passage

De l'ultime seconde pour un dernier envol…


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Vincent   
6/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Repoussant sans détour les rêves et chimères
Dans les flots incertains des remous du passé,
Sans regret ni bagage,
Voguer à l'infini au-delà des frontières
En toute liberté puis, revenir, lassé,
Attendre le passage

De l'ultime seconde pour un dernier envol ...

à mon avis le texte tend vers sa chute

et le mirage : notre grand fantasme est celui de la mort

votre écriture imagée nous entraîne vers ce dernier vers

De l'ultime seconde pour un dernier envol ...

j'ai beaucoup aimé

   Myndie   
7/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Subtile, c’est bien le mot. Je me suis laissé porter par le charme éthéré et la grâce de votre poème dont le principal atout est à mes yeux sa construction, l’habile agencement des vers qui donne au rythme souplesse et musicalité, tout ce qui concourt à le rendre intensément suggestif.
Il s'en dégage un parfum de vertige qui saisit, à fantasmer sur l’ailleurs, l’inconnu; il s'en dégage une immense étendue de perspectives, une infinité d’univers en points de suspension, qui pulsent entre le passé et le possible, les souvenirs, les émotions – peur, désir -, les sensations.
J’y vois des moments d’isolement, d’espoir et de souffrance. J’y vois LA question existentielle. Et je trouve ça magnifique.
Merci pour ces paroles d’enchantement

   Anonyme   
15/5/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Subtile rêverie sur l'ultime seconde...le thème m'intéresse depuis toujours. Vous en parlez bien, très bien.

En particulier :

"Lointain, mystérieux, où je pourrais partir
Emporté par l'instant, fugitif, éphémère,
Libéré de mes peurs."

et le dernier vers me plaisent.

Cordialement

   leni   
28/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marite
Une des multiples façon pour dire et"bien dire" je veux m'évader Le termes sont choisis les images sont belles et le texte est juste assez
long

J'aime beaucoup ce groupe de vers à belle sonorité

Je regrette que les deux vers finaux aient une larme à l'oeil
Bel écrit Merci à vous
Mon salut cordial
Leni

   Condremon   
28/5/2015
Bonjour

Voici qui fait echo à mes lectures du moment. Je lis Lucien Jerphagnon, très interessant, je recommande. Saviez vous que Lucrèce a mis en poemes l'epicurisme (le vrai, pas l'hédonisme), saviez vous que les plus grands (St Augustin, d'autres dont j'ai oublié le nom) ont connu le vertige existentiel, parfois la grâce. Et cela a changé leur vie.
Et Jankelevitch si j'ai bien compris décrit la densité de l'instant.
C'est un peu de tout cela que vous parlez je crois.

   deep   
28/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marite,
J’aime beaucoup la structure de votre poème et sa musicalité.
Sur le fond je suis moins enthousiaste, il est très mélancolique.
« Sans signe précurseur, au détour d’un soupir
Limpide elle surgit
L’envie d’ailleurs »
« Attendre le passage
De l’ultime seconde pour un dernier envol »
L’attendre … comme une délivrance.
S’il faut l’attendre, alors c’est qu’il reste le temps d’écrire et de partager vos plus beaux souvenirs…
Merci pour ce partage et ceux à venir …

   papipoete   
28/5/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Marite; encore un singulier poème qui marque votre retour " en haut de l'affiche "! Ce mirage illustrant un songe délirant, flotte au loin, réveille une envie de se libérer des peurs en ne vivant plus? Après un fabuleux périple au-delà des frontières, replier les voiles et attendre le signe...pour " le dernier envol ".
" subtile " façon d'évoquer, privilège de l'âge, le moment de partir...

   Francis   
28/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Avant de partir, se libérer de ses angoisses, de ses regrets puis devenir une petite comète filant dans un univers sans frontières de l'autre côté du miroir. J'ai fait ce rêve sous vos vers.

   Anonyme   
28/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Annie... Toujours ce petit côté mystique qui te relie à l'Absolu, au sens philosophique du terme. Bien que dans ce domaine je représente tout à fait ton contraire, je me suis laissé aller dans cet Ailleurs que tu décris avec beaucoup de poésie.
Une question pourtant, pourquoi avoir écrit ce texte au genre masculin car emporté, libéré, lassé font ici penser à un auteur mâle ?

Est-ce volontaire ou accidentel ? Peu importe, c'est un texte comme je ne sais pas les écrire et ça me change de mes élucubrations parfois trop terre à terre. Bravo pour avoir donné libre cours à ton imagination !

   Automnale   
28/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Avant de commenter une poésie, j'ai pris l'habitude de souligner les passages que je trouve les plus beaux, ou bien ceux qui font retentir l'écho. Eh bien, j'ai quasiment tout souligné !

L'écriture est très jolie, fine, musicale, féminine aussi.

Le thème final - celui de l'ultime seconde pour un dernier envol - concerne tout un chacun.

Ce texte est parsemé de merveilleuses expressions : effleurer un mirage... cet espace errant/Par delà les étoiles... apprivoiser le songe... les flots incertains des remous du passé...

Et ceci, qui sonne si bien : "Sans signe précurseur, au détour d'un soupir/Limpide elle surgit, troublante et singulière/L'envie de cet ailleurs".

Bon, j'avais prévenu : j'ai tout aimé !

Mais réfléchissons un peu, quand même ! Partir, libéré de ses peurs, sans regret ni bagage... Voguer à l'infini au-delà des frontières... Certes, ce serait bien... Mais rien, absolument rien, n'est certain...

Oh lala, Marite, comme j'ai peur de l'ultime seconde pour le dernier envol... En fait, j'ai surtout peur, je crois, des heures (ou des jours) qui précèderont (qui précèdent déjà, peut-être...) cette ultime seconde... Mais quel subtil poème !

Merci, Marite. Et bravo !

   Pimpette   
28/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Marite

Je suis un peu gênée à la première lecture et en même temps ravie car j'ai traité dans une style tout différent...Tu t'en doutes...exactement le même sujet, avec le titre"Le moment venu"...ce moment étant ton ton ultime seconde!!!
Je ne me souviens pas si ce chédeuvre avait été publié ici!

Tuas écrit ça très joliment, très Marite,ce qui est toujours un compliment: que nos textes ressemblent à nous qui les avons écrits!!!

""En toute liberté puis, revenir, lassé,
Attendre le passage...j'aime!

   Anonyme   
28/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marite
Pour ma part, je pense que cet "après" reste la question sans réponse, mystérieuse ou bien la réponse que chacun veut bien y apporter.
Elle nous suit en filigrane et il me semble qu'avec l'âge elle s'accentue un peu << Serait-il arrivé, privilège de l'âge,
Le temps d'apprivoiser ce songe délirant
Afin qu'il se dévoile ? >>
Pour vous c'est un << mirage>>, << L'envie de cet ailleurs
Lointain, mystérieux >> et puis << Attendre le passage
De l'ultime seconde pour un dernier envol… >>

   Anonyme   
28/5/2015
Oui.
Avoir, parfois, envie de mourir.

Mais.
L'angoisse du passage. De ce moment.
Vous le dites bien, avec, pour ce qui me concerne, un peu trop de mots creux (Repoussant sans détour les rêves et chimères
Dans les flots incertains des remous du passé,
Sans regret ni bagage,
Voguer à l'infini au-delà des frontières
En toute liberté puis, revenir, lassé,) mais avec sincérité et lucidité.

Ce qui compte à l'ultime seconde.
Mais l'écrire parce que l'on y pense - en commun ?- est un acte respectable.

   emilia   
29/5/2015
J’ai beaucoup aimé votre poème quand la quête d’idéal sublime à travers la poésie le dernier instant magnifié par la profondeur de la pensée, quand l’âme s’envole pour un au-delà mystérieux, incertain et libéré du poids de la peur… ; c’est ainsi que l’on pourrait souhaiter imaginer le départ des être chers et l’aspiration à les rejoindre… tant l’on peut se laisser transporter par la musique de vos mots, dans cette alternance de doubles tercets et ce rejet final qui souligne la chute : « cette ultime seconde… » et l’acceptation du « passage »…

   Anonyme   
29/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Subtile rêverie en effet. Pour un dernier envol - pour reprendre vos propres termes - sans doute pas. Il n'y a jamais de dernier envol.

A méditer...

Sinon les mots sont fluides et les images fortement poétiques, ce qui tombe à pic sur un site tel que celui-ci.

Bien à vous,

Wall-E

   boudune   
31/5/2015
La mort et sa subtile rumeur d'apprivoisement.
C'est heurté comme quelqu'un qui prend son élan avant de sauter.

   Marite   
1/6/2015

   Pussicat   
6/6/2015
Je retiens la première strophe qui suit le pas de l'intention... mais je lis trop de mots pour un passage.
Je m'arrête ici,
à bientôt de vous lire,
EDITION : il n'existe pas de songe, de rêverie de la mort... trois petits tours et je reviens... il y a la mort un point c'est tout.
je suis embarrassée par ce texte : la dernière strophe ???
Je ne comprends pas : "De l'ultime seconde pour un dernier envol…"

   Fanch   
7/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Je ne sais si j'aime ce texte à cause de l'harmonie générale qui s'en dégage ou parce qu'il fait écho avec des thèmes qui me sont chers, mais, dans tous les cas, je lui trouve une aisance, une élégance et une simplicité que j'envie...

   Papillon26   
27/3/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Marite,

Dans les flots incertains des remous du passé...

Ne seriez-vous pas en paix avec votre passé ? Ce serait triste, alors.
Cette envie de partir, à certains moments de notre vie, beaucoup l'on ressentie.

Ceux qui ont vécu une NDE, savent comment ce passe ce moment fugitif, et croyez-moi, ce n'est pas si terrible.

En attendant profitez de chaque minute, comme si c'était la dernière avant ce passage.

Au plaisir.


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